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L'En Dehors


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Wwoofez! : Activité bénévole ou travail dissimulé?
Lu sur Libération : "Echanger sa force de travail contre un savoir-faire dans des fermes bio: c'est le principe du Wwoof, réseau mondial de travail bénévole qui se développe grâce au Net.

«Jake, tu peux aller t'occuper des cochons ? Marie, tu as donné à manger aux chevaux ? Colin, tu aides Valérie au potager. Qui veut se charger de la cuisine aujourd'hui ?» s'enquiert Pushpa. Tous les matins, c'est la même petite scène à la Villa Pignano, nichée dans des remparts du XIIe siècle, surplombant les collines toscanes près de Volterra en Italie. Lors du petit-déjeuner, Beatrice et sa fille Pushpa donnent les consignes de travail pour la journée et répartissent les tâches. La vaste propriété de 300 hectares de champs et de forêt est gérée par une communauté de huit membres. «Un riche propriétaire californien a racheté l'endroit il y a deux ans et nous en a confié la gestion, explique Beatrice Cazac, dame anglaise parlant couramment l'italien et le français. Nous sommes en train d'aménager des chambres d'hôte et de développer une activité d'agriculture biologique (blé, oliviers, potager, cochons, poules, chevaux) qui devrait nous permettre d'accéder à terme à l'autosuffisance.» Outre les permanents, la Villa fait appel à des bénévoles pour lui prêter main-forte par l'intermédiaire d'une organisation internationale appelée Wwoof (prononcer wouf), World-Wide Opportunities on Organic Farms.

Lire la suite ici

Lire aussi «Un autre mode de vie»

Activité bénévole ou travail dissimulé?

Ecrit par libertad, à 12:58 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  libertad
14-10-04
à 13:00

Certains sur ce site ont déjà évoqué la question des stagiaires étangers en milieu agricole, bio en particulier et leur éventuelle exploitation, alors nouveaux rapports sociaux dépassant le salariat ou exploitation qui ne dit pas son nom ?
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
14-10-04
à 13:32

Esclavage moderne

Effectivement, ce genre "d'emplois" est très répandu dans le bio. Le calcul est vite fait. Le SMIC est à environ 7€ l'heure. Travailler 6 à 8 heures cela fait de 42€ à 56€ par jour. C'est cher payé pour être logé et nourri simplement. Pour la plupart des "stagiaires", il ne s'agit pas de touristes du bio, mais bien de personnes envoyés tant d'Europe que d'Afrique ou d'Inde par des réseaux assurant soi-disant leur formation.
Répondre à ce commentaire

  libertad
14-10-04
à 14:25

Re: Esclavage moderne

Le réseau dont tu parles doit être ici : http://www.wwoof.org/wpfrance.html
Répondre à ce commentaire

  Yvan Grozny
14-10-04
à 17:23

Re: Re: Esclavage moderne

Sous l'ancien régime, on trouvait des travailleurs agricoles qui échangeaient leur travail contre le gîte et le couvert, au jour le jour. Je ne sais plus comment on les appelait (les "journaliers"?).
On n'arrête plus le progrès immobile...
Répondre à ce commentaire

  rakshasa
14-10-04
à 19:10

Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

Lu sur ton lien, Libertad

"Nous cherchons personnes pretes à laisser pour la durée de leur séjour de confort moderne et polluant, pour retrouver une vie simple. Vous pouvez apprendre le francais. Permaculture - traction animale - autoconstruction - pain - dans un écohameau de deux familles (4 enfants de 7-9 ans) . Toilettes seches - lumière à la bougie très souvent - nourriture bio - lieu non-fumeur. Apporter sac de couchage, gants de travail et lampe de poche. Village à 750m au Nord-Ouest de Nice."

Quels besoins en main d'oeuvre ont ces braves gens s'ils vivent déjà la vie idyllique décrite. C'est juste qu'ils ont besoin d'amis dans leur trou paumé ou c'est parcequ'ils aimeraient un petit peu de "confort moderne et polluant" en faisant trimer les autres?
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  Anonyme
15-10-04
à 18:07

Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

J’ai participé à ce genre d’expérience : l’une fut très bonne sur tous les plans , respect de chacun , les rôles et tâches étaient distribués de façon à permettre de s’intégrer rapidement au projet . Le seul hic était la déconnexion totale avec l’environnement extérieure , il vrai que les travaux exigeaient pas mal de temps , en fait c’était nous qui étions les apporteurs de nouvelles du monde. Il est assez difficile de monter une exploitation rurale et en même temps être présents sur les terrains de lutte. , d’ou l’intérêt pour tous de ces échanges . L’autre , est bien je me suis barré ..aux bout de la première journée. ....
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
13-07-05
à 12:52

Re: Esclavage moderne

c'est dingue comme la seule richesse que vous considerez est la richesse materielle ! si il peut y avoir des dérives (  auquel cas on peut se sauver on est pas prisonnier...) ça peut être un formidable moyen de transmission de savoir faire ou le stagiaire et l'employeur se rende un service mutuel ! et je parle même pas de tout ce qu'une experience telle apporte humainement ...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
13-07-05
à 20:08

Aux gentils anges...

Oh ça va, on le connait le discours sur "ce que vous êtes bassement matérialistes!".
Bien le bonjour de l'Enfer. 
Répondre à ce commentaire

  blance
14-07-05
à 12:09

Re: Aux gentils anges...

on les appelent les "trimardeurs" ou les gamins au baluchon" tout ce qui travaille à la minute.
Répondre à ce commentaire

  simon
14-07-05
à 16:41

Re: Re: Aux gentils anges...

ba si, franchement, tous ceux qui s'accrochent à un smic horraire et des structures salariales comme si c'était la panacée, franchement vous êtes bassement matérialistes, et à court terme en plus! votre enfer, gardez le!

il faut savoir d'abord donner pour être sûr de recevoir. c'est come ça que ça marche entre humains. cette orga, le wwoof, ça regroupe des gens biens comme des moins biens. certains n'ont pas trop de moyens, mais c'est normal! si vous allez en afrique noire, vous demandez une chambre climatisée peut être? les gens du wwoof, si ils paient pas au smic français ou du genre, c'est pas parceque par derrière ils veulent se payer une villa en corrèze pour leur retraite, c'est parcequ'ils vivent eux même humblement.

dans ceux qui accusent ce genre de réseaux de faire du travail non déclaré (et qui sortent l'argument de l'exploitation - allez voir les femmes de ménage chez Accor si vous voulez de l'esclavage), c'est tous ceux qui veulent sauvegarder la grandeur de la france, parceque si tout le monde fait comme ça, c'est fini les porte avions et ITER. pas assez de sous. alors vous voulez quoi, rester dans le salariat et la chiraquie, ou promouvoir la décroissance concrêtement??
Répondre à ce commentaire

  johan
14-07-05
à 18:57

Re: Re: Re: Aux gentils anges... vous repasserez...

Difficile de se faire un avis, les articles de libé sont payants, et le sur le woof dit pas grand chose et en prime c'est en Anglais.
Concrêtement c'est quoi, c'est faire du bénévolat où, pour qui ou avec qui, à qui appartiennent ou qui use* les terres cultivés.
Pourquoi le terme de stage est employé si il s'agit d'expériences coopératives. La façon de présenter les choses ne porte-t-elle pas à confusion et donc à interprétation.

