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L'En Dehors


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FSE/FSM : Hns-info n'a pas bougé !
Lu sur Hacktivist news service : "Présents, pour certain(e)s d'entre nous, lors de deux premiers FSE de Florence et de Paris / Saint-Denis, nous n'avons pas traversé le Channel en 2004. Des raisons financières nous ont poussé-e-s à faire ce choix, comme chacun le sait : produire un média alternatif coûte de l'argent et n'en rapporte aucunement. Comme chacun le sait, notre production n'est pas à vendre ou alors très très cher. Pourtant Hns-info a tenté de fournir à ses utilisatrices et utilisateurs réguliers, ou pas, une information, parcellaire et subjective, sur le FSE en utilisant les sources disponibles en français comme avec le réseau des Pénélopes ou AC ! et en anglais avec les informations diffusées par indymedia UK.

Au delà des problèmes financiers rencontrés qui expliquent partiellement notre absence physique au troisième Forum social, nous souhaitons expliquer, à qui veut le lire, les deux ou trois sentiments qui nous animent sur les processus qui conduisent à la tenue des forums sociaux européens ou mondiaux.

Issus de la démarche de Porto Alègre, les forums sociaux européens se réunissent depuis trois ans. Année après année, les critiques dénonçant l'hypercentralisme qui préside à l'organisation des forums se multiplient. Certains comme la mouvance libertaire ou "post autonome" ont choisi dès le début de ne pas participer, d'autres "finissent de commencer à se demander d'arrêter de participer".

Première édition du Forum social européen, Florence avait connu un embryon de off. Ainsi le réseau indymedia se retrouvait autour du projet de Hub, laboratoire des partiques de communications alternatives. De leur côté quelques mouvements ou organisations avaient choisi de ne pas participer complètement au IN. Les désobéissants italiens, par exemple, s'étaient volontairement installés non pas dans la forteresse florentine siège du forum officiel, mais dans l'hippodrome de la ville situé à quelques encablures de la gare centrale. Emmenant avec eux le global project, les désobéissants, et une une grosse partie du réseau No Borders, avaient installé, hors du " média center social ", la global TV dont l'objectif était d'émettre jusqu'à Bagdad. Plusieurs centaines de personnes avaient vécu non pas le Forum social européen de Florence, mais trois jours d'une autre expérience " no work, no shop ". Malgré tout présents dans plusieurs débats du programme officel, les désobéissants avaient multiplié, en marge du Forum, des actions contre les armateurs de la guerre en Irak ou contre les brevets informatiques.

Pas au courant des actions, la presse française racontait à longueur de colonnes la rencontre entre François Hollande et José Bové savamment orchestrée par quelques membres de l'organisation officielle du FSE. Tout allait bien, les socialistes français étaient réconciliés avec le mouvement des mouvements, quelques mois plus tard une partie du même mouvement des mouvements manifestait sous les fenêtres socialistes à Annemasse lors du mouvement contre G8. Les commentaires ont aussitôt fusés : la situation était très grave " on avait empêché des gens de parler ". Décidémént, la confiscation de la parole ne fonctionne que dans un sens dans " l'autre monde qui est possible ". En plus de l'événement socialiste, le siège de la coordination avait été occupé quelques instants par les militants du réseau No border venus dire à un ancien Président d'Attac, Bernard Cassen, tout le bien qu'ils pensaient de ses scandaleuses déclarations après le G8 de Gênes et l'assassinat de notre camarade Carlo, Cassen avait du se tirer vite fait sous les cris de " Attac partout, action Nul part ". Partis comme ils étaient arrivés les no border s'en étaient allés défiler devant l'OMC suivant un parcours " oh horreur " non-déposé devant les autorités compétentes.

