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9e Collectif contre Sarkosy
Une année active
Nous vous avions fait part dans les précédents numéros de notre hebdomadaire des rebondissements de la lutte du 9e Collectif de sans papiers. De l'expulsion musclée à grand. renfort de gaz lacrymogène et de délation (de. sans-papiers, de soutiens et de membres de la FA) du local du PS 93, jusqu'à la grève de la faim de douze membres du collectif durant 53 jours, en passant par l'expulsion d'un des locaux parisiens de l'Unicef. Depuis, les militants du 9e n'ont pas arrêté de lutter pour le droit à une vie décente.

Rafles et rétentions

Durant l'été, un membre du collectif s'est fait arrêter lors d'une rafle. Hormis la réaction logique pour la libération réussie du camarade (occupation de la préfecture de Paris, de la mairie de Neuilly et une petite visite au centre de rétention), le collectif se penche sur la question des rafles et entame une campagne contre celles-ci. Après moult manifestations dans des quartiers populaires, la création d'affiches, de tee-shirts et de petites occupations, le 9e se rend à une évidence: il faut une action d'envergure...

Invasion en pays sarkoziste

Le 4 novembre, décision est prise d'occuper le conseil général des Hauts-de-Seine (92), dont le président est Nicolas Sarkozy. À 70 personnes, nous avons bloqué durant six heures le bâtiment. Vers 22 heures, la police assistée de trois camions de CRS a investi le lieu et nous a évacués de façon musclée.
La municipalité de Nanterre nous propose alors une salle située en face du conseil général et de la préfecture pour la soirée. L'occupation dure depuis deux mois.

Le 5, l'assaut se poursuit dans les locaux UMP d'Antony, permanence de Patrick Devedjian, bras droit du petit Nicolas.
Le 7, la SEM (Société d'économie mixte), dont le président se trouve être le cumulard ambitieux de la place Beauvau, est occupée. Le fax est réquisitionné pour demander un entretien avec le ministère. Entretien qui sera accordé dès le lendemain, et promesse est faite de réexaminer tous les dossiers...

Début de la guerre de tranchée

L'occupation durant, le collectif organise d'autres actions.
Le 14 novembre, jour de la manifestation pour les services publics, le 9e se joint au cortège et se place derrière les chevénementistes, qui se voient harcelés et jetés en dehors de la manif par des sans-papiers, des soutiens et des anarchistes ne manquant pas de mémoire.
Le lendemain, nouvelle action: l'UMP organisant ses « 48 heures pour un mouvement populaire », il était logique que le peuple, dont des sans-papiers, s'invitent.
Nous nous sommes donc rendus à la permanence UMP d'Asnières, que nous avons occupée. Prétendant se faire le porte-parole du collectif, Francis Ramine Pourbagher, directeur du cabinet du maire, bénéficie d'une certaine écoute ne débouchant sur aucun -autre résultat qu'une violente intervention de la BAC qui se soldera par l'arrestation d'un militant (libéré aussitôt) et le gazage à bout portant d'une jeune femme, qui fera une crise d'épilepsie et finira la soirée à l'hôpital.

Le 9e et ses alliés

Après cette action, le 9e organise une manifestation à Nanterre et s'invite au Salon du livre, pour vendre son propre livre (édité dans la semaine pour l'occasion) sur les rafles, ce qui lui valut le soutien d'un certain nombre d'auteurs. Le collectif bénéficie de trois cartons de nourriture acquis lors d'une action de réquisition, chez Lenôtre. Une action commune avec Act-Up, consistant en un die-in, place Beauvau s'est terminée par l'interpellation de tous les militants (soutiens, militants d'Act-Up, de la FA, etc.) qui sont ressortis des commissariats dans les quatre heures.
Le soir même, un sans-papiers est interpellé et est tenu en otage en échange d'une bonne conduite lors d'une manifestation prévue deux jours plus tard à Neuilly. Le 9e, lors de cette manifestation, envahit tout de même le centre commercial de la Défense pour protester contre l'accueil policier de Neuilly.

Contre-attaque sarkoziste

Le 16 décembre fleurit sur les murs de la capitale une affiche signée Act-Up et 9e collectif de sans-papiers invitant nos chers concitoyens à voter Le Pen sous une photo de Nicolas. Très médiatisée, elle provoque la colère de l'aigri de l'Intérieur qui souffle dans les bronches du préfet du 92, lui demandant d'agir à chaque sortie du collectif.
Lors d'un des rassemblements quotidiens du collectif devant la salle occupée, six soutiens, dont des militants de la FA, sont placés en garde à vue et libérés dans la soirée avec un rappel à la loi. Décision est prise par la préfecture d'arrêter toutes les personnes participant à une initiative du collectif sur Nanterre. Promesses de politiciens tenues pour une fois, un rassemblement prévu le 30 décembre est interdit et, à l'heure prévue, une quinzaine de voitures de flics attendent tout contrevenant.

La suite...

Le 9e Collectif a d'ores et déjà eu des retombées positives de ces actions. Lorsque, à deux reprises, des personnes ont été interpellées, elles ont été remises en liberté dans les deux jours, grâce à la mobilisation. Six personnes vont être également convoquées pour être régularisées dans les prochains jours. Nous espérons que d'autres suivront. Néanmoins nous ne sommes plus en odeur de sainteté auprès de la mairie, qui souhaite récupérer sa salle, et nous l'a fait savoir par un courrier demandant notre départ avant le mercredi 8 décembre. Nous ne savons combien de temps pourra durer l'occupation. Mais quoi qu'il arrive, les sans-papiers resteront mobilisés, car seule la lutte paie.

Moka groupe Claaaaaash
Karim groupe Idées noires

Le Monde libertaire #1421 du 12 au 18 janvier 2006
Ecrit par libertad, à 21:22 dans la rubrique "Actualité".



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