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L'En Dehors


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« Corvidae modus vivendi »

A satiété, nous avons entendu dire et redire que Pie XI était un saint, un amis des humbles et de la paix. Certains journaux de gauche eux-mêmes nous servirent cette antienne, en l’accompagnant d’éloges à l’adresse de ce pape. Or, un bref exposé des faits suffira pour renseigner le lecteur.

Devenu le complice de Mussolini, qu’il soutint de la façon la plus active, Pie XI signa, en février 1929, les accords de Latran qui lui valurent de prodigieuses richesses, tout en consolidant à Rome le régime fasciste. C’est à son instigation que le pieux chevalier Dollfuss fit massacrer les ouvriers de Vienne et établit, en Autriche, une dictature chrétienne qui compta parmi les plus néfastes. Il exhorta aussi Salazar à se montrer implacable et à restaurer au Portugal les plus atroces coutumes du Moyen-Age.

Lorsque survint la guerre d’Ethiopie, non seulement Pie XI fit bénir les armées italiennes par ses évêques et ses cardinaux, non seulement il fit promettre le ciel aux assassins fascistes qui tombaient au service de Rome, mais afin de contribuer d’une manière encore plus efficace au massacre des Abyssins, il fournit, dit-on, de grosses sommes d’argent pour l’achat d’obus et de gaz asphyxiants. Le meurtre de milliers de Noirs lui semblait conforme à la tradition constante de l’Eglise catholique et, plus que jamais il considéra Mussolini comme un « homme providentiel ».

Quand la guerre civile éclata en Espagne, ce pontife manifesta une joie féroce. Chaudement encouragé par lui, le haut clergé se rua au secours de Franco : « Bénis soient les canons, disait Mgr Diaz Gomara, si dans les brèches qu’ils ouvrent fleurit l’Evangile ». A Badajoz et dans beaucoup d’autres endroits, ce furent des prêtres ou des indicateurs, à la poitrine ornée de scapulaires, qui passèrent, de maison en maison, pour désigner les victimes.

Même après le meurtre, à Guernica et dans la région basque, Pie XI refusa de protester.

Les inutiles tueries effectuées par les aviateurs allemands et les soldats franquistes étaient une chose excellente à ses yeux : « Dieu, affirmait-il, réserve au général Franco la joie et la gloire d’annoncer à l’Espagne et au monde la réalisation de leur avenir ». Après la prise de Barcelone, le journal du Vatican continua de hurler contre les malheureuses victimes et de couvrir les bourreaux de bénédictions.

L’histoire de ses rapports avec Hitler est bien différente de ce qu’ont raconté la plupart des journaux. A maintes reprises, il conseilla aux évêques de céder pour plaire aux maîtres du Reich ; et c’est en plein accord avec lui-même que le cardinal Innitzer favorisa le nazisme au moment de l’Anschluss.

En toute impartialité, nous devons donc conclure que Pie XI fut complice des dictateurs et nullement un saint. (Achille Ratti dit Pie XI)

André Lorulot – Paroles d’un incroyant – Edition de L’Idée Libre 1939

Ecrit par Mirobir, à 18:32 dans la rubrique "Le privé est politique".



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