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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Les milieux libres plus que jamais d'actualité : passons à la pratique !
--> Réaction à la lecture du chat de l'EN DEHORS intitulé << vivreoumourir >>
Très bien de hurler : "vivre libre ou mourir", mais passer son temps en causeries, ce n'est pas vivre : pendant qu'on cause, on reste dans le système , cette société industrielle anti écologique, exploiteuse, patriarcale, autoritaire, qui nous crétinise au point que la plupart d'entre nous, on accepte de perdre notre vie à la gagner, on accepte le salariat, l'emploi, tels les esclaves inconscients de la servitude volontaire (La Boétie). Bref, j'ai bien peur que ces causeurs et causeuses acceptent de passer leur temps à TRAVAILLER, donc à collaborer à cette société absurde, et à se contenter de leur temps "libre" , en dehors des heures de travail, pour causer à n'en plus finir, refaire le monde, mais que dans la tête, puis retourner au travail, sagement, même syndiqué à la CNT...


Il faut sortir de cette impasse : discuter pour discuter !


Cela nous fait une belle jambe de devenir des savants, des docteurs en histoire de l'anarchisme, même si ça peut servir de bien connaître les faits : en attendant, on reste des employés dans ce système de merde.

Il faut passer à la pratique...


Propagande par le fait ? merci, j'ai assez donné : condamné à 10 années de taule, j'en ai fait 6, attentat du CADE, commando d'action directe écologique, clin d'oeil à A.D. de Rouillan, même si nous n'avions pas leurs analyses marxistes d'adoration du dieu "Progrès" et de sacralisation des forces productives : les usines, qu'elles soient de gauche ou de droite, elles polluent pareil, et le travail à l'intérieur y est également crétinisant : dès mai 68, avec les écolos-situationistes de "Survivre et vivre", nous étions contre les gauchistes ouvriéristes, et proches de la contre culture hippie/yippie/diggers des Usa avec le courant anar Fifth Estate .

Par ce courant de contestation totale, radicale, de la société occidentale productiviste, industrialiste, nous nous sentions plus révolutionnaires que les révolutionnaires, et nous nous sentions proches des courants spontanéistes : vivre la révolution tout de suite, sans attendre le Grand Soir . Donc déjà en cohabitant pour vivre entre nous une coexistence révolutionnaire, des "expériences" comme disait Giovanni Rossi, des esquisses en petit de ce qu'il serait bien de vivre après la révolution. Nous avons été nombreux à partir vivre en communautés à la campagne...


Propagande par le fait, oui disait Fortuné HENRY, mais pas par des attaques frontales, suicidaires: son frère Emile venait d'être guillotiné en 1894. Donc il opte pour une nouvelle forme de propagande par le fait : créer des lieux expérimentaux de vie anarchiste-communiste. Il lancera le milieu libre de Vaux, près d'Aiglemont (Ardennes) entre 1903 et 1906.

Peu après l' exécution de son frère Emile, un autre Emile : Gravelle, qui avait été séduit par la vie des Indiens rencontrés lors d'un voyage en Amérique du sud, lance en juillet 1894 le journal "Le Sauvage", acte de naissance du courant dit NATURIEN , on dirait aujourd'hui les écolos-libertaires. Il y aura une presse anarcho-naturienne de 1895 à 1927 avec Zisly...


Altermondialisation : un concept contestable.

Trève de causeries, passons à la propagande par le fait, aujourd'hui, ici, en 2004, dans notre monde que les affairistes nous font passer pour déjà quasiment "mondialisé", sous-entendu, "ya rien à faire, faut obéir aux "lois" du marché, faut être réaliste et accepter la mondialisation en la souhaitant simplement "autre", "alter",style une mondialisation juste un peu plus sociale".

Etre pour l'ALTERmondialisation comme on dirait être pour un altercapitalisme, ou un« capitalisme communiste » : en ce moment, les expressions absurdes de type oxymore foisonnent !!!

Ce réformisme hélas à la mode rappelle le réformisme des partisans du "capitalisme à visage humain".Maintenant on nous sort la mondialisation à visage humain ! La mondialisation est un processus d'unification autoritaire étatique, en route depuis des milliers d'années, depuis ces premiers états, à la soif de puissance jamais étanchée, et donc en recherche permanente d'extension territoriale, car plus l' Empire est grand, plus la tête de l' Etat peut s'enrichir : butin, rapines et pillages au début, prélèvements institutionnalisés par la suite : taxes et impôts... La boulimie commerciale dopée par l'interminable goût pour la frime et la parade des Puissants (= voir l'étymologie du mot "richesse") avait déjà zébré le monde connu de voies commerciales partout au 13ème siècle : c'était déjà la mondialisation. Cette mondialisation semblait terminée pour Luther au début du 16ème siècle, et comme pas mal d'analystes de l'époque, ils avaient peur que ce soit le signe de la fin du monde = lire Le Goff , son pavé "Le péché et la peur au Moyen Age". Bref, la mondialisation est historiquement un très ancien processus horrible de concentration des richesses, en allant toujours plus loin, en densifiant les voies commerciales. Il faut être résolument contre la mondialisation, et ne pas accepter ce mot qui appartient à nos ennemis étatistes : leur mondialisation débouche fatalement sur la marchandisation du monde, et la marchandisation de tout et n'importe quoi, jusque dans les aspects les plus intimes de notre vie quotidienne.

