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Grisélidis Réal

Lu sur Travail du sexe :"Grisélidis Réal est une prostituée écrivaine et militante pour les droits des travailleuses du sexe. En 1977, elle importait à Genève la "Révolution des putains" de Paris et n’a jamais cessé depuis de se battre contre l’hypocrisie et l’injustice.Divorcée, trois enfants et sans un sou, elle a commencé à exercer la prostitution au début des années 60. Elle a travaillé comme prostituée pendant 30 ans. En 1975, elle est l’une des meneuses de la "Révolution des prostituées": avec cinq cents autres femmes, elle occupe la chapelle Saint-Bernard, à Montparnasse.

C'est dans son propre appartement qu'elle a créé le Centre International de Documentation sur la Prostitution. Elle a ensuite fondé Aspasie, une association de défense des prostituées.

Grisélidis Réal, est aujourd'hui militante pour l'accès à la citoyenneté des personnes prostituées et fondatrice du Centre de Documentation International sur la Prostitution à Genève. Elle a, publié un ouvrage désormais célèbre intitulé "Le noir est une couleur" son premier livre, qui raconte les années passées dans un bordel clandestin de Munich. Elle a également publié "La Passe imaginaire", un recueil de lettres adressées à son ami le journaliste français Jean-Luc Hennig.

Pour Grisélidis, la prostitution n'est ni une abomination, ni une déchéance humaine. Elle considère que les prostituées distribuent du bonheur et soulagent parfois des misères humaines. Grisélidis n'a jamais cessé de lutter pour l’amélioration du statut des femmes prostituées. A 74 ans, elle était toujours engagée dans la lutte pour la reconnaissance des droits des travailleuses du sexe et revendiquait encore son statut de pute populaire.

Grésélidis est décédée le 31 mai 2005.

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Confessions d’une ancienne prostituée

source : www.aspasie.ch

Mon propre éloge funèbre, écrit avant le jour (ou la nuit) fatidique.

En écoutant de la musique (sud américaine) et du Chianti à portée des lèvres. Et d’abord, je vous interdit de pleurer !! Riez, oui, souriez, gueulez, ou taisez-vous à cette évocation de cette vie qui fut mienne et qui restera, à jamais, enterrée… l’heure venue. Oui j’ai vécu, et j’ai surtout CREVE, bien avant l’heure, de tout : crevé de faim, de l’absence de père, d’une mère trop sévère et pourtant trop aimante, crevé de tuberculose, d’échecs scolaires, d’angoisse devant la police, des marches la nuit pour trouver du fric, crevé d’amour (oh mes amours ratées, assassinées par la morale, par la soif immense du manque de l’autre et de soi-même, mutilées par l’inconnaissance…). Oui j’ai eu quatre enfants, par hasard car à l’époque la pilule n’existait pas, et j’ai été onze fois enceinte, et toutes les larmes du monde ne ressusciteront pas ces pauvres embryons innocents massacrés à coup d’avortements et de fausses couches plus ou moins officiels et sanglants, le dernier en prison. Qu’on me pardonne : la planète est déjà surpeuplée, 40’000 enfants meurent chaque jour de faim ou de mauvais traitements, sauvez-les donc au nom de Dieu !!

Ce Dieu auquel je ne crois plus, il y a trop d’horreurs, de guerres, de tueries… Moi qui ai 70 ans, qui vais donc bientôt crever d’avoir trop crever, et trop vécu sans doute… Trente ans de prostitution, ça marque, ça use le corps et l’âme et vous donne pourtant un immense amour de la vie, et du respect humain des souffrances de l’Autre, de sa solitude, de son désespoir d’être privé de femme et de tendresse, de ses propres échecs qui rejoignent les vôtres, et si l’Au-delà existe, je souhaite y danser sur des musiques tziganes, boire des alcools merveilleux, et retrouver mes hommes, ceux que j’ai aimés, ceux que j’ai haïs, aidés, soulagés, espérés, attendus, refusés, réconfortés et portés par dessus tous les préjugés, les tabous, les hypocrisies de cette morale malade et inhumaine dont je n’ai pas crevé, je m’en suis simplement évadée vers plus de liberté au péril de ma vie.

AMEN
Ecrit par libertad, à 23:38 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  José Baldomero
07-06-05
à 09:07

Salut,
J'ai revu récemment L'Aventure C'Est l'Aventure, cette comédie sur 5 mercenaires en vadrouille, on y voit un personnage de femme, militante, meneuse d'un mouvement pour l'émancipation des prostituées. Ce personnage évoque-t-il Grisélidis Réal ???
Baldo
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