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L'En Dehors


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Quand les revendications "féministes" se réduisent à celle d'une "loi-cadre"
Lu sur Indymédia Paris : "En traversant bon nombre de cortèges lors de la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes du 27 octobre 2004, la demande d'une "loi-cadre" (on peut d'ailleurs se demander ce qu'on entend par "loi-cadre" : s'il s'agit d'une loi que l'on met dans un cadre pour décorer ou si c'est une loi pour protéger les pauvres cadres d'entreprise opprimés ? ?) était récurrente, autrement dit la sollicitation d'une intervention institutionnelle pour répondre aux violences sexistes, dans une société elle-même fondée sur des rapports de domination, donc qui supposent une certaine forme de violence plus ou moins évidente.



En effet, la violence est l'exercice d'un pouvoir, elle institue des rapports hiérarchisés par la domination d'un groupe sur un autre. Elle sous-tend donc un ordre social particulier. Les violences à l'égard des femmes sont l'expression directe de l'ordre patriarcal : coups, sévices sexuels, viols, mariage forcé, mutilations génitales, prostitution... Tous les systèmes de domination se croisent et se renforcent : ainsi l'abolition de l'un passe par l'abolition de tous les autres, étant données leurs interactions complexes et leur dynamique d'asservissement commune.

Si nous les féministes, avons pris conscience de notre oppression spécifique liée au seul fait d'être femme, solliciter une loi spécifique perpétue cette spécificité et ne peut contribuer à forger un projet égalitaire, débarrassé des discriminations quelques qu'elles soient, des divisions et des particularismes. Nous serions alors confinées dans notre statut « genré », carcan social puissant et donc dans le statu-quo.

Pour être efficaces, nous devons sortir du giron institutionnel, entrave à notre garantie d'autonomie dans nos luttes. Nous ne serions sinon que dans des velléités vouées à l'échec et fatalement emprisonnées dans nos contradictions.

On a pu se rendre compte que l'accès des femmes aux sphères de pouvoir est un leurre, car l'on tombe dans le réformisme qui ne remet en cause ni le pouvoir ni les rôles de soumission, et par là-même conduit à l'abandon des luttes, voire à l'oubli du mouvement rupturiste des années 70 qui a permis une véritable prise de conscience sur la condition des femmes, les mécanismes de l'assignation des genres et leur reproduction. L'émergence des femmes dans les sphères institutionnelles légitime un rapport de domination d'une classe sur une autre, c'est-à-dire un contrôle des institutions sur les individu(e)s. La présence des femmes dans ces instances ne représente pas une avancée en soi, sinon une reproduction de la référence masculine avec ses attributs « naturels » de pouvoir. Le féminisme institutionnel réformiste est le fait d'une classe sociale privilégiée qui n'a pas d'intérêt à bouleverser l'ordre établi.

Il serait absurde de demander à l'État de combattre des violences que lui-même génère et dont il se nourrit. Le recours étatique ne paraît qu'une illusion au vu de son système judiciaire contrôlé uniquement par des hommes ou par une pensée androcentrique et phallocrate.

Cette domination masculine s'inscrit dans les rouages de l'économie capitaliste dotée de ses instruments de propagande consummériste, notamment l'appropriation du corps des femmes par la publicité, dans les médias... Sous couvert de « libération sexuelle », on assiste à une marchandisation du corps des femmes qui constitue une violence quotidienne (sous des formes plus ou moins insidieuses) dans un contexte de capitalisme sauvage.

Nous, en tant qu'individu-e-s, nous pensons que la déconstruction des rapports sociaux de sexe ne passera pas par les jeux de pouvoir, véritables tours de passe-passe, mis en place par la société capitaliste mais par la création propre de nos rapports entre individus émancipés en dehors des formatages traditionnels.

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Ecrit par libertad, à 19:30 dans la rubrique "Actualité".



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