Non à la mondialisation, même réformée en "alter" !

Mais oui à la généralisation(= dire généralisation plutôt que mondialisation!) des valeurs découvertes ou redécouvertes par les contestataires: redécouverte du primat du social sur l'économique: Mauss, Polanyi, Latouche, Gras, Majid Rahnéma, découverte ou redécouverte de la nécessité de vivre sans hiérarchie, sans Etats, sans division des tâches, sans travail de type tripalium ; redécouvrir l'art de vivre en s'activant (latin « operare », mais pas "labor") pour le plaisir, à l'échelle de la convivialité domestique et communautaire : bonheur tranquille de vivre en ne s'activant que 2 à 4 heures par jour pour satisfaire tous nos besoins matériels, et en vivant ces activités comme des jeux passionnants, car de fait, tout est agréable dans ce genre de mode de vie... de plus, durable, soutenable, pérénisable, sustentable = voir les écrits de Daniel Watson (Against the mégamachine 1998) du mouvement anar Fifth Estate, et autres écrits sur le "sustenable way of life" en cherchant sur Google au mot "primitivism", mais lire Zerzan avec des pincettes, car il exagère, emporté par son délire, et multiplie les erreurs en trichant avec les faits ethnographiques. Découvrir ou redécouvrir que pour atteindre le bonheur, but de toute recherche politique pour construire la société idéale, il faut se demander quels sont nos besoins essentiels, et ne pas oublier que parmi ceux-ci, il y a le besoin d'intimité : besoin de vivre dans la rassurante familiarité, au milieu de personnes connues (le cadre tribal y aide!), au milieu d'un environnement connu (un gosse Yanomami nomme 400 plantes et 300 animaux) et au milieu d'ustensiles connus, donc n'être entouré que d'objets dont on connaît intimement le mode de fabrication, objets fabricables sur place, avec art et amour. N'être entouré que d'objets personnalisés, qui respirent la tendresse avec laquelle ils ont été fabriqués. Le besoin d'intimité ne peut s' atteindre qu'à travers la production artisanale des choses : le bonheur est impossible avec la production industrielle. Il est toujours frustrant d'avoir à utiliser un objet qu'on ne comprend pas, qu'on ne saurait réparer soi-même, et à fortiori fabriquer soi-même; Le sentiment d'étrangeté amène le trouble, la gêne, le malaise, la frustration : soit on arrive à transformer l'étrange en intime, en se familiarisant, par exemple on l'intègre dans le savoir-faire local, chez nous, soit si c'est impossible, non fabricable artisanalement, sans polluer, sans travail à la chaîne, sans usine et autre connerie, on laisse tomber: un tel objet est nuisible, il amène le régrès, à la place du progrès, il nous éloigne des conditions qui mènent au bonheur...


Oui, il y a des choses à généraliser, des acquis de la perspicacité critique des philosophes des Lumières, contre l'obscurantisme des superstitions des religions, lesquelles perpétuent un antique "savoir" abusivement gelé par la sacralisation de la tradition: ce genre d'acquis, il faut le généraliser, mais sans recommencer la sacralisation en ne faisant alors que remplacer des croyances (celles alors véhiculées par l' Eglise), par d'autres croyances. Adorer les philosophes du 18 ème, c'est aussi stupide que d'adorer les prophètes bibliques. On tombe alors dans une nouvelle superstition, qui débouche sur le scientisme par exemple, avec son dogme qui charpente encore actuellement l'imaginaire naïf de toute l'occidentalité, ce dogme que résume la formule technolâtre:

<<On n'arrête pas le progrès >>

Oui, il y a des acquis qu'il faut espérer généraliser, mais que cette généralisation souhaitée ne soit pas un alibi pour accepter le mot "MONDIALISATION" ! L'acquis du 18 ème, c'est avant tout l'esprit critique, l'art de la pensée insoumise, l'art de dépister les orthodoxies, les corpus de pensée qui se figent dans une abusive respectabilité, alors qu'il faut sans arrêt affûter notre sagacité contestataire...

