Lu sur
Amerik en lutte : "La Fédération d'Organisations de Base (FOB) contient aujourd'hui des organisations sociales de Capitale Fédérale, du grand Buenos Aires et de Rosario (province de Santa Fe). Dans chacun des quartiers où nous sommes présents nous développons des projets et des luttes comme réponse aux problématiques et aux inquiétudes de chaque territoire. Beaucoup de ces problématiques et intérêts sont communs à tous, non seulement à ceux qui sommes organisés dans la FOB, mais à une grande partie des plus pauvres de la société.
L'un de ces axes de lutte, comme nous l'appelons, est le travail.
En particulier dans la FOB, plusieurs de nos
compagnes et compagnons ont cessé d'être employés sur le marché du
travail formel, il y a déjà beaucoup d'années. Plusieurs sont salariés
au noir, dans des situations précaires de travail. Dans le cas des
femmes, surtout si elles ont des enfants, la difficulté de trouver un
travail est beaucoup plus grande. Et dans le cas d'en trouver un, les
obstacles de le conserver sont énormes parce que les enfants, en
général, sont à la charge des mères, tout comme des foyers.
Les
secteurs les plus jeunes de la société vivons une époque marquée par la
précarité et la privatisation de la connaissance. Beaucoup de jeunes se
sont vus obligé d'abandonner leurs études devant la difficile situation
dans leurs foyers, ce qui a comme conséquence au mieux d'accéder à du
travail mal payé, sans couverture social, au noir, etc.. De nos jours,
beaucoup des emplois exigent des connaissances éphémères, non
professionnelles. Plusieurs secteurs obligent leurs employés à réaliser
des cours temporaires pour réaliser des tâches spécifiques dans leurs
entreprises et ensuite quand ils te jettent, ces formations n'ont pas
d'utilité pour d'autres emplois. La précarité s'accompagne de
l'instabilité.
De plus, comme si ceci était peu, dans ces
dernières décennies, beaucoup de personnes de notre classe opprimée ont
été ont été poussés à la marge du système. Sans importer leur sexe, âge
ni provenance, beaucoup de femmes et d'hommes se sont mis à engraisser
les files des marginaux dans ce système de domination.
Dans ce
cadre, les organisations sociales qui intégrons la FOB sommes
descendues dans la rue il y a déjà beaucoup d'années pour exiger des
solutions. Les gouvernements qui se sont succédé ont donné une réponse,
dans le meilleur des cas, inefficaces : des allocations (plans sociaux)
de 150 pesos (30 euros), des programmes sociaux partiels et focalisés
qui visent seulement à contenir dans une certain mesure les problèmes,
sans mettre en cause leur racine.
Dans la FOB, comme principe,
nous croyons que les réponses n'arriveront jamais d'en haut, des
gouvernements ou des partis politiques. Pour cette raison nous ne nous
résignons pas, nous ne voulons pas d'assistanat, cela ne nous rend pas
la dignité et la valeur de savoir que nous sommes capables d'élaborer
nous mêmes notre pain et notre avenir.
Nous ne voulons pas les miettes! Nous voulons la boulangerie!
Expériences d'autogestion
Depuis le surgissement de la FOB, l'autogestion comme principe et comme méthode, est un de nos objectifs.
Nous
savons qu'au présent, dans ce système, comme forme de gestion directe
et intégrale, l'autogestion n'est pas possible. Cependant, nous sommes
convaincus qu'il est possible dès aujourd'hui de semer des petites
graines d'autogestion qui nous permettent de créer des alternatives de
pouvoir populaire, qui résolvent en même temps certains de nos
problèmes.
Pour ce motif, dans la FOB, nous avons levé de
petites coopératives de travail, entre celles-ci : des boulangeries,
des potagers et des serres, des ateliers textiles, une coopérative de
confitures, un atelier de sérigraphie, des coopératives de services et
de construction etc..
La plupart de ceux qui intégrons ces
projets, n'avions pas de métier, ne connaissions pas d'autre forme de
travail que la super-exploitation : 12 heures par jour en échange d'un
salaire misérable ou petits boulots temporaires.
L'autogestion
pour nous n'est pas seulement la possibilité de développer des
alternatives économiques de manière égalitaire et sans patrons.
L'autogestion est une forme de relation sociale, qui inclut des
pratiques solidaires et antiautoritaires, qui stimule le lien humain
entre compagnes et compagnons qui inclut la formation et la
socialisation de la connaissance entre tous, ce qui en définitive
garantit une plus grande participation et la rupture avec les relations
de commandement et d'obéissance auxquelles nous sommes habituées.
Buenos Aires, février 2010.
www.prensafob.blogspot.com www.fob.org.ar \n
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