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(Aix) Lourdes condamnations de militants anti-CPE
lu sur marseille.indymedia. : " Vendredi 10 novembre, quatre militants, Jean-Pascal, Reda, Valentin et Pierre-Louis étaient condamnés par le tribunal d’Aix-en-Provence. Ils étaient accusés tous les quatre de rébellions et de violences envers agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions dans la foulée du mouvement anti-CPE. Seul Jean-Pascal garde les deux chefs d’accusation, les trois autres sont condamnés « uniquement » pour rébellion et le verdict prononcé à l’issue du procès est très lourd :
4 mois de prison avec sursis pour Jean-Pascal 2 mois de prison avec sursis pour Reda, Valentin et Pierre-Louis. A cela s’ajoute 5800 euros d’amendes solidaires aux titres des dommages et intérêts. Le tribunal a en outre demandé une expertise à rendre pour le 21 juin en ce qui concerne un des policiers qui avait bénéficié d’un mois d’arrêt de travail. Si l’expertise lui est favorable, nos camarades pourraient avoir à lui payer son mois de salaire (charges sociales comprises). Les trois autres policiers constitués en partie civile sont également autorisés par le tribunal à demander une expertise. Le montant à payer pourrait alors s’élever à 12000 euros !
Rappel des faits Le 1er juin dernier des étudiant(e)s empêchaient la tenue du premier débat « université-emploi » à la fac de lettres de Marseille. Le deuxième débat, qui avait lieu à la fac de « droit » a été l’occasion de violents affrontements entre étudiants refoulés à l’entrée de l’amphi du débat et policiers, chargés d’assurer la « sécurité ». Suite à une bousculade avec la police, un militant d’Alternative libertaire, Jean-Pascal, a été arraché des rangs des manifestant(e)s par la police et passé à tabac, puis placé en garde à vue. Le lendemain, trois militants supplémentaires, dont un d’AL, étaient victimes d’arrestations ciblées, par la brigade anticriminalité.
Ce verdict inique est exemplaire de l’acharnement judiciaire dont sont victimes les militants anti-CPE un peu partout en France. Après son humiliation dans la rue, le gouvernement cherche à se venger dans les Palais de « justice ». Cette criminalisation de la contestation sociale est amenée à s’amplifier, il suffit désormais que le pouvoir aboie pour que la « justice » passe. Le retrait du CPE a été obtenu par une lutte massive et unitaire, cette détermination et cette unité doivent se retrouver pour défendre nos camarades lorsqu’ils sont poursuivis. La souscription que nous avons lancée en juin dernier pour faire face à ces procès continue. Pour aider ces camarades vous pouvez adresser un chèque à l’ordre de SIA, en inscrivant au dos « Solidarité répression », à Alternative libertaire, BP 295, 75921 Paris Cedex 19
Alternative libertaire, le 14 novembre 2006