Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

ZAT/ZAP et Reality Hacking
Lu sur FTP : "Il existait autrefois des îles que seuls les pirates connaissaient. C'était des endroits étranges...Il s'y passait des choses...Hakim Bey est l'auteur d'un essai intitulé "ZAT" (ou TAZ en anglais) dans lequel il expose les différents points relatifs aux Zones d'Autonomie Temporaires, des enclaves libres qui sont le contrepoids des régimes religio-étatiques d'antan et des systèmes éconopolitiques d'aujourd'hui. Bien sûr, autour des ZAT à proprement dites, gravitent bon nombre de valeurs préliminaires, en voici quelques exemples : "La famille nucléaire n'est pas l'unité de base de la ZAT, elle a été une réponse à la pénurie et à la hiérarchie imposées par la révolution agraire. En revanche, la bande n'appartient pas à une hiérarchie plus grande, mais fait plutôt partie d'une stucture horizontale de coutumes, de famille élargie, d'alliances et de contrats, d'affinités spirituelles etc... (la société amerindienne en a préservé quelques aspects)".


- Le refus du travail pour entamer la subversion, plutôt que les taditionnelles tactiques de la gauche, comme la grève générale.


- Le refus de l'église, la spiritualité des esprits libres, les moralités privées.


- La ZAT n'est pas un présage d'une quelconque utopie sociale toujours à venir, à laquelle nous devons sacrifier nos vies pour que les enfants de nos enfants puissent respirer un brin d'air libre.


- La ZAT doit être la scène de notre autonomie présente, mais elle ne peut exister qu'à condition que nous nous reconnaissions déjà comme des êtres libres.


H.B décrit les multiples formes (non exhaustives, évidemment) que peuvent prendre les ZAT. Les plus modernes, et vraissemblablement les plus insaisissables, sont les contre-net du Web, peuplés par les hackers et autres cyberpunks. Le statut des contre-net est ambigü, ils représentent une ZAT dans le sens où la liberté de pensée et d'expression est totale (pour l'instant du moins). Ces pirates modernes bénéficient enfin d'un média planétaire de subversion, chose interdite dans une zone d'asservissement mental (tout système pyramidal). Leur action n'est pas totalement dirigée vers un bien-être matériel et spirituel, mais plutôt vers un parasitage du net.
Certains cyberpunks émettent l'hypothèse que le déclin des systèmes éconopolitiques mènera à l'expérimentation de vies alternatives : enclaves indépendantes, enclaves socio-démocrates vertes, enclaves zéro-travail, zones libertaires libérées...
D'autres ZAT, plus tangibles, sont par exemple, les festivals. Lors de ces périodes intenses, et à l'abri des regards, la communication horizontale non hiérarchique est à la source de toute convivialité. L'humanité de chacun peut s'exprimer en toute liberté. L'idéal étant, et c'est le cas la plupart du temps, de quitter l'endroit sans laisser de traces...
voire de ne pas le quitter du tout...


Un phénomène de périodicité s'est manifesté autour des festivals (Festival Libertaire de Dijon, Glastonburry), ce sont donc ce que l'on peut appeler des zones d'autonomie périodiques. Mais selon Hackim Bey, "il est possible que les êtres humains n'en puissent plus : peut être 18 mois voire deux ans à faire la fête non stop sont le maximum pour quiconque."


Le potlatch semble être le meilleur exemple de ZAT. Le potlatch est un banquet regroupant un nombre variable de participants et ou le fil directeur est : "être présent, pour offrir des présents", suivant différentes modalités, thèmes, prestations scéniques, cadeaux uniques ou multiples... le principe étant de faire la fête, dans un soucis d'égalité, de gratuité, de convivialité, et de mémorabilité. Le potlatch est vieux comme le monde, c'est pourquoi les différents types de ZAT sont plus naturels que n'importe quelle relation hierarchique, basée sur des codes complexes et malsains. La liberté, le respect et la justesse y sont de tous les instants pour le plaisir de tous... ce qui n'est jamais le cas dans tous les genres de rapports qu'entretiennent actuellement des populations entières qui suivent de force des codes sociaux imposés par les différentes sortes de dictatures rencontrées dans n'importe quel pays. Le potlatch est la soupape qui permet à chacun d'être humain avec d'autres humains, naturellement, sans risque de heurts. Le potlatch est la preuve que les hommes sont sensés et respectueux de leur condition d'humain.


Les vacances et les loisirs peuvent aussi être un bon exemple de ZAT, en ce sens où l'on remet en question la finalité de la rentrée. Il s'agit alors d'une ZAT ou chacun gère son mode de vie sans aucune soumission au travail, mais plutôt en adoptant les us qui permettent d'exprimer sa propre humanité avec une plus grande liberté.


Mais de véritables espoirs de Zones d'Autonomie Permanentes (ou PAZ* en anglais) sont lancés au travers, par exemple, des occupations de logements. Celles-ci s'effectuent dans des lieux précis et pour une durée indéterminée. Les auteurs de ce type d'actions, sont des reality hackers qui expérimentent des vies alternatives.


En réalité, de nombreuses ZAT ont existé et existent à l'heure actuelle, manifestant le désir de perdurer. Le concept de ZAT dévellopé par Hakim Bey est une arme de la révolution, une sorte de havre de paix, dans un monde de tourmente. Un lieu réel ou virtuel, dans lequel le chaos se revèle positif, naturellement. Une foule d'expériences alternatives tentent désormais de se dévelloper, (et de remplacer le néolibéralisme), de manière horizontale, pour et par tous, éradiquant ainsi le phénomène d'exclusion. H.B prétend d'ailleurs que : "si durant les cinquantes dernières années, les libertaires avaient passé leur temps à organiser des réseaux économiques alternatifs, pour utiliser l'émergence des ZAT et les diriger vers des ZAP, au lieu de jouer futilement au troisième parti politique, ce qui est une positon vouée à l'échec dès le départ, cela ferait déjà un moment que nous serions clairement sur la voie du changement révolutionnaire dans cette société".
Il explique aussi le concept de poésie terroriste, qui consiste, par la non-violence, à opérer des chocs psycologiques aussi puissant que le terrorisme violent, pour accélérer la prise de conscience populaire.
Le réseau doit s'apparenter au mycélium (qui peut mesurer des kilomètres), dont le champignon est le fleurissement, la ZAT. (concept volontairement repris du rite chamanique, cf ftp 4). Une dernière ZAT sur le chemin du fleurissement perpétuel, de la PAZ : les Sels (systèmes d'échanges locaux), qui sont à l'argent ce que les squatts sont au logement, et qui nous crient :


PRÉFÉRONS LE CHAOS AUX EFFROYABLES SERVITUDES,
CONSTRUISONS LA PAZ,
CRÉONS LE RÉSEAU,
FAISONS LA REVOLUTION.


*le mot PAZ signifie paix en espagnol.".
Ecrit par libertad, à 18:57 dans la rubrique "Pour comprendre".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom