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L'En Dehors


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SE REAPPROPRIER L'ECONOMIQUE ET LE SOCIAL
--> Matière à réflexion

Les forces politiques, partis et organisations diverses pataugent dans l’approximatif et finalement le démagogique à propos de la société nouvelle à construire. Celles et ceux qui font le constat que « tout va mal », que « ça ne peut plus durer » et qu’il « faut que ça change », qui font profession de la politique et de ses promesses, s’empressent, une fois arrivés au pouvoir à continuer à gérer le même système. Ce sont eux qui sont entrain de prendre en main la « victoire du NON ».

L’après référendum sur l’Europe reproduit bien évidemment ce schéma stérile, encouragé en cela par les intérêts des formations politiques qui confisquent tout débat et les médias qui ne savent que transmettre et reproduire le spectacle affligeant de la politique.(voir les articles : « LETTRE OUVERTE A CELLES ET CEUX QUI VONT VOTER NON » et « ET MAINTENANT ? »).

La montagne électorale est entrain d’accoucher d’une souris historique.


QUE FAIRE DU « NON » ?


Si nous attendons une réponse de la part des partis politiques et organisations plus ou moins officiellement affiliées nous risquons d’être déçus. Pourquoi ? Mais simplement parce qu’ils n’ont pas de réponse qui corresponde à la situation. Simplement parce qu’ils ont des préoccupations totalement étrangères à nos problèmes. Simplement par ce que leur véritable objectif n’est pas de « changer », mais de « gérer ». En effet, que peuvent-ils proposer, que proposent-ils ?

- le PS dénoncer le gouvernement (c’est pas original !) et préparer 2007. Lles OUI et les NON du parti sont en fait d’accord là-dessus, seules les ambitions divergent,
- le PCF : organiser des débats, des assemblées, des rencontres,… pour quoi faire ? ben voyons, des accords pour présenter une « nouvelle gauche » qui « ira unie aux prochaines élections »…
- la LCR : lutter (on ne voit pas trop dans quelle perspective à court terme), mais surtout apparaître, face au PC, comme un moteur d’une « nouvelle gauche »,… et c’est reparti pour un tour…
- passons sur les organisations fossilisées et/ou croupions (LO, MDC et Radicaux).

En attendant on se bouscule sur les plateaux de télévision, on se donne en spectacle, on « marque des points » médiatiques, on se place pour la suite.

Autrement dit rien de nouveau… On attend les prochaines élections en s’agitant en vue de s’y présenter dans les meilleures conditions pour avoir le plus d’élu-e-s… Pour faire quoi ?... On connaît la musique.

Pendant ce temps les affaires européennes continuent, les profits s’accumulent ainsi que les licenciements, fermetures d’entreprises et délocalisations, les services publics sont lentement grignotés, la protection sociale se marchandise. Rien ne change, tout continue, dans les faits, comme avant.

On amuse le peuple par des spectacles médiatico-politiques en attendant le bouquet final : 2007, seule échéance qui intéresse tout ce petit monde de la politique.

La démission citoyenne c’est cela : accepter et se contenter de ce spectacle affligeant de la médiocrité politique, des entrechats, mêmes plus comiques, d’une classe politique coupée de la réalité sociale, en partie corrompue, sans imagination et uniquement préoccupée par sa survie.


MAIS QUE PEUT-ON FAIRE ?


Raisonnons par l’absurde (mais pas de manière absurde).

S’il est impossible de faire autre chose, alors restons en là. Arrêtons de jouer aux citoyens, aux hommes et femmes responsables de nos destins. Arrêtons de nous donner l’illusion de servir à quelque chose. Arrêtons de nous donner l’illusion de choisir des hommes et femmes capables de résoudre les problèmes de notre société… puisque nous savons depuis longtemps qu’ils ne changeront rien. Acceptons que l’Histoire s’arrête, ou plutôt qu’elle soit faite par des « spécialistes ».

Si au contraire une solution de changement existe, elle ne réside certainement pas dans cette manière de poser le problème, dans la manière dont nous fonctionnons depuis des décennies. Ce n’est pas en choisissant périodiquement quelques marionnettes politiques que les choses peuvent changer… On sait trop ce que ça donne.

Alors ?

Alors, si le changement ne peut pas venir d’en haut, de l’Etat, il doit venir d’en bas, de la société civile, des relations sociales que nous vivons tous les jours, de l’organisation économique dans laquelle nous évoluons. Si un monde nouveau est souhaitable, possible c’est là qu’il va falloir le créer, pas d’autres, nous et pas ailleurs, ici. Autrement dit il va nous falloir réinvestir l’économique et le social et non plus de se couler dans les rapports marchands qui nous sont imposés.

Comment ?

En prenant des initiatives, en organisant des circuits courts, des structures alternatives, en rapprochant producteurs et consommateurs, en organisant la vente directe, en court-circuitant les liaisons marchandes d’abord dans des secteurs où cela est possible (par exemple l’agriculture pour commencer), puis en élargissant les possibilités, ainsi nous mettrons concrètement en échec l’organisation aberrante des circuits marchands dominants. Voir à ce sujet les articles« TRANSITION », « DUALITE SOCIALE/DUALITE DE POUVOIR », « SUR LES STRUCTURES ALTERNATIVES »

C’est en pratiquant, en organisant, en imposant contre le système dominant et en défendant ce fonctionnement que nous pourrons collectivement montrer que ce à quoi on aspire est possible, souhaitable et même indispensable. C’est à cette condition que nous convaincrons le plus grand nombre. Alors le rapport de force tournera en notre faveur.

Certes nous ne ferons pas tout d’un coup, nous aurons des succès et des échecs, des avancées et des reculades, mais nous aurons un objectif, une stratégie et une pratique concrète de changement. Les politiciens ne nous ferons plus de promesses ; c’est nous qui nous les ferons, pour nous, et l’on en sera responsable.

Ainsi on se réappropriera ce qui nous est confisqué : notre vie quotidienne. Le social sera directement connecté aux conditions économiques que nous créerons.


LE COMBAT ESSENTIEL


C’est le combat essentiel que nous devons mener et celui là aucun bureaucrate ne le mènera à notre place.

C’est un combat difficile au cours duquel nous aurons contre nous les possédants, les bureaucrates, les profiteurs, les politiciens (certains essayeront de récupérer à leur profit les réalisations), les parasites multiples qui peuplent la société marchande (ils se reconnaîtront). C’est pourtant le seul combat qui puisse nous sortir de la gangue sociale dans laquelle nous croupissons et qui conduit la planète au désastre.

On est bien loin des programmes et autres stratégies dérisoires et mystificatrices des partis politiques, même ceux qui se disent progressistes, voire « révolutionnaires» (?). On est là dans l’essentiel, au cœur de ce qui constitue et qui a toujours constitué dans l’Histoire, le progrès de la condition humaine, au cœur de la pratique sociale, de ce qui en constitue le fondement.

On est bien loin des élections et de ce qu’elles signifient réellement : l’ambition des politiciens et de leurs clans.

Utopie ! crieront les possédants et les politiciens… Bien évidemment, pour eux, comme ça toujours été le cas dans l’Histoire, il leur est insupportable de concevoir le fonctionnement de la société sans eux pour la guider et en profiter. C’est pourtant par la réalisation de telles « utopies » que l’Histoire a avancé.


Patrick MIGNARD

Ecrit par , à 23:24 dans la rubrique "Actualité".

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