Personnellement, donner, reçevoir, je trouve que ça n'a pas forcément à être lié, on tombe dans l'échange, la recherche de l'équivalence la pesée des actes, l'étiquetage de la valeur des choses, bref on marchande. Si je veux faire avec c'est parce que par exemple je trouve l'initative enrichissante, stimulante, porteuse de projets émancipateurs, parce que j'ai envie de partager des choses.

Mais quand il s'agit d'un travail salarié, et on en est tenu à ça la plupart du temps et beaucoup d'entre nous pour subvenir aux besoins quotidiens, on peut difficilement se permettre d'accepter des conditions qui s'apparentent a du servage (ou se retrouver journalier comme rappellé plus haut) sous le simple appel à notre bonne volonté, ça n'a pas de sens, je ne donne pas mon temps comme ça pour le plaisir sans savoir quel est le but, qui ça servira, et si en l'occurence si c'est pour refaire une ferme bio en californie qui appartient dans les fait à un riche propriétaire foncier, je trouve que ça reste un peu dans la veine d'un nanti qui sermone le peuple en lui disant qu'il vit au-dessus de ses moyens, c'est un peu se foutre de la gueule du monde tout de même. Pas bien sûr, dans l'exemple californien, qu'il s'agisse de reprise collective d'un terrain (le proprio est identifié et est probablement un bon chrétien bien charitable) pour et par les gens qui font, il y a des gens rémunérés et à côté on fait appel à la bonne volonté de personnes qui voudraient rajouter un stage et un voyage à l'étranger (qui paye l'aller-retour ?) sur leur CV.

Bref, ça me laisserait plutôt perplexe et suspicieux ce type d'annonce, faut pas non plus se faire abuser, dans le bio, c'est vaste, des philosohies bobo mystiques, des sectes ça brasse du bénévole. Alors de la bonne volonté oui mais pas pour faire n'importe quoi.

*(on est tous locataires après tout, qui c'est qui disait on hérite de la terre laissée par les générations précédentes et on l'emprunte aux générations suivantes)
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
14-07-05
à 20:52

Re: Re: Re: Aux gentils anges...

Aceux qui son pour ce type de réseaux, personne ne vous empêche d'aller engraisser les petits propriétaires terriens. Néanmoins, soutenir volontairement ce genre d'initiative tient plus d'une démarche de soumission volontaire, que de soit-disant enrichissement personnel. Travailler d'égal à égal avec partage de la production, des terres, des outils, ça vous tente pas plus?

( Evidemment, beaucoup l'auront compris, quand je parlais du smic, c'était juste pour quantifier l'escrocquerie en terme salarial. Prôner le maintien du salariat n'est pas de mon propos, même si certains ont cru y voir cela. Je suis, ça coule de source en tant qu'anar, contre l'exploitation visible, légalisée, et contre celle qui se cache, comme le cas qui nous intéresse ici.)
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  Anonyme
15-07-05
à 08:27

Re: Re: Re: Re: Aux gentils anges...


Il est probable que la croissance accélérée du travail dans le secteur "associatif", et , ici, "ecolo-alternatif", permettra de faire d'une pierre trois coups : 1. Destruction définitive du peu qu'il reste du code du travail 2. Augmentation conséquente des possibilités de trafiquer les chiffres du chômage et de la précarité 3. Réduire les effectifs possibles des candidats aux barricades en les enbrigadants dans des arnaques qu'ils perçoivent comme subversives (!!). Le troisième effet a une durée de vie de 15 à 25 ans (cf temps entre début du devt de l'associatif en France et début des premières réflexions sérieuses sur les escroqueries qu'il véhiculait.) Ceci dit il suffit de changer les formules publicitaires pour prolonger, ou renouveler, ce délai.

Je regrette, étant donné qu'ils sont morts, de ne pas pouvoir présenter ce projet, et quelques autres du même acabit, à mes grands-parents, car ils avaient tous grandis comme paysans exploités au sein de familles de paysans exploités, mais ils avaient une conscience aigue de leur condition d'exploités, ce qui leur donnait une approche sur les choses sensiblement différente de ce que l'on peut voir ou entendre ici ou là de nos jours. Mais il est vrai qu’ils n’étaient ni dans la modernité ni dans la post-modernité, ce qui fait que les commentaires qu’ils n’auraient pas manqué de faire auraient été disqualifiés d’avance.

Donc on bosse toute la journée pour pas un rond mais on est logé nourri , c’est bien ça ? Ca a l’air d’être un bon plan. Et la patronne est sympa ? Oui ? (et puis le fait qu’elle soit trilingue favorise l’intégration des étrangers)

Résumons l’avenir : les post-marxistes on leur fourgue du cognitif associatif (c’est pas des manuels les marxistes modernes) , et les post-libertaires on les met à la charrue associative. Ca promet.

PL


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  simon
15-07-05
à 16:23

Re: Re: Re: Re: Re: Aux gentils anges...

eh ben je vous conseille vivement de vous mettre à l'anglais et d'en apprendre un peu plus sur ce réseau, qui n'est rien d'un réseau de "stages", et n'est pas fait pour enrichir des propriétaires terrien, même si c'est sur que certains cyniques peuvent tenter d'en profiter. ya plein de gens qui, après avoir tenté cette expérience, choisissent de continuer toute leur vie. Je connais quelqu'un qui a fait l'expérience (un japonais, dans une ferme néo zélandaise) et il y est toujours. peut être pas pour toujours, mais vivre en harmonie dans la nature, pouvoir gagner sa croute sans stress et apprendre plein de trucs je comprend qu'il y reste. c'est bien parceque j'ai d'autres projets et toujours une poignée d'attaches en france, sinon je serai déja parti aussi.

vous vous focalisez sur le propriétaire californien d'une des fermes en italie (méchants américains), alors que vous ne savez rien d'elle ou lui (moi non plus). certains naissent riche, c'est comme ça que tourne le monde actuellement! vous auriez préferré que ce millionaire s'achete plutôt une ile artificielle à Dubai? une chose est sure: ce propriétaire ne s'enrichit pas avec cette villa. le but, c'est d'atteindre l'autonomie. ce n'est pas du travail "journalier": cette pratique (heureusement abolie) est utilisée pour ne nourrir les travailleurs que lorsqu'il y a du boulot, pour les virer (donc les affamer) quand il n'y en a pas.

"réduire les effectifs aux barricades" bonjour, sergent recruteur! la révolution ne se fait pas seulement avec des barricades. pouvoir vivre hors du circuit monétaire (car c'est clairement le but avancé de ce réseau), dans notre monde capitaliste, c'est bien plus révolutionnaire et anarchiste que d'attendre la révolution spontanée des masses comme les chrétiens attendent le retour du christ. "et puis la patronne elle est sympa?" et l'autogestion, tu connais?

donc: évitez de bannir trop hativement les alternatives au capitalisme qui existent déja, sous prétexte qu'elles ne suivent pas le dogme bakouninien (oui, dogme, vu comment certains s'y accrochent). y'en a qui bossent tous les jours à créer l'alternative, qui vivent sans jamais remplir les caisses de l'Etat, et les autres qui gueulent, critiquent, et ont bien sur toujours raison.
PS: le code du travail, comme tous les codes, je l'emmerde. l'autogestion et la solidarité naturelle le rendent complètement obsolète.
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  johan
15-07-05
à 17:12

promenons nous dans les bois

Je ne suis pas certain que la multitude de redifusions de "la petite maison dans la prairie" ai provoqué beaucoup de générations spontanées d'anarchistes.

