Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Lu sur A-Infos : "Le 7 avril 2004 reprend le procès contre trois des camarades anarchistes, arrêtés lors d'une dure répression de la manifestation de protestation concernant l'arrestation de Massimo Leonardi qui avait eu lieu à Cagliari le 22 octobre 2003. Massimo, Luisa e Matteo, sont poursuivis en justice et Fabrizio, qui était en détention provisoire, sera lui aussi poursuivi (la date n’est pas encore fixée). Tous les trois sont accusés de concours à des dégâts, résistance, violence et lésions à officier public et aussi , pour seulement Luisa et Fabrizio, de port d’un couteau en réunion publique. Dix autres manifestants ont été livrés à la justice, sans être arrêté, pour les mêmes délits.
Massimo Leonardi a vécu à Cagliari pendant beaucoup d'années et il a
conservé des solides amitiés. C’est pourquoi le rassemblement du 22
octobre avait été lancé à l’appel d'un ensemble hétérogène d'amis de
Massimo, de camarades anarchistes et d'autres activistes politiques, tous
sensibles en tout cas au coup monté médiatico-judiciaire et à la
répression policière qui a concerné notre camarade Leonardi.
Durant deux heures environ, nous avons exposé des banderoles et
distribué des tracts de solidarité à Massimo. Jusque là, la police et les
gendarmes se sont limités à nous observer à distance. En fin de soirée
nous avons improvisé un bref cortège pour distribuer des tracts dans les
rues du centre ville. Ce fut à ce moment que l'intention des flics, nous
prendre en piège et nous matraquer, s'est clairement
manifestée. Afin d’échapper à ce piège, nous avons improvisé plusieurs
déviations jusqu'à Via Roma où nous nous sommes dispersés, juste avant de
nous trouver totalement encerclé par des CRS et des flics en civil,
présents en nombre écrasant (plus du double que nous). La "chasse à
l'homme" qui a eu lieu après, avec poursuites, arrestations et
violences, s'est déroulée au milieu des passants blêmis. Deux camarades
ont été hospitalisés: Fabrizio pour un traumatisme crânien (il a reçu la
notification d'arrestation à l’ hôpital), l'autre camarade pour des
lésions internes douteuses qui, heureusement, se sont révélées légères et
réversibles. D'autres camarades ont du recourir à des soins
médicaux, ainsi que trois policiers. Il a été permis aux personnes
arrêtées de nommer un avocat, mais de fait on leur a été empêché de le
contacter (on a trouvé des - faux - accusés de réceptions de fax qui
n’ont jamais été envoyés aux avocats). Seule la présence des camarades
qui tenaient le commissariat de police, pendant la nuit, et le
tribunal, le lendemain matin, a permis aux personnes arrêtées d'avoir une
défense de leur confiance et non d’office.
La répression du rassemblement du 22 octobre n'est pas arrivée
soudainement. Durant cette dernière année, à Cagliari, la présence des
camarades anarchistes a toujours été considérables dans les
mobilisations antifascistes et anti-carcérales. Lors des journées du 25
Avril (fête de la libération) et du 9 Mai, par exemple, des groupes
nazi-fascistes locaux, avec un financement des institutions, ont
organisé des journées de commémoration de la république de Salò, avec la
participation de Pino Rauti et du massacreur Mario Merlino. Pendant ces
occasions, la police a fait de son mieux pour éloigner et disperser les
rassemblements antifascistes, avec du corps à corps et des charges, dans
une confrontation de rue qui est devenue de plus en plus
enflammée.
Cela fait des mois que la presse régionale et nationale consacre des
articles, toujours plus délirants, sur l'anarchisme sarde, tandis que le
control local des individus et des mouvements s'intensifie de façon
capillaire et étouffante. A charge des camarades, depuis dix ans au
moins, des enquêtes à propos d'une fantomatique associations
subversive, ont amené à des perquisitions et à des installations de micro
cameras et de microphones dans les maison et dans les sièges du
mouvement. Les occupations de ces dernières années, que se soient des
squats collectifs ou des habitations, ont été délogées, avec des
renvois devant la justice. Certains camarades ont subi des authentiques
intimidations de la part de flics en civil et ont été soumis à des
filatures.
Nous confirmons plus fort, face à la répression, notre engagement
antifasciste et notre lutte contre les institutions totales (prison,
psychiatrie, école autoritaire etc.).
Sur ces thèmes et dans la lutte contre la militarisation,
l'exploitation et la misère, notre présence et notre engagement, même
dans la rue, ne se laissera pas décourager par les intimidations et les
tentatives de criminalisation.
document rédigé par une assemblée anarchiste et approuvé par Luisa,
Massimo et Matteo