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École de la république, école de la soumission
--> de la sélection sociale et de ... l’évaluation permanente
Lu sur Actualité de l'anarcho-syndicalisme : On sait depuis des lustres que l’école maternelle et primaire sont les lieux où l’on apprend essentiellement à se soumette à l’autorité d’un adulte institutionnel, un agent de l’État. Il est vrai aussi qu’un bon nombre d’instituteurs tache, malgré tout, au quotidien, de faire passer la "pilule" en mettant en place des stratégies de coopération. Le maître n’étant soi-disant pas le seul à décider, les élèves peuvent avoir l’impression de participer activement à la "vie" de la classe… Ce que l’on sait moins, c’est que d’années en années, nos chers enfants sont "évalués" de façon quasi-permanente :

* Maternelle : Évaluations officielles en moyenne section puis en grande section.

* Élémentaire :Évaluation officielle à l’entrée du CE2, * Collège : Évaluation officielle à l’entrée de la 6ème….

On parle désormais d’évaluations officielles en CE1 et en CP… Auparavant, on faisait un "contrôle" global de l’enfant, afin de s’assurer que les notions abordées avaient été acquises….Un point c’était tout… Ces évaluations rentrent dans une toute autre démarche. Elles évaluent tout un ensemble de contenus mais aussi de comportements attendus à l’école. Elles transforment l’enfant en une somme de pourcentages de réussites ou d’échecs qui seront gravés et inscrits tout au long de sa scolarité…

Auparavant, quand on constatait qu’un enfant était en difficulté, on lui laissait toujours une chance de mieux faire l’année suivante… Désormais cela devient difficile…Bien souvent, l’enfant qui rate ses évaluations de CE2….sera marqué et conduit plus tard en SEGPA. Avec tout un dispositif : psychologue scolaire, soutien de l’enseignant qui ne peut y parvenir car il a 30 gamins…etc. Si malgré tout il parvient au collège grâce au soutien de son instituteur… Attention les évaluations d’entrée en 6ème seront là pour remettre l’enfant dans le "droit chemin" : la SEGPA (un sous-collège).

Les mailles du filet sont désormais étroites pour l’enfant qui ne réussit pas ses évaluations officielles. Disons-le tout net pour l’enfant dit "moyen"…

L’enfant est réduit à une série de grilles d’acquisitions ou de non acquisitions… L’enfance ? Qu’est-ce que ça veut dire…. ?

L’évaluation permanente est devenue le maître mot de l’école…DES CHIFFRES ? QUE DES CHIFFRES !…Les élèves doivent faire preuve systématiquement et dans quelques domaines que se soit de "rentabilité ".

J’aime mieux ne pas parler de la pression psychologique que l’on fait porter sur les enfants si jeunes…et sur les familles modestes qui le vivent de moins en moins bien. Elles sont parfois désemparées…. Car pointer les difficultés des enfants de ces familles, c’est leur dire tout simplement, que leur enfant n’arrivera à rien de bon…Drôles de pratique au sein de "l’école de la république" qui se veut être démocratique…..

Peu d’enseignants s’étonnent de ces énormes dérives normatives de super sélection…. Ils appliquent les directives du chef avec grande application… Il est grand temps de repenser une autre école pour que les enfants puissent s’épanouir largement… Des pistes existent : les pratiques anti-autoritaires, autogestionnaires, anti-ségrégatives, non-sélectives.

Non savons que l’école fait partie intégrante de deux super structures à anéantir l’État et capitalisme… Alors qu’attendons-nous ? Certains enseignants l’espèrent de tout cœur et ne demandent qu’à s’associer à d’autres pour mettre à mal tout ce système éducatif qui pressurise tant nos enfants, les sélectionne à tout va...

Basta, pour une autre école, révolution sociale et économique !

Bakou
Ecrit par patrick83, à 19:15 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  provisoire
09-12-05
à 21:32

haro sur le baudet...

Cet article est tellement plein d'approximations, de raccourcis, de caricatures et surtout montre tellement que son auteur ignore tout de la réalité quotidienne vécue par les enfants, que je n'ai même pas l'envie, ni surtout la patience, de construire une vraie réponse.

