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L'En Dehors


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Ni hommes ni femmes Gouines et pédés, féministes radicales
Lu sur Alternative libertaire : "Les Panthères roses sont un collectif avec lequel ils nous arrive de nous retrouver dans les mobilisations antipatriarcales, il nous a semblé intéressant de leur donner la parole afin qu’ils/elles présentent ici leur démarche et leur orientation.


Notre démarche politique est identitaire. Gouines et pédés, nous nous définissons en renversant les catégories et les insultes qui nous sont imposées par l’ordre moral. Ces catégories sont distinctes, mais ont des origines communes. Partant de la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et le sexisme, nous tentons d’analyser les systèmes politiques à l’origine des oppressions. Ce qui nous amène à nous interroger sur les moyens de concilier les combats quotidiens pour nos droits et l’abolition de l’hétéropatriarcat. Parcours semé d’embûches, de pièges et de divisions…
La mixité gouine et pédé n’est pas une évidence
La négation et l’invisibilisation des lesbiennes n’est pas équivalente au dégoût de l’homosexualité masculine. Par exemple, l’homoparentalité serait peut-être moins problématique si elle ne concernait que les lesbiennes (qui seraient bien sûr “ naturellement maternelles ”).
L’oppression des gouines et des pédés résulte pourtant d’un même système : l’hétéropatriarcat. Mais ce système d’oppression ne s’exprime pas de la même manière pour les un(e)s et les autres. Les gouines sont socialement vues comme des femmes : elles vivent les salaires “ féminins ”, l’espace public colonisé par les hommes, la possession des femmes par les hommes (violences verbales et physiques), etc. L’invisibilité des lesbiennes n’a pas les mêmes effets que l’opprobre jeté sur ces pédés “ qui ne sont pas des hommes ” et qui fuient leur responsabilité de géniteurs. Les stratégies de résistances à ces différentes formes d’oppression ne sont donc pas les mêmes. Or nous ne croyons pas que la convergence des luttes des différentes catégories d’opprimé(e)s soit quelque chose de “ naturel ”. L’alliance gouines et pédés pose donc la question des moyens à mettre en œuvre pour construire cette convergence.
Sans nier les différences des manifestations concrètes de la haine à l’encontre des pédés et de l’invisibilisation des gouines, nous nous attachons à décortiquer et à combattre les origines communes de ces oppressions.
L’hétérosexualité n’est pas une préférence sexuelle. C’est un système politique qui repose sur l’établissement de la différence et de la complémentarité des sexes. L’humanité est divisée en deux catégories d’individus, les hommes et les femmes, définies par des caractéristiques différentes qui sont données comme “ naturelles ”. L’homme “ viril ” est “ naturellement ” apte au pouvoir, il domine la sphère publique. Il domine aussi sa femme, douce et “ naturellement ” destinée à être mère. Ainsi définis, ces deux individus sont appelés à vivre ensemble selon des rapports soigneusement hiérarchisés et couronnés par le statut matrimonial.
De fait, les gais et les lesbiennes sont donc exclu(e)s des privilèges qui sacralisent le couple hétérosexuel producteur d’enfants, en premier lieu desquels, le mariage. Il en va de même pour la filiation, socle de la famille (hétérosexuelle).
Mais l’hétérosexualité définit aussi les relations sexuelles. À ce titre, les gais et les lesbiennes sont catégorisé(e)s comme pervers(e)s, terme utilisé par les sexologues de la fin du XIXe siècle pour décrire celles et ceux qui n’ont pas la sexualité adéquate. Nous avons en commun d’être des “ rebelles sexuelles ”, des individu(e)s à la sexualité pas comme il faut. Nous faisons de notre sexualité une affirmation, un truc central, un truc volontairement à expérimenter, à interroger, une base de départ pour nos réflexions politiques. Nos sexualités sont non assimilables. Les représentations acceptables de l’homosexualité, sont d’ailleurs systématiquement désexualisées. Parce que, en définitive, des femmes qui jouissent sans bite, des hommes qui prennent du plaisir à se faire enculer, cela doit rester inconcevable.
Ni hommes, ni femmes, féministes radicales
Nous refusons l’identification aux étiquettes “ homme ” et “ femme ” : nous ne sommes ni l’un ni l’autre parce que nous refusons l’assignation à la féminité ou à la virilité. Quand bien même, nous sommes féministes, parce que les femmes existent vraiment en tant que personnes discriminées.
