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Pourquoi la sncf est menacée

Lu sur L'Humanité : "Privatisation . Les syndicats de cheminots CGT, FO, SUD et FGAAC n’inventent pas les risques qui pèsent sur l’entreprise. La preuve en six points.

1. la réorganisation ouvre la voie au privé

Confrontée au poids de son endettement, contrainte d’atteindre l’équilibre budgétaire par ses propres moyens, la SNCF est en pleine restructuration. Dans la ligne de mire des syndicats : la nouvelle organisation interne de l’entreprise avec la création de quatre branches (voyageurs, Transilien, fret et TER), le pilotage et la gestion par activités couplées avec l’éclatement des domaines matériels et tractions. Les fédérations de cheminots constatent que toutes les entreprises publiques qui ont été privatisées ont connu, en préalable, ce type de réorganisation. Elles pointent particulièrement le risque d’une mise en concurrence des branches.

La restructuration de - l’activité Voyage France Europe (anciennement grandes lignes) et ses 2 330 suppressions d’emplois conduisent, selon les syndicats, à la fermeture de gares, de guichets, au détriment de l’égalité d’accès des usagers au service public. Ils exigent la réintégration de l’offre ID TGV dans la maison mère, estimant que cette filiale de vente de billets par Internet concurrence les autres modes de vente et encourage la course à la rentabilité. Ils demandent aussi l’arrêt de la restructuration des domaines du matériel et de la traction. L’éclatement en quatre directions de ces secteurs à terme gérées par activités conduit, selon eux, à la remise en cause du caractère intégré de la SNCF.

Les fédérations de cheminots s’inquiètent enfin d’une généralisation de l’organisation en filiale et de ses corollaires possibles comme la remise en cause de la péréquation entre activités et les cessions au privé. Sur ce dernier point, force est de constater que la SNCF a déjà cédé le SERNAM (messagerie) et la Société hydroélectrique du Midi qui fournissait 30 % de l’électricité consommée par la SNCF.

2. Fret : la route au détriment du rail

Conséquence de la libéralisation européenne du fret ferroviaire, la restructuration du fret SNCF est vivement combattue par les cheminots. Ce plan, qui a reçu le feu vert de la Commission européenne le 2 mars dernier, prévoit le versement de 1,5 milliard d’euros (800 millions d’euros de l’État et 700 millions d’euros de la SNCF) à ce secteur d’activité. Les contreparties négociées par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et la Commission européenne sont jugées « inacceptables » par les syndicats. Outre que le plan fret est à l’origine des trois quarts des 3 450 suppressions d’emplois inscrites au budget 2005, il oblige l’entreprise publique à une « réduction des volumes de marchandises transportées », à « une réduction de ses capacités fret » (fermeture de triage, de dessertes...) et à l’acceptation du processus de libéralisation dans les autres secteurs d’activité. Enfin, interdiction est faite à l’État et à la SNCF de subventionner, à l’avenir et à nouveau, cette activité. Les organisations syndicales estiment que cette restructuration traduit un repli du fret ferroviaire sur les trafics les plus rentables et craignent qu’à l’avenir cette activité désormais filialisée soit privatisée. Elles jugent enfin que ce plan va à l’encontre des impératifs environnementaux, climatiques et d’aménagement du territoire en renforçant la part de la route dans le transport de marchandises. Ainsi, depuis sa mise en application, le fret a connu une baisse de 11 % de ses trafics.

3. un réseau se réduisant comme peau de chagrin

Les organisations syndicales s’inquiètent de la pérennité du réseau ferroviaire. L’audit commandé par la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) constate « sa dégradation continuelle et les prémices de sa dégénérescence », fruit d’un sous-investissement chronique. Les auteurs de l’audit chiffrent de 500 à 550 millions d’euros l’effort supplémentaire à fournir pour maintenir le réseau dans son état actuel. Le gouvernement n’a consenti, cette année, qu’une enveloppe de 70 millions d’euros, financée par RFF.

Deuxième sujet de mécontentement : dans leurs recommandations, les experts - suggèrent d’abandonner 11 000 kilomètres de voies ferrées, soit un tiers du réseau actuel (voir l’infographie ci-dessous). Les syndicats exigent que cette recommandation ne soit pas suivie car elle constitue, - selon eux, à terme, un sérieux handicap pour le déve- loppement du transport - ferroviaire.

Troisième revendication : le gouvernement a introduit en catimini, lors du récent examen au sénat du projet de loi sur la sécurité et le développement des transports, une disposition qui autorise les partenariats publics-privés pour le financement des investissements ou de l’entretien du réseau ferroviaire. Les syndicats exigent que cette disposition soit retirée lors de l’examen du texte par les députés, début décembre.

4. Transport public : des lignes mises aux enchères

Outre l’abandon du projet de suppression de trains Corail et de la tentative de transfert aux régions du financement des trains dits interrégionaux, les syndicats s’inquiètent de la renégociation des conventions d’exploitations des TER entre la SNCF et les régions. Ils pointent le risque d’une mise en concurrence de l’entreprise publique avec des opérateurs privés pour l’attribution de tout ou partie de ces trafics. Ils craignent « une mise aux enchères » ligne par ligne et une réorganisation en conséquence de la SNCF.

5. Emploi : l’hémorragie

Depuis 2002, 11 561 emplois de cheminots ont été supprimés. En 2005, outre les milliers de suppressions dans le fret et aux guichets, les objectifs de recrutement sont loin d’être atteints (3 400 réalisés contre 4 500 prévus). Les syndicats revendiquent l’arrêt des suppressions, la réalisation des recrutements prévus et l’embauche de 1 000 cheminots supplémentaires.

6. Salaires : les cheminots se serrent la ceinture

Ces dernières années, les revalorisations salariales ont été inférieures à l’inflation. Les fédérations de cheminots réclament l’ouverture immédiate de négociations salariales pour 2006 et le versement d’une prime d’au moins 160 euros au titre de l’exercice 2004, comme la direction s’y était engagée.

Pierre-Henri Lab

Ecrit par libertad, à 13:33 dans la rubrique "Social".



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