Lu sur
Bretagne décroissance : "Depuis
Thoreau, il existe des rapports historiques entre anarchisme et
écologie, pas systématiques, mais bien réels (Louise Michel, Kropotkine,
Reclus, Butaudet Zaïkowska, Bookchin et bien d’autres). À côté de
l’harmonie sociale, il s’agit de réfléchir sur une harmonie entre
l’homme et l’espace qu’il occupe, et de réfléchir sur la qualité même de
la vie que l’on veut construire individuellement et socialement.
Dans le
paysage actuel de l’écologie, la décroissance est un mouvement tout
aussi varié que l’anarchisme l’est au sein de l’histoire du socialisme,
mais il est possible de relever un certain nombre de points communs
entre ces deux courants, et pourquoi pas d’opérer des rapprochements,
sur la base de convergences réelles dans certaines pratiques concrètes.
Tout
d’abord le souci de relocaliser la production et les structures
sociales, à une échelle plus humaine, plus proche de chaque individu, de
sorte que le processus économique ne lui échappe plus. On parle ainsi
de circuit court, plus concrètement d’amaps, de sels, etc. Dans la
décroissance, ce souci se double d’une prise en compte des conséquences
de la débauche d’énergies fossiles utilisées pour le transport de la
production, au sein d’une économie mondialisée. Dans l’anarchisme, il
s’agit davantage de rendre à l’homme sa capacité politique d’action et
de contrôle dans la gestion de sa vie, et de la production de ce dont il
a réellement besoin, à travers la construction politique d’un
fédéralisme des communes.
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