La perspective de l’abolition du genre influe sur nos positionnements et nos luttes féministes. Par exemple, les droits à la contraception et à l’IVG ne sont pour nous pas dissociables de l’assignation du genre féminin à la maternité. La lutte pour ces droits doit se mener sans perdre de vue le cadre dans lequel elle se situe : l’horizon est pour nous l’abolition de la féminité comme construction sociale.
Les lesbiennes peuvent dire à la fois : “ Nous les femmes, notre corps nous appartient ” et “ nous ne sommes pas des femmes ”. C’est-à-dire revendiquer des droits depuis la catégorie sociale à laquelle elles sont assignées – place de femme – tout en refusant l’assignation à cette catégorie, et donc aller vers son abolition.
D’autre part, il s’agit de ne pas se limiter à une position défensive, mais d’être également dans une construction d’offensive libératrice. Prenons par exemple le slogan bien connu “ Quand une femme dit non, c’est non ”. Le discours en creux n’est pas dit : que se passe-t-il si elle dit oui ou si elle propose ? Quand on exige la liberté de choix – la possibilité de dire non – il s’agit d’affirmer en même temps qu’une femme a aussi le droit de proposer, de dire oui, bref, d’être une salope. On exprime alors une absence de jugement sur ces choix, et c’est important aussi.
De même, nous revendiquons l’égalité des droits, notamment l’accès au mariage pour tou(te)s, tout en souhaitant l’abolition de ce dernier. Revendiquer l’égalité des droits n’est en effet pas pour nous une légitimation des droits en question, c’est exiger d’avoir des choix que l’on n’a pas. C’est un moyen d’interroger l’hétéropatriarcat, ce n’est pas une fin en soi. C’est un premier pas vers la remise en cause des privilèges (y compris celui de s’illusionner), réservés aujourd’hui aux seul(e)s hétérosexuel(le)s : un moyen de contester la suprématie de l’hétérosexualité.
Pour un féminisme d’émancipation, pas d’exclusion
Ces dernières années, les mouvements féministes ont été traversés, en France, par diverses divisions, focalisées en particulier, autour de la prostitution (au moment des lois Sarkozy) et du voile (suite au vote de la loi interdisant les signes religieux à l’école). De même qu’il y a opposition aux États-Unis entre féministes antipornographie et féministes prosex.
Construire un point de vue féministe sur des questions qui elles-mêmes font partie de l’oppression des femmes est en effet problématique. Dans ce cadre, beaucoup semblent perdre de vue que le féminisme est une démarche politique d’émancipation.
Ainsi, sans préjuger de telle ou telle vision sur la prostitution (nous ne sommes pas en mesure de nous dire abolitionnistes, réglementaristes… ou autrement), nous pensons qu’il faut avant tout favoriser l’auto-organisation des prostituées, en particulier lorsqu’elle font face à une répression gouvernementale particulièrement violente et moraliste.
A propos du voile islamique
Qui demande ou a jamais demandé aux femmes mariées de renoncer à l’aliénation du mariage pour “ rentrer en féminisme ” ? Car, s’il fallait être libéré(e) de toute aliénation sexiste pour avoir l’agrément féministe, la question du mariage devrait être posée à toute personne qui s’engage dans ce combat. C’est pourtant ce qui est exigé aujourd’hui des femmes qui portent le voile et souhaitent prendre part au combat contre les violences faites aux femmes, pour le droit à l’IVG et à la contraception…
Nous pensons qu’il n’existe pas de préalable à l’engagement féministe : chacun(e) arrive avec ses expériences, ses exigences, sa culture… et ses aliénations ! C’est dans la lutte et par le débat qu’on prend conscience des mécanismes d’oppression. Le collectif politique doit permettre de trouver les outils de libération… à condition qu’il soit bienveillant et à l’écoute des limites de chaque personne à un moment donné. La signature de textes explicites et fermes quant à leurs exigences féministes, la participation à des manifestations non ambiguës dans leurs objectifs féministes sont des actes suffisants pour être considérés féministes. Le port du voile par des femmes est une aliénation, ce n’est pas une raison pour dénier le droit d’être féministe aux femmes voilées.
Nous sommes des gouines et des pédés et nous sommes féministes. Parce que nous combattons la hiérarchie entre les sexes et l’assignation de genre. Parce que nous refusons l’hétérosexualité obligatoire à l’exclusion de tout autre mode de vie. Notre ennemi demeure l’hétéropatriarcat, ses pièges, ses tentatives de divisions. Cette résistance s’organise avec toutes celles qui veulent lutter contre les effets de la domination masculine, sans exclure, dans le débat et la diversité des références culturelles, historiques, politiques, quotidiennes.

