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L’influence de la droite chrétienne sur la politique des USA au Moyen-Orient
Lu sur France Palestine solidarité : "La présence de George W. Bush à la présidence des Etats-Unis marque l’ascension du mouvement fondamentaliste chrétien, devenu un élément majeur du soutien américain à la politique de la droite au pouvoir en Israël.

Ces dernières années, un mouvement protestant fondamentaliste, politisé et de droite, a émergé comme facteur majeur du soutien américain à la politique du gouvernement de droite du Likoud en Israël. Pour comprendre son influence, il est important de se rendre compte que l’ascension de la droite religieuse en tant que force politique aux USA est un phénomène relativement récent, faisant partie d’une stratégie calculée par les dirigeants de l’aile droite du Parti républicain, qui - sans être fondamentalistes chrétiens eux-mêmes - voyaient la nécessité de gagner le soutien de ce segment clé de la population américaine, pour accéder au pouvoir politique.

Traditionnellement, les protestants fondamentalistes américains n’étaient pas particulièrement actifs dans la politique nationale, longtemps vue comme matérialiste et corrompue. Ceci a changé à la fin des années 70 dans le cadre d’un effort calculé de la part des stratèges conservateurs républicains, qui reconnurent que tant que le Parti Républicain serait identifié d’abord par son militarisme à l’étranger et son programme économique pour les riches, il resterait minoritaire. Au cours des cinq décennies précédentes, les Républicains n’avaient gagné que quatre élections présidentielles sur 12 et n’avaient contrôlé le Congrès que dans deux sessions sur 24.

En mobilisant les leaders religieux de droite et en adoptant des positions conservatrices sur des questions sociales aussi chaudes que les droits des femmes, l’avortement, l’éducation sexuelle et l’homosexualité, les stratèges républicains parvinrent à faire venir dans leur parti des millions de fondamentalistes chrétiens qui, du fait de leur niveau de vie inférieur à la moyenne, n’étaient pas portés sans cela à voter républicain. Par le biais d’organisations comme la Majorité Morale (The Moral Majority) et la Coalition Chrétienne (The Christian Coalition), le parti de l’éléphant promouvait un programme politique de droite par les radios et les télés et aussi par les chaires. Depuis la capture de cet électorat clé, les Républicains ont gagné quatre des six présidentielles, ont dominé le Sénat pendant sept des 12 sessions et ont contrôlé la Chambre des Représentants pendant cette dernière décennie.

Parce qu’ils sont courtisés politiquement, ceux qui s’identifient à la droite religieuse ont maintenant plus de chances de voter et d’être politiquement actifs que l’Américain moyen. La droite chrétienne constitue près d’un votant américain sur sept, et elle détermine le programme du Parti Républicain dans près de la moitié des Etats, particulièrement dans le Sud et le Midwest. Un haut dirigeant républicain notait : « Les conservateurs chrétiens s’avèrent être la base politique de la plupart des Républicains. Beaucoup de ces types, les dirigeants en particulier, croient vraiment dans ces trucs-là, et leur base aussi. »

Le Mouvement accède au pouvoir

Le révérend Barry Lynn des « Américains Unis pour la Séparation de l’Eglise et de l’Etat » a ironisé récemment : « La bonne nouvelle, c’est que fondamentalement, la Christian Coalition s’effondre. La mauvaise, c’est que ceux qui la dirigeaient sont au gouvernement. » Il remarquait, par exemple, que quand il va au Département de la Justice, il ne cesse de voir des avocats employés auparavant par le grand prédicateur de l’aile droite fondamentaliste Pat Robertson.

Comme le notait le Washington Post, « Pour la première fois depuis que les conservateurs religieux sont devenus un mouvement politique moderne, le président des Etats-Unis est devenu leur leader de facto. » L’ancien leader de la Christian Coalition Ralph Reed a souligné ce triomphe en gloussant, « Vous ne lancez plus des pierres sur l’immeuble, vous êtes dans l’immeuble. » Il ajouta que Dieu « savait que George Bush avait la capacité de diriger de cette manière contraignante. »

Les Américains libéraux ont longtemps soutenu Israël comme refuge pour les juifs persécutés, et ont glorifié les institutions démocratiques (pour ses citoyens juifs) de ce pays. Historiquement, ces libéraux, stimulés par l’influence politique disproportionnée des juifs sionistes dans le parti, ont poussé les Démocrates à adopter une ligne dure contre les Palestiniens et les autres Arabes. Plus bellicistes sur la plupart des autres questions étrangères, les Républicains avaient traditionnellement une attitude plus modérée, en partie à cause des liens du parti avec l’industrie pétrolière, en partie par crainte que trop de soutien à Israël ne conduise les Arabes nationalistes dans un sens prosoviétique, et plus récemment, pro-islamiste. Mais cette ligne a tourné, à cause de l’influence de la droite chrétienne. Si le soutien des chrétiens fondamentalistes à Israël remonte à très longtemps, ce n’est que récemment qu’il est devenu une des questions importantes du mouvement.