Y compris de savoir remettre en cause l'admiration naïve des Lumières pour la théorie progressiste mise en place par Bacon et Descartes, et solidifiée à la fin du 17 ème au moment de la "Querelle des Anciens et des Modernes" ! Lire à ce sujet les deux livres de Christian Marouby (ed du Seuil 1990 et 2004)...Les philosophes de l'époque n'avaient pas assez de recul, pas assez de connaissances des sociétés non occidentales: les écrits de Clastres, Lizot et Marshall Sahlins n'étaient pas encore parus! et on était encore loin de la prise de conscience des limites écologiques de notre fragile petite planète, donc il ne faut pas leur en vouloir, par contre il faut de nos jours contester les contestataires du 18 ème, non pas parce qu'ils se sont trompés (point de vue réactionnaire, par exemple point de vue des nostalgiques de la royauté, et de la "France éternelle et catholique"!) mais parce qu'ils n'ont pas été assez loin, pas assez à la racine, donc pas assez radicaux...


Contester les racines mêmes de l' Occident.

On sait , depuis, à quel point, même les idéologies révolutionnaires des 18 et 19 ème siècles sont restées à l'intérieur de l'héritage biblique, pourtant laïcisé. On sait que nous n'avons pas fini de remettre en cause le poison monothéiste qui nous imbibe. On sait qu'à la racine des Trois religions du Livre, il y a une philosophie mésopotamienne hérétique, monstrueuse, qui a introduit dans le monde méditerranéen puis européen, via les missionnaires, l'idée de l'anthropocentrisme. Cette vision prométhéenne, orgueilleuse, qui donne une flèche mono directionnelle au temps, en plaçant l'être humain au sommet, est à la source de l'impasse écologique où nous mène l'Occident technolâtre. Contester l'anthropocentrisme biblique, puis occidental, c'est avoir la sagesse de redécouvrir avec modestie les philosophies biocentriques. Voir par exemple tous les écrits de Earth-First= deep ecology, bien sûr en éliminant la tendance anti humaine d'une certaine deep ecology... Lynn White, dans un célèbre article de 1967 sur les causes profondes la crise écologique, avait détecté cette origine monothéiste moyen orientale...

Nous sommes encore victimes de l'option anti-femmes

(corps de la femme diabolique, à cacher, voiler, sexe=péché, saleté, maculé, d'où le culte catholique de la seule femme non maculée : elle aurait accouché vierge! immaculée conception que le Vatican fête cette année!)

et de l'option anti nature qui fonde le monothéisme...

Nous sommes tellement imbibé des "valeurs " de ce monothéisme que nous nous sommes accoutumés au port du voile catholique sans même le voir, au moment même où nous accusons le port du voile chez les autres : garçons et filles ne sont pas égaux face au fait d'être torse-nu, on impose aux filles de voiler le haut de leur corps. Même dans l'école dite laïque, la tenue des filles diffère de la tenue des garçons, à la piscine par exemple, et personne ne conteste le caractère ostensiblement religieux de cette pratique vestimentaire issue du Moyen-Orient.

A bas le voile catholique! Ce voile me choque, moi qui ai vécu des années au fond des jungles tropicales, parmi les mecs et femmes nu(e)s, en des endroit encore non pénétrés par les missionnaires chrétiens, ou les propagandistes musulmans, tous des obsédés de l'habillage, surtout, des femmes. A quand les manifs en France de mecs et nanas dépoitraillés : dans les années mai 68, les seins nus étaient révolutionnaires, mais au Larzac 2003, toutes les filles étaient recouvertes par le voile catholique, malgré la chaleur, contrairement au Larzac lors des manifs de 73 et 74 : rappelez-vous la tenue des membres du Front Marginal Révolutionnaire derrière leur stand: eux étaient carrément à poil, entre les encravattés du PS, du PSU, du PC, et des stands maos et trotskards... Il faut savoir qu'un texte babylonien de 1730 av. J. C. , déjà, ordonnait aux femmes de couvrir leur corps à partir de l'âge pubère ou nubile. D'ailleurs étymologiquement, les mots nubile, noce, nuptial, nuage, viennent tous de "nubes", nuage, ce qui voile le ciel, ce qui cache ... Même notre vocabulaire est infecté par cette décision moyen orientale de diaboliser la sexualité, surtout celle de la femme...

Ce qui prouve que l'anarchisme a raison de lier son combat au naturisme et au féminisme, comme à l'époque d' Elisée Reclus, Paul Robin et Emile Armand, et que le combat contre l'obscurantisme religieux est plus que jamais d'actualité à l'heure où on nous fait croire qu'être laïc, c'est seulement respecter les croyances des autres: non! c'est attaquer tous les propagandistes d'idées obscurantistes, qu'il s'agisse de musulmans, de cathos, ou de baba cools adeptes de superstitions venues d'Inde et autres "cham'âneries" new-age!. En ce sens, le combat des Lumières est à continuer, il faut rallumer l'offensive contre les Eglises, comme en 1789 ou sous la Commune, car les croyances idiotes ne cessent actuellement de gagner du terrain : succès des librairies ésotériques, imbécilité des nanas qui imaginent avoir des "enfants-indigos", crétinerie de l'astrologie, sans parler de l'offensive actuelle de l'une des 3 religions abrahamiques au sein des jeunesses ethnocidées et paumées des villes d'Occident qui ont attiré leurs parents... Avec l'anniversaire de 1905 bientôt, il faudra brandir nos poitrines nues, avec insolence, pour manifester de façon offensive et spectaculaire notre rejet des superstitions-opium-du-peuple, notre rejet des religions bibliques, coraniques et autres.