Les Panthères roses, 15-05-2005
Contact :
• www.pantheresroses.org
• Maison des associations du XIXe, 20, rue Édouard-Pailleron, 75019 Paris.
Ecrit par libertad, à 14:50 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Wassingue
24-08-05
à 22:29

Ben merde...

Qu'est-ce que c'est que ce texte ségrégationniste??? On est sur un site "anarchiste-communautariste", "anarchiste-identitaire" ou anarchiste-individualiste? Car quand on résonne d'abord en terme de sexe et de sexualité, on est par définition sexiste.

Dans ce genre d'analyse, que laisse-t-on à la singularité de l'individu? Que dalle!

Répondre à ce commentaire

  Wassingue
24-08-05
à 22:34

Pantzer rose

"Ni gouines, ni pédés, ni hétéros: simples êtres": voilà un slogan qui a du sens.
Répondre à ce commentaire

  Rougeot
25-08-05
à 12:06

Plus rouge que rose

Je partage totalement les commentaires de Wassingue, auquel je rajouterai 2, 3 remarques :
- Sur la forme : ce texte est long, chiant, parfois incohérent, et surtout mal construit, or comment défendre la pertinence d'une idée si on n'arrive pas à l'exprimer correctement ??? Comme à chaque fois, ceci dessert le discours anarchiste, le relégant à quelques boutonneux en mal de crise d'adolescence ...
- Sur le fond, ce discours n'a ni queue ni tête (ah ah ah !! la queue c'est l'homme et la tête la femme, j'vous jure c'est scientifiquement prouvé, oupsssss je mégare) car critique le communautarisme tout en le revendiquant intrinsèquement (les panthères roses ne sont-elles pas l'émanation d'un sentiment communautaire ?) et affiche une volonté de liberté totale (le communautarisme n'est-il pas par définition une aliénation de la liberté ?) en la définissant par rapport à une idée de "droits" et de "privilèges" (je reprends les mots du texte...). Alors là je suis sur le cul ... Quel est votre objectif ????? Que les homosexuels accèdent aux mêmes "droits" et "privilèges" que les hétérosexuels ??? Une telle revendication n'implique-elle pas la reconnaissance implicite de "droits" et "privilèges" aux hétérosexuels (putain faites attention à ce que vous écrivez !!!) ??? Une fois ces "droits" et "privilèges" acquis, la communauté des panthères roses n'aura donc plus de raison d'être ??? Ah ah ah ! Bien joué, c'est ça l'anarchisme, la volonté de faire partie d'un groupe, d'entrer dans le rang ?
Je pose toutes ces questions car je ne suis pas anarchiste, seuls quelques personnages historiques ont pu l'être. Je ne m'estime pas non plus libre de ma condition animale, j'essaie simplement de l'assumer. Il existe des différences physiologiques entre les mâles et les femmelles, et bien tant mieux, quelle richesse !!! Et surtout qu'est-ce qu'on se ferait chier si ces différences n'existaient pas. Alors pourquoi vouloir à tout prix les gommer.
La véritable question ne serait-elle pas plutôt d'abolir la volonté de domination instinctive que nous avons les uns sur les autres (les hommes sur les hommes, les hommes sur les animaux, les femmes sur les femmes, les hommes sur les femmes, les cultivés sur les non cultivés, les forts sur les faibles, les cons sur les encore plus cons, etc.) ???
Euuuhhh juste une dernière question : le fait d'écrire un texte comme celui-là n'est-il pas une expression de domination animale, l'auteur ne se pose-t-il pas en tant que penseur(se) communautaire, c'est à dire en tant que chef de meute. Si tu n'adhères pas tu dégages. Derrière un "nous" se cache toujours de l'autoritarisme. Penser pour les autres, suppose implicitement que ces derniers en soient incapables ...
En résumé : des textes à autoritarisme déguisé, de la sorte, me font chier !!!!!! 

