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Les éditions L’Harmattan viennent de publier l’ouvrage de V.García, L’anarchisme aujourd’hui, issu d’un mémoire de Master, et préfacé par D.Colson [1]. Il nous a semblé intéressant de présenter ce travail et d’y réagir pour plusieurs raisons, même si nous avouons notre méconnaissance de la littérature postanarchiste anglo-saxonne que V.García expose et discute dans la première partie de son ouvrage.
Le premier intérêt de cet ouvrage est de constituer un travail universitaire en France sur l’actualité de la philosophie politique anarchiste. En outre, ce travail s’appuie sur des travaux récents publiés outre-Atlantique et sur ceux tout à fait contemporains de D. Colson. Mais surtout, il nous semble que l’intérêt de cet ouvrage est de se situer au cœur d’une problématique philosophique contemporaine, fondamentale, qui traverse l’anarchisme : où se situe l’anarchisme par rapport aux positions philosophiques issues de la modernité et celles issues de la postmodernité ?
Il nous semble important d’expliciter exactement comment nous comprenons cette problématique. Les notions de modernité et de postmodernité ne renvoient pas tant à des catégories temporelles qu’à des positions philosophiques. La notion de modernité s’appuie sur des positions philosophiques associées à la philosophie dite des Lumières. Ces positions recouvrent les thèses suivantes : 1) Une ontologie essentialiste : la nature est un ordre immuable et fixe, déterminé, dont il est possible de tirer des principes d’organisation politique. 2) Une anthropologie essentialiste : il existe une nature humaine qui serait fondamentalement bonne 3) L’histoire est orientée selon un principe de progrès qui dérive du progrès des sciences et des techniques 4) Le pouvoir serait une substance qui serait concentré dans l’Etat, le Capital ou l’Eglise.
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