Peut-être que certaines de ces personnes ne font grand mal à personne et que ce sont de gentil-le-s illuminés qui attendent des nouvelles du monde extérieur en "invitant" des stagiaires à "partager" leur mode de vie. N'empêche la démarche (hormis faire un stage ; il y a la même chose en entreprise et des fois on est même payé, ce qui n'empeche pas de tomber sur des collègues sympas) reste toujours relativement obscur et effectivement je ne comprends pas bien en quoi elle s'inscrit dans une dogma anarchiste révolutionnaire et encore moins émancipatrice, par la pratique et l'éducation libertaire, la mise en pratique d'une expérience autogestionnaire, coopérative, mutualiste, par exemple, rien de tout ça semble t-il, rien d'explicite dans ce sens, où sont les valeurs d'égalité (et pas seulement pour les stagiaires).

L'agriculture est un milieu où il y a beaucoup de précarité du fait du caractère saisonnier et aléatoire de certaines récoltes, des monopoles, du dumping qui écrase les salaires et d'ailleurs la pluspart du temps on est payé à la tâche au kilo.

Il ne me semble pas qu'il s'agisse là de la proposition de personnes de fonder des fermes autogérées, mais seulement de se reclure dans la nature pour apprendre la saine expérience du travail de la terre. Mouais, ça peut éventuellement destresser des personnes en mal avec la civilisation - ça peut se conçevoir -, mais ne semble pas garantir contre l'existence d'abus ou de dérives (exploitation, sectarisme naturophyle...).
Il y a toujours distinguo entre possédants du lieu, semble t-il et "stagiaires".
Peut-être a t-on tord de douter, d'être suspicieux, et toi raison de te mettre en colère (quoi que là j'ai des doutes, ça me paraît toujours excessif de se mettre en colère à propos du scepticisme d'autrui, donc un peu de modération et une explication clarifiante après des engueulades gratuites et stériles ça peut aider à se comprendre), mais le fait n'est pas établi, l'intention reste floue, et si on a le tord de juger (et pourtant le bon sens critique de le faire) les choses ne restent qu'au niveau de l'interprétation, et je continue à douter pour ma part de l'efficacité de la chose et encore de sa clarté. Bref, je ne vois pas bien ou ça mène et encore moins comment.
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  Rakshasa
15-07-05
à 18:01

Re: promenons nous dans les bois

Simon, j'étais technicien arbo dans le bio. Je connais ce type de réseaux, j'y ai vu (je me répète un peu par rapport à d'autres discussions mais bon), des stagiaires indiens, d'afrique du nord, mais aussi d'europe, travailler plus de 10 heures par jour pour des putains de petits proprio écolos avec leur bon petit discours socialisant sur la rémunération en savoir "pour pas qu'ILS fassent les même conneries que nous chez EUX". J'appelle ça des verts-bruns, c'est clair?(ceci dit pour l'échange de force de travail contre du savoir). Des bénévoles, j'en ai vu aussi, des vacanciers pour qui le travail de la terre n'était pas une nécessité. J'y ai vu aussi des stagiaires européens (langues, bio...) pour qui ce travail non plus n'était pas une question de survie. Tout ce petit monde, de l'étudiant en vacance au touriste vert, ne voient effectivement pas le problème de bosser pour être simplement logé et nourris, car ils peuvent se casser de la production quand ils veulent pour retourner à leur "autre vie". Par contre les stagiaires africains et indiens, ainsi que les ouvriers agricoles dont je faisais partie, eux ne peuvent pas se casser comme ça,  les premiers parce qu'ils sont loins de chez eux et sous tutelle d'une orga, les seconds parce que leur survie en dépend.
Dans cette organisation, woof, il n'est effectivement pas question d'autogestion, je ne vois pas ce que cela a d'alternatif.
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  Rakshasa
15-07-05
à 18:23

Re: Re: promenons nous dans les bois

petite précision, quand je dis "loin de chez eux" comprendre là où ils habitent et pas le "chez eux" national et culturel comme l'entendait les petits proprio verts à la mentalité de colons qui s'octroyaient pour mission de former des gens qui ne vivent pas dans le même contexte politique , social et économique qu'eux.
A bas la propriété! (un petit slogan à l'occasion ça ne mange pas de pain)
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  Anonyme
15-07-05
à 19:36

Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

Je signale en passant que pour ceux qui ont de l'humour au delà du premier degrè (et il y en ici, je le sais) et qui ont un peu de temps, la lecture des petites annonces du site wwoof contient quelques perles,et dans plusieurs registres, à ne pas manquer.

Je connais très très mal, disons pas du tout pour faire fausse preuve de modestie, ce secteur de l'associatif rural, mais est-ce que quelqu'un à une idée approximative de combien de personnes, en France, travaillent actuellement pour pas un radis dans ce secteur ? Sommes-nous dans les milliers ? les dizaines de milliers ?! Plus encore !!??
(je ne compte pas évidemment les paysans qui souvent eux aussi travaillent en ne gagnant presque rien ou juste de quoi rembourser leurs emprunts, mais dont la sortie de l'économie monétaire -comme dirait Simon- est plus, je crois, de l'ordre de l'involontaire. Mais eux n'ont pas à s'inquieter ,car Blair va les aider )
Répondre à ce commentaire

  simon
15-07-05
à 21:51

Re: Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

bien sur, vous avez le droit de douter. je n'ai jamais dit que ce système était parfait, et que tous les propriétaires de fermes sont parfaits. (oui, propriétaires, car tant qu'on n'aura pas fait de révolution mondiale ça marchera comme ça. donc soit on fait avec pour vivre en préparant mieux, soit on se plaint).

le système wwoof ne parle pas de stage, c'est la première remarque de libertad qui fausse l'information. c'est un système par lequel on peut vivre à long terme. si certains y voient une nouvelle ligne pour leur CV, d'autres qui vivent en harmonie avec la réalité (la nature) y voient un moyen de vivre en accord avec leurs convictions: l'autogestion, le respect de la nature, la vie en communauté, d'égal à égal (ce n'est pas du genre où le proprio vire tout le monde une fois que la saison bosseuse est finie, ce n'est pas du genre non plus où le proprio fait venir du monde pour bosser à sa place. ce sont des gens qui, simplement, ont trop de terrain pour le cultiver tout seul). la dedans tout le monde est logé à la même enseigne. le patron ne quitte pas la ferme en mercedes à la fin de sa journée de manager, il dort comme tout le monde apres une journée de fermier.
apres les gens de ce genre ont souvent une mentalité assez bon enfant, ce qui fait que certains trouvent ça marrant. ces gens voudraient peut être que tout le monde soit calculateur, branchouille techno, cyniques... un peu d'humilité ça ne fait pas de mal, personne n'a la vérité infuse.

la critique concernant la ptite maison de la prairie... bravo. tu veux des produits qui ne détruisent pas la terre, ou tu veux continuer à bouffer des mars(R) sortis du distributeur à carte de crédit? sortir du réseau monétaire dans un monde capitaliste, c'est LA révolution. c'est vivre directement ses convictions, sans attendre que les autres se motivent à changer les choses. si vous trouvez que c'est sectaire ou 'naturophyle' (tu es stresso-pollutionophyle toi?), alors continuez comme ça. le DIY, c'est déja bouger son cul sans attendre les autres. Vivre en autogestion en respectant l'environnement social comme naturel, moi j'appelle ça l'anarchie, même si ça sort de ta vision dogmatique (la notion de dogme est par ailleurs completement incompatible avec l'anarchie, mon gars). pas besoin de mettre des drapeaux noir partout pour être un nanar.

