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L’Allemagne de l’Est s’enfonce dans le marais brun. Lors des élections régionales du 17 septembre, les néonazis du « Parti national démocratique » (NPD) ont obtenu plus de 7% des votes dans le Mecklembourg-Poméranie. En franchissant la barre légale des 5%, ils accèdent à la représentation politique.
Avec le parti DVU (présent dans le Brandebourg), l’extrême droite siège donc désormais dans trois Länder de l’Est, soit la moitié des parlements de l’ex-RDA. Il y a à peine un an, c’est en Saxe que les électeurs cédaient 12 strapontins aux racistes du NPD.
La victoire des néonazis s’est construite sur une participation faible aux élections et surtout sur le marasme social : le chômage stagne toujours aux alentours des 20% en Allemagne de l’Est.
La politique menée par les deux grands partis associés au gouvernement fédéral n’a pas su résorber ce taux élevé. Résultat : dans le Mecklembourg-Poméranie, ils essuient un net recul. Les socialistes SPD, toujours en tête avec 30,2 %, ont néanmoins perdu 10 points. Quant aux chrétiens démocrates de la CDU, ils reculent de 2,8 points à 28,8 %. Le Linkspartei-PDS, associé aux affaires dans ce Land avec le SPD, ne brille guère plus : alors qu’il était censé incarné le renouveau à gauche, sa seule gloire est de se maintenir (à 16,8 %), sans doute parce qu’il a su prendre ses distances par rapport à son partenaire à la direction du Land.
Que reste-t-il des « manifs du lundi » ?
En août 2004, des dizaines de milliers de manifestants battaient le pavé de 200 villes d’Allemagne lors des « lundis de manifestation » pour contester des réformes de Schröder. Contenues dans l’« Agenda 2010 », celles-ci prévoyaient une réduction des aides aux chômeurs de longue durée, des contrôles « plus rigoureux » des démarches effectuées par les chômeurs de longue durée pour retrouver du travail et des « incitations » à accepter les emplois proposés.
Deux ans plus tard, il ne reste rien de cet énorme mouvement d’opposition qui se voulait basé sur la démocratie directe, « méfiant à l’égard des appareils politiques ou syndicaux, soupçonnés de vouloir récupérer le mouvement ». Les électeurs sont retournés aux urnes, pour confier leur sort à ceux qu’ils ont tant critiqué.
Pire, comme nous l’écrivions déjà en 2004, si la crise que traverse l’ancienne RDA a vu naître un puissant mouvement de gauche, elle a aussi favorisé (comme en Saxe) la résurrection des néonazis du NPD, qui ont trouvé une audience croissante dans les « manifestations du lundi » auxquelles ils ont participé dès le début.
Il est temps de se réveiller avant le cauchemar. Temps de trouver des solutions économiques à la misère qui frappe si durement dans les Länder d’Allemagne de l’Est.
Mais l’économie n’est pas la seule clef ; le travail quotidien de dialogue, de mixité sociale et culturelle est également essentiel. De plus, à l’Est, l’Allemagne n’est, hélàs pas la seule à tourner de l’oeil. La Pologne et la Slovaquie ont un gouvernement d’ultra-droite où siègent nationalistes et fascistes. Les attaques racistes se multiplient en Russie. Et des menées nauséabondes se sont déroulées en Hongrie dans la nuit du 18 au 19 septembre, suite aux aveux de mauvaise gestion lâchés par le Premier ministre de gauche : entre 2 000 et 3 000 militants de droite et d’extrême droite ont manifesté devant la télévision hongroise en demandant sa démission, avant d’incendier les bureaux.
Sources :
Le Monde libertaire, septembre 2004
Le Soir du 18 septembre 2006
L’Humanité du 19 septembre 2006
Libération du 20 septembre 2006
Commentaires :
Anonyme |
totalitarismesalut, un mot rapide pour dire qu'il faudrait quand même arrêter les explications de type médiatiques genre "Un chômage à 20% est l’une des explications de cette triste victoire." On sait, avec l'expérience de la dernière présidentielle française, que ça n'a rien à voir. Non, le travail ne rend pas libre; même quand ils bossent, les gens peuvent être malheureux. Idem quand on lit :"La victoire des néonazis s’est construite sur une participation faible aux élections [...]" Je n'ai pas de chiffre mais ça sent encore l'explication social-démocrate. Pour les élections présidentielles françaises de 2002, partout où Le Pen a fait premier, l'abstention n'était pas plus forte qu'ailleurs. Il est donc important de continuer à ne plus voter (et surtout pas blanc) pour ne plus mettre au pouvoir les oligarques qui nous dominent depuis 150 ans et surtout ne pas entretenir le système oligarchique (rappelons que le régime dans lequel on vote se nomme "oligarchie", en "démocratie", on tire au sort). Voilà, je crois qu'il est inévitable que, dans les oligarchies électives que sont les sociétés bourgeoises du travail, le fascisme se développe. Nous dirigeons droit vers la prochaine boucherie industrielle (on y est déjà d'ailleurs bien que ça ne pète pas encore chez nous). Bon courage à tous Tof Répondre à ce commentaire
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toto2 25-09-06
à 12:58 |
Re: totalitarismeinteressant tof ta proposition de tirage au sort. du coup moi j'irai bien voté pour un candidat tiré au sort dans un grand rassemblement populaire: les gens prendraient un ticket avec un numéro à beaucoup de chiffres (par exemple 10 puisque nous sommes 6 millards et des poussieres, si le groupe est de 1000 on prend 3 chiffre etc...) puis on ferait tirer dix chiffres dans dix urnes on les melangent comme des cartes à jouer et on les allignent sans les retourner. puis on retourne et on obtient un nombre. le sort designe l porteur E du nombre le plus proche. et en cas dégalité du nombre le plus grand. Et voilà. Il faut procéder à des inscriptions publiées sur internet (avec photo) pour empecher les fraudes. idem pour la designation des autres postes. un seul programme : bloquer l'etat qui est le bras armé . et voir ce qui se passe... Répondre à ce commentaire
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Anonyme 26-09-06
à 01:34 |
Re: Re: totalitarismeOui, je vote pour toi..., enfin pour cette solution, enfin vous voyez ce que je veux dire quoi... Enfin, je suis d'accord quoi. Autrement, l'idée du tirage au sort vient de très loin dans l'histoire et est reprise par Aristote ("Politique"). L'idée est que chaque citoyen est suffisamment sûr de lui pour accepter momentanément une responsabilité. L'avantage de ce système sur le nôtre (qui s'appelle, je le rappelle, oligarchie élective et non démocratie comme l'indique la propagande) est qu'il ne met pas systématiquement des bourgeois et des incompétents au pouvoir. Allez, Tchao Tof Répondre à ce commentaire
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à 11:56