L'En Dehors

Les travailleurs étaient réunis en sit-in devant le siège des autorités locales. Des policiers se sont présentés le 7 octobre au petit matin sur le lieu du rassemblement. Un groupe d'individus, suspectés d'être des policiers en civil, a alors renversé deux voitures de police, des renforts sont arrivés et la répression a commencé. Une des deux femmes décédées serait âgée de 70 ans.

La principale demande des travailleurs était pourtant modeste : ils exigeaient qu'une somme de 200 Euros leur soit versée. Une travailleuse a déclaré "Nous travaillons pour l'entreprise depuis que nous sommes enfants et maintenant à la fin il ne nous reste plus rien".
C'est le 16 octobre que devrait reparaître le journal des affaires du Henan, après le mois d'interdiction qu'il s'était vu infligé suite aux pots de vins que ses journalistes avaient reçu de la part des autorités locales pour passer sous silence le désastre minier du 31 Juillet. 

 Devant les réluctances d'une quarantaine de nonnes tibétaines à participer
au "programme de rééducation patriotique", les autorités chinoises ont décidé tout simplement de les expulser de leur monastère de la capitale régionale Lhassa.

Début octobre l'activiste aveugle des droits de l'homme Chen Guangcheng s'est fait passer à tabac dans le village de Dongsigu de la province du Shandong alors que des incidents avaient lieu entre les paysans et la police locale. 3 avocats qui se rendaient dans le même village pour tenter d'y rencontrer Chen ont été interpellés par des hommes non identifiés et rossés également.
L'activiste aveugle Chen est assez connu en Chine, en particulier grâce à ses écrits qui ont circulé sur l'Internet, dans lesquels il dénonce les violences faites aux femmes dans les villages , en particulier les avortements forcés, pratiquées dans le cadre de la politique de l'enfant unique. Il avait déjà été menacé d'être accusé du crime d'"éspionnage" (une des accusations fourre-tout qui permettent aux autorités chinoises d'envoyer en prison n'importe qui pour de longues durées) mais avait été finalement relâché. Une autre pratique consiste, pour les récalcitrants à la stérilisation, à emprisonner leurs proches, comme on a encore pu le vérifier récemment à Nigou. 

Un autre défenseur des droits de l'homme Lu Banlie, qui avait également subi un passage à tabac il y a quelque jours en raison de sa campagne pour plus de démocratie a déclaré qu'il ne renoncerait pas à ses activités malgré les attaques contre lui. Dans cette affaire comme dans celle des deux journalistes venu enquêter sur les crimes dénoncés par Lu Banjie et qui s'étaient fait également rosser le jour précédent, il semble que les violences soient l'oeuvre d'hommes de main recrutés pour la circonstance par les autorités.