Répondre à ce commentaire

  punkcore
25-08-05
à 21:01

tolerance

qu est que ca peut faire qu il est des lesbiennnes et des gays chacun sa sexualité ca les regarde eux pas nous on ne peut pas empecher 2 hommes ou 2 femmes de s aimaient ca c pas moral
Répondre à ce commentaire

  Wassingue
25-08-05
à 21:23

Tolérance, justement

De même qu'on ne peut pas dénigrer l'hétérosexualité.

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
26-08-05
à 17:33

Re: Tolérance, justement

Suis-je complice des discriminations sexuelles que subissent homos et lesbiennes parce-que je suis un homme, que je préfère les femmes, que j'apprécie quand ma copine met de la lingerie fine sous son jupon et quand elle se maquillent ses yeux? Suis-je un affreux partisan du patriarcat, un opresseur, parce-que je laisse ma chérie s'adonner à sa féminité? Je culpabilise sévère et dès demain je lui interdis le mquillage et les soutiens-gorges! Tant pis si elle s'assome en courant après le bus, elle luttera ainsi contre l'affreuse virilité!
Répondre à ce commentaire

  Rougeot
26-08-05
à 18:02

Re: Re: Tolérance, justement

Ah ah ah ah ah !!!
La question étant de savoir si elle veut te plaire à toi ou aux autres, et si le fait de désirer plaire n'est pas  l'affirmation d'une volonté intrinsèque de soumission ...!!
Mais je suis assez favorable à ce que tu lui interdises les soutien-gorge, car c'est vrai qu'elle est mieux sans !!!
Ah ah ah !!!
Répondre à ce commentaire

  MwanaMuke
27-08-05
à 13:10

abolir le communautarisme hommes-femmes

"""Ni gouines, ni pédés, ni hétéros: simples êtres": voilà un slogan qui a du sens.""

Ce que les pantères roses (notamment) veulent, c'est "ni gouines, ni pédés, ni hétéro, ni hommes, ni femme"...

Mais bon, abolir le classement arbitraire des humains entre hommes et femmes, c'es tbien trop subversif. Même pour des anarchistes semble-t-il... ;-)
Répondre à ce commentaire

  Wassingue
27-08-05
à 16:29

... pour instaurer un communautarisme totalitaire de 3ème sexe? Un pas en avant, deux pas en arrière...

Pas "trop subversif", non, tout simplement con. Qu'un individu refuse d'être catégorisé comme homme ou femme, aucun souci. Qu'un groupe d'individus porte un jugement de valeur sur ceux qui se reconnaissent en tant qu'homme ou femme, là, c'est lamentable, même sous couvert d'une subversion très dans l'air du temps, et c'est tout sauf anarchiste.

Ici, on cherche à remplacer une norme vécue comme injuste par une norme (supposée) égalitariste mais à visée uniformiste. Et comme ça choque le réac, c'est forcément "subversif"...

Entre le sexisme ordinaire et cet antisexisme-là, il y a autant de différences profondes qu'entre le lard et le cochon. Car en termes de classements arbitraires, les PR se posent là, malheureusement.

Pour citation: "Notre démarche politique (démarche institutionnelle) est identitaire (donc catégorielle). Gouines et pédés ("ni gouines, ni pédés", disais-tu?), nous nous définissons en renversant les catégories et les insultes qui nous sont imposées par l’ordre moral (voilà l'épineux problème: on renverse, on renvoie l'ascenseur, on se situe au même niveau, donc on ne dépasse pas la question, on la retourne simplement)."

Assumer sa singularité n'est pas pointer du doigt celle de l'autre. Mais ça aussi, c'est sûrement trop "subversif".

Répondre à ce commentaire

  Wassingue
27-08-05
à 16:39

En parlant de catégories

Ce qui est surprenant sur ce site, c'est qu'il se réclame de l'anarchisme individualiste et qu'à de rares exceptions près, tout ce qui y est publié reste dans une stricte mouvance soit particulariste (identitaire), soit communiste-libertaire. Peu cohérent, non?

Alors, peut-être que l'évolution du site a été dans ce sens depuis sa création. Ou peut-être qu'il ne reste plus assez d'individualistes pour alimenter le site. Tout évolue. Mais dans ce cas, c'est le titre "L'En-Dehors" qui devient galvaudé. Il y a mensonge sur la marchandise.

