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L'En Dehors


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Quel avenir pour le mouvement lycéen ?
Lu sur Indymédia Paris : "1- Bilan : Essor du mouvement de grève (avec blocage) malgré tous les obstacles. Depuis qu'une partie des lycéens s'est mise en grève, refusant de se contenter des seules manifestations planifiées par les directions de la FIDL et de l'UNL, ils ont du faire face à une hostilité généralisée. Pourtant le mouvement de grève (avec blocage) dans les lycéens est ascendant : il n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui jeudi 24 mars.



a) Dans un premier temps, les directions de l'UNL et la FIDL ont réussi à diriger, à contrôler le mouvement, imposant avec la collaboration des médias, les dates de mobilisation. L'auto-organisation des lycéens était très faible : coordinations sans aucun poids, qui par ailleurs - sous l'influence de l'UNL et des JCR - refusaient de donner d'autres perspectives que les manifestations de la FIDL et l'UNL. Alors que le mouvement était ascendant, avec des manifestations de plus en plus massives, aucune perspective autre que d'attendre la prochaine manifestation n'était donnée concrètement par les organisations lycéennes.

b) Après le 8 mars, alors que les manifestations commençaient à s'essouffler, de plus en plus de lycéens ont rompu avec les perspectives des journées d'action, et ont commencé les grèves et les blocages. Après le 15 mars, les directions de la FIDL et l'UNL ont clairement fait comprendre que pour eux, le mouvement lycéen était mort. Et pour bien le faire mourir, ils ont donné une seule perspective (avec la collaboration des appareils de l'UNEF,et de la FSU qui refuse d'appeler les enseignants à la grève) : une manifestation samedi 2 avril, avec en attendant des sondages ou des référendums (FIDL) pour faire croire que la lutte continue ...

c) C'est au moment même où les médias et les « syndicats » lycéens enterraient le mouvement (mouvement traité avec bienveillance par les médias tant qu'il en restait aux seules manifestations), que le mouvement de grève (avec « blocage » des cours, et parfois occupation du lycée) s'est réellement développé.

Pour la première fois le 10 mars, la coordination parisienne a appelé à la grève et au blocage des lycées. Cet appel a ensuite été repris par les coordinations nationales des 12 et 20 mars. Les coordinations ont eu beaucoup de mal à s'organiser et à faire relayer leurs messages dans les lycées (la FIDL et l'UNL refusant de relayer le message et communiquant uniquement sur le 2 avril). Les lycéens qui bloquaient leur lycée le faisaient dans l'anonymat médiatique, ce qui freinait la propagation. La masse des lycéens n'était pas au courant du mouvement de blocages et n'entendait que les discours annonçant l'essoufflement du mouvement.

Pourtant, en dépit de tous ces obstacles, les blocages et occupations n'ont cessé de se développer jusqu'aujourd'hui jeudi 24 mars. L'auto-organisation des lycéens progresse, avec désormais la mise en place de coordinations départementales (comme par exemple une coordination qui a réuni à Montreuil mercredi 23 mars 6-7 lycées du département).

d) Les médias ne peuvent plus ignorer le mouvement de blocages : pourtant ils le minimisent et, surtout, le font passer pour un « baroud d'honneur » sans perspective. Jeudi 24 mars, France Info annonçait en boucle la « dernière journée de mobilisation » des lycéens. L'appareil médiatique met tout son poids pour déprimer les lycéens et leur faire croire que tout est perdu pour eux. Il relaie les communiqués du ministère recensant jeudi 24 mars une « trentaine de lycées », énorme mensonge puisque sur la seule région parisienne, on dépassait déjà ce chiffre. A Rennes, 7 et 11 lycées étaient occupés jeudi, dans l'académie de Toulouse, une dizaine de lycées était fermée, etc.

2- Perspectives : reflux ou généralisation des blocages de lycées ?

De plus en plus de lycéens sont persuadés que les manifestations ne feront jamais céder Fillon. Au printemps 2003, 2 millions de travailleurs ont défilé certaines journées d'action, et cela n'a servi à rien. Ce qui aurait fait céder le gouvernement, c'est la grève générale illimitée jusqu'à la victoire. Les directions syndicales, malgré les appels répétés des Assemblées générales de travailleurs, ont refusé d'y appeler, et les travailleurs n'ont pas eu la force de les contourner et de mettre en place une coordination qui aurait dirigé la lutte jusqu'à la victoire.

Les lycéens pourront-ils, par leur auto-organisation, généraliser la grève ? Le pessimisme entretenu par les médias peut décourager bon nombre. En outre, beaucoup de lycéens pensent encore que ce sont les manifestations de masse (avec l'objectif d'être « visible » des médias) qui sont l'objectif à atteindre et qui feront céder Fillon (les blocages n'étant conçus, dans cette optique, que comme un moyen pour faire grossir les manifestations). Cette idée repose sur un raisonnement illusoire : les médias aiment les manifestations, donc il faut faire des manifestations, et ainsi les médias parleront de nous, et donc Fillon devra céder.

Il ne s'agit pas de nier l'importance des médias, mais il s'agit de dire clairement que c'est uniquement en imposant un rapport de force sur le terrain que nous pourrons obtenir la victoire. Et c'est la grève, le blocage des lycées, qui permet d'établir ce rapport de force. L'objectif doit donc être de généraliser la grève chez les lycéens, et mieux, de généraliser la grève dans l'éducation nationale. Mais la FSU, principal syndicat chez les enseignants, refuse bien évidemment cette perspective, clamant sa « solidarité morale » avec les lycéens, mais refusant bien évidemment la seule chose que la coordination nationale lycéenne lui demande : appeler à la grève tous les enseignants.

Les lycéens sont seuls : ils ont contre eux le gouvernement (ce qui est logique), mais aussi les médias (qui bien évidemment ne sont pas « neutres » dans une société capitaliste), et les appareils syndicaux collabos (FSU chez les profs, UNEF chez les étudiants, FIDL et UNL chez les lycéens) - on parle ici de la direction de ces syndicats, pas des militants de base.

Mais ils ont avec eux tous ceux (travailleurs et étudiants) qui se sont battus au printemps 2003 (contre la réforme des retraites), à l'automne 2003 (contre la réforme ECTS-LMD), et qui ont été vaincus.

http://oxygenefse.free.fr (FSE Paris I)
http://www.luttes-etudiantes.com (FSE nationale)

Ecrit par libertad, à 20:56 dans la rubrique "Actualité".



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