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A Naples, les Roms craignent de nouvelles attaques

Lu sur Libération : "Casoria, banlieue nord de Naples. A l’ombre d’une bretelle d’autoroute, au détour d’un virage encombré d’une montagne de ces immondices qui font désormais partie du paysage napolitain, vivent sept familles tsiganes d’origine serbe. Ce jour-là, le chef du camp, Dragan Alexić, 44 ans, a gardé ses quatre enfants à la maison, de crainte des attaques xénophobes. «Ils ne vont pas à l’école en attendant que ça se calme, explique-t-il. Nous-mêmes, adultes, évitons pour le moment d’aller à Naples. Tous les yeux sont sur nous. Alors, on fait profil bas.»
Lire la suite ici

Ecrit par libertad, à 08:40 dans la rubrique "International".

Commentaires :

  Lowks
04-06-08
à 09:49

Hypocrisie enroulée

C'est bien de parler de ça, mais cet article de libé' oublie de mentionner la rèelle cause de cet "Anti-rom".
Je suis moi meme en italie en ce moment meme et en allumant la télé, sur quelles chaines que ce soit, on nous parle presque que "d'immigration" d'"insécurité" et de "cannabis". Joint, cannabis, étranger, shit, insécurité, immigration........ et PAF, ça fait des chocapic, l'amalgame est fait. Alors si on dénonce ce phénomène, allons jusqu'au bout au lieu de constater. Le fait est que la moitié des chaines nationales sont présidées par notre ami Silvio, les autres chaines sont tout aussi connes, blindés d'émissions d'arriéré style " qui veut gagner des millions" en plus débile. Les gens sont complétement aliénés, voila tout, les vrais fachos sont en costar-cravate, ils balancent pas des cocktails molotov' sur des caravanes. Eux leurs trucs c'est la "communication". Cette branche pour laquelle les bacheliers se battent pour en apprendre les vertus alors que tout n'est que manipulation.
Et les discours de Berlusconi comme quoi il serait choqué par cette violence et qu'il veut de meilleures conditions pour cette minorité me font gerber. Comme si Hitler avait plaint les Juifs exterminés faisant mine de n'etre pas au courant.
Le Fachisme actuel a "évolué", il est plus "subtil", à nous de savoir lire entre les lignes.

Lowk.
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  Kamajor
04-06-08
à 14:29

Re: Hypocrisie enroulée

Et comme le diable va toujours chier sur le même tas...

La recette est connue depuis l'antiquité , lorsque la société est en crise le peuple veut que des têtes tombent. Bien évidemment ce ne sont jamais les têtes des responsables de cette crise qui tombe.
Les plus faibles , le plus précaires ,les plus fragiles , les plus marginaux paient . Dans ce cas ci , ce sont les Rom .

Pour votre gouverne , ces comportements d'acharnement sur le "souffre douleur" ont été observé chez d'autres espèces grégaires , ..., chez le rat notamment .

Nous connaissons le mal , quel est le remède ?

- Faire en sorte que la crise , la frustration , à la base de la victimisation disparaisse  (avec Berlusconi au pouvoir , c'est pas gagné...).
- Les gens conscients et touchés par ces iniquités doivent plus que jamais se montrer solidaire avec les victimes , les protéger , les aider.
- Communiquer avec les "bourreaux" afin de leur faire prendre conscience des injustices perpétrées.

Mais honnêtement , j'ai peu d'espoir , lorsque des comportements de groupe tel que ceux ci apparaissent c'est que la crise est profonde. De plus comme le souligne intelligemment notre camarade Lowks , les médias sont à la disposition de Berlusconi et sa clique de crapules nauséabondes. Face à ce fascisme extrème la lutte ou la fuite sont les deux seules alternatives . Soyons pragmatique : Comme la lutte est inégale , la fuite me semble donc la meilleure solution , bien que celle ci n'est pas toujours facile/possible.

Que pouvons nous faire à notre niveau ?

- Exprimer notre indignation aux représentants plénipotentiaires de la Republique d'Italie.
- En France ou en Belgique par exemple nous pouvons faire pression sur les pouvoir locaux afin qu'ils mettent des terrains et des batiments à la disposition de ces populations laissées pour compte.





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  ferallamb
06-06-08
à 11:14

Re: Hypocrisie enroulée

J'abonde dans le sens de Kamajor.
Dans le cas de l'Italie et de Naples, cela permet en plus d'attirer l'attention des gens ailleurs que sur le problème des ordure et l'écrasement proche d'Alitalia.

Dans ma région, un petit pays tranquille au milieu de l'Europe, on parle même de lois "anti-roms", en effet toute une batterie de lois et de règlements ont été mis en place pour rendre la vie des nomades impossibles. Il y a des entraves à leur mouvements, à leur installation et même à leurs activités rénumératrices. Il faut par exemple une autorisation pour proposer des services aux gens, comme aiguiser des couteaux. J'imagine assez facilement la difficulté d'obtenir une autorisation pour ces gens.

La presse en parle souvent, en mal, elle dit par exemple que telle commune a aménagé un emplacement pour eux, avec toilettes, mais qu'ils allaient faire leurs besoins ailleurs, et qu'après leur départ tout était sacagé. Les journalistes n'interrogent que les policiers, les employés communaux, les élus, mais jamais les Roms eux-mêmes. Je n'ai jamais lu un interview, on ne leur donne jamais la parole (à moins qu'ils ne veuillent pas s'exprimer, mais je n'ai jamais lu ça).

Il y a manifestement une campagne de dénigrement, de transformation de population en boucs émissaires et je m'attends un jour à ce qu'il y ait des violences envers eux (il y en aurait déjà entre eux d'après la presse, car ils sont violents), des stupides locaux, encouragés par l'opinion publique, vont penser avoir le droit de les agresser.

Je trouve également que si on prend du recul et qu'on considère les Roms non pas comme un groupe ethnique mais plutôt comme une catégorie de gens refusant d'être sédentarisés, refusant de participer à notre système, refusant de se soumettre à un gouvernement, alors on réalise qu'ils sont une excuse pour faire passer des lois liberticides. C'est ce qui s'est passé dans ma région, un certain nombre de choses sont devenues impossibles pour qui voudrait vivre un peu en marge.
En défendant les Roms on défent évidemment nos libertés, mais comme dit Kamajor, c'est connu depuis longtemps.
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