Contre TOUS les clergés, y compris ceux qui viennent d'Inde !


Que faire, concrètement ?

Mais revenons à la propagande par le fait.

Il faut rappeler le nouveau type d'attentat préconisé par Fortuné HENRY :

<< Faisons donc des petits essais, qui eux-mêmes vivant l'intensive vie de l'alvéole, pourront plus tard se fédérer pour consacrer définitivement le succès de la démonstration >> in "Le Libertaire" 1903...


Alors comme on pouvait le lire dans les annonces du Libertaire en 1903 ou dans les annonces d'Actuel, ou de Charlie -Hebdo en 1972, je propose de créer des TERRITOIRES LIBERES : c'est le but de tout ce texte : lancer un appel à tous les anars qui veulent vivre leurs rêves au lieu de rêver leur vie, qui veulent arrêter de perdre leur vie à la gagner. Arrêtons nos éternelles causeries, passons aux actes !

Soyons lucides, la révolution n'est pas pour demain. cependant nous bouillons d'impatience pour vivre le plus tôt possible le bonheur. Eh bien faisons-le : pratiquons la subversion par le bonheur, faisons en sorte que pour nous, "le Grand Soir commence tous les matins" (Alain Gorz, quand il signait : Michel Bosquet). Donnons -nous les moyens de vivre VRAIMENT EN DEHORS ! En dehors, expression qui deviendra "drop out" avec Timoty Leary dans les années 60 de la contre culture aux USA...

Toutes les forces réactionnaires nous maintiennent dans la prison urbaine. Par exemple toutes ces pratiques de confort à coup de "développement personnel" ne sont qu'un nouveau créneau lucratif appelé cocooning, à travers lequel les prisonniers passent leur temps à rendre leur prison plus confortable en peignant en rose les barreaux des cellules, en suivant les conseils de gourous qui parfument leurs recettes d'exotisme. Piège de type "opium du peuple" : cela fait partie des superstitions qui sont censées aider à rendre supportable notre vie imbécile. Non! Il faut rester face à cette réalité crue : la vie dans le monde moderne est VRAIMENT insupportable, inutile de le cacher à coup de peinture et autres combines proposées par la Société de Consommation.

Inutile aussi de perdre notre temps en coupant les cheveux en 4 dans des causeries savantes d'experts en archives anarchistes, et en nous faisant plaisir en assistant à un énième colloque sur l'anarchie ! DES ACTES !

Bien sûr, on me dira que c'est l'éternel débat, car avant de foncer tête baissée dans une action, peut-être stupide, mal préparée, étourdie, suicidaire, contre productive, il faut mieux "colloquer", discuter... Mais ça peut durer longtemps! Et ne jamais finir au prétexte qu'on n'a pas encore pensé à tout, ou qu'il y a encore un écueil théorique qui rendrait l'action prévue incohérente avec telle ou telle ligne de pensée anarchiste !! Certes...

Mais n'est-ce pas là un prétexte pour rester frileusement dans le système, dans cette prison où on a fini par prendre des habitudes, on y est nourri logé couché, et tout est fait pour qu'on supporte l'insupportable, tant bien que mal! On s'y laisse droguer par des tas de distractions et divertissements : voir l'étymologie de ces deux mots, des astuces pour qu'on tienne le coup vaille que vaille... Déjà les Romains domptaient leurs citoyens à coup de "panem et circences", la télévision fait de même !

Alors on traîne dans cette société, et on traite de lâche, celui qui veut partir, aller EN DEHORS, au prétexte que celui qui resterait dedans serait là pour préparer la révolution !

Hypocrisie de l'argument ! La grande majorité des "dedans" discutaillent comme des disques rayés et ne font rien pour la révolution !


Et si on se trompait en restant dedans?

Comme disait HENRY : << faisons donc des petits essais >>, si ça réussi, ça pourrait << se fédérer pour consacrer définitivement le succès de la démonstration >>.

Quand l'ennemi (cette société industrielle capitaliste, affairiste, étatiste, qui massifie les gens et les hiérarchise) est trop puissant et mondialise sa mégamachine en faisant des adeptes aux sein de toutes les bourgeoisies dirigeantes du monde, au point de rendre ultra minoritaires les courants opposés à la notion de bonheur par le développement et donc par l'industrialisation et le commerce, quand cet ennemi est trop fort, il faut être lucide et accepter de ne pas attaquer frontalement ce système.

De même qu'à la fin du 19 ème les attentats anars ne pouvaient aboutir à abattre l'Etat étant donné le rapport de force, de même maintenant, le contexte n'est pas favorable à une lutte frontale de type Action Directe : il ne faut pas pour autant se dégonfler, il faut continuer l'offensive, mais autrement, en rusant. Il faut être plus malin que l'ennemi, et l'attaquer là où il ne nous attend pas.