Répondre à ce commentaire

  MwanaMuke
27-08-05
à 20:42

Re: En parlant de catégories

Premièrement, il faudra déjà que tu me donnes ta définition de ce qu'est un homme et de ce qu'est une femme. Oui oui, ca a l'air très simple comme ça, mais je voudrais quand même que tu me la donnes.

Deuxièmement, si pour toi renvendiquer l'abolition des catégories homme-femme, c'est juste un truc "dans l'air du temps", ça fait un bon moment que l'air du temps dure. En tout cas au moins 50 ans pour ce qui concerne le mouvement féministe en France... Mais ce qui est positif, c'est d'apprendre que le féminisme est toujours dans l'air du temps aujourd'hui ;-)

Troisièmement, évite de ramener tout à ta petite personne. Si des gens, des groupes, des collectifs, des individus qui parlent ensemble (appelle ça comme tu veux) demandent l'abolition des catégories homme-femme, ce n'est pas pour t'agresser toi, wassingue, parce que tu te sens "un homme un vrai". C'est un combat politique qui dépasse les individus, qui remet en question certains fondements sur lesquels reposent la société. Je te rassure, dans l'hypothèse où un jour il n'y a plus de catégories homme-femme, tu pourras toujours te considérer comme un homme et l'affirmer haut et fort. Mais ca n'aura pas plus d'incidence que te considérer comme blanc-poilu-sur-les-mollets ou collectionneur de coquillages.
Répondre à ce commentaire

  Wassingue
27-08-05
à 23:03

Re: Re: En parlant de catégories

Désolé de commencer par une question, mais cela n'étonne personne qu'on puisse à la fois vouloir "abolir l'homme et la femme" et reconnaître le concept de "féminisme"? C'est l'un ou l'autre, non? L'explication donnée dans le texte n'est pas convaincante (argument à rapprocher de la "discrimination positive" en vogue et des lobbies identitaires anglo-saxons, bref un argument victimiste): "Quand bien même, nous sommes féministes, parce que les femmes existent vraiment en tant que personnes discriminées." Youpi! Le message est clair: on est reconnu que dans le statut de victimes (argument judéo-chrétien!).

Qu'est-ce qu'un homme/une femme?

Homme: chromosomes XY; femme: chromosomes XX; hermaphrodites: chromosomes XXY (seule variante, il me semble, mais c'est à vérifier). D'autres différences fondamentales qu'on pourrait développer des semaines, mais ce n'est pas tant que ça la question, paradoxalement. A titre d'exemples simples: différences concernant l'appareil génital (je parle de sexes, pas de genres), la morphologie, les hormones, la fonction de gestation, etc, et tout ce que ça implique en terme de psychologie, de santé, etc... Et je le répète, une infime majorité de gens disposent de caractéristiques bâtardes (le mot n'est pas péjoratif ici). Donc, au final, cela donne des différences énormes, y compris entre individus du "même sexe", puisque le sexe reste un critère de différenciation parmi des milliers d'autres (à l'image du patrimoine génétique, pour en rester sur des considérations très basiques et matérielles).

Le discours abolitionniste (on va dire ça comme ça pour faire court) résonne à mes oreilles comme si j'entendais dire que l'on doit abolir les couleurs de peau, les cultures ou les langues sous prétexte qu'il y a du racisme car certains calquent leurs jugements de valeur sur les catégories concernées (couleurs de peau, cultures, langues...). D'où mon inquiétude quant à la question de la singularité et de l'uniformisation.

Ensuite, je précise que c'est "ma petite personne" qui s'exprime et que justement je n'ai pas prétention à parler au nom de la société ou plutôt de l'image que j'en ai. Je ne me sens "homme" que dans la définition succinte donnée plus haut(c'est de l'ordre de la constatation plus que de la conviction), et je me contrefous que bidule ou machin refuse de reconnaître ces catégories (ça le regarde). Mais dès lors que je lis des généralités grossières comme celles-là: "L’homme “ viril ” est “ naturellement ” apte au pouvoir, il domine la sphère publique. Il domine aussi sa femme, douce et “ naturellement ” destinée à être mère. Ainsi définis, ces deux individus sont appelés à vivre ensemble selon des rapports soigneusement hiérarchisés et couronnés par le statut matrimonial." ,je ne peux pas adhérer. Je me constate "homme" ("viril", c'est déjà bien autre chose) mais ne me reconnais pas là-dedans. Et puisqu'il s'agit d'une analyse de "la société en général", ça me concerne et ça concerne tout le monde, non?