"(je ne compte pas évidemment les paysans qui souvent eux aussi travaillent en ne gagnant presque rien ou juste de quoi rembourser leurs emprunts, mais dont la sortie de l'économie monétaire -comme dirait Simon- est plus, je crois, de l'ordre de l'involontaire. Mais eux n'ont pas à s'inquieter ,car Blair va les aider )"
ces agriculteurs qui sont dans le circuit monétaire, qui travaillent mais peinent à en vivre, c'est eux les exploités. pareil pour tous les smicards, le smic à la base c'est le salaire permettant uniquement au travailleur de payer ce qu'il faut pour être capable de travailler le lendemain. c'est ça, l'esclavage, et gagner des sous n'y change rien.
les gens qui travaillent dans le réseau wwoof travaillent bien moins de 35h. ils gagnent de quoi vivre simplement. A travail simple, vie simple, c'est comme ça que ça marche depuis toujours, c'est pas de l'exploitation. Ceux qui vivent au dessus de leurs moyens profitent du travail des autres, d'une façon ou d'une autre. Si on se permet d'avoir un critère de niveau de vie minimale comme on l'a en occident (deux voitures par foyer, une télé changée régulièrement, un portable pour les gamins) c'est que d'autres sont baisés, et c'est ceux du tiers monde.

je ne m'énerve pas, (ou rarement ;-D) j'argumente avec caractère. je n'ai jamais été dans une ferme comme ça (enfin si, mais pas du réseau wwoof lui même), et c'est le mode de vie le plus sain que l'on puisse avoir. la SF cyberpunk c'est bien dans les bouquins, mais vénerer l'industrie, le 'progrès' technique ou l'argent avant de protéger la nature dans la réalité c'est simplement autodestructeur.

Répondre à ce commentaire

  simon
15-07-05
à 22:00

Re: Re: Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

une dernière remarque par rapport au vert brun, et concernant la compatibilité de ce mode de vie simple avec l'anarchisme: je suis d'accord avec ton dégout des ptits proprios exploiteurs à bonne conscience, mais on ne peut juger de ça que sur le terrain. quand quelqu'un fait quelque chose, présume qu'il le fait avec une bonne volonté, sinon on tombe dans la parano immobilisatrice (et on pense même pas à la révolution dès fois que la police aie un lecteur de pensées subversives!).

Pour la connection avec l'anarchisme, renseignez vous sur l'anarcho ecologisme (pas sur qu'on appelle ça comme ça en français). les anglophones sont largement en avance sur les français la dessus (car en france, l'anarchiste pense beaucoup, mais à l'étranger, l'anarchiste c'est avant tout le DIY). lisez un peu le site greenanarchy.org, ou pour ceux qui captent rien à l'anglais, cherchez des textes de rené riesel (celui qui ne s'est pas abaissé à demander la grâce comme l'a fait bové).

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-07-05
à 01:06

Re: Re: Re: Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

Il y a aussi un autre aspect qui peut expliquer l'engouement pour les initiatives rurales, c'est que le cout en est modeste par comparaison à d'autres projets plus urbains et/ou technologiques.

Parce que au départ il est question là de propriété privée. Perso je regrette beaucoup que les anars n'aient pas au moins un milliardaire noir (le rouge c'était JBD si ma mémoire est bonne) qui ferait don de tout ou partie de ses milliards pour qu'une collectivité anarchiste puisse se payer un peu plus qu'un lopin et une bicoque. Une petite ville pas trop mal équipée, des terres autour, quelques industries, ça pourrait etre un départ intéréssant.

Je lance un appel ici à tous les milliardaires qui lisent l'en-dehors : je sais que vous etes nombreux alors c'est le moment d'agir : cotisez-vous et allongez la monnaie ! A vue de nez je dirais qu'une ville pour 5000 habitants équipée et relativement pourvue en moyens de production et entourée de bonnes terres suffisantes, ça doit couter moins de 2 milliards d'Euros. C'est donc à la portée de quelques bourses. Sont-elles noires et lectrices de l'en dehors ? Nous le saurons vite.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
16-07-05
à 05:47

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

L'autogestion de quoi si la terre n'appartient pas à tous ceux qui la travaillent?
Répondre à ce commentaire

  simon
16-07-05
à 12:01

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

sakshasa: une chose à la fois, non? l'organisation, la répartition du travail et de son fruit sont autogérés. apres, oui, comme on vit toujours sur une planete où la révolution mondiale se fait toujours attendre, sur le papier notarial il n'y a qu'un nom, j'imagine. est ce que c'est une raison pour bouder? non. on fait avec ce qu'on a, sinon on fait jamais rien.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
16-07-05
à 14:57

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: promenons nous dans les bois

Je ne comprend pas de quelle expérience tu parles Simon. Les petites annonces du réseau "wwoof" ne semblent pas parler de ce que tu présentes. Tu dis toi-même que tu ne connais pas ce réseau mais tu lui prête des qualités que tu empruntes, on dirait, a une autre expérience à laquelle tu participe ou à laquelle tu as participé. Pourrais-tu être plus précis ? Pour ma part je connais une expérience de jardins autogérés du côté de Nantes, où un maraicher bio a laissé à disposition d'une asso une partie de ses terres dans un premier temps. Ils semblerait qu'il ai cessé son activité pour intégrer l'asso et mettre à disposition la totalité de ses terres. Ce dernier point est à vérifier, je n'ai pas suivi particulièrement l'affaire. Ensuite, je connais un écovillage troglodyte dont l'essentiel des lieux d'habitat et les terres sont loués par les proprios pour zéro sous à une asso. Mais tous ces gens ne mettent pas des annonces pour attirer la main-d'oeuvre, ils s'auto-organisent avec les forces déjà présentent et associées au quotidien. Ils tiennent des assemblées et autogèrent leur terres. Dans le second cas, pour ce qui est de cultiver, il faut bien avouer qu'il n'y a pas grand monde pour s'atteler à la tâche, enfin en tous cas les dernières fois que j'y suis passé. Dommage, mais comme la vie communautaire néosbab ça ne m'intéresse pas...
Répondre à ce commentaire

  johan
17-07-05
à 17:34

incompréhension passagère

Simon, en passant, à ton intention pour dissiper quelques malentendus.

"la critique concernant la ptite maison de la prairie... bravo. tu veux des produits qui ne détruisent pas la terre, ou tu veux continuer à bouffer des mars(R) sortis du distributeur à carte de crédit? sortir du réseau monétaire dans un monde capitaliste,"

Il ne me semble rien avoir dit de tel ?

