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Je voulait en faire un simple commentaire mais je crois que çà nessite un article. Les Antilles sont la démonstration que la grève générale est un outil dépassé. Pas plus que les manisfestation de masse, la grève générale ou pas n'impressionne les capitalistes dans un monde mondialisé. Ils accorderont peut être des broutilles mais rien sur l'essentiel la production et la répartition des richesses ( matérielles et intellectuelles comme le montre les luttes dans l'éducation). Par contre des que des salariés , des étudiants ou des lycéens occupent leurs lieux de travail, une armada de flics en tout genre débarquent parce que çà c'est dangereux. La solutions c'est donc l'occupation autogestionnaire , prélude, entraînement, expérimentation à l'autogestion généralisée comme la pratique certains étudiants en ce moment dans les universités. Elle permet des débats, de créer une solidarité entre ceux qui luttent (ils font des repas communs, ils échangent sans marché ils remettent en question leurs cours etc...) Alors que dans la grève la plupart restent chez eux jusqu'au moment où le compte en banque ou les examens les poussent à reprendre le droit chemin de l'aliénation.
A propos d'autogestion, je suis surpris de la confusion qui règne entre socilisme autogestionnaire et économie sociale de marché même chez quelqu'un comme Patrick Mignard. Les coopératives sont de bons lieux d'expérimentation dans la mesure où elles montrent les limites de ce types de propriété. Et contrairement à ce que pense Mignard ce n'est pas en mettant en réseau toutes ces coopératives que l'on passera à l'autogestion même si certaines s'intitulent entreprises autogérées. Je suis d'accord avec la critique qui m'avait été faite dans un article précédent : on aboutira à un capitalisme autogérée comme aujourd'hui certains cherchent à remettre sur pied le capitalisme en développant un capitalisme vert mais en aucun cas nous n'aboutirons au socialisme autogestionnaire. Je ferai aussi remarquer que je parle de socialisme autogestionnaire et non de société anarchiste car dans ce socialisme, nous les anarchistes nous seront encore les empêcheurs de tourner en rond et que çà ne correspond pas à ma vision de l'anarchie. En effet autogérer mon immeuble, mon quartier , n'est pas la conception que je me fais de la liberté individuelle. J'admet que c'est du réformisme libertaire non que j'estime que le communisme libertaire soit une meilleure solution bien entendu. Le communisme libertaire me parait concevable pour tout ce qui relève de ce qu'on appelle les services publics ( à condition d'inclure d'autres domaines tel que la terre) mais de nombreux domaines ne relevent pas de cette logique et dans ce cas le socialisme autogestionnaire me parait préférable. Une révolution libertaire doit produire de la diversité et non de l'uniformité. Certains préfereront rester indépendants, ne faisant confiance qu'à eux même et je suis sur que nombre d'anarchistes individualistes se retrouveront dans ces certains.
C' est pourquoi à une certaine période je distinguais l'action des syndicalistes réformistes qui appelaient à la manisfestation , celle des syndicalistes révolutionnaires qui appelaient à la grève reconductible et celle qui devraient être le moyen des anarcho syndicalistes l'occupation autogestionnaire. Mais j'ai réalisé qu'une telle distinction était une erreur qu'elle ne servait qu'à diviser le mouvement social. En effet je pense aujourd'hui qu'il faut redonner un sens aux manifestations, en faire des lieux de rencontre voir de discussions mais là je rêve, il vaut mieux préparer la discussion pour après la manifestation. Discusion qui doit amener les manifestants à comprendre que seul l'occupation de leurs lieux de travail est le moyen de mener une lutte efficace.
Pardon pour les fautes d'orthographe et j'espère que mon texte sera l'objet d'un débat animé ce qui me parait être le principal attrait de ce site et pour reprendre une phrase de serge moatti qui attire des millions de téléspectateurs Merci
Commentaires :
PatrickMignard |
MéthodeDans notre désaccord il y a, je le pense, une différence de
méthode pour ce qui est de poser le problème. Dans le raisonnement politique, aujourd’hui, et ce quelle
que soit la tendance, la sensibilité, le courant de pensée… même les
libertaires et anarchistes,… on raisonne à partir d’un « modèle »,
d’une « conception finie » de ce que l’on veut, que l’on désire. Ce
modèle est une sorte de « calque » que l’on porte avec soi, et que
l’on place systématiquement sur ce qui est fait et proposé,… et le décalage
entre le « calque » et la réalité, permet de fonder la critique ou du
moins ce qui voudrait être une critique, alors qu’il s’agit d’un malentendu. Je suis convaincu que cette méthode est non seulement
mauvaise mais aussi, historiquement aberrante. Loin de moi la pensée qu’il ne
faille pas imaginer un « futur idyllique » – société
autogestionnaire, socialisme autogestionnaire, société anarchiste,…. Cette
vision est nécessaire car elle sert à la fois d’objectif et fonde des
principes d’action, des règles
éthiques qui nous guident… Mais, entre cette vision et la réalité actuelle
il y a forcément un décalage dans lequel doit se concevoir et se construire la praxis ? Ainsi, quand je parle de « système de développement et
de mise en réseaux de coopératives », je parle de praxis, de stratégie
politique concrète, actuelle, avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui, avec
leur culture, leurs contradictions, leurs hésitations. Il est bien évident que
le « calque » de la société idéale ne correspond pas avec cette
réalité. En conclure donc que ma démarche est erronée sous prétexte, ce qui est
vrai, que la pratique n’est pas le modèle,
je trouve cela un peu abusif, et faux. En effet, je suis convaincu, et
l’Histoire nous en donne la démonstration, que ce n’est pas immédiatement,
spontanément que leur reproduit dans la réalité ce qu’il y a sur le
« calque ». Par contre, la question que l’on doit se poser est la
suivante : est ce que cette
pratique, cette praxis, cette stratégie est la plus à même de pouvoir mettre en
œuvre des processus qui permettent à la fois de dépasser le système actuel et
tendent à réaliser l’idéal projeté ? Dans le cas des pratiques alternatives – AMAP ,
Coopératives, SEL, circuit cours, occupations d’entreprises,… et toutes autres
structures,… je pense qu’effectivement elles sont des outils, des éléments
pertinents et efficaces – certes imparfaits et en besoin perpétuel
d’amélioration - de la mise en œuvre d’une stratégie de libération. Y en
aurait-il d’ailleurs d’autres ? On se doit de poser aussi cette question.
Rien n’interdit, bien au contraire, d’en trouver d’autres. Je me méfie des mots lancés comme des étendards derrières
lesquels doivent se regrouper les pensées… AUTOGESTION en est un, et quand on
creuse un peu, on se rend compte que tout le monde y met un peu n’importe quoi. Répondre à ce commentaire
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à 07:41