"tu te sens "un homme un vrai" (...) Je te rassure, dans l'hypothèse où un jour il n'y a plus de catégories homme-femme, tu pourras toujours te considérer comme un homme et l'affirmer haut et fort."

Qu'est-ce que tu insinues là? Tu ne verrais pas des machos partout, toi, par hasard?

"L’hétérosexualité n’est pas une préférence sexuelle. C’est un système politique qui repose sur l’établissement de la différence et de la complémentarité des sexes." Ca me rappelle un autre discours qui disait: "l'homosexualité n'est pas une préférence, c'est un syndrôme d'aliénation mentale, de névrose." Au fond, ces deux affirmations ont la même logique. Et pourtant, chacun (ici) hurlerait en entendant la deuxième. Mais c'est certainement pour ce genre d'analyses que les Panthères Roses précisent qu'ils/elles "renversent les catégories et les insultes qui nous sont imposées par l’ordre moral."

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-08-05
à 18:46

Re: En parlant de catégories

Wassingue, tu fais le reproche que l’En Dehors n’est pas assez « nombriliste », peut-être pas assez sectaire !? J’attend alors quelques articles d’un individualiste qui apportera sans s’essouffler cohérence à l’En Dehors dans ce cas… Moi je suis heureux qu’il existe ce site. A te lire, Mirobir

Répondre à ce commentaire

  punkcore
28-08-05
à 21:33

Re: Re: En parlant de catégories

<p>moi je comprend les differente categorie anar car je suis jeunes si vous pouvez m expliquez ca serait gentils.merci</p><p />
Répondre à ce commentaire

  croquemitaine
28-08-05
à 23:41

Re: Re: Re: En parlant de catégories

Bon je voulais pas m'intégrer dans ce dialogue de sourd, mais je trouve intéressant le commentaire de punkcore. Y a t'il plusieurs catégories d'anars ?

Je penses qu'en général les anars répondront oui, mais, certains on l'air de penser autrement (nottament sur ce site, enfin bon) quand on parle d'anar pour moi ça veut dire avant tout des libertaires. On peut dire je crois qu'il y a différentes "conception" de l'anarchisme mais qu'en vérité la plupart se rejoignent sur l'esentiel.

Bon le mieux serait d'aller voir des textes préçis mais je essayer de te faire un petit récapitulatif, d'abord l' anarchisme individualistes (dont se revendique l'En Dehors, mais sans sectarisme comme l'a rappellé Mirobir) et la "variante Stirnerienne" (acceptation du capitalisme) , l'anarcho-communisme "divisé" en collectivisme libertaire (tendance Bakouninienne, fonctionne sur le mérite ...) et en communisme libertaire ("à chaqun selon ses moyens, à chaquns selon ses besoins"), on peut aussi parler de l'anarcho-syndicalisme et d'autres mouvements à tendance anarchiste.

Bon j'ai fait ça vite fait pour plus d'explication renseignes toi sur chaques, personnelement je ne me revendiques d'aucunes tendances (à part libertaire).

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
29-08-05
à 03:04

Re: Re: Re: Re: En parlant de catégories

Bien sur ces distinction, je connais quelques bonnes âmes qui oeuvrent pour faire tout un stock de définitions à propos des anars de façon autogérée et au niveau international. Mais il faut encore patienter un peu...

Remarque : Stirner n'est pas un capitaliste convaincu mais il n'était pas socialiste non plus. C'était plutot un adepte de l'égoisme bien compris en amis.

Collectivisme et communisme sont incompatibles. Il y a d'abord eu des collectivistes, puis des communistes (aujourd'hui il ne doit pas en rester beaucoup des collectivistes mais ce fut très fort en Espagne : allez comprendre comment Bakounine et son collectivisme ont eu tant d'importance dans ce pays alors qu'il n'y est pas allé et que le seul type envoyé la-bas par ses soins ne parlait pas la langue, n'y avait pas de contacts ni de traducteurs... il y a laissé des impressions sur sa personnalité et quelques textes).
Répondre à ce commentaire