 "c'est LA révolution."

C'est un point de vue subjectif, je dirais plutôt que c'est du communautarisme dans le meilleur des cas, une expérience pratique et directe, mais partielle, peut-être momentanément, me diras-tu, je te répondrais que je n'en ai aucune idée, mais qu'il y a avantages et inconvénients à la chose, il faut éviter l'autarcie par exemple même poussé par un désir d'autonomie entier, mais c'est mon point de vue et il n'engage que moi et je suis encore libre de l'assumer.

"c'est vivre directement ses convictions, sans attendre que les autres se motivent à changer les choses."

ça me paraît une bonne chose et un raisonnement cohérent, au moins exemplaire.

"si vous trouvez que c'est sectaire ou 'naturophyle' (tu es stresso-pollutionophyle toi?),"

tu fais un procès d'intention sur un poçès d'intention que tu m'attribue à tord, je ne citais que des dérives possibles sans chercher  faire des généralités.

" alors continuez comme ça."

Comment ?

" le DIY, c'est déja bouger son cul sans attendre les autres. Vivre en autogestion en respectant l'environnement social comme naturel, moi j'appelle ça l'anarchie, même si ça sort de ta vision dogmatique (la notion de dogme est par ailleurs completement incompatible avec l'anarchie, mon gars)."

Tu as probablement raison le terme de dogme n'est probablement pas le plus adapté pour décrire les valeurs anarchistes qui sont avant tout basés sur la liberté, ce qui à priori est anti-dogmatique, mais bon à priori, puisque des valeurs communément reconnues, proclammées (entraide, autogestion, solidarité, liberté individuelle...) constitue un ensemble morale dans lequel les anarchistes sociaux se reconnaissent, on peut aussi parler de doctrine anarchiste, comme de propagande et donc de dogme si on considère la mise en avant et la propagation de nois idées. C'est pas tellement honteux, tu le fais également en nous vantant les mérites et avantages de la vie en communauté. On préfèrerait que cela se déroule clairement en cohérence avec le dogme anarchiste sur le woof, ché pas, y a pas une charte ou quelque chose dans le genre qui explique les valeurs mises en avant, sans que cela soit une doctrine, même si par le fait cela en constitue une, mais des valeurs respectées, communément admises, même si elles pourraient dans une société anarchiste être probablement évidente - enfin on y est pas vraiment me semble-t-il contrairement à ce que tu suggères, et je dirais comme Bakounine que en gros tant qu'il restera un esclave (salarié, journalier...) je ne serais pas libre, et encore moins si je suis esclave moi-même de ce système et réduit à la conditon de possédé par les possédants.


" pas besoin de mettre des drapeaux noir partout pour être un nanar."

non même pour l'esthétique c'est un peu sombre, mais bo, les goûts et les couleurs... ;-)
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  simon
18-07-05
à 13:09

Re: incompréhension passagère

salut,
l'autogestion ou l'anarchie n'est pas explicitement citée sur le site wwoof.org, mais en allant dans la partie "how WWOOF works" on trouve:

(en parlant de qui peut mettre sa ferme dans la liste du site) "[farms] which are in keeping with the general ethic of respect for the environment and the idea of an exchange of knowledge and expertise, food and accommodation in exchange for help on a voluntary basis."
je traduis: " [les fermes] compatibles avec notre éthique générale de respect pour l'environnement, d'échange d'idées, savoir faire, nourriture et logement en échange d'aide sur la base du volontariat."
"The help you give is an arrangement made between you and your host."
l'aide que vous fournissez se fait en fonction de l'arrangement entre vous et celui qui vous accueille.

perso, je trouve que c'est très proche de l'autogestion. Le reste de l'idée que je me suis fait de ce wwoof, c'est à partir de témoignages plus ou moins directs (ce japonais que je connaissais, et le reste, par la presse).

pour johan:
désolé si tu le prend mal, mais perso je trouve que la comparaison avec "la petite maison dans la prairie" était fort péjoratif, et lie cette idée de travail autogéré et d'indépendance matérielle face aux industrieux (que je trouve toujours à la pointe de la contestation) avec des idées de bondieuserie pour enfants. Certains, il est vrai, se rapprochent du mode de vie de charles ingalls (autoconstruction, autoproduction de la bouffe...) mais on est à l'heure de l'électricité et d'internet, et ces gens n'y ont pas renoncé, la preuve ils s'organisent par ce biais.

sinon je ne vois pas le rapport avec le communautarisme, puisque justement ils cherchent à faire venir des gens de partout dans le monde. et c'est tres bien, c'est pas forcément pour les exploiter, mais il faut des endroits comme ça pour accueillir les voyageurs originaux qui ne font pas que 2semaines à la capitale avant de retourner à leur pays. perso je suis un voyageur, et je suis bien content que ce genre de réseau existe. si par communautarisme tu entends vie en communauté, alors je ne vois pas ce par quoi tu veux remplacer d'autre. on se regroupe par affinités, c'est humain non?

"tant qu'il restera un esclave (salarié, journalier...) je ne serais pas libre, et encore moins si je suis esclave moi-même de ce système et réduit à la conditon de possédé par les possédants."
pareil, je me répète mais bon, Bakounine ne connaissait pas la télévision. l'esclavage aujourd'hui, c'est confortable. pas besoin de réfléchir, faut juste se laisser porter par la masse, et bien porter la cravatte. je ne compte pas attendre que tout le monde ait un raisonnement libre (parce qu'aujourd'hui, la plupart de la servitude est volontaire) pour être libre. Aide toi toi même, aide ceux qui le demandent, et tu auras déja fait pas mal. on peut pas sauver le monde tout seul, à part si on est américain dans un film américain.

"c'est LA revolution"
je vais m'expliquer un peu plus la dessus: si on arrive à se passer des biens et services industriels grâce à notre autoproduction, si on se l'échange hors du circuit monétaire, alors les industrieux vont tous entrer en récession économique (dont il est tres dur de sortir), les Etats entreront en récession économique (eh oui, pas d'argent = pas d'impots, et comme disait Jesus "rendez à Cesar ce qui est à Cesar", c'est quand même le premier boycott de monnaie (donc d'Etat, car c'est eux qui l'émettent) organisé dans l'histoire). Si les etats entrent en récesion, alors au lieu de leur armée professionelle ils n'auront plus qu'une garde rapprochée de nationalistes bouchés de la tête, car les autres se battent pour de l'argent, que l'Etat n'a plus).
par contre, si on achete de la bouffe pas bio au supermarché grâce à notre salaire de chez Renault (qui passe automatiquement par la banque), alors jouez à compter tous les intermédiaires nuisibles que vous financez. vous financez vos chaines, et du coup aussi celles des autres.

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  Anonyme
18-07-05
à 14:54

Re: Re: incompréhension passagère

Simon, ce qui me pose problème dans ce que tu dis c'est ton incroyable optimisme.Je préconise pas la noirceur à tout prix, mais là tu vas trop loin.


Les phrases en anglais que tu cites sont d'après ce que tu dis celles qui t'ont fait penser qu'il y a de l'anarchisme dans wwoof. Ici le problème c'est que ces petits énoncés sont partagés probablement par quelques centaines de mille rien qu'en France, ce qui veut dire qu'il y aurait alors en France une quantité d'anarchistes infiniment supérieure à celle que l'on peut observer. Je ne détaille pas mais ce type de rêve procure parfois bien des déceptions l'age avançant chez ceux qui l'ont entretenu trop longtemps.

