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L'En Dehors


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C'est ça la jeunesse en colère ? (tract lycéen-manif 8 mars)
--> débats imposés, fatalisme, ennui … C'EST CA LA JEUNESSE EN COLèRE ?
Lu sur Indymédia Paris : "Notre éducation, et avec elle la société qui la produit, est aujourd'hui une vaste entreprise de décervelage des individus. Nos vies y sont troquées et nos désirs muselés. Le ciselage de l'ennui en heures et en demies-journées, la voix des maîtres qu'on écoute sans réfléchir, la fabrication des cages que l'on traverse au fil des générations (familles, écoles, usines, hospices) dépendent de forces extérieures, vastes systèmes de hiérarchies bureaucratisées nourries à la résignation collective. L'école forme le « citoyen » de demain en l'habituant dès aujourd'hui à n'avoir pas d'emprise sur sa vie. Déjà, il est contrôlé, surveillé, fiché par le lycée. Déjà, on occupe ses journées par des heures de silence imposé. Déjà, il a des « devoirs » et le droit de bien les faire. Déjà, il apprend à donner sa voix aux spécialistes et aux gestionnaires qui savent bien mieux que lui comment organiser sa vie. (« c'est leur travail »). Peu à peu, chacun apprend et fait mine de s'approprier le chemin qu'on lui a choisi (ligne droite où l'Autre est, au mieux un allié, sinon un obstacle.) Les restants de révolte, s'il y en a, pourront venir mourir dans un bulletin de vote « contestataire » ou un quelconque défilé citoyen, et n'empêcheront pas le long formatage auquel on nous prépare.



Pourtant, des failles s'ouvrent parfois. Les manifestations lycéennes de ce dernier mois ont posés les fondements d'un changement possible : sortir des bulles qui nous isolent et nous laissent seuls au milieu des autres, dans les files d'attente, les métros, les immeubles. Sortir des salles de classe où l'on apprend le silence, pour se rencontrer, discuter, s'engueuler parfois et faire la fête. Inventer d'autres mondes nécessite d'abord de sortir du notre. Les manifestations lycéennes, et toute action légale ou illégale visant à reprendre le contrôle de nos vies, sont autant de moyens pour contourner le présent imposé et faire vivre nos désirs sans attendre. Les professionnels du république-bastille (profs et élèves zélés, adeptes de petites chansons et de S.O. musclés) ne manqueront pas, pourtant, de nous rappeler à l(eur) ordre à grands coups de « réalisme » adulte, et s'obstineront à frapper la « réforme Fillon » quand c'est toute la réalité qu'il s'agit d'atteindre pour la bouleverser. Demander « plus de moyens », « plus de postes » ou « plus d'argent », sans s'interroger sur le fond du problème (soumission, culte du travail, ennui), revient tout simplement à donner de l'argent à ceux qui se font un devoir de nous dresser et de nous endormir chaque jour un peu plus. Leurs revendications ne sont et ne seront jamais les nôtres. Tristes, les grands syndicats lycéens et leurs slogans castrateurs de désir (« Education on t'aime, et on veut te garder »…). Tristes, les pétitions et leurs fières exigences de maintien du Bac actuel, des cours actuels, du monde actuel. Tristes, ces jeunes manifestants qui cachent derrière des discours « raisonnables » le désir, pourtant essentiel, de fuir l'école pour se rencontrer et crier ensemble. La jeunesse crève de sérieux et de réalisme.

En réalité, la réforme Fillon ne fera que huiler un mécanisme déjà bien rodé de reproduction des inégalités sociales, et s'en étonner révèle soit de l'aveuglement soit de la mauvaise foi. L'école, en s'attachant à préparer l'enfant au monde qui l'attend, a toujours eut pour rôle de fournir la main d'œuvre nécessaire au bon fonctionnement de l'injustice sociale : les prolos feront des précaires, les patrons feront des manageurs, et la (sur)vie suivra son cour… Les professeurs anti-Fillon, qui quittaient il y a peu leurs estrades pour venir jouer à la révolution avec leurs « potes » lycéens, semblent bien plus à l'aise pour sauver leurs salaires/retraites/vacances que pour remettre en cause leur rôle dans la société. Il faut se rendre à l'évidence : le prof qui gueule pour son salaire (ou pire, le lycéen qui gueule avec lui) ne vaut pas mieux que le beauf réactionnaire « pris en otage » par les méchants grévistes. Ils s'accordent bien entre eux pour dresser la jeunesse et briser, dans le calme et la bonne humeur « démocratique », toute tentative de changement réel. Dès lors, il s'agit pour les lycéens de dépasser les limites du débat qu'on cherche à leur imposer. Discuter dès aujourd'hui de ce que nous voulons et de ce que nous ne voulons plus et construire les bases d'une éducation libérée qui enseigne le jeu, la discussion et l'autonomie. Il en va de la réappropriation de nos vies. Il en va de notre présent et de l'aboutissement de nos rêves.

Profs cravateux, militants austères, récupérateurs de révolte en tout genre, VOS GUEULES, ON ENTEND QUE VOUS au 20H !

LA RUE EST A NOUS (si si si) > m a r d i 8 m a r s - 1 4 h - r é p u b l i q u e <

Les lycéens s'émanciperont seuls ou ne s'émanciperont jamais.

- récréation permanente - (groupe autonome lycéen de transgression active)
Ecrit par libertad, à 22:59 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Oxixa
02-03-05
à 19:53

Allons enfant de l'anarchie !

Feriez mieux d'apprendre la Marseillaise au lieu de contester. Ecoutez ce chant démocratique :

Allons enfants de la Patrie, (je n'en suis pas...)
Le jour de gloire est arrivé ! (la gloire de tuer ? conait pas!)
Contre nous de la tyrannie, (ca je veux bien garder)
L'étendard sanglant est levé ! (bis) (le "sanglant" est de trop)
Entendez-vous dans les campagnes (La France d'en bas ?)
Mugir ces féroces soldats ? (Ca, oui, et un peu trop d'ailleurs)
Ils viennent jusque dans nos bras (Plus d'actualité)
Egorger nos fils et nos compagnes ! (Plus d'actualité en France)

Refrain

Aux armes, citoyens ! 
Formez vos bataillons !
Marchons ! marchons !
Qu'un sang impur (Et vous prétendez faire partie d'une démocratie ?)
Abreuve nos sillons ! (La violence dans la société ?)

Et encore, je vous passe les "Amour sacré de la Patrie" et autres "Nous aurons le sublime orgueil".

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  Anonyme
02-03-05
à 21:26

Re: Allons enfant de l'anarchie !

 
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  ibubolo
03-03-05
à 02:31

Re: Re: Allons enfant de l'anarchie !

je trouve ce commentaire livide face à ce texte.

si son origine est lycéenne comme prétendu, je trouve le (situ) résultat plutôt sympa.

EH l'anonyme, ça t'écorche pas le terme de citoyen ??

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  ronan
03-03-05
à 22:53

Education= Bourrage de crâne

<p>Je suis entièrement d'accord avec toi. Aujourd'hui, dans les lycées, on les profs nous disent qu'ils nous enseignent des choses essentielles, ce n'est que du bourrage de crâne, on ne nous apprend pas, on nous inculque. Dans nos copies, défensent d'afficher nos opinions, sinon gare à la note. A part en philosophie, l'esprit critique dans les lycées, on connait pas. Comment veulent-ils faire de nous des "citoyens", capables de penser, de raisonner dans de telles conditions? Et le pire dans tous ça, c'est que si on veut gagner sa croute dans ce monde gangréné par le capitalisme, il faut qu'on fasse des études.</p><p>On nous poussent à nous spécialiser: conneries. En nous spécialisant, on devient inflexible, on ne peut plus, ou peu, changer de boulot, on est condamné à aller trimer toute une journée dans la même entreprise jusqu'à la fin de ses jours (si toute fois l'entreprise réussit à rester en vie). C'est stupide, on nous spécialisent trop tot. Il faut, je pense, qu'on continue à apprendre ce qu'on a commencé à apprendre depuis le collège, en ajoutant de nouvelles matières, en fonctionnant comme une pré-université.</p><p>Pour le bac, les coefficients devraient être abandonnés: autre connerie. Il faut les supprimer, pour que tout le monde est une chance réelle d'obtenir son bac, trop de matières comptent énormément, même si on a de bonnes notes dans les matières à faible coefficient, si dans les matières à coeff important les notes ne suiventpas, on louppe tout. Toutes les inégalités doivent être combattues, c'est à ce titre qu'on ne peut accepter qu'il y ait des coefficients: Il n'a pas de sous-matières!</p><p>Ronan Lavielle</p>
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  xcorpusx
04-03-05
à 22:07

Re: Education= Bourrage de crâne

Oui ! Tout à fait d'accord ! D'ailleur qu'une fois en Français le sujet était "Qu'est-ce qui vous révolte dans la société ?" ... La question qu'il ne faut surtout ne pas me poser ... ben j'ais pondu 2 double feuille (pro-anar bien entendu) je me suis tapé un 6. Pourtant c'était pas mal, mais bon. Le seul bon côté que je trouve à l'éductaion actuelle c'est que ça nous apprend à réfléchir, par contre, comme tu le dis ronan, ils essayent de nous inculquer, nous faire rentrer des trucs dans le crânes, pour que l'on pense comme il le veulent ... voilà le danger.
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  xcorpusx
04-03-05
à 22:08

Re: Re: Education= Bourrage de crâne

Oula le charabia ! je comprend pourquoi j'ais eu mon 6 maintenant.
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  Vincent - Recreation Permanente
10-04-05
à 12:48

Tract N°2

Pour info, un autre tract de Récréation Permanente, mouvement lycéen de grande envergure.

Lycéens,

Le glas du mutisme froid et soumis dans lequel nous plonge la racaille libérale et productiviste a sonné.

 

Les organes décideurs de notre état sont noyautés par l’ambition et le carriérisme, et les « grands » n’hésiteront pas à saborder des générations de lycéens pour conserver l’avancement de leur projet. Aujourd’hui, ils cherchent à pousser encore plus loin l’affront continu qu’exerce l’éducation nationale sur la jeunesse française. Non contents de nous imposer une éducation passive et non formatrice, programmant chaque future pièce de l’échiquier au glorieux monde de l’entreprise, on veut à présent creuser dans nos rangs plus de différences encore qu’il n’en existe aujourd’hui.

De plus, les cravateux nantis et confinés dans leur confort se targuent une fois de plus dans leurs modifications du pouvoir de décision sur nos libertés et nos choix : plus que de supprimer les TPE, cet acte met en relief l’attitude considérée normale d’une libre et totale disposition de nos quotidiens et des différentes manières de le composer. Car si aujourd’hui nous manifestons pour que la situation n’empire pas, ce n’est certainement pas en sous-entendant qu’elle est satisfaisante en l’état actuel. Il semble absurde de pouvoir croire qu’en rendant un élève passif a son éducation pendant les longues premières années de sa vie, sans qu’il ne puisse nulle part reconnaître par lui-même les acquis qui lui seront utiles tout au long de sa vie, on réussira à le former à autre chose qu’à une vie prédéfinie : celle que le monde de l’argent nous souhaite voir adopter, selon les différentes situations sociales. Chacun naît à sa place, et on fait tout pour qu’il y reste.

Ainsi, le mardi 8 mars, une manifestation est organisée en lutte face à la loi Fillon, passée en traître sous nos yeux impuissants d’ados bullants en crime de vacance. C’est le théâtre idéal pour faire entendre nos propres revendications, sortir des cours et établir la récréation, la déconne, la débauche, la beuverie comme moteur de la discussion sur notre avenir. Et si nous estimons en être capable, pousser le combat le plus loin possible, et tendre au maximum à réduire la marge d’inégalité prof/élève inhérente à toutes les conceptions actuelles de l’éducation : autorité, pouvoir de décision, de restriction de liberté, de punition dont l’unique point de vue adulte est le seul juge et maître. Chaque année qui passe fait s’échouer dans le « grand » monde une nouvelle vague de bacheliers fiers d’eux, et c’est navrant. Quel honneur y a-t-il à posséder ce « Certificat de conformité » délivré par l’entreprise « EDUC. NAT. », aussi nécessaire pour nous que le « Label Rouge » sur la viande prête à être bouffée ? Ne les laissons pas nous attendrir, car ils ont la dent dure.

Pour le droit des lycéens à disposer d’eux même.

Une fraction active de la

RECREATION PERMANENTE

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