Je propose donc de continuer la lutte en choisissant la stratégie du repli tactique. On prend le maquis, on se cache, et de là-bas, nous lancerons nos offensives en fonction des opportunités du moment. Dans nos maquis, entre mecs et nanas convaincus de la valeur de nos idéaux révolutionnaires, nous vivront nos idées, d'autant plus facilement que nous serons EN DEHORS, loin des flics et de la pollution, en des lieux qui échappent encore à l'affairisme capitaliste.

Soyons internationalistes : ayons une pensée globale de la situation, au lieu de nous replier sur l'espace hexagonal : c'est à 8000 km de la France que j'ai trouvé une "propriété" gratuite de 3 millions d'hectares, inhabitée, libre de suite. Faute de réussir la révolution en Europe, pour le moment, nous pouvons tout de même réussir la révolution à quelques centaines, puis quelques milliers, et faire en sorte que nos "territoires libérés" soient la démonstration vivante qu'il est possible de vivre autrement, en totale autonomie, sans hiérarchie, de façon agréable.

Cela galvanisera le milieu révolutionnaire, et séduira cette jeunesse qui étouffe et montre sa soif de respirer dans tous ces rassemblements politiques et / ou festifs de type Seattle, Porto Alegre, Gênes, Annemasse, Larzac , Rivesaltes (No Border) etc, même si l'on est pas dupe face aux tentatives de récupération de la part de courants encore staliniens ou citoyennistes comme dirait René Riesel...

De savoir que la vie révolutionnaire est possible dans notre territoire libéré, même pour le moment qu'en petit, c'est déjà un bon début, du concret, et il est certain que cela se saura vite: des centaines de jeunes rebelles européens nous rejoindront. Nous utiliseront les outils du moment pour cela : internet. Il faut savoir ruser avec les compromis, et utiliser encore quelque temps les engins techniques fabriqués par nos ennemis, dans des conditions que l'on sait horribles : le jeu en vaut la chandelle.

Nous, là-bas, on apprendra peu à peu à peaufiner notre plaisante autarcie, nos savoirs-faire artisanaux, pleins de joyeux lurons et gaies luronnes et autres renégats fuiront la vie absurde en ville pour créer à côté de nous, avec notre aide, d'autres villages écologiques; dans ce coin isolé de la planète, recouvert d'une immense forêt giboyeuse et poissonneuse, on ne peut y circuler qu'à la pagaie, avec des petits canots: il n'y a pas de routes. Il y a assez de place pour créer à long terme des centaines de hameaux semi nomades : il est conseillé de déplacer les villages tous les 10 ans pour laisser la nature se refaire (jachère et renouvellement du gibier). Jardinage itinérant sur brûlis, à la productivité reconnue, sans aucun apport moderne, ni engrais, ni insecticide, ni outillage dépendant de la sidérurgie ou du pétrole. Assez de place pour les enfants de nos enfants: capacité écologique (carrying capacity)= 20 000 personnes, bien sûr, en petits groupes disséminés, par exemple 400 hameaux de 50 personnes... D'ici là, il se sera passé beaucoup de choses sur terre : écroulement dantesque des sociétés industrielles, avec la fin du pétrole et l'épuisement d'autres ressources minières comme le cuivre, etc... Multiples guerres civiles de populations affolées, face aux magasins vides des villes, guerres des riches pour maintenir jusqu'au dernier moment leurs privilèges et leur mode de vie illusoire, au prix de l'extermination des insolvables redevenus "classes dangereuses" aux jacqueries matées dans le sang : les riches en ont les moyens techniques, au delà de toute mesure. Ce sera horrible. Il ne fera pas bon alors vivre en ville. Et comme dans les campagnes européennes, il n'y a pas de place, pas de "blanc" sur le cadastre, pour trouver des espaces assez grand pour nous y installer en micro-sociétés révolutionnaires expérimentales, il faut mieux aller ailleurs, pour VRAIMENT frapper fort, en créant VRAIMENT des milieux libres spectaculaires, des "territoire libérés" qui séduiront la jeunesse attirée par la dissidence et la désertion. Par exemple cette jeunesse qui s'exhibe de plus en plus dans un look "rasta" pour marquer son opposition à Babylone, ou dans un look "hippie", avec le même esprit de rébellion. Ces jeunes sont frustrés de ne se voir offrir que l'illusion d'échapper quelque peu au système dans les rassemblements de type "raves", ou Larzac, ou encore "rainbows" ces rassemblements annuels d'été d'enfants-fleurs se la jouant "retour à la nature" dans une ambiance baba-cool. Nous, on pourrait offrir mieux que ces rassemblements toujours éphémères, on pourrait offrir un truc galvanisant, excitant et politiquement beaucoup plus offensif et cohérent. Car il faut reconnaître que ces rassemblements classiques, en plus d'avoir le tord de n'être qu ' à durée déterminée, et de n'offrir donc qu'un simulacre de convivialité, sont d'une indigence désolante en matière de conscience politique ! Beaucoup sont tellement déçus par la politique, avec cette révolution toujours repoussée aux calendes grecques, cette impression que ça ne changera jamais, qu'ils se réfugient dans le nombrilisme et le mysticisme et abandonnent tout effort d'examen lucide de la réalité. Les festivals de type « rainbows » sont envahis par ce type de babas cools que j'aurai tendance à appeler des babas mous tant la cervelle est ramollie chez ces individus incapables d'aligner trois mots sur l'actualité politique et tant ils sont repliés sur ce qu'ils appellent leur « révolution personnelle ». Ces dérives opium du peuple viennent de notre incapacité à répondre à la soif de vraie vie de cette jeunesse heureusement encore idéaliste. A nous de montrer l'exemple, à nous de démontrer par la pratique qu'on peut vivre libre et pas seulement le temps d'un festival, vivre libre toute l'année en créant une micro société expérimentale économiquement auto suffisante.