Sortie du monétaire. Crise économique. Tu as raison sur le principe, mais à un détail près : il faut pour cela que la quantité de gens désireux de prendre ce chemin soit supérieure à celle du nombre de chômeurs et de chômeurs possibles (par exemple emplois inutiles qui pourraient disparaître du jour au lendemain) que le système produit (et dont il bénéficie en plus). Ce qui veut dire que pour que les effets positifs se fassent sentir il faudrait, rien qu'en France, que plusieurs millions de personnes (au grand minimum 4 ou 5) effectuent cette sortie. En dessous, il s'agira simplement , hélas,d'une autogestion de la misère et des miséreux dont le système profitera. Tu crois vraiment que ça dérangerait les grands de ce petit monde qu'est la France si on envoyait 3 millions de chômeurs cultiver les patates au lieu de les laisser hanter les espaces urbains ? Tu peux même obtenir des financements publics et l'appui du président (de droite ou de "gauche") pour un truc comme ça.

Valeur d'exemple. L'exemple est la hantise du système. Tous les projets trouvent leur valeur non seulement dans la satisfaction "individuelle", mais surtout dans le modèle collectif qu'il propose. Tous les projets axé primitif-terre-nature etc. font un pari très risqué : ils supposent que cela convaincra un jour tous ceux qui aiment aussi les ordinateurs, les avions, les TGV, les ophtalmos bien équipés, etc. tu vois ce que je veux dire. Je ne dit pas que le pari est perdu d'avance mais simplement qu'il faut essayer de comprendre le monde tel qu'il est (et non tel que l'on voudrait qu'il soit), par exemple tirer toutes, mais vraiment toutes, les leçons de l'effondrement des pays "socialistes", ou encore des migrations économiques, et d'autre part, car il faut quand même le garder à l'esprit, ne jamais oublier que si une menace devient menaçante :o) le système à encore quelques as dans sa manche, que les anars connaissent en principe, et qui se nomment police, armée, services divers, etc. Il est indispensable d'avoir la lucidité minimum pour comprendre par exemple que les lois scélérates, de sinistre mémoire, ne sont rien par rapport à ce qui peut se passer si ... Je ne vais pas m'étendre mais bien que je ne sois ABSOLUMENT PAS castriste (je précise car sur Internet les imaginations courent vite :o)) la situation de Cuba suffit à elle seule pour tout comprendre. (étant entendu évidemment qu’une sorte de post-maoisme d’encerclement des villes est à exclure totalement. Encore qu’il doit y avoir des gens qui en rêvent, secrètement pour ne pas attirer les moqueries. Bien que l’idée d’une armée noire paysanne qui, partie des tréfonds du bocage, irait à la conquête de la capitale, serait loin de me déplaire, mais bon : permet moi d’avoir des doutes quand à la faisabilité du projet)


Enfin pour résumer : la désertion des villes par les quelques "forces" vives qui y sont présentes pour bâtir "quelque chose" ailleurs, est un pari, et il faut être sacrement joueur et aimer le risque pour tout miser là-dessus. (je ne parle pas bien sur de la satisfaction individuelle que l'on peut y trouver, car là je suis absolument convaincu qu'il s'agit de pistes valables qui peuvent répondre aux désirs de certaines personnes)

Ma position est plus nuancée,et pour reprendre l'image du jeu je dirais qu'il vaut peut-être mieux repartir un peu ses mises. Or ce que tu dis, par exemple ta réaction sur les barricades (donc l'urbain, l'industriel,l'organisé,le moderne, l'ennuyeux, le dépassé :o)) me laisse à penser que tu me proposes de tout miser d'un coup sur le noir. (on apprend beaucoup dans les casinos, vas-y tu verras)

Mais tu sais, en fait si je dis tout ça c'est parce que je crois qu'effectivement certains projets sont très attractifs pour certaines personnes, moi y compris dans une certaine mesure, et au fond de moi j'ai un peu la trouille qu'un jour "tout le monde" finisse vraiment par se barrer. (il y a déjà quelques demi précédents dont toutes les leçons sont, à mon avis, très loin d'avoir été tirées dans leur totalité et complexité)

PL


PS: dommage que l’en dehors ne soit pas un lieu adapté à discuter sur la durée , car c’est le seul endroit que je connaisse ou ce sujet très particulier et très intéressant , pourrait être exploré un peu plus en profondeur avec des approches clairement , ou assez clairement,anarchistes . Il y a déjà eu plein d’ébauches dans plein de fils, mais toutse perd, se dilue.
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  johan
18-07-05
à 16:29

d accord mais pas exclusivement

Bon "La petite maison dans la prairie" (TM), je trouvais ça plutôt drôle, et ne visais qu'à illustrer de manière amusante une dérive possible d'une vie en communauté qui ne soit pas clairement basée sur un fonctionnement anarchiste.

Je pense que le communautarisme est un choix d'association tout à fait viable aussi, mais comme le fait remarquer PL, ce n'est certainement pas le seul moyen, d'où ma remarque sur le fait d'éviter l'autarcie (en général et en particulier dans un système pas encore totalement libéré) si il ne veux pas d'avérer être d'une totale inocuité, et je n'ai pas dit que tu défendais ou prônaît l'autarcie, bien entendu.

C'est juste que comme il fut indiqué qu'il ne vaut mieux pas mettre ses billes dans le même sac, il est bon de jouer ensemble aussi. Tout le monde n'est d'ailleurs pas convaincu ni envieux de vivre uniquement un communautarisme agraire, il n'y a pas que les légumes dans la vie et si les machines pourraient faire de nous des inutiles, il n'est pas vain de vouloir les reprendre pour rendre le travail de tout le monde moins pénible et de pouvoir ainsi consacrer plus de temps à des activités culturelles, scientifiques, d'éveil physique... Le travail à la ferme peut en faire partie et il important de garder un lien avec l'environnement biologique, de mieux le connaître et de mieux le comprendre pour y adapter les activités humaines, de ême les médias et les réseau de communication pourrait être investi de manière plus constructives pour en faire des outils éducatifs et de partage des savoirs et des curiosités qui visent plus à épanouir qu'à esbourdir comme c'est le cas de la large majorité de ce qui y est proposé.

Actuellement la majorité des populations dans le monde se trouve concentrée dans les villes et aspire a vivre le mieux possible, travaille encore, donc a un lien avec les machines et autres outils de travail qui pourraient remplacer la pluspart d'entre nous (je suis encore à penser que l'humain est une machine relativement bon marché pour les qualités qu'elle offre et qu'une forte population représente un potentiel militaire important - et donc de puissance nationale, ou de défense des intérêts del "démocratie" -), ce qui fait que même si on peut partager avec un, deux, douze... des valeurs et des outils d'émancipation (sans que tout le monde aille forcément à la ferme ;-)), un possible changement s'avère envisageable à une échelle globale et forts de tous les outils à notre disposition pour  que l'on puisse s'assurer le maximum de bien être et de liberté.

