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L'En Dehors


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Pour qu'un monde sans discrimination soit possible
Lu sur Les chroniques cybersolidaires : "Lors de la plénière finale du Forum XXX, on soulignait que la stigmatisationest le plus important thème qui soit ressorti des discussions qui ont eu lieu tout au long du forum. Toutes les personnes travailleuses du sexe la vivent, ce qui en fait un problème social. Les étiquettes qui sont attribuées d'emblée aux travailleuses et travailleurs du sexe, dont celle de criminel-le, produisent leur victimisation. Tant la police que les féministes abolitionnistes, les médias et le grand public produisent cette stigmatisation. Les travailleuses du sexe en génèrent aussi elles-mêmes via certaines divisions internes (au sujet des travailleuses du sexe séropositivespar exemple, ou encore entre danseuses nues et travailleuses du sexe de rue et aussi entre professionnelles originaires du pays où elles oeuvrent et travailleuses migrantes illégales).

Partout dans le monde, le discours des féministes abolitionnistes resurgit tout le temps, ce qui est un autre problème social. Ce sont les travailleuses et travailleurs du sexe qui doivent recoller encore et encore les pots cassés par les guerres menées par les abolitionnistes envers les militant-es pro-droits des travailleuses du sexe. Et quand des féministes peuvent apporter des changements à la société comme c'est le cas en Suède, ceux-ci se font au détriment des travailleuses du sexe. Il faut empêcher que se répandent ce genre de solutions pavées de bonnes intentions, mais désastreuses pour les travailleuses et travailleurs du sexe, souvent guère consultés quand s'élaborent des politiques comme ça a été le cas ici. La prostitution des enfants ressort aussi tout le temps quand on parle de prostitution, alors que la question du travail des enfants ne surgit pas constamment quand on parle des droits des travailleurs et travailleuses des autres industries. Et pour cause : que les droits des travailleurs et travailleuses adultes soient respectés ne légitimise pas le travail des enfants pour autant.

Pour sa part, c'est "un monde où toutes les communautés marginalisées puissent vivre en harmonie, où aucune discrimination n’existera plus" que le mouvement international de défense des droits des travailleuses et travailleurs du sexe entend construire comme est en train de le faire le DMSC à Kolkata. Un monde où la parole des personnes marginalisées ne sera plus systématiquement attaquée et discréditée, où aucune pression anti-démocratique - aussi "féministe" soit-elle - ne cherchera plus à faire en sorte que ne puissent avoir lieu telle conférence ou tel festival organisé par et pour les femmes les plus marginalisées d'entre nous toutes. Ce n'est pas avec de telles stratégies qu'on change le monde mes soeurs, mais qu'on le reproduit si.

Lors de l'enlevante conférence de presse qui clôturait le Forum XXX ressortait la volonté commune des représentantes du mouvement de défense des droits des travailleuses et travailleurs du sexe de toutes les régions du monde de continuer leur lutte légitime jusqu'à l'obtention du respect de leurs droits humains fondamentaux et leur reconnaissance en tant que travailleuses et travailleurs. Ressortait aussi la diversité réelle de ce mouvement. Au Forum XXX, participaient des personnes de toutes orientations sexuelles, de tous les genres - incluant des genres dont la plupart des gens n'ont jamais entendu parler - de la plupart des régions du monde, de tous les âges, de tous les niveaux d'éducation, de toutes les classes aussi, séropositives, Autochtones... Un autre monde est possible, un monde où nous cesserons de nous juger, de nous exclure les un-es les autres pour plutôt de mieux en mieux nous comprendre et nous respecter, du local au global! Sans les travailleuses et travailleurs du sexe "debouttes", ce monde-là n'est pas possible, mais heureusement : "We are here, we are there, we are everywhere!" "Tenancières de notre résistance, nous sommes ici, là-bas, partout, au-delà des frontières!"

Site relié : Couverture en direct du Forum XXX, 18 au 22.05.2005

Ecrit par libertad, à 21:32 dans la rubrique "Le privé est politique".



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