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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Han Ryner : Petit Manuel Individualiste, Chapitre II

Préparation à l'individualisme pratique

Suffit-il de se proclamer individualiste ?

Non. Une religion peut se contenter de l'adhésion verbale et de quelques gestes d'adoration. Une philosophie pratique qui n'est point pratiquée n'est rien.

Pourquoi les religions peuvent-elles montrer plus d'indulgence que les doctrines morales ?

Les dieux des religions sont des monarques puissants. Ils sauvent les fidèles par des grâces et des miracles. Ils accordent le salut en échange de la loi, de certaines paroles rituelles et de certains gestes convenus. Ils peuvent même me tenir compte de gestes que je fais faire et de paroles que je fais prononcer par des mercenaires.

Que dois-je faire pour mériter réellement le nom d'individualiste?

Je dois mettre tous mes actes d'accord avec ma pensée.

Cet accord n'est-il pas pénible à obtenir ?

Il est moins pénible qu'il ne le paraît.

Pourquoi ?

L'individualiste qui commence est retenu par les faux biens et les mauvaises habitudes. Il ne se libère pas sans quelque déchirement. Mais le désaccord entre ses actes et sa pensée lui est plus pénible que tous les renoncements. Il en souffre comme le musicien souffre d'un manque d'harmonie. Le musicien ne voudrait, à aucun prix, passer sa vie an milieu de bruits discordants. De même mon inharmonie est pour moi la plus grande des douleurs.

Comment s'appelle l'effort pour mettre sa vie d'accord avec sa pensée ?

Il s'appelle la vertu.

La vertu obtient-elle une récompense ?

La vertu est sa récompense à elle-même.

Que signifient ces paroles ?

Elles signifient deux choses :

1° Si je songe à une récompense, je ne suis pas vertueux. La vertu a pour premier caractère le désintéressement.

2° La vertu désintéressée crée le bonheur.

Qu'est-ce que le bonheur ?

Le bonheur est l'état de l'âme qui se sent parfaitement libre de toutes les servitudes étrangères et en parfait accord avec elle-même.

N'y a-t-il donc bonheur que lorsqu'on n'a plus besoin de faire effort et le bonheur succède-t-il à la vertu ?

Le sage a toujours besoin d'effort et de vertu. Il est toujours attaqué par le dehors. Mais le bonheur n'existe, en effet, que dans l'âme où il n'y a plus de lutte intérieure.


Est-on malheureux dans la poursuite de la sagesse ?

Non. Chaque victoire, en attendant le bonheur, produit de la joie.

Qu'est-ce que la joie ?

La joie est le sentiment du passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande. La joie est le sentiment qu'on avance vers le bonheur.

Distinguez par une comparaison la joie et le bonheur.

Un être pacifique, forcé de combattre, remporte une victoire qui le rapproche de la paix : il éprouve de la joie. Il arrive enfin à une paix que rien ne pourra troubler : il est dans le bonheur.

Faut-il essayer d'obtenir le bonheur et la perfection dès le premier jour où l'on comprend ?

Il est rare qu'on puisse tenter sans imprudence la perfection immédiate.

Quel danger courent les impatients ?

Le danger de reculer et de se décourager.

Comment convient-il de se préparer à la perfection ?

Il convient d'aller à Epictète en passant par Epicure.

Que voulez-vous dire ?

Il faut d'abord se placer au point de vue d'Epicure et distinguer les besoins naturels des besoins imaginaires. Quand nous serons capables de mépriser pratiquement tout ce qui n'est pas nécessaire à la vie ; quand nous dédaignerons le luxe et le confortable ; quand nous savourerons la volupté physique qui sort des nourritures et des boissons simples ; quand notre corps saura aussi bien que notre âme la bonté du pain et de l'eau : nous pourrons avancer davantage.

Quel pas restera-t-il à faire ?

Il restera à sentir que, même privé de pain et d'eau, nous serions heureux ; que, dans la maladie la plus douloureuse et la plus dénuée de secours, nous serions heureux ; que, même en mourant dans les supplices et au milieu des injures de tous, nous serions heureux.

Ce sommet de sagesse est-il abordable à tous ?

Ce sommet est abordable à tout homme de bonne volonté qui se sent un penchant naturel vers l'individualisme.

Quel est le chemin intellectuel qui conduit à ce sommet ?

C'est la doctrine stoïcienne des vrais biens et des vrais maux.

Comment appelle-t-on encore cette doctrine ?

On l'appelle encore la doctrine des choses qui dépendent de nous et des choses qui ne dépendent pas de nous.

Quelles sont les choses qui dépendent de nous ?

Nos opinions, nos désirs, nos inclinations, nos aversions, en un mot toutes nos actions intérieures.

Quelles sont les choses qui ne dépendent point de nous ?

Le corps, les richesses, la réputation, les dignités, en un mot toutes les choses qui ne sont point du nombre de nos actions intérieures.

Quels sont les caractères des choses qui dépendent de nous ?

Elles sont libres par nature ; rien ne peut les arrêter ou leur faire obstacle.

Quels sont les caractères des choses qui ne dépendent point de nous ?

Elles sont faibles, esclaves, sujettes à beaucoup d'obstacles et d'inconvénients, et entièrement étrangères à l'homme.

Quel est l'autre nom des choses qui ne dépendent pas de nous ?

Les choses qui ne dépendent pas de nous s'appellent aussi les choses indifférentes.

Pourquoi ?

Parce qu'aucune d'elles n'est un vrai bien ou un vrai mal.

Qu'arrive-t-il à celui qui prend les choses indifférentes pour des biens, ou pour des maux ?

Il trouve partout des obstacles ; il est affligé, troublé ; il se plaint des choses et des hommes.

N'éprouve-t-il pas un plus grand mal encore ?

Il est esclave du désir et de la crainte.

Quel est l'état de celui qui sait pratiquement que les choses qui ne dépendent pas de nous sont indifférentes ?

Il est libre. Personne ne peut le forcer à faire ce qu'il ne veut pas ou l'empêcher de faire ce qu'il veut. Il n'a à se plaindre de rien ni de personne.

La maladie, la prison, la pauvreté, par exemple, ne diminuent-elles point ma liberté ?

Les choses extérieures peuvent diminuer la liberté de mon corps et de mes mouvements. Elles ne sont pas des empêchements pour ma volonté, si je n'ai pas la folie de vouloir ce qui ne dépend pas de moi.

La doctrine d'Epicure ne suffit-elle pas dans le courant de la vie ?

La doctrine d'Epicure suffit si j'ai les choses nécessaires à la vie et si je me porte bien. Elle me rend devant la joie l'égal des animaux, qui ne se forgent pas des inquiétudes et des maux imaginaires. Mais, dans la maladie ou dans la faim, elle ne suffit plus.

Suffit-elle dans les relations sociales ?

Dans les relations sociales courantes, elle peut suffire. Elle me libère de tous les tyrans qui n'ont de pouvoir que sur mon superflu.

Y a-t-il des circonstances sociales où elle ne suffit plus ?

Elle ne suffit plus si le tyran peut me priver de pain ; s'il peut me mettre à mort ou blesser mon corps.

Qui appelez-vous tyran ?

J'appelle tyran quiconque, en agissant sur les choses indifférentes, telles que mes richesses ou mon corps, prétend agir sur ma volonté. J'appelle tyran quiconque essaie de modifier mon état d'âme par d'autres moyens que la persuasion raisonnable.

N'y a-t-il pas des individualistes auxquels l'épicurisme suffira ?

Quelque que soit mon présent, j'ignore l'avenir. J'ignore si la grande attaque où l'épicurisme ne suffit plus ne me guette pas à quelque détour de ma vie. Je dois donc, dès que j'ai atteint la sagesse épicurienne, travailler à me fortifier davantage, jusqu'à l'invulnérabilité stoïcienne.

Comment vivrai-je dans le calme ?

Dans le calme, je pourrai vivre doucement et sobrement comme Epicure, mais avec l'esprit d'Epictète.

Est-il utile à la perfection de se proposer un modèle tel que Socrate, Jésus ou Epictète ?

Cette méthode est mauvaise.

Pourquoi ?

Parce que j'ai à réaliser mon harmonie, non celle d'un autre.

Combien y a-t-il de sortes de devoirs ?

Il y a deux sortes de devoirs : les devoirs universels et les devoirs personnels.

Qu'appelez-vous devoirs universels ?

J'appelle devoirs universels ceux qui s'imposent à tout homme sage.

Qu'appelez-vous devoirs personnels ?

J'appelle devoirs personnels ceux qui s'imposent particulièrement à moi.

Existe-t-il des devoirs personnels ?

Il existe des devoirs personnels. Je suis un être particulier qui se trouve dans des situations particulières. J'ai un certain degré de force physique, de force intellectuelle et je possède plus ou moins de richesses. J'ai un passé à continuer. J'ai à lutter contre une destinée hostile, ou à collaborer avec une destinée amie.

Distinguez par un signe facile les devoirs personnels et les devoirs universels.

Sauf exception, les devoirs universels sont des devoirs d'abstention. Presque tous les devoirs d'action sont des devoirs personnels. Même dans les circonstances rares où l'action s'impose à tous, le détail de l'action portera la marque de l'agent, sera comme la signature de l'artiste moral.

Le devoir personnel peut-il contredire le devoir universel ?

Non. Il est comme la fleur, qui ne saurait pousser que sur la plante.

Mes devoirs personnels sont-ils ceux de Socrate, de Jésus ou d'Epictète ?

Ils ne leur ressemblent en rien, si je ne mène pas une vie apostolique.

Qui m'apprendra mes devoirs personnels et mes devoirs universels ?

Ma conscience.

Comment m'apprendra-t-elle mes devoirs universels ?

En me disant ce que j'attendrais de tout homme sage.

Comment m'apprendra-t-elle mes devoirs personnels ?

En me disant ce que je dois exiger de moi.

Y a-t-il des devoirs difficiles ?

Il n'y a pas de devoir difficile pour le sage.

Avant que j'aie atteint la sagesse, la pensée de Socrate, de Jésus, d'Epictète, ne me sera-t-elle pas utile dans les difficultés ?

Elle pourra m'être utile. Mais je ne me représenterai jamais ces grands individualistes comme des modèles.

Comment me les représenterai-je ?

Je me les représenterai comme des témoins. Et je désirerai qu'ils ne blâment point ma façon d'agir.

Y a-t-il des fautes graves et des fautes légères ?

Toute faute reconnue telle avant d'être commise est grave.

Théoriquement, pour juger de ma situation ou de celle d'autrui dans la voie de la sagesse, ne puis je pas distinguer des fautes graves et des fautes légères ?

Je le puis.

Qu'appellerai-je faute légère ?

J'appellerai ordinairement faute légère celle qu'Epictète blâmerait et qu'Epicure ne blâmerait pas.

Qu'appellerai-je faute grave ?

J'appellerai faute grave celle que blâmerait même l'indulgence d'Epicure.

Han Ryner

Ecrit par Cercamon, à 15:25 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Anonyme
02-08-04
à 00:01

Aurait-tu un lien ?
Répondre à ce commentaire

  Cercamon
02-08-04
à 01:22

Re:

De quoi parles-tu ? D'un site sur Han Ryner ? Dans ce cas, oui, un site sur le bonhomme devrait voir le jour d'ici peu...

Répondre à ce commentaire

  10
23-02-06
à 07:11

blog123@yahoo.com

The blog is very useful.
Répondre à ce commentaire

  C.A.
11-06-07
à 11:30

Blog Han Ryner

Il y a désormais un blog consacré à Han Ryner (en attendant un "vrai" site).
Adresse : http://hanryner.over-blog.fr/
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  tetatutelle
11-06-07
à 15:49

Et bien je crois finalement que j'ai "ma propre définition" de l'individualisme qui ne correspond pas à cela. Pour moi l'individualisme consiste seulement à satisfaire son intérêt personnel avant celui des autres et de la collectivité, et encore à la stricte condition que je sois "la seule définisseuse" de cet intérêt personnel sans quoi ça m'oblige encore à prendre en compte les autres. Ces autres qui, à de très rares exceptions près, vont justement m'obliger aux choses raisonnables et à renoncer au confort, comme vous dites, sans même s'occuper si j'en ai les capacités parce qu'ils me diront justement "agir dans mon propre intérêt" (mais "à ma place" !). Je ne vois pas en quoi je cesserais d'être individualiste dans le cas d'une douleur que je ne supporte pas (parce que je comprends mieux celle des autres ? Certes mais en souhaitant néanmoins spontanément en être libérée "la première" ! Alors ?) ou en consommant davantage que le strict minimum nécessaire (c'est plutôt au contraire l'altruisme qui pousse à se contenter de ce qu'on a en pensant à ceux qui n'ont pas la chance d'avoir davantage et vivent malgré tout, à mon avis...).

Pour moi individualisme est synonyme d'indépendance totale par rapport aux autres et l'indépendance signifie que "j'adopte absolument le mode de vie que je veux" même si mes actes et ma consommation sont considérés par le plus grand nombre (ou même l'unanimité) ou une philosophie quelconque comme déraisonnables ou inutiles.

Si l'individualisme n'est pas cela, alors je renonce à l'être car j'en suis absolument incapable.

Têtatutelle

Répondre à ce commentaire

  ibubolo
11-06-07
à 20:18

Re: MA définition personnelle

je te l'ai dit, va voir ce qui se passe chez les libert-à-rien, tu risques d'y trouver des choses qui te plaisent.

En parlant sans cesse de tes besoins de consommation, tu nies la  possible émancipation de tous les esclaves "qui n'ont pas la chance d'avoir davantage et vivent malgré tout" qui produisent ton horizon-marchandise...

Tu veux consommer ? soit, mais sache qu'y en a qui ont plus envie de fabriquer de la merde pour une personne qui tient à "satisfaire son intérêt personnel avant celui des autres et de la collectivité, et encore à la stricte condition que je sois "la seule définisseuse" de cet intérêt personnel sans quoi ça m'oblige encore à prendre en compte les autres".

Tu veux être une individualiste, mais tu nies les individualités qui t'entourent, tu en fais une masse informe qui n'ont, pour seule finalité, que la satisfaction de tes besoins atrophiés de consommatrice.

Tout ce que tu as l'air d'adorer et de chérir dans cette société sent la poudre et la charogne.

Je ne t'accuses de rien, et tu n'es pas pire ou meilleure que les autres (moi compris), mais tu n'as pas compris l'individualisme anarchiste.

La hiérarchie ne te dérange pas tant que tu y es bien placée...


Tu ne seras jamais libre tant qu'il y aura des esclaves.
Répondre à ce commentaire

  tetatutelle
12-06-07
à 17:50

Re: MA définition personnelle

« Je te l'ai dit, va voir ce qui se passe chez les libert-à-rien, tu risques d'y trouver des choses qui te plaisent. »

 

Et moi je te répète que non ! Je suis allée y voir (eux aussi, ils ont des sites Internet, tu sais ?). A de telles paroles sans cœur du genre « les pauvres ont mérité leur situation de pauvreté », excuse-moi je ferme la page. Je ne vois pas ce que peut avoir « mérité » comme châtiment (en supposant que cela existe) un enfant qui « naît » dans une famille pauvre, contraint par la force des choses de subir cet héritage qu’il n’a pas choisi. Je suis pour la suppression de l’argent alors que les libertariens le conservent.  Et puis encore, quelle belle jambe cela me ferait d’être libertarienne ?! Si l’implantation territoriale des anarchistes est déjà inégalitaire, alors celle des libertariens ?!...La politique ne m’intéresse que dans l’optique militante, comme en témoigne clairement « mon article sur la Commune de Paris » (encore en discussion active). C’est pourquoi tu ne peux te permettre d’affirmer sans me connaître que « Tout ce que tu as l'air d'adorer et de chérir dans cette société sent la poudre et la charogne. » C’est faux. Je suis très attachée à l’engagement militant, l’investissement citoyen et associatif, valeurs non consommatrices qui se voient de fait limités dans un système démocratique hiérarchisé avec des élus refusant de partager « leur » activité dont ils font une profession (malgré leur discours hypocrite d’appel à la participation !) alors qu’elle n’est qu’une délégation «consentie par les citoyens ! ». Mais justement, celui qui participe a d’autant droit à sa consommation ! Je suis très attachée à ces proverbes du type « tout travail mérite salaire » (en espèce ou en nature !), « après l’effort le réconfort »…Va plutôt t’en prendre à ceux qui consomment (et sûrement plus que moi) « sans rien foutre », ils sont nombreux et dans ce cas là je suis d’accord avec toi, ce n’est pas normal. Ce sont eux les véritables exploiteurs !

« Tu veux consommer ? soit, mais sache qu'y en a qui ont PLUS envie de fabriquer de la merde pour une personne qui tient à "satisfaire son intérêt personnel »

 

Ah parce que tu trouves qu’on le fait maintenant ? Et bien je ne sais pas ce qu’il te faut ! Au contraire, le système commercial industriel est basé « sur le plus grand nombre » et si un fournisseur ne reçoit pas « tant de demandes » pour un produit, il cesse de le fabriquer « malgré les demandes individuelles » qu’il peut recevoir d’ici ou là. Le nombre de fois où je me trouve confrontée à ces « ruptures de stock sans appel » est considérable. Trouvant cela anormal et injuste,  je réfléchi justement à un autre système où cela n’arriverait plus ou beaucoup moins et me dis qu’alors dans la société anarchiste les petits fournisseurs artisanaux en plus grand nombre réussiraient sûrement plus facilement à satisfaire la demande individuelle. Or à mon désarroi et surtout mon incompréhension, je m’aperçois qu’en fait au contraire vous vous y opposez.
 
 « La hiérarchie ne te dérange pas tant que tu y es bien placée... »

 

De quoi ? Bien placée ?! Avec seize ans de chômage derrière moi (et bien sûr aucun mandat politique) tu m’estimes bien placée ?! Et bien alors qui sont d’après toi les mal placés ?!...

 « Tu ne seras jamais libre tant qu'il y aura des esclaves. »

 

Tu as bien retenu la devise bakouninienne, apparemment. Je te rappelle que je préfère Stirner. Et puis qui appelles-tu esclaves? Les ouvriers (c’est vrai qu’ils le deviennent mais cette situation est récente), employés, cadres, travailleurs indépendants ? Pour moi ce sont tout simplement des travailleurs, dont effectivement on ne peut se passer mais en tout en l’étant ou tendant à le devenir soi-même. L’esclave est pour moi l’africain embarqué dans la traite des noirs et le gamin thaïlandais enfermé dans les caves à emballer des bonbons 70 heures par semaines.

 

Cela confirme mon analyse : c’est un problème de DEFINITION. Je crois que je ne suis pas libertarienne, pas anarchiste non plus mais néanmoins très proche. Je crois que je vais adopter les étiquettes de communarde, autogestionnaire, autonomiste, indépendantiste (l’ennui est que ces deux derniers existent déjà et ont un autre sens, c’est bien embêtant).

 

Têtatutelle

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  Lanarko
12-06-07
à 20:54

Re: MA définition personnelle

Et tu va faire quoi quand t'auras trouver ton etiquette ? Tu te mettras en rayon à carrefour ?
 C'est à se rouler par terre... Sinon, je suis dak avec ibu, elle a rien a compris à l'individualisme anar. En tout état de cause, avant d'être une réflexion et une action, ce doit être une perception...
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  l'Anarchiste Wallon
13-06-07
à 01:27

NOTRE définition collective....

Sans vouloir te choquer tetatuelle, l'individualisme-anarchiste est un concept qui nous est cher et qu'on aime pas trop voir saboter méchament par des nouveaux venus qui savent tout. Selon nous il est clair que l'individualisme des anarchistes n'a rien de commun avec l'idividualisme tout court défini dans ton Larousse....  Donc , avant de balancer n'importe quoi renseigne toi un peu sur la chose. Va donc voir le site ci joint , il explique clairement ce dont quoi nous nous parlons... http://www.panarchy.org/armand/anarchiste.individualiste.html
Maintenant , tu en fais ce que tu veux , tu a parfaitement le droit de penser le contraire.
Si pour toi un chien a quatre sabots fendus , deux cornes et un pis c'est ton choix. Mais pour nous, ce que tu crois être un chien sera toujours une vache. Pour s'entendre , il faut avoir un minimum de repaires communs. Mais y pas plus sourd que celui qui ne veux pas entendre.
Répondre à ce commentaire

  tetatutelle
14-06-07
à 17:26

Re: NOTRE définition collective....

"Sans vouloir te choquer tetatuelle, l'individualisme-anarchiste est un concept qui NOUS est cher et qu'ON aime pas trop voir saboter méchament par des nouveaux venus qui savent tout."

T'as raison d'employer le "on" et le "nous" parce que j'ai bien expérimenté que tu n'es pas malheureusement pas le seul dans ce cas sur ce site.

T'inquiète pas, tu n'auras pas à me supporter longtemps ! J'ai dit à Ibubolo dans l'un de mes messages que je démissionnais de ce journal à la fin de ce mois, crois-moi que je tiendrai parole. J'ai adopté l'anarchie pensant y trouver davantage de tolérance que dans le milieu politique classique, et même que dans la démocratie tout court ; or précisément ce genre de réponse me prouve que c'est la même chose (sinon pire vu la radicalité !) : tu oses penser différemment des autres ? Tu passes alors pour quelqu'un qui prétends tout savoir ! (c'est exactement ce qu'on me disait au PS !). Pourtant loin de moi cette prétention je t'assure, je ne fais que donner mon avis (et signaler il est vrai de temps en temps des "impossibilités" personnelles, considérant légitime qu'on les prenne en compte), ayant toujours cru qu'aucun avis n'est supérieur à un autre, du moins "quand on se dit ennemi de la hiérarchie !

Parce qu'on ton "minimum de repères commun", je l'ai : figure-toi que sur le site que tu m'indiques, j'y suis déjà allé voir ! D'accord tu ne le savais pas, aussi je ne te reproche pas de me l'avoir indiqué ; je te reproche simplement la forme de ce commmentaire qui a tout l'air d'un message d'exclusion. Alors comme je l'ai dit à Ibu, "bien que ce journal soit anarchiste", il ya UNE personne abilitée à  virer les gens qu'elle considère "effectivement" ne rien à voir à y faire. Ce que vous vous permettez avec moi, je ne me le permettrais jamais avec quiconque, voilà pourquoi je ne l'avale pas.

Revenons au sujet. J'ai donc lu depuis longtemps le texte que tu m'indiques et excuse-moi mais à part "deux phrases" qu'effectivement je désapprouve en exprimant largement ce point de vue différent dans ce journal (soit), je suis d'accord avec tout le reste ! Alors si pour "deux phrases" tu me considères à côté, et bien je le répète encore une fois ça porte un nom : l'intolérance !

Têtatutelle

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