Lu sur
Indymédia Paris :
"RÉAGISSONS À L'AGRESSION PUBLICITAIRE ! du 4 au 14 février: "Saint Valentin: Faites l'amour, pas les magasins". Actions spontanées contre la publicité. Organisons-nous spontanément, en petit groupe, armés d'affiches, de pinceaux, de colle, de peinture, d'autocollants,... pour répondre légitimement à l'agression en recouvrant, détournant, peinturlurant joyeusement et sans violence les espaces et les affiches publicitaires.Action libre et délibérée, sans limite géographique.
info : paslesmagasins@yahoo.fr
tracts et affiches à télécharger ci-dessous (et bientôt dans les commentaires, d'autres affiches)
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POURQUOI FAUT-IL AGIR CONTRE LA PUBLICITE ?
La publicité est omniprésente. Son matraquage est incessant et ses intrusions toujours plus sournoises : coupures TV et radio, téléphone, internet, autobus et métro emballés, sacs, vêtements, objets, etc... Nous subissons chacun un nombre impressionnant de publicités par jour. La publicité fait progressivement son entrée dans les écoles (matériel pédagogique, partenariats, ventes de boissons). Avec le sponsorat, elle altère l'esprit du sport et s'immisce dangereusement dans la culture.
A coups de millions, les multinationales font leur propagande quels que soient les risques sur l'environnement et les répercussions sur la santé physique et mentale (nucléaire, automobile, alcool, cigarettes...).
RETROGRADE ET DANGEREUSE
La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, ethnocentrisme, culte de l'apparence, compétition, violence, en une escalade sans but et sans fin. Elle n'hésite pas à jouer sur nos pulsions animales, nos souffrances et nos frustrations pour nous vendre cette recette trompeuse qu'est le bonheur par la seule consommation. Pour se faire, toutes les disciplines artistiques, la psychologie et la sociologie sont utilisées pour accroître la force de leur persuasion La publicité génère la violence chez ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter les objets qu'elle nous dicte d'acquérir et qui nous permettrait d'accéder au bonheur. Elle provoque la frustration, un sentiment d'exclusion et des complexes en terme d'image de soi face à ses modèles. Son seul objectif est de pousser à la consommation au mépris des réalités humaines, écologiques, et sociales.
ANTIDEMOCRATIQUE ET INEGALITAIRE
Quelqu'un qui souhaite vivre en société ne peut pas échapper à la publicité. La publicité a le monopole de l'expression, elle n'est pas de la communication puisque l'envoi du message se fait à sens unique, ne nous donnant jamais l'occasion de répondre. Seuls ceux qui ont de l'argent peuvent l'utiliser. Dans ce système, une grosse entreprise peut se doter d'une image positive et vendeuse même si elle a des mauvais produits à vendre et un comportement irresponsable. Au contraire, un petit producteur aux procédés éthiques se retrouve noyé, faute de moyens... Elle construit un système de prétendue compétition où ce n'est pas le meilleur qui gagne mais le plus riche. La publicité lie les médias (puisqu'elle les finance) aux exigences des annonceurs-entreprises, les poussant à ne rechercher que la plus large audience, le public le plus vaste, au détriment de la qualité et de l’esprit critique. En menaçant de retirer les budgets publicitaires dont les médias dépendent, les pouvoirs économiques se mettent à l'abris de toutes critiques.
INUTILE ET COUTEUSE
La publicité crée de faux besoins et provoque des dépenses inutiles et le surendettement. En poussant vers une consommation superflue et futile, la publicité contribue à l'épuisement des ressources de la planète et à la création de déchets. Elle n'est pas nécessaire à l'économie (sur les 5 dernières années, elle a augmenté six fois plus vite que la croissance réelle), mais uniquement à la bataille des parts de marché dont elle est l'arme favorite. Au contraire, nous payons son coût, il est inclus dans le montant de nos achats.
Pire encore, ce que les entreprises dépensent en publicité est hélas compensé par des réductions de budget sur les autres postes (emplois supprimés ou délocalisés, conditions de sécurité négligées, salaires et conditions sociales indécentes). C'est sur cette réalité que repose la stratégie des multinationales.
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à 04:10