L'apprentissage de la liberté doit se faire en tout lieu sans exclusive, chaque personne selon ses moyens, ses désirs, ses affinités à intérêt à s'investir chaque fois que c'est possible pour démasquer le fait autoritaire partout ou il se trouve. On voudrait nous faire croire que nous sommes libres parce que nous possédons des choix et que notre défaite sociale, nos échecs sont de notre propre fait, alors qu'il sont bien sûr liés à une structuration hiérarchique de la société, à la confiscation de l'espace (les terres, les sols, même la lune) et des outils (machines, bâtiments, réseaux, santé) par une clique de privilégiés, que l'argent n'est pas un moyen de s'offrir sa liberté, mais bien au contraire se s'assurer de sa propre servitude par la soumission à laquelle on se plie. La liberté du choix des gouvernants de l'état avant tout garant de la sécurité des biens et des personnes de ceux qui en ont en quantité et qui assure la charité et organise des lotteries pour entretenir plus implacablement la soumission au rêve de l'argent et du parasitisme que celui-ci peut permettre quand fort de son pouvoir on suce et on épuise la vie des autres, on abuse de leur santé par le travail et les mensonges, possédés par l'écran de fumée démocratique qui confisque de fait toute action.

Tout ça juste pour dire qu'à priori on est d'accord mais pas seulement.
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  ecoanarchopunk
19-07-05
à 01:15

Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

""Nous cherchons personnes pretes à laisser pour la durée de leur séjour de confort moderne et polluant, pour retrouver une vie simple. Vous pouvez apprendre le francais. Permaculture - traction animale - autoconstruction - pain - dans un écohameau de deux familles (4 enfants de 7-9 ans) . Toilettes seches - lumière à la bougie très souvent - nourriture bio - lieu non-fumeur. Apporter sac de couchage, gants de travail et lampe de poche. Village à 750m au Nord-Ouest de Nice."

Quels besoins en main d'oeuvre ont ces braves gens s'ils vivent déjà la vie idyllique décrite. C'est juste qu'ils ont besoin d'amis dans leur trou paumé ou c'est parcequ'ils aimeraient un petit peu de "confort moderne et polluant" en faisant trimer les autres?"

Serieux rack je connais ces gens et c'est ni des gens qui cherchent a faire trimer pour du confort moderne et polluant ni des gens qui ont besoin d'amis ds leur trou paumé.
Des amis ils en ont, c'est juste que c'est vrai que c'est un milieu ou ca fait du bien de voir de nouvelles tetes et d'avoir qqun qui vient filer un coup de main pour monter un truc ou quoi pis esprit d'echange de savoir.

Apres ds le reseau wwoof tous sont clairement pas comme ca, y'a pleins d'alter exploitation "bio".
Et surtout ce que je trouve revoltant c'est que ce réseau n'a quasiement aucun frais (hebergement du site et qqes minutes par ci par là de gestion de celui ci et des docs papiers) et qu'au lieu de se baser sur du benevolat ou a la limite du prix libre, l'acces aux listes (meme electroniques!) sont payantes, et bcp, genre 25 euros pour al liste du site wwoof.org et ca tourne souvent entre 20 et 40 euros sur les autres woof car pas mal d epays ont des wwoof locaux.
genre wwoof nepal c'est 30 et quelques il me semble, et avec le nombre d'altertouristes qui parcourent le népal et le niveau de vie là bas et le fait que le mec pour son site paye ni hebergement ni rien, beh il doit se faire des couillles en or sur le dos des p"tits benevoles.

m'enfin bon dedant le réseau y'a qd meme ds gens et lieux sympas, comme celui que tu cites rack, mais je pense qu'avec le temps ca va de plus en plus se pourrir.

D'ailleur faudrait faire un wwoof france indépendant et avc acces gratuit aux listes et petit check up des fermes inscrites avant que ca soit mort de mort car pour fair epasser certaines idées et methodes (permaculture par exemple) ca peut etre un bon vecteur.

Note: j'habite une maison squatté ou qu'on a un potager, faut que j'acceuil des wwoofers pour l'agrandir - huhu
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  simon
19-07-05
à 14:26

Re: Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

je savais pas, ça, qu'il fallait payer pour accéder à la liste. pas cool.

pour l'histoire du "pas tous les oeufs dans le même panier", c'est justement ce que je veux dire, dans un sens. je ne dis pas que tout le monde doit aller à la campagne, même s'il est vrai que plus de monde doit y aller (c'est complètement artificiel, la surpopulation dans les villes). je ne dénigre pas ceux qui sont en ville, mais ceux qui la glorifient au détriment de la campagne qui est forcément ringarde. je suis du fin fond de la campagne franco belge mais j'ai aussi habité LA mégalopole, Tokyo. Croyez moi, les deux sont autant risibles. Le peu que j'ai vu de Paris franchement ça me donne pas envie d'y squatter longtemps.

mais pour la sortie du circuit capitaliste/monétaire, je comprend pas ton calcul (quel rapport avec le nombre de chômeurs? pourrais tu être plus clair? ça m'intéresse à fond). Si "seulement" 3 millions de personnes se mettaient à ne plus consommer de produits d'origine capitaliste (c'est déja énorme) et vivaient en produisant ce dont ils ont besoin et en s'échangeant sans argent, alors les capitalistes verraient leurs revenus décroître significativement. Je rappelle qu'il ne faut pas piquer tous ses sous pour ruiner un capitaliste: il suffit de faire décroître ses revenus. rien de tel pour faire fuir les investisseurs (surtout s'ils ont beaucoup investi), donc ramener sa fortune virtuelle en action à quelquechose comme zéro. c'est comme ça quand on joue au monopoly, il faut savoir devenir SDF.

pour ce qui est des phrases en anglais que j'ai tiré de la charte, elles ne pronent pas l'anarchie ouvertement, mais elles appellent à l'autogestion je trouve. bien sur on peut tomber sur des connards autogérés, il y en a. mais il n'y a pas d'histoire de contrats, de semaine d'essai, de subordination salariale, alors qu'il est question de travail pour gagner sa croûte. bien sur c'est pas comme ça qu'on construit sa propre barraque ou des trucs comme ça, mais à mon avis c'est pas la même masse de travail non plus.
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  Anonyme
19-07-05
à 16:15

Re: Re: Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur


Simon, je partage avec toi l'idée que pour s'opposer à un système économique ( y a pas que l'économie à contester, mais c'est autre chose) une bonne idée peut être de l'attaquer sous l'angle de l'économie justement, et qu'il y a même plusieurs façons possibles de s'y prendre, avec très peu d'incompatibilités entre-elles en plus. Mais pour qu'une action soit réussie il faut qu'elle constitue une nuisance, sinon on est dans le symbolique,ou encore dans la préparation.

Si on est dans la merde, y a beaucoup de raisons, mais l'une d'entre-elles c'est une maladie acquise - et hyper dure à combattre - qui tétanise les esprits dès qu'il s'agit d'économie. Le résultat on le voit tous les jours devant ses yeux : d'un coté un "système" qui produit un discours économique pour enfants entre et 5 et 13 ans qui arrive à convaincre des titulaires de 8 doctorats, et de l'autre des "révolutionnaires" que le mot économie inspire tellement, du fait de leur maladie difficile à traiter, que ça va du silence (pour les anarchistes assez souvent) au poussif/laborieux (décroissance par exemple) en passant par le pitoyable (Tobin). Sans compter les "propositions" type PCF ou ligue.

Je ne te cache pas que dans l'état actuel des choses, ou des forces en présence si tu préfères, en dehors de l'institutionnel (banques, états, FMI, etc.) et du traditionnel (grèves surtout), il n'est pas très évident d'avoir un impact, et que je ne me fais aucune illusion.

Mais puisque tu as parlé de Tokyo, et bien ça m'inspire pour te répondre ceci: si j'avais le choix la semaine prochaine entre réussir à convaincre 100 000 chômeurs ou ultra précaires français d'aller illico à la campagne travailler pour Woof ou un truc du style, et réussir à convaincre Tokyo et quelques-uns de ses voisins de balancer séance tenante tous leurs dollars d'un coup, et bien j'opterais les yeux fermés pour la seconde rêverie, car là j'aurais l'assurance d'un gros impact et d'une bonne partie de dominos (les japonais aiment ce style de dominos, ils en réalisent qui font des kilomètres) dont les effets se feront sentir rapidement même dans les pâturages les plus reculés de France, tandis que mes 100 000 chômeurs et hyper précaires, qui déjà n'ont aucun impact économique ou presque aujourd'hui en auront encore moins une fois qu'ils seront bien disséminés au quatre coins du monde rural.

Disons que de presque totale,et involontaire, leur sortie du monétaire deviendra totale, et volontaire, mais que ce n'est pas ça qui, à mon avis, fera bouger le CAC 40, trembler le MEDEF, ou donner de l'urticaire à Chirac.

Les anars, et leur maladie économique, sont les seuls révolutionnaires qui soient souvent honnêtes dans le sens ou ils évitent de mentir, ou de trop mentir. Mais le problème c'est que je me demande souvent si à force de se taire pour ne pas mentir, on ne finit pas aussi par risquer de se taire parce qu'on a plus grand chose à dire (économie).Il y a quelques petits signes très récents de réveil, mais il est trop tôt pour savoir s'il sera définitif ou le prélude à un sommeil (tjrs économique) plus profond encore que le précédent. Et puis j'ai l'intime conviction que le bon peuple à souvent de bonnes intuitions du coté des désastres possibles (crise de 29 si tu veux, pour illustrer) qu'on omet de trop lui présenter et d'assez mauvaises du coté des bénéfices possibles que l'on ne sait pas toujours bien lui faire apprécier.

Simon, tu as dit que ce sujet t'intéresse, et bien je te propose le deal suivant : trouves-moi un endroit sur la toile ou on peut discuter , principalement entre anarchistes ou assez apparentés, et en français si possible, d'économie de façon à peu près suivie et à peu près sérieuse (vu mon ton tu vois que ma notion de "sérieux" est souple), et en échange je fais le serment de t'y d'éclairer de toutes mes lumières (bien qu'il s'agisse plutôt de faibles loupiottes, et qui en plus tombent souvent en panne, comme tu t'en apercevras vite).

Tokyo ? Doublement dommage que l'en dehors ne soit pas aussi un forum.

PL
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  simon
19-07-05
à 22:35

Re: Re: Re: Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

cher anonyme,
tu pourra me trouver sur www.reclaimyourwork.org, qui est aussi le pourquoi de mon intérêt à ce que tu dis.
a plus
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  Anonyme
20-07-05
à 13:05

Re: Re: Re: Re: Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

Simon, je suis allé faire un tour sur votre site, juste quelques remarques:

Pourquoi ne mettrais-tu pas , quand tu auras le temps et si ça n'a pas déjà été fait, une presentation de votre projet sur l'endehors ? Il y a souvent des projets présentés ici, mais ils sont presque tous 100% rural, alors que le votre est plus englobant.

Ce qui fait cruellement défaut, c'est que s'il y a une augmentation certaine des initiatives concrètes, il y a très peu de tentatives de mise en commun des savoirs et experiences (au point qu'on en oublie meme ce qui a déjà été fait) .
Comme il est normal que les gens soit sensibles à leurs propres projets, ce qui serait pas mal serait que ceux qui s'investissent le fassent sur deux plans : celui de leur propre projet - qui restera prioritaire pour des raisons évidentes - doublé d'une activité plus générale d'interaction.

Je te dis ça car après lecture de la doc de ton site, j'ai vu que tu fais petit mais que tu vois très grand. Tes ambitions :o) n'ont pas de limites est c'est très précisemment des gens comme toi qui, s'ils trouvaient le moyen de mettre leur cognitif - le chic négriste j'aime ça - en commun , peuvent donner un coup d'accelerateur au réveil économique libertaire.

Et à mon avis c'est d'autant plus important que les initiatives comme la votre se retrouvent directement face à tous les acteurs du jeu moderne, et c'est différent d'une ferme associative.

Un détail : tel qu'il est, le forum de votre site, et c'est d'ailleurs probablement l'objectif prioritaire visé, restera un lieu d'échange entre ceux qui participent ou s'interessent à votre projet spécifique. Car je crois que pour arriver a rassembler des matières grises économiques libertaires, il faut avoir une démarche très dynamique. A l'heure actuelle je ne vois guère que les américains sous influence agricole qui ont commençé à créer une ébauche de mise en commun du cognitif.
Il y aussi les libertarians, notamment ceux de freetown/city (le nom exact ne me reviens pas), qui sont assez avançés dans le pragmatisme collectif, les affreux soi-disant anars à cigare c'est pas du tout ma tasse de thé mais je reconnais qu'eux savent prendre à bras le corps les problèmes posés.

Quoiqu'il en soit si toi et ton projet devaient disparaitre à jamais de l'en dehors, j'irais faire un tour sur votre forum.

PL
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  simon
21-07-05
à 21:45

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Les gens qui ne doutent de rien ou l'innocent exploiteur

Salut PL,
c'est en préparation ;-D je viens juste de terminer le ptit bouquin explicatif, que j'ai passé à quelques personnes pour la relecture.
il y a un côté politique ambitieux, c'est vrai, mais c'est pas seulement ça. a la base c'est juste une coopérative sauf qu'elle se fait entre des gens pour l'instant très éloignés et en autogestion. le but premier, à la base, c'est juste de pouvoir vivre sans patron et sans détruire la planête. mais ça implique tellement de choses que du coup soyons réalistes, prenons tout ;-D on ne doit pas juste se débarasser du patron, mais aussi du capitalisme qui va avec (et l'Etat son bras armé).
et comme c'est quelquechose de général, un peu tout et n'importe quelle activité peut se greffer à ça (tant qu'elle est suffisamment éthique).
je ne surestimerai pas le libertarian au cigare, ils ne sont pas les seuls à se bouger et prendre les choses à bras le corps. les plus enthousiastes par ce projet sont des punks.
mais pour éviter de se taper discutte sur un forum qu'est pas fait pour ça, hésite pas à me contacter que je t'envoie ce bouquin explicatif dans sa version bêta. mon mail est sur le site.
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  Anonyme
07-11-05
à 15:47

Re: Esclavage moderne

Savez vous vraiment de quoi vous parlez?

JE DOUTE FRANCHEMENT? vous aimez surtout les sujet a polémique!

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