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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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La Fédération anarchiste de Rio de Janeiro
NÉE AU MOIS D'AOÛT 2003 de l'effort conjugué de plusieurs générations d'anarchistes militants, la Fédération anarchiste de Rio de Janeiro (FARJ) est une organisation spécifique. Ses principes reposent sur la liberté, l'éthique, le fédéralisme, l'internationalisme, l'autogestion, l'action directe, la reconnaissance de la lutte des classes, l'insertion dans les luttes sociales, les pratiques militantes et l'aide mutuelle. Ouverte sur l'extérieur, elle cherche à établir des relations avec les autres mouvements libertaires latino-américains.


L'anarchisme, au Brésil comme presque partout en Amérique latine, contribua activement, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, à la constitution du mouvement ouvrier révolutionnaire.' Mais, décimé par les régimes dictatoriaux et face au développement des organisations marxistes, il perdit de l'influence. Actuellement, il retrouve, sous l'impulsion de militants déterminés, une certaine vigueur. La FARJ est l'une des nombreuses organisations-associations qui composent désormais le panorama libertaire brésilien.
Créé le 18 septembre dernier, le Centre culturel social est hébergé dans une grande maison du quartier de Vila Isabel de Rio, heu qui, depuis 2001, accueille déjà la bibliothèque sociale Fabio Luz de la FARJ. Ouverte au public les samedis, c'est le plus grand centre d'archives anarchistes de Rio de Janeiro. Vingt-cinq ans après la fermeture du Centre d'études Profesor-José-Oiticica par les militaires de l'Aéronautique, la réouverture d'un espace comme celui-ci permet au mouvement libertaire de retrouver ses assises parmi la population.
L'un des premiers projets mis en place par le Centre culturel social est la fabrication de madeleines par les jeunes des favelas. En accord avec les principes libertaires, ils gèrent eux-mêmes la production et la vente des biscuits et se répartissent entre eux les bénéfices de leur travail. Le centre fournit les infrastructures (local, équipements, électricité, gaz, bicyclettes pour la vente) et apporte une contribution financière. Lors de l'inauguration du centre, les jeunes participants à cette ganisation horizontal et autogestionnaire, présentèrent eux-mêmes leur projet au public.
Cette première expérience a donné lieu à de nouvelles initiatives, comme le recyclage des déchets (briques de lait, emballages de sucre, de farine, de margarine, etc.). Certains en profitent pour y apporter une touche artistique. Ainsi le compagnon Berimbàu a présenté récemment une exposition à partir d'objets recyclés. Le centre offre aussi des coula de yoga, de mosaïques et d'espéranto.
La -FARJ ouvre également ses locaux à d'autres projets de solidarité. Le collectif Luz do sol propose un soutien scolaire aux enfants des quartiers défavorisés, ainsi que des cours de théâtre.
Parallèlement au centre, la FARD tente de promouvoir (ouverture d'un collectif d'avocats pour une aide judiciaire à la population démunie, qui subit quotidiennement la violence policière et celle des trafiquants de drogue. (2) Ce groupe sera baptisé du nom du célèbre auteur anarchiste brésilien Lima Barreto.
L'organisation est dotée de journaux. Malgré de petits retards, la revue Libera poursuit sa publication. Du côté syndical, elle a également édité à 5 000 exemplaires quatre numéros du périodique, anarcho-syndicaliste, A Ressurgência ; elle a une forte implantation dans le secteur pétrolier.
Enfin, la fédération se consacre aux recherches sur l'histoire du mouvement libertaire brésilien. En 2003, elle a coorganisé un colloque sur l'histoire de l'anarchisme à (université fédérale Fluminense qui a rencontré un franc succès, cette manifestation ayant attiré environ 300 personnes par jour. Au mois de septembre 2004 dans les villes de Sao Paulo et de Rio de Janeiro s'est tenu le colloque international libertaire (Histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire), organisé par la FARJ, le collectif anarchiste Terra livre et la maison d'édition Imaginario (de Plinio Coelho), auquel ont participé, outre les intervenants brésiliens, Eduardo Colombo, Larry Portis, Daniel Colson et Franck lvhntz.(3) Récemment constitué, le groupe de recherche Marques Da Costa, lié à la bibliothèque Fàbio Luz et à la FARJ, a pour objectif d'étudier (anarchisme à Rio de Janeiro, d'aider les étudiants qui désirent se lancer dans ce domaine d'investigation, d'offrir des cours de formation et de publier une revue semestrielle comprenant les résultats de leurs recherches et les collaborations de compagnons. Enfin, le. Cercle d'études libertaires Ideal -Peres se réunit régulièrement dans une salle de l'université fédérale de Rio de Janeiro.
La jeune FARJ se caractérisé par un fort dynamisme. En un an d'existence, elle a déjà réalisé de nombreux projets. et mis sur pied une foule d'activités. Mais, comme souvent, le problème est le manque d'argent (les seules ressources proviennent de la contribution volontaire des militants et sympathisants, ainsi que des bénéfices réalisés par la petite librairie). Alors, si vous désirez la soutenir dans ses efforts, n'hésitez pas à envoyer vos dons à: Caixa Postal 14576 cep. 22412-970 Rio de Janeiro RJ Brasil.
Vous pouvez également contacter la FARJ par internet: farj@riseup.net.
Souhaitons longue vie à la FARD ! Saùde e Anarquia.

Thierry Libertad
groupe Marée noire de la FA

Sources: d'après les informations transmises par le secrétariat aux relations extérieures de la FARD.

1. À ce sujet, se reporter à l'article de Daniel Colson, le Monde libertaire, n° 1367, 16-22 septembre, p. i7-19.
2. Voir le Monde libertaire, n° 1372, 21-27 octobre, p. 12-15.
3. Idem p. 11

Le Monde libertaire #1383 du 27 janver au 2 février 2005
Ecrit par libertad, à 21:18 dans la rubrique "International".



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