Juste comme ça en vrac, les évaluations évoquées, sont les évoluations dites "nationales", mise en place en haut lieu, au Ministère. Il en sort des statistiques, ça gonfle tout le monde, et ne sert pas à grand chose concrètement dans les classes. La mise en place des évaluations en grande section a été un fiasco, la plupart des instit' ayant refusé le dispositif, malgré les rappels à l'ordre de la hiérarchie (eh oui, ça au moins, c'est vrai). Il est vrai aussi que la perspective d'une évaluation nationale pour chaque niveau, à chaque rentrée, est à l'ordre du jour. L'auteur de l'article n'est visiblement pas au fait de la teneur de ces évaluations : si l'on devait réellement sélectionner à partir de ça, je pense que tout le monde serait bien emmerdé. Dire que "l'enfant qui rate ses évaluations de CE2... sera marqué et conduit plus tard en Segpa", c'est vraiment se faire plaisir avec des mots... La sélection se joue bel et bien, mais pas là, et il y aurait beaucoup à dire, beaucoup à dénoncer, certes, mais surtout beaucoup à proposer, et à se donner les moyens de réaliser... plutôt que d'aligner des clichés à l'emporte pièce. Tenez, je vous donne un dispositif de sélection réelle et de formatage tout à fait actuel. L'objectif actuel est de faire en sorte que les enfants dès le CE2 choisissent la première langue vivante qu'ils apprendront au Collège. Il faut que ce soit une langue vivante enseignée en première langue dans le collège de secteur. Devinez quelle langue apprendront donc tous les enfants, hein... (Remarquez que dans les pays frères d'autrefois, tous les enfants apprenaient le russe dès 7 ans...).

Il y aurait beaucoup à dire donc, notamment sur l'évaluation, cela nécessiterait de sortir des préjugés de chacunE et de parler un peu plus au ras de la réalité... Mais c'est peut-être beaucoup demander.

Une question par exemple, que l'auteur de cet article semble ne pas du tout s'être posée, c'est celle de l'interpénétration des différents systèmes de valeur qui entourent l'enfant. Dans toutes les classes dans lesquelles je suis passée depuis 10 ans, la (très) grande majorité des enfants (de la petite section au CM2) arrivent à l'école le matin après avoir pris leur petit déjeûner devant la TV. La plupart d'entre eux ont leur télé dans leur chambre (il y en a en général une aussi dans la chambre des parents, et une, familiale, dans le salon-cuisine). Beaucoup d'enfants passent plus d'heure (en une semaine) devant la télé qu'assis le cul en classe. Les petites filles jouent à la StarAc' pendant les récré.

Alors quand en conseil, une petite fille présente la marche pour la décroissance, et que s'ensuit un débat entre enfants, sur ce sujet, quand je vois des enfants s'entraider autour d'un des leurs en difficulté, ostracisé dans la cour parce que "différent" ou "agressif", lorsque je vois des enfants faire des propositions (de sortie, de fêtes, d'organisation de la classe...) et les assumer jusqu'à ce que ces propositions se réalisent... je n'ai pas l'impression d'être un "adulte insitutionnel, un agent de l'Etat" (je n'ose imaginer les qualificatifs qui pourraient suivre le mot agent...), et je n'ai pas l'impression de faire cela pour faire passer la "pilule". Cette "pilule", j'en connais l'amertume. Je me la fade tous les jours, le cul entre deux chaises, entre les demandes de l'institution, celles des parents (qui ne rêvent pas tous d'autogestion et d'une société émancipée...), les remarques sur ces "fainéants de fonctionnaires toujours en vacances ou en grève", et les clichés de mes "camarades" qui la plupart du temps ignorent tout des conflits de l'enfance...

Oui, la "pilule" est vraiment amère...

sg

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  Dédé le crade
10-12-05
à 03:47

Sur les évaluations.

J'avais eu l'occasion de voir une de ces évaluations (maths, entrée en 6e), au moment où elles avaient été instaurées, et je peux le dire, elle était excellente d'un point de vue pédagogique. Le but n'étant pas de donner une note, mais de parcourir les "erreurs"* les plus classiques des élèves (typiquement 0*4 = 4). Les corrections de cette évaluation pouvant servir de base au corps enseignant pour comprendre les problèmes de leurs élèves et les rectifier. Cependant, gérer l'après-évaluation demande ou beaucoup de temps (pour gérer les élèves un à un) ou de l'organisation (pour regrouper les élèves selon leurs problèmes).

*Ce ne sont pas des erreurs stricto sensu, mais plutôt des conséquences de malentendus sur les définitions données en cours.
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