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« La population de Seine Saint Denis, qui veut (et doit) être reconnue comme membre à part entière de ce pays, doit pouvoir enrichir la communauté en apportant son originalité, afin d’abattre les murs de l’incompréhension, pour faire reculer la peur de l’inconnu, la pression des urgences, le sentiment de disqualification qu’induisent des conditions de vies difficiles… » En effet, tous ses facteurs d’exclusion ont certainement collaborés au renouveau des émeutes dans ce département. Les autorités auraient pu éviter cette situation, en laissant une place plus importante aux activités artistiques et culturelles. C’est ce que revendiquent les artistes du 93, mais aussi les habitants et les élus locaux en appelant à la signature d’une pétition en ligne sur www.seine-saint-denis.fr/agirpourlaculture/ .
La culture est un vecteur d’éducation, et peut s’assimiler dés le plus jeune âge, comme l’affimait Annick Echapasse, psychologue, lors d’une conférence dédiée au jeune public, au Trianon de Rosny sous Bois (93) le 22 mai dernier. Par l’art, l’enfant se dégage de ses besoins primaires (manger/dormir) afin de penser. Le rôle des artistes est de l’aider à différencier la réalité de l’imaginaire en fabriquant de la rêverie. En amenant le tout petit à réfléchir au monde, on le prépare à mieux affronter celui-ci. La petite enfance est une période à laquelle certains troubles psychiques puisent leurs origines, ainsi, l’art permet la prévention de pathologies mentales. Différentes Responsables de crèches, programmateurs de théâtres et artistes présents à cette conférence abondent dans ce sens et dénoncent le manque de moyens mis en place par les collectivités. Tous s’accordent à dire que l’accés à la culture est nécessaire à l’enfant, qui comme une plante, a besoin d’être arrosé pour s’épanouir.
Or, dans cette crise, le désintérêt des médias est plus que flagrant. En effet, ils se soucient de moins en moins de la culture et préfèrent aborder des thèmes comme la star-académy plus mercantiles, afin de surmonter la crise de la presse papier. Il est abhérant de constater que Télérama contacte l’ensemble des théâtres de la région parisienne pour tenter d’obtenir leurs fichiers d’abonnés, sans même se soucier de leur programmation ! Lors des rencontres jeunes public du théâtre Dunois (Paris XIIIe), tous accusaient le désintérêt des médias en matière de culture. La programmatrice du lieu, Nelly le Grevellec, affirmait amèrement : « Aujourd’hui, il n’y a plus de critique de spectacle. Auparavant, même si les papiers allaient à l’encontre d’une pièce, cela permettait la visibilité. »… Bon nombre de compagnies et de lieux doivent redoubler d’efforts de communication pour se promouvoir, attirer des médias… sans résultat. Internet, qui est peut-être à l’origine de la crise médiatique, est pourtant le dernier vecteur vers lequel les artistes peuvent se tourner, comme par exemple le site www.theatre-enfants.com Cependant, cela a pour conséquence de perdre le spectateur qui ne sait plus comment s’y retrouver.
On sait qu’il existe des spectacles, on se réjouit de leur existance, mais si le théâtre venait à disparaître, on ne s’en appercevrait pas. De la mort de l’art libre découlerait le facisme, les exemples ne manquent pas dans l’histoire de l’humanité. La connaissance est une force, elle s’acquiert tout au long de la vie, en passant par la recherche culturelle et artistique… L’art doit être à nouveau au centre des préoccupations des politiques d’enseignements, et tout un chacun doit permettre à l’art de survivre et d’être distribué équitablement. C’est le principe même de la démocratie que je remet en question, en voyant les disparités budgétaires concernant la culture.
Thomas Slut
http://ceinture2queers.over-blog.com
slut_punkboy@lesputes.org