En tout cas, je connais déjà le terrain pour une telle expérience, j'y circule et l'explore en tous sens depuis 1986. Le problème du foncier étant résolu, reste à peupler cet espace. J'espère que de fil en aiguille, grâce aux lecteurs de l' En Dehors, et aux moyens internet : chat, forum, articles, nous allons nous écrire, échanger nos idées, trouver un endroit campagnard en Europe pour cohabiter pour mieux faire connaissance tout en nous préparant pour réunir l'argent nécessaire et pour partir. Le mieux est de s'écrire en se présentant longuement, personnellement, au lieu de s'abriter derrière un insipide : « voudrais avoir plus amples renseignements sur ... » ! racontons nous les uns les autres nos rêves, espoirs, expériences ratées et réussies, et comment vous envisageriez la vie dans une micro société idéale, quelles seraient les conditions du bonheur, comment vous y verriez vos enfants, comment vous imagineriez la fonction politique de ce type de dissidence, etc ... etc ...

A bientôt de vous lire sur le site de l'En Dehors...

Takpi

<tsallantin@hotmail.com >

Ecrit par libertad, à 12:43 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Doum
02-06-04
à 17:57

Tres fine analyse

J'ai surtout beaucoup aimé le passage sur l'altermondialisation...C'est vraiment avec des mecs comme toi qu'on peux faire avancer les choses...
Répondre à ce commentaire

  Nk
02-06-04
à 20:10

Re: Tres fine analyse

Hehe sympa :-)

Vive les ecovilages autonomistes (ds le sens autonomistes face à la soc de conso) et l'action ici et maintenant pour tenter de batir au moins les prémices d'autre chose...
Répondre à ce commentaire

  libertad
02-06-04
à 21:18

Pour un bilan critique des expériences des milieux libres et communautés

Je voudrais saluer la publication de ce texte qui pose en termes neufs la question de la vie en communauté anarchiste ou milieu libre selon l'exprssion en vogue au 19ème siècle. Effectivement la mise en pratique des idées à toujours été une des caractéritiques du mouvement anarchiste et peut constituer une alternative face à la mondialisation et au désastre écologique pour montrer qu'un autre monde est possible ( réellement et pas selon le slogan fumeux de certains altermondialistes ).

Je crois tout de même qu'il est nécessaire de défricher le terrain des idées sur cette question, pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs  que les colonies ou communautés du passé. Vouloir éternellement faire du neuf, sans tenir compte de ce qui a déjà été fait me semble une erreur et c'est un peu la conception qui eut cours dans les communautés anarchistes de l'après mai 68 qui n'ont pas utlisé l'acquis des milieux libres du 19 ème.

Il importe donc de faire ce bilan critique du mouvement anarchiste pour une vie en commun, deux travaux malheureusement peu accessibles, puisque l'un est épuisé : "Milieux libres, quelques essais contemporains de vie communautaire en France" de Georges Narrat, Paris Alcan, 1908 et l'autre tout récent mais non publié (il s'agit d'un mémoire de maîtrise ) : "Les milieux libres : vivre en anarchistes à la Belle Epoque en France" de Céline Beaudet Université Paris X Nanterre 2002-2003 permettraient d'engager ce bilan critique. La même analyse serait à faire à propos des expériences communautaires de l'après 68.

