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Les lotissements périurbains seront les bidonvilles du futur
Lu sur Antivoitures : "Avec la fin du pétrole et l'augmentation continue du coût de l'énergie, le mode de vie périurbain avec ses lotissements, ses autoroutes et ses hypermarchés sera bientôt à l'agonie. Comme le mode de vie périurbain est l'apanage des classes moyennes, qui sont les classes sociales qui votent massivement, une crise politique majeure est à prévoir quand tous les lotissements pavillonnaires n'auront plus d'autre avenir que de devenir les bidonvilles du futur.

Les "espaces périurbains" ont de très pauvres perspectives pour le futur. Mais malheureusement, tant de gens y sont maintenant habitués, et c'est devenu si normal qu'il va y avoir une lutte immense pour les maintenir contre tous les terribles événements qui nous arrivent.

Et je pense que ce que l'on voit aujourd'hui, c'est une tentative de maintenir cet héritage longtemps après que le monde ait clairement montré qu'on ne peut simplement plus continuer à vivre comme ça.



"Il n'y a pas de Plan B"

La fin du pétrole

L'épuisement du pétrole et l'augmentation des prix du pétrole auront un effet dévastateur sur ces communautés qui se traduira par des révoltes politiques. Car ce sont ces gens dans ces extensions périurbaines qui portent un poids disproportionné dans les élections américaines.

Cela va créer une pression immense sur les politiciens pour qu'ils résolvent le problème en procurant plus de pétrole d'une manière ou d'une autre. Je ne crois pas qu'il y ait une solution à cela, mais cela va créer un stress immense sur le système politique. Je crois que les américains vont élire des psychopathes qui leur prometteront de leur permettre de garder leurs maisons, habitations, navettes, supermarchés, etc. Peu importe ce que les événements historiques ont à y redire.

Cela va produire beaucoup de friction politique, probablement beaucoup de violence, probablement une menace pour nos institutions démocratiques. Et cela va poser la question de savoir si on peut continuer ce projet de civilisation dans le contexte d'une république démocratique.

Je ne dit pas qu'il va y avoir un âge sombre, mais je vois beaucoup de potentiel pour l'obscurité.

Il n'y a aucune combinaison acceptable de combustibles alternatifs aux hydrocarbures qui nous permettraient de faire tourner ce que l'on fait tourner aux Etats-Unis de la manière dont on le fait tourner actuellement au pétrole et au gaz naturel.

Aucune quantité de solaire ou éolien ou même nucléaire ne nous permettra de continuer à vivre ce mode de vie. Beaucoup de gens pensent que l'hydrogène va nous sauver. Je pense que l'hydrogène est un exemple intéressant d'une sorte de désillusion du public, l'espèce de mirage qui apparaît quand les gens commencent à avoir peur.

Et ils ont des raisons d'avoir peur parce que l'on a pas de plan B.



"Vivre en harmonie avec la nature"

La désillusion du périurbain

Le marketing des espaces périurbains contemporains est devenu si abstrait. C'est un secret de polichinelle qu'aucun de ces endroits ne sont de vrais lieux, ce ne sont pas de vraies communautés qui ont un quelconque réseau social ou économique, ce ne sont que des dortoirs, dans le sens le plus froid.

Donc leur marketing est strictement abstrait et sentimental. Les lotissements sont toujours nommés d'après ce qu'ils détruisent. Si cela s'appelle "Clairière des écureuils", cela veut dire que tous les écureuils ont été exterminés. Si c'est "La chênée", il n'y a plus de chênes.

Même les gens qui y vivent trouvent cela assez facile de les ridiculiser. Cela vous dit quelque chose sur la réelle conscience profonde de base de son échec. Cela n'a pas offert ce que ça avait promis, ce n'est vraiment pas de la vraie vie à la campagne. C'est une sorte de moquerie de l'idée de vivre à la campagne.

Dans tous les cas, l'idée périurbaine telle qu'elle a été connue à la fin du 20ème siècle arrive vraiment à une fin. Les lotissements résidentiels n'ont pas de très bonnes perspectives pour être réhabilités. Parce que l'on ne peut pas rapprocher plus les maisons, cela n'aurait pas de sens.

La plupart des idées optimistes à propos de la réhabilitation des espaces périurbains tournent autour de la reconversion des centres commerciaux en lieux multifonctions où les gens peuvent vivre, travailler, acheter des biens. En d'autres mots, transformer des lieux d'usage unique en vrais villages urbains.

Les quartiers périurbains qui ont été construits après les années 60, ceux qui sont vraiment au-delà du cercle intérieur de la ville, vont produire des dysfonctionnements assez profonds. On va peut-être voir plus d'une famille vivant dans la même maison, faire pousser des légumes sur ce qui était le gazon.

Je pense qu'ils seront en fait les bidonvilles du futur.

par James Howard Kunstler*

* James Howard Kunstler, auteur de "The Geography of Nowhere: the rise and decline of America's man-made landscape"

Interview tirée du documentaire "THE END OF SUBURBIA: Oil Depletion and the Collapse of The American Dream"
Ecrit par libertad, à 18:31 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
20-02-06
à 00:25

 
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