  Rougeot
29-08-05
à 17:51

Re: Re: Re: En parlant de catégories

Nier la catégorisation* clairement exposée par Wassingue équivaudrait à renoncer à notre condition animale de mâles et de femmelles (vous avez remarqué, comme la plupart d'entre vous, j'ai hiérarchisé les catégories citées ... oupppss), donc intrinsèquement à développer l'idée que l'homme serait un être "supérieur"... En admettant cela, il devient alors difficile de rejeter l'idée d'une potentielle sous-catégorisation du genre humain...
Offf ce que j'en dis moi, n'est que parole de vieux stalinien (bisous mon croquemitaine), ah ah ah !!! Quoi qu'il en soit, n'étant pas de votre monde je me permets certains préjugés sexistes (ce qui ne vous arrivera jamais) notamment sur le fait que les femmes sont bien moins connes que les hommes (la preuve, elles ne savent pas faire les créneaux !! ah ah ah). Aujourd'hui je suis persuadé que les panthères, malgré leur "rositude", nous dissimulent une belle paire de couilles bien poilues (ah ah ah ! pardon, c'était simpelment pour faire rire d'éventuels lecteurs berrichons).

Rouge Gorge

* Mon cher Wassingue, je pense que tu as oublié de catégoriser les porteurs du chromosome SB. Des  études scientifiques très poussées prouvent l'actuelle mutation de ce chromosome chez certains alcooliques lusitaniens de souche ou par alliance.
Répondre à ce commentaire

  croquemitaine
30-08-05
à 11:51

Re: Re: Re: Re: En parlant de catégories

Quel commentaire constructif !

Un petit croquemitou à un vieux staliniens

Répondre à ce commentaire

  Rougeot
30-08-05
à 14:38

Re: Re: Re: Re: Re: En parlant de catégories

Offfffff, tout dépend du degré d'analyse et de compréhension petit croquemitaine, hi hi hi !!! 
Répondre à ce commentaire

  croquemitaine
30-08-05
à 18:54

Re: Re: Re: Re: Re: Re: En parlant de catégories

Alors le névrosé auto-proclamé anarchiste, que je suis, n'a pas compris toute la "puissance" philosophique de ton commentaire.

PS : parait qu'on est tous soit névrosé / psychotique / pervers, alors va pour la névrose.

à un rouge gorge de sovkhoze sibérien (héhéhé)

Répondre à ce commentaire

  Rougeot
31-08-05
à 14:49

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: En parlant de catégories

Ahhhhhhh nous tombons d'accord, nous sommes tous névrosés, le problème n'étant pas la névrose mais bel et bien la conscience et l'acceptation  de nos névroses ...
Répondre à ce commentaire

  Rougeot
31-08-05
à 14:57

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: En parlant de catégories

Et surtout l'expression de celles-ci ...
Répondre à ce commentaire

  punkcore
01-09-05
à 21:59

merci pour tes explications croque moi je suis jeunes et je vais pas m engager ds un mouvement que je connait pas .J essaye de changer ma pauvre vie lobotomiser et ca me suffit pour l instant mais je suis pour plus de liberté et que toutes les classes diriges notre pays .la liberté s arrete quand ca gene ton voisins mais ya tellement de con qui sont pour une dictature lepeniste mais encore pire sarkozienne (mais mots a moi).la police nous opppressent et les gens nos juge car on a une crete c nul il faut que ca change.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
01-09-05
à 22:56

Re:

Tu as raison: Sarkozy est encore + dangereux que Le Pen.
Répondre à ce commentaire

  delphine314
25-03-07
à 20:52

Re: Re: Re: Tolérance, justement

visiblement wassingue et punkcore ne sont pas des anarchistes, il me semble, leur discours est plein d'esentialisme...Wassingue : les études qui démontrent les soi-différences hommes-femmes ont été démontrées comme fumeuses dont le seul but est de faire de l'audimat...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
25-03-07
à 21:14

Re: Re: Re: Re: Tolérance, justement

Gouines, pédés, hétéros, en réalité tous et toutes potentiellement bi.
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  delphine314
09-04-07
à 18:10

Re: Re: Re: Re: Re: Tolérance, justement

Oui, pourkoi dénigrer ce mouvement qui ne vise absolument pas à être uniformiste, mais montre le droit d'exister avec ses différences, je pense qu'on est tous potentiellement bi ( y compris gay et lesbiennes), comment un mouvement minoritaire aurait vocation à uniformiser...Effectivement il y a des problèmes de formulation, mais il s'agit de s'identifier par rapport à un modèle dominant, alors les formulations pour l'instant, on s'en fout un peu non....Pourkoi ne retenir toujours que le négatif???
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