Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Nouvelles fraîches de la Sorbonne
lu sur bellaciao : " Que devient la Sorbonne ? - ou mieux, que deviennent les étudiants de la Sorbonne ? Etre un "sorbonnard" veut dire encore quelque chose ? Je me pose ces questions depuis quelque temps. Je me les suis posées aujourd’hui, encore une fois.Ce que je vais rapporter s’est passé il y a trois heures à peine.

Vers 16 h 30 je me suis pointé à la Sorbonne pour aller à la bibliothèque, avec l’intention de pondre quelques bonnes idées pour mon mémoire. L’entrée de la rue homonyme, celle qui donne sur la Cour d’honneur, était bloqué par quatre ou cinq vigiles (les bonshommes en bleus dits aussi "schtroumpfs") et un nombre de flics qui variait de deux à quatre avec des allers-retours, tandis qu’un fourgon de la police était garé pas loin, sur la place.

Blocage. Personne ne peut rentrer. On ne peut que sortir. Les étudiants venus comme moi, pour mille raisons différentes, demandent la raison de cette fermeture imprévue et absolument injustifiée : « Ordre du recteur, toutes les activités sont annulées pour cet après-midi » est la réponse des vigiles ; « C’est fermé, rentrez chez vous », celle des flics. Pourquoi ? « On sait pas, rentrez chez vous ». Étudiants désorientés, il y en a qui traînent, il y en a qui partent avec dépit mais sans protestation.

Déçu, fatigué, je m’approche d’une fille qui distribue des tracts qui appellent « à une grève reconductible à partir du 7 mars » contre le CPE. Elle m’éclaire en vitesse : il y avait une AG à la Sorbonne aujourd’hui à 13 h, qui a bien eu lieu (et à laquelle hélas je n’ai pu participer, à cause d’un entretien pour décrocher l’énième job précaire et mal payé). Résultat : une centaine de participants, le recteur a eu une trouille noire et a ordonné le blocage. Méthode de protection préventive, méthode fasciste.

Mon entourage visuel : une trentaine d’étudiants qui attendent, d’autres qui viennent, prennent à peine des nouvelles, puis s’en vont. Des affiches d’un syndicat étudiant de droite proclament « Gauche = chômage » et bénissent le CPE. Mille pensées traversent mon esprit, mais une seule reste constante : où est la Sorbonne ? Où sont les étudiants ? Je demande à la distributrice de tracts si un rassemblement extraordinaire, improvisée, est prévu pour protester contre cette mesure. Il y a des gens, on pourrait les rassembler. On pourrait.

Et voici quelques impressions : les étudiants ne perçoivent plus l’Université comme quelque chose qui leur appartient, comme une institution où tout est (ou devrait être) à leur service. Non, c’est tout simplement le lieu où l’on embarque un savoir qu’on travaillera diligemment chez soi. Ergo, ils ne ressentent pas le besoin de la défendre, même là, tout de suite, si nécessaire. Une preuve ? La Sorbonne (Paris I, III, IV et V) rassemble quelque dizaine de milliers d’étudiants. A l’AG de 13 h ils étaient une centaine.

Mai 68 est passé depuis longtemps, le goudron a pris la place des pavés. Ce qui est triste, c’est que si les pavés ont quitté le Quartier Latin, l’ont fait en compagnie de la combativité et de l’instinct de conservation des sorbonnards. La lutte d’il y a quarante ans, nos parents l’ont mené contre un système, ils ont balayé une poussière vieille de dizaines d’années. Aujourd’hui, nous la menons contre un moustique aux cheveux blancs nommé Villepin (comme l’a très bien peint la une de Charlie-Hebdo cette semaine) et contre tous les insectes de son espèce qui en veulent à notre futur et à celui des générations à venir. Etre quelques centaines, c’est déjà bien, mais ne suffit pas. Les centaines ne font peur à personne.

La Sorbonne est un monument historique, ses beaux murs sont intouchables, mais elle nous appartient. Nous ne sommes pas des humbles invités dans ses locaux, nous en sommes l’âme même.

Le 7 mars ne doit pas être une manifestation comme les autres. Vous qui lisez, qui êtes engagés, sorbonnards ou non, parlez-en autour de vous, aux indécis, à vos parents, décollez vos grand-mères de leurs fauteuils, votre petit cousin de devant la télé, votre chien de son écuelle et ramenez-les.

Le 7 mars, c’est la date où il faut démontrer pour de bon que 10.000 vaut plus que 100, mais pour cela, il faut tout d’abord être 10.000.


Davide
vendredi 3 mars 2006
Ecrit par patrick83, à 21:44 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  anonyme
03-03-06
à 21:51

Merci de ce témoignage... On perçoit que l'Université appartient au MEDEF aux ordres desquels sont les gouvernements aux ordres desquels sont les recteurs aux ordres desquels sont les directeurs d'université etc... Le MEDEF aux ordres etasuniens?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
06-03-06
à 07:13

En meme temps faut croire a l universite, en les professeurs et tout le tralala.
On peut y faire autre chose qu'y foutre le feu ou regarder pousser des arbres fruitiers dans le campus?

:)


Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom