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L'En Dehors


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Lundi 15 novembre / Les pharisiens
Un titre en forme d’hommage à Darien qui nous vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on apprend que 92% des Français seraient prêts à réduire leurs dépenses de santé afin de « sauver » la Sécu.
C’est formidable, non, cette bonne volonté ? mais pourquoi est-ce tout le contraire qui se produit ?
Bien sûr, toubibs et labos ont tout intérêt à faire s’emballer la machine quitte à ce qu’elle leur explose dans les pattes (c’est une constante des profiteurs d’un système que d’en abuser jusqu’à le détruire, mais bon, on ne va pas réveiller le vieux Karl pour si peu), mais enfin, si tous ces excellents citoyens y mettaient vraiment du leur en cessant de consommer de la médecine et de la pharmacie au moindre bobo, en réglant de leur poche le tube d’aspirine ou la pommade anti-inflammatoire, ça irait nettement mieux pour les comptes de la Héssesse.
Ce genre de réaction pseudo vertueuse rappelle celles qui condamnent vigoureusement la vitesse ou l’alcool au volant et qui s’asseoient dessus dès qu’aucun museau de flic ne pointe à l’horizon.
Simagrées d’enfants sages, éternelle duplicité du conformisme, obéissant par devant, canaille par derrière.
Aphorisme : une époque réactionnaire se mesure au degré d’hypocrisie de ses contemporains.



Mardi 16 novembre / Ivoirienne Air Force

Lu et entendu partout que l’armée française, en représailles de l’attaque dont elle a été victime en Côte d’Ivoire, aurait détruit l’aviation militaire ivoirienne.
Complaisant, j’ai bien aperçu quelques images des supposés Sukkhoi 25 assassins d’ailleurs plutôt endommagés que détruits, mais à ma connaissance aucun journaliste patenté ne s’est soucié d’essayer de savoir de combien d’aéronefs, et de quels types, se composait l’Armée de l’air de Gbagbo.
Le président français a donné l’ordre de rayer du ciel l’aviation de son nouvel ennemi et hop ! aussitôt dit, aussitôt fait ! pas question d’en douter, hein ? rompez !
Lorsqu’à l’occasion d’un conflit quelconque les uniformes contrôlent l’information, le plus honnête pour les journalistes serait d’admettre leur impuissance, de sorte que nous pourrions profiter pleinement de la résurrection mensuelle de Pif le chien plutôt que de subir les déclinaisons franchouillardes d’un scénario et d’images d’un jeu vidéo réalisé par les Américains sur leurs différents plateaux de tournage de la guerre live.

/ Bush pasionaria

On dira ce qu’on voudra de l’administration Bush Jr., mais, après le latino Alberto Gonzales à la Justice, nommer avec Condoleeza Rice, à la Diplomatie, une femme noire, séduisante, cultivée, délicate et intelligente*, c’est un « plan communication » qu’aucun pouvoir progressiste occidental ne s’est encore permis.
Ou comment le cynisme candide (je mets dans ma poche les coloured qui votent en majorité pour l’adversaire et qui crèvent en Irak) copule avec la reconnaissance au plus haut niveau des minorités.
Imaginez un duel dans quatre ans pour la présidence étasunienne entre Mesdames Rice et Clinton, à droite la Black de l’Alabama, à gauche la WASP de New-York, ça fiche le vertige, non ? d’abord dans la distribution des rôles, ensuite parce que ça ne paraît envisageable nulle part ailleurs dans le monde.
Non ? bon… Et Michèle Alliot-Marie en porte-parole de la mouvance anar, ça ne vous scierait pas ? Ah ! quand même !

*monstrueusement ambitieuse aussi, cela va sans l’écrire

Mercredi 17 novembre / Pas bon à dire

Yasser Arafat serait décédé des suites d’une cirrhose du foie, dont on se permettra de signaler que les signes physiques avant-coureurs étaient déjà bien visibles à l’image il y a trois ou quatre ans (visage émacié, membres grêles et hypertrophie de l’abdomen sûrement pas due aux excès de charcuterie), mais bon, l’évoquer à l’époque vous aurait valu un volée d’insultes ou de balles selon les latitudes.
Bien entendu, les gens instruits n’ont pas cru devoir dire la vérité, car les imbéciles ne peuvent jamais l’entendre et n’auraient pas manquer de crier au scandale qu’on pût soupçonner d’alcoolisme un tel homme, presque un dieu pour certains, ignorant qu’ils sont –ne doutons pas qu’ils le demeureront- que cette pénible maladie peut avoir trente-six autres causes que la consommation excessive d’alcool.
Et s’il s’agissait, contracté à la suite d’une transfusion, d’un sida ? Non ! pas ce mot ! horreur ! horreur !
Le mieux serait quand même un bon petit empoisonnement via le Mossad, pour ainsi dire chez lui à la Moukata’a, on s’en doute, comme dans les romans d’espionnage, car, enfin, soixante-quinze piges de baroud, si pour un lascar ordinaire, c’est déjà pas mal, pour un pareil héros, c’est la fleur de l’âge, n’est-ce pas ?
Donc, d’un côté les mensonges du pouvoir, de l’autre l’ignorance fanatique des masses, l’aveuglement volontaire des sympathisants et l’habituelle paranoïa romantique des militants.

Comme une mauvaise nouvelle, dit-on, n’arrive jamais seule, un portrait du défunt raïs devra obligatoirement figurer dans chaque lieu public (si vous voulez mon avis, c’est déjà le cas depuis longtemps, sans parler de l’échoppe des coiffeurs et des boutiques de cordonniers), de sorte que le culte de la personnalité continue à bien se porter dans une société prétendument peu gourmande d’icônes.
L’humanité n’est pas prête d’être adulte.

Jeudi 18 novembre / Tout dans la nuance

Laurent Gbagbo, le très charismatique président de Côte d’Ivoire, presse les entrepreneurs français de revenir dans son pays sur l’air du « allons, les gars ! tout cela n’est qu’un malentendu entre amis ! »
Le plus farce, c’est que, nostalgiques de leurs villas avec domesticité nombreuse et peu coûteuse, attirés par l’odeur du pognon facile dans un de ces paradis sociaux où la surexploitation de la main-d’œuvre se négocie grâce à un petit bakchich plutôt qu’avec un encombrant corpus législatif, lesdits entrepreneurs, passée la bouderie de rigueur, vont radiner ventre à terre s’en refoutre plein les poches.
A n’en pas douter, les damnés de l’Afrique sont bien défendus.

/ Nul hier, génial aujourd’hui

Les députés européens ont entériné la nouvelle composition de la commission Barroso, que les médias de masse nous vendent derechef comme un grand rassembleur et un fin tacticien, alors que le précédent choix oint par le Vatican qu’il avait d’abord tenté d’imposer comme fait du prince avait été rembarré même par la droite centriste de l’Assemblée de Strasbourg.

Il y a dans cette obstination des prescripteurs d’opinion à nous fourguer de l’Europe jusqu’à faire passer ses ratages pour des coups d’éclat et ses petits chefs arrogants pour des esprits universels, comme un je ne sais quoi de conditionnement des cervelles, de sorte que, vous réveillant le matin, vous pensiez à la Constitution européenne plutôt qu’à vos médiocres soucis d’exploité, de chômeur, de cocu.

Vendredi 19 novembre / Le voleur volé

Le gouvernement Poutine entreprenant le démantèlement du pétrolier Ioukos, l’actuel pédégé du groupe, le flibustier en col blanc Steven Theede, successeur de Mikhaïl Khodorkovski, actuellement jugé pour fraude et évasion fiscale, hurle à la trahison de l’état de droit.
Quand on songe que ces gens-là ont accaparé à leur seul profit le bien public, le pétrole ex-soviétique, grâce à leurs relations nomenklaturistes, aux finances de la ploutocratie occidentale, à l’intimidation et au meurtre de leurs détracteurs ou concurrents, on finirait par se dire que les serpents venimeux qui, comme Vladimir, frappent tout ce qu’ils approchent, ont parfois du bon.
Axiome : tout est affaire de point de vue, même le mal.

Mathias Delfe

Ecrit par MathiasDelfe, à 18:27 dans la rubrique "Actualité".



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