Répondre à ce commentaire

  takpi
10-06-04
à 00:23

réponse à "vivreoumourir"(chat) qui veut un lien "causeries"

A propos des écrits sur les communautés anarchistes dès la fin du 19ème, il y a dans la collection d'Histoire de chez Hachette "vie quotidienne" un livre de 1982 de Jean Christian Petitfils:<>, il est référencé à la B.N. à Paris, mais il a disparu mystérieusement du rayonnage où le personnel de la bibliothèque est censé l'avoir rangé : j'ai fais déclencher une enquête à ce sujet.Si quelqu'un l'a, me le dire! A propos de la réflexion à avoir sur les causes des échecs des communautés anars et écolo-gauchistes des années post mai 68, il y a les 2 livres de Michel Besson sur la communauté de Frayssinous, les deux livres de bertrand Hervieux et danièle Léger, le livre de Roger Pol Droit "La chasse au bonheur", le livre de Henri Gougaud :"Nous voulons vivre en communauté" et surtout, qui pourrait me retrouver la collection du bulletin ronéoté par l'instit d'Orly Michel Faligand vers 1970 à 1975 = le bulletin intercommunautés "C", qui, une fois disparu, sera remplacé quelques temps par le bulletin "C comme C"... Entre les Naturiens anars et les soixante huitard, il y aura une autre tentative d'initier des communautés autour du groupe de Bordeaux des amis de la revue Esprit, dont les piliers étaient Jacques Ellul et Bernard Charbonneau, ce dernier auteur d'un manifeste en vue de créer des communautés. mais ces personnes en resteront au niveau intellectuel, pas de passage à la pratique, et la guerre de 1939 cassera ce mouvement en cours d'éclosion, lié au courant des "non conformistes des années trente". Exception : la communauté créée par Henri Gougaud, au Contadour, récit publié par Daniel Carité aux éditions d'Utovie. je crois me rappeler d'une étrange usine avec des ouvriers vivant en communauté, et en autogestion, dans la vallée du Rhône, avec un certain Marcel Barbu, qui se serait même présenté à des présidentielles au milieu des années 60 ... Je viens d'apprendre qu'on aurait pu dans les années 70 interroger les derniers survivants des expériences communautaires anarchistes du début du 20ème siècle. Qui connait quelqu'un qui l'aurait fait ? Par exemple il y avait Hélène Patou, décédée en 1977; elle a connu le milieu libre de Vaux et celui de Bascon animée par Butaud, son mari Henri Poulaille est mort en 1980. des proches de cette famille ont peut-être recueilli des témoignages... Il faudrait retrouver des membres de la communauté anar du Mas Las Carbonéras, près du Perthus (66, P.O.),très connue dans les années 70, et en 1985 l'un de ses membres était au Congrès mondial des communautés qui se tenait cette année là en Lozère, à côté de Florac... Tout cela pour effectivement ne pas recommencer les mêmes erreurs... Cela dit, le fait de disposer d'un immense terrain, loin des regards haineux du voisinage, comme c'est le cas en France avec les paysans des alentours, terrain sans voisins, sans cadastre et gratuit va faciliter beaucoup de choses. On peut de suite y créer plusieurs villages, ce qui permet une certaine souplesse : si deux personnes ne s'entendent pas, il y a la possibilité de partir pas loin, dans l'autre communauté. De plus, ce territoire vierge, boisé, est si giboyeux et poissonneux qu'on peut vite y vivre en autarcie, bien sûr pas complète au début : il faut procéder progressivement, ne pas brûler les étapes, et surtout se faire plaisir, vivre agréablement...La première année, on fera surtout des explorations ensemble, 5 ou 6 rivières à remonter à la pagaie dans une forêt de 100 km sur 300 km, inhabitée. Car comme c'est un projet sans chef, tout le monde doit voir tout, avec tout le monde, afin de décider ensemble et égalitairement où créer les premiers villages, par décision collective, jusqu'à l'unanimité. On fera le bilan de nos voyages sur cet immense terrain, on se sera éclaté en apprenant à vivre et circuler dans cette forêt...et on discutera des coins les plus chouettes remarqués au passage, où on aimerait revenir s'installer, ouvrir les premières clairières pour les jardins, en s'inspirant des techniques utilisées par les autochtones , lesquels habitent sur les limites est et ouest de cet espace de 3 millions d'hectares. Faudra qu'on discute de plein de trucs : vie en commun jusqu'à quel point, quel type d'habitat : grande maison collective, ou/et maisonnettes pour vie privée des couples. Mon expérience des communautés totales ,y compris sexuelles me fait douter de l'intérêt de retenter "l'abolition de la vie en couple" : j'ai connu par exemple les disciples de Wilhem Reich à l'A.A.O., dont on vient de reparler sur Paris via une journée du FRAP et une expo avec films à l'Accatone sur le peintre actioniste Otto Muehl... Lire pour être dégoûté de la baise stakanoviste le témoignage d'une française qui a vécu dans la communauté de Friedrichhoff, près de Vienne en Autriche: "L'amour, degré zéro" ed Robert Laffont. Qui à Paris pourrait photocopier le Mémoire de Céline Beaudet dont parle Libertad ci dessus? Faudra discuter aussi des moyens matériels, de notre équipement, du financement de tout ce qu'il faudra acheter, pour démarrer agréablement dans ce milieu pour moi paradisiaque, car je le connais, mais ce ne sera pas le cas pour la plupart des autres. Pour moi, le plus important, c'est de trouver les gens prêts à tout plaquer pour partir, et non le problème du matériel... Tout cela est discutable, bien-sûr, des lecteurs et lectrices de ces lignes auront certainement de bien meilleures idées et réflexions... Takpi (tsallantin@hotmail.com)
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  Takpi
10-06-04
à 01:18

juste deux petites corrections ou précisions:

le titre du livre de J.C. Petitfils, c'est :"La vie quotidienne dans les communautés utopistes au 19 ème siècle"
La communauté du Contadour a été créée par Jean Giono, et non par Gougaud !
Je crois bien qu'un numéro d'une revue de l'est :Question sociale, est consacré à la communauté créée dans les Ardennes en 1903 par Fortuné Henry, mais à tous les exemplaires vus à la librairie Publico, rue Amelot à Paris, il manquait une page!
Qui a vu à Montmorency, au musée consacré par le chercheur en littérature du 18 ème siècle Tanguy L'Aminot à J.J. Rousseau, l'expo sur les naturiens, avec la réédition intégrale du "Naturien"?
De cet universitaire, j'ai lu grâce à Boquet, d'Invariances, un long article très fouillé sur les Naturiens, publié à l'occasion d'un colloque en Egypte au Caire sur Jean Jacques Rousseau :
"Une lecture ouvrière de Rousseau à la Belle Epoque: les Naturiens" 1991

Travaux universitaire récents pour mieux comprendre à quel point les contestataires acteurs de la contre culture des années mai 68 avaient eu de dignes prédécesseurs dans les années 1890-1914:

--Maîtrise de Renaud Violet (Strasbourg 2002, fac d'histoire Marc Bloch)
Régénération humaine et éducation libertaire = 140 pages.

--Thèse de Arnaud Baubérot, univ. Paris 12, 2002=
Le naturisme et la société française. Histoire sociale et culturelle d'un mythe: le retour à la nature, fin 19 ème siècle, années trente,
avec une quatrième partie intitulée : "Le naturisme chez les libertaires : les Naturiens 1895-1898.

Takpi.
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  libertad
10-06-04
à 10:53

Re: juste deux petites corrections ou précisions:

Je trouve que tu lance un débat intéressant sur les colonies anarchistes mais je crois que nous en sommes aux prémisses et il faut aussi que celà réponde à une attente sociale. Or pour l'instant je ne suis pas certain que ce soit le cas, ce qui ne veux pas dire que celà ne va pas changer. Il me semble que l'idée des colonies et milieux libres s'est déplacée vers les villes avec l'urbanisation massive. Les squats jouent un peu le rôle que jouaient les colonies anarchistes et le retour à la terre ne semble plus guère pour le moment une perspective qui mobilise. Je ne dis pas que c'est une bonne chose, c'est un constat.

L'expérience que tu proposes me rappelle une tentative qui a été faite dans l'entre-deux guerres en Amérique centrale : "Far away Farm" et dont on parlait pas mal dans l'En Dehors d'Armand.

Pour la brochure sur Aiglemont, c'est moi qui l'édite.

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  Nk
10-06-04
à 18:42

Re: Re: juste deux petites corrections ou précisions:

Bof y'a des retours a la terre dans des fermes squattées avec permaculture (espagne notemment) et ecovilages par chez nous meme si en france on est un peu a la ramasse a ce niveau là (squatts and co)

Quand au mvt squatt y'a un peu plusieurs types plus ou moins radical du squat de zonards qui vivent du systeme capitaliste, du RMI socialo et de l'exploitation d'autrui à des squats -meme urbains- plus radicaux et avec un jardin ou des liens sur des fermes/ecovilages (pareil on retrouve ca a fond ds le mvt okupa)

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  Rakshasa
11-06-04
à 07:27

Re: Re: Re: juste deux petites corrections ou précisions:

Savez-vous s'il y a des squats ou des villages qui arrivent à s'autosuffire en produisant leur bouffe, leurs fringues et leur énergie?
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  Ane o nime
11-06-04
à 09:56

liens vers des sites ou projets de ce genre

je suis trés intéressé par ce genre de projet, mais je ne connais pas ce qui est de l'ordre du possible dans ce qui est de l'autonomie de lieu de vie, comme projeté par cet article. y a t il des sites décrivant la concrétisation de ce genre de projet? il faut sans doute avoir de bonnes connaissances en agriculture et avoir un grand terrain pour qu'il y ait auto-suffisance. je suis intéressé par tout lien sur le sujet. car c'est difficile de se lancer dans un projet sans en connaitre les tenants et les aboutissants possibles. de plus, par rapport à la guyane, j'ai entendu parler comme quoi il y aurait l'eau qui serait pollué par le plomb, à cause de chercheurs d'or qui l'utilisent en abondance dans les eaux intérieures de guyane.
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  Anonyme
11-06-04
à 10:41

Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

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  libertad
11-06-04
à 13:37

Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

Rakshasa si tu pouvais nous en dire un peu plus.