Le FSE de Paris/Saint-Denis avait à son tour connu un début de OFF, avec l'organisation d'actions coordonnées de plusieurs groupes européens autour, par exemple, de l'occupation temporaire du point P à la Villette et l'organisation, pour la première fois, d'un Forum libertaire en parallèle. Enfin des médias alternatifs européens s'étaient rencontrés dans le cadre du métallos médialab. La préparation du Forum avait également connu une aventure plus que savoureuse avec la fronde des intermittents du spectacle qui refusaient l'organisation de débats dans les salles de cinéma multiplexes proposée par l'organisation officielle du FSE. A Paris encore, la question de la place du Parti Socialiste dans le processus de débat avait crée de nombreuses oppositions et donné lieu à quelques bris de glace et giclée de bombes lacrymogènes, à la cité des sciences et de l'industrie de la villette.

A Londres, une nouvelle étape a été franchie avec l'interruption, lors du débat du dimanche matin, de 300 activistes venus dire leur hostilité à la méthode d'organisation du forum londonien. La cassure prévisible qui guettait le mouvement des mouvement depuis quelques années est donc bel et bien arrivée. Elle s'illustre de façon multiples : entre la colère des coordinateurs du réseau de traducteurs et d'interprètes Babels, les critiques acerbes de la Ligue française des Droits de l'Homme, la bordélisation de la " séance de prestige " du dimanche matin, ou encore la faiblesse numérique de la manifestation londonnienne dans un pays dont l'opinion publique était très remontée contre les destinées guerrières de ses dirigeants. Déjà les journaux mainstream anglais à l'image du quotidien the guardian, partenaire du FSE, parlent, de preneurs d'otages, les grands mots sont de sortie. Ces grands mots sont bien utiles pour éviter de ce poser la seule vraie question : pourquoi en sommes nous arrivées là ?

La réponse est forcement plurielle. Un des éléments explicatifs serait de mettre en relief toute l'arrogance qui se fait jour dans les assemblées générales de préparation de ce types d'événements, qu'il s'agisse des forum sociaux européens ou des mouvements internationaux de type anti G8. Ultracentralisée la méthode d'organisation de ces rendez vous est dominée par l'hégémonisme des organisations constituées, qui se livrent une guerre pour le contrôle, comme le feraient des militants dans un congrès politique. Le résultat est toujours le même. La parole bâillonnée au profit d'une minorité organisée à l'échelle européenne, cette dernière défend ses valeurs et parfois l'intérêt de tel ou tel pays dominé à l'intérieur par la défense de ce que certains ont érigé au rang d'intérêt des salariés. Un exemple évident tient dans l'absence de demande de sortie du nucléaire dans le texte français d'appel à la mobilisation contre le G8 d'Evian, comment mener ce combat quand on entend avoir la signature de la CGT impossible répond Attac ! Contentons nous de demander le diversification énergétique.

Bref à force de verrouiller les assemblées Générales on aggrave la fracture, à force de bâillonner la créativité on la pousse à investir les salles de conférence, à force de refuser le caractère polyphonique du mouvement on le rend aphone.

A Londres il semble que l'annulation de l'intervention du Maire travailliste, une des seules personnalité travaillistes opposée à la guerre en irak, aie été opportunément déplorée par tous, alors que " le mouvement spontané du dimanche matin " avait été annoncé depuis plusieurs jours. Une aubaine pour une organisation qui n'avait pas forcément envie de s'afficher avec les travaillistes partisans et partenaires de l'intervention militaire américaine en Irak.

Paris/Saint-Denis avait déjà sonné le glas de l'inventivité des forums sociaux INN, on s'y était emmerdé pendant trois jours sous surveillance policière. Il est grand temps de repenser les choses avec moins de certitudes sous peine de transformer définitivement les forums sociaux en Université populaire avec pourquoi pas examen final et diplôme reconnu au niveau européen. Nous les mauvais élèves de la classe sommes disponibles pour créer de nouveaux laboratoires de réflexion, de ceux où l'équation n'est pas résolue avant même le début de l'expérience, à l'inverse des déclarations finales des " assemblées générales truquées des mouvements sociaux " qui souvent circulent sur le net avant même le début du débat, comme cela a été le cas à Paris/Saint-Denis. Notre disponibilité commence au pied de chez nous, mais pas forcément au Brésil nous n'avons toujours pas d'argent pour nous y rendre.

Hns-info.net



Source/auteur : hns-info.net
Ecrit par libertad, à 14:01 dans la rubrique "Actualité".



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