Du fait du nouvel intérêt fondamentaliste pour Israël et par reconnaissance de l’influence politique du mouvement, les juifs américains ont moins de répugnance à faire équipe avec la droite chrétienne. Le leader fondamentaliste Gary Bauer, par exemple, reçoit maintenant des invitations fréquentes à s’adresser aux grandes organisations juives qui auraient été hésitantes envers le mouvement avant la présidence de Bush. C’est en partie une affaire de démographie : les juifs ne constituent que 3% de la population des USA, et à peine la moitié d’entre eux soutiennent le gouvernement israélien actuel.

Pareillement, les Israéliens reconnaissent l’influence politique de la droite chrétienne. Depuis 2001, Bauer a rencontré plusieurs membres du cabinet israélien et le Premier Ministre Ariel Sharon. L’ancien Premier Ministre Benyamin Netanyahou remarquait : « Nous n’avons pas de plus grands amis et alliés » que l’aile droite chrétienne américaine.

Il fut un temps où les administrations républicaines avaient la capacité de résister à la pression des lobbys sionistes quand elles le jugeaient important pour les intérêts américains. Par exemple, l’administration Eisenhower fit pression sur Israël pendant la crise du canal de Suez en 1956, l’administration Reagan vendit des AWACS à l’Arabie Saoudite en 1981, et la première administration Bush retarda un prêt garanti de 10 milliards de dollars à Israël en attendant le résultat de l’élection clé de 1992 en Israël.

Mais avec l’influence croissante de la droite chrétienne, une telle prise de distance n’est plus réalisable aussi facilement. Pour la première fois, le Parti Républicain a une part importante de son propre électorat qui est pro-israélienne, et qu’il ne peut pas ignorer. Des hauts fonctionnaires de la Maison Blanche, dont Eliott Abrams, directeur du National Security Council sur les questions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ont des réunions régulières et parfois prolongées avec des représentants de la droite chrétienne. Comme le dit un dirigeant républicain : « Ils sont très pugnaces et ils ont déplacé le centre de gravité dans un sens favorable à Israël et contre les concessions. Ceci teinte le contexte dans lequel se prennent les décisions. » En fait, le degré de soutien de l’administration Bush au Premier Ministre Sharon a surpris les juifs sionistes extrémistes eux-mêmes.

Le pouvoir ascendant de la droite chrétienne

Il semble, par conséquent, que les sionistes chrétiens de droite aient à présent un rôle plus décisif dans la formulation de la politique des USA envers Israël que les sionistes juifs, comme l’illustrent trois incidents récents.

Après la condamnation initiale par l’administration Bush de la tentative d’assassinat du militant palestinien islamiste Abdel Aziz Rantisi en juin 2003, la droite chrétienne a mobilisé sa base pour envoyer à la Maison Blanche des milliers de courriels protestant contre la critique. Un élément clé de ces courriels était la menace que la droite chrétienne reste à la maison le jour des élections, si on continuait de faire une telle pression sur Israël. En 24 heures, le ton du Président changea notablement. Et quand Rantisi tomba victime d’un assassinat israélien réussi en avril 2004, l’administration - comme elle l’avait fait avec l’assassinat du leader du Hamas Cheik Ahmed Yassine le mois précédent - défendit largement l’action israélienne.

Quand l’administration Bush insista pour qu’Israël stoppe son offensive militaire en avril 2002 en Cisjordanie, la Maison Blanche reçut plus de 100.000 courriels de chrétiens conservateurs pour protester contre sa critique. Presque immédiatement, le président Bush vint à la défense d’Israël. Enterrant les objections du Département d’Etat, le Congrès dominé par les Républicains adopta des résolutions soutenant les actions d’Israël et blâmant exclusivement les Palestiniens pour la violence.

Quand le président Bush annonça son soutien à la Feuille de route pour la paix au Moyen-Orient, la Maison Blanche reçut plus de 50.000 cartes postales de chrétiens conservateurs dans les deux semaines suivantes, s’opposant à tout plan appelant à la création d’un Etat palestinien. L’administration engagea vite la marche arrière, et la Feuille de route tant vantée mourut de sa belle mort.

Influences théologiques : le Bien et le Mal

La théologie messianique est centrée sur la croyance qu’un Israël hégémonique est une condition nécessaire à la seconde venue du Christ. Quoique cette doctrine joue certainement une part importante dans le soutien de la droite chrétienne à un Etat juif militariste et expansionniste, le fondamentalisme sioniste chrétien est lié à un dogme encore plus dangereux : celui du manichéisme, la croyance que la réalité se divise entre bien absolu et mal absolu.

Le lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001, le Président Bush déclara, « Ce sera une lutte monumentale entre le bien et le mal, mais le bien prévaudra ». L’Amérique était visée - d’après le président Bush - non en réponse au soutien des USA aux dictatures arabes, à la vaste présence militaire américaine au Moyen-Orient, au soutien des USA à l’occupation israélienne, ou aux conséquences humanitaires de la politique américaine contre l’Irak, mais simplement parce qu’ils « haïssent notre liberté ». Malgré le rappel insistant des Evangiles, que la ligne de séparation entre Bien et Mal ne passe pas entre les nations mais dans chaque personne, le président Bush cita des textes christologiques pour soutenir ses intentions belliqueuses au Moyen-Orient, en déclarant : « Et la lumière [l’Amérique] est apparue dans les ténèbres [les ennemis de l’Amérique], et les ténèbres ne la domineront pas [l’Amérique conquerra ses ennemis]. »

Encore plus troublant, Bush a dit à plusieurs reprises qu’il avait été « appelé » par Dieu pour se présenter à la présidence. Le journaliste vedette Bob Woodward nota, « Le président projetait sa mission et celle du pays dans la grande vision du plan d’ensemble divin » dans lequel il promettait, selon ses propres mots, « d’exporter la mort et la violence aux quatre coins du monde en défense de ce grand pays et pour débarrasser le monde du mal. » En bref, le président Bush croit qu’il a accepté la responsabilité de la direction du monde libre dans le cadre du plan divin. Il a même dit au Premier Ministre palestinien Mahmoud Abbas que « Dieu m’a dit de frapper al-Qaida et je l’ai frappé, puis il m’a commandé de frapper Saddam, ce que j’ai fait. » L’Irak est devenu la nouvelle Babylone, et la « guerre au terrorisme » a succédé à la guerre froide avec l’URSS comme bataille quintessencielle entre le bien et le mal.

Affinités culturelles

L’état d’esprit de beaucoup d’Américains envers Israël s’enracine dans une mission historique commune. Chacun des deux pays a été colonisé en partie par des victimes, fuyant des persécutions religieuses, qui façonnèrent une nouvelle nation fondée sur de grands idéaux, avec un système politique basé sur des institutions progressistes et relativement démocratiques. Et les deux peuples ont établi leurs nouvelles nations par l’oppression, le massacre et l’éclatement des populations indigènes. Comme bien des Israéliens, les Américains confondent vraie foi religieuse et idéologie nationaliste.

John Winthrop, cet influent théologien puritain du 17ème siècle, voyait dans l’Amérique « la cité sur la colline » (Sion) et « une lumière sur les nations. » Effectivement, il existe un genre de sionisme américain qui fait l’hypothèse d’une particularité d’inspiration divine, qui excuse un comportement qui serait inacceptable ailleurs. De la même manière que Winthrop défendait le massacre des indigènes Péquots du Massachusetts colonial comme partie du plan divin, les théologiens du 19ème siècle défendaient comme « destinée manifeste » et volonté de Dieu l’expansion de l’Amérique vers l’ouest. Une telle expansion sur des fondements théologiques ne s’arrêta pas à l’océan Pacifique : l’invasion des Philippines dans les années 1890 fut justifiée par le président William McKinley et d’autres comme partie d’un effort pour « élever » et « christianiser » les indigènes, en ignorant le fait que les Philippins (qui, à ce moment là, avaient presque débarrassé le pays des colonialistes espagnols, et avaient établi la première constitution démocratique d’Asie) étaient déjà chrétiens à plus de 90%.

Pareillement aujourd’hui - aux yeux de la droite chrétienne - la doctrine Bush et l’expansion de la puissance militaire et économique américaines est une partie du plan divin. Par exemple, dans leur carte de Noël 2003, le vice-président Dick Cheney et sa femme Lynne avaient inclus la citation, « Si un moineau ne peut pas tomber au sol sans qu’Il le remarque, est-il probable qu’un empire s’élève sans Son aide ? »

Mais une telle opinion est-elle la norme aux USA ? Les sondages montrent que l’écart idéologique entre les conservateurs chrétiens et les autres Américains à propos de l’invasion de l’Irak et de la « guerre au terrorisme » est supérieur à l’écart idéologique à propos d’Israël et de la Palestine.

A bien des égards, une bonne part de la droite américaine est peut-être plus préoccupée par l’aide qu’Israël peut apporter aux USA que par la manière dont les USA peuvent aider Israël. Du fait de l’antisémitisme inhérent à une grande partie de la théologie chrétienne sioniste, on sait depuis longtemps que le soutien des fondamentalistes américains à Israël ne vient pas en soi d’un souci pour le peuple juif, mais plutôt d’un désir de manœuvrer le chauvinisme juif pour hâter la seconde venue du Christ. Un tel opportunisme est aussi vrai pour ceux qui - pour des raisons théologiques ou autres - visent à faire progresser l’empire américain au Moyen-Orient. Et bien qu’on puisse solidement argumenter que le soutien américain à l’occupation israélienne nuit finalement aux intérêts américains, il existe un sentiment général qu’Israël est un atout important pour les objectifs stratégiques américains au Moyen-Orient et au-delà.

Le calcul stratégique l’emporte sur la carte ethnico-religieuse

En dernière instance, le soutien de Washington à Israël - comme son approbation d’autres gouvernements répressifs - fait partie d’un calcul stratégique plutôt que d’une simple politique ethnique. Quand il faut faire un choix, les considérations géopolitiques l’emportent sur les loyautés ethniques. Par exemple, pendant près d’un quart de siècle, les USA ont soutenu l’occupation brutale du Timor Oriental par l’Indonésie, et soutiennent jusqu’à présent l’occupation marocaine du Sahara Occidental, malgré l’absence de puissants lobbies indonéso-américains ou maroco-américains. Les USA ont pu se permettre de soutenir ces occupations par l’Indonésie et le Maroc à cause de la relative obscurité de celles-ci. Ce n’est certainement pas le cas avec Israël et la Palestine. (De manière intéressante, alors que la situation au Timor Oriental impliquait un Etat majoritairement musulman conquérant, occupant et terrorisant un pays à prédominance chrétienne, presque aucune protestation n’est venue de la droite chrétienne islamophobe).

La droite chrétienne a longtemps été une des cibles favorites du Parti Démocrate, particulièrement de son aile libérale, parce que la plupart des Américains sont profondément gênés que des fondamentalistes quels qu’ils soient influencent la politique d’un gouvernement qui a des siècles de tradition de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Pourtant, les positions au Congrès de la plupart des Démocrates libéraux sur le conflit israélo-palestinien sont bien plus proches de celles de la Coalition Chrétienne réactionnaire que du Conseil National des Eglises modéré, bien plus proches du révérend droitier Pat Robertson que du révérend de gauche William Sloan Coffin, bien plus proches de la Majorité Morale ultraconservatrice que de la coalition libérale des Eglises pour la Paix au Moyen-Orient, et bien plus proches de la Southern Baptist Convention que de n’importe quelle église protestante centriste. Plutôt que d’accuser ces anciens libéraux d’être captifs du lobby juif - charge qui amène inévitablement la contre-accusation d’antisémitisme - ceux qui soutiennent la justice pour les Palestiniens devraient plutôt reprocher aux représentants démocrates d’être devenus prisonniers de la droite chrétienne. Une telle mise en cause ne serait pas moins exacte, et augmenterait probablement la capacité de ceux qui soutiennent la paix, la justice et le règne de la loi, de mettre en lumière la profonde immoralité de l’approbation de l’occupation israélienne par le Congrès.

Ceux qui soutiennent la justice pour les Palestiniens - ou simplement l’application de la loi humanitaire internationale - doivent aller plus loin que faire prendre conscience de la question, pour se confronter directement à ceux dont l’accord facilite les attitudes répressives actuelles. On ne pourra pas contrer l’influence de la droite chrétienne dans l’élaboration de la politique américaine au Moyen-Orient, tant que les législateurs ayant une conscience sociale et les autres élus aux idées progressistes seront redevables des pressions électorales des fondamentalistes. Cependant, il est peu vraisemblable que ces Démocrates et les Républicains modérés changent avant que les Eglises libérales et centristes mobilisent leurs ressources pour demander la justice avec la même énergie que les fondamentalistes de droite ont mobilisé les leurs pour soutenir la répression.





mardi 29 juin 2004, AIC - The Alternative Information Center http://www.alternativenews.org/

Traduction de l’anglais : Jean-Pierre Bouché

Stephen Zunes est professeur associé de politique et président du programme ’Peace and Justice Studies’ de l’Université de San Francisco. Il est éditeur pour le Moyen-Orient du ’Foreign Policy in Focus Project’ (en ligne à www.fpif.org ) et auteur de ’Tinderbox : US Middle East Policy and the Roots of Terrorism’ (Common Courage, 2002).

Ecrit par libertad, à 21:56 dans la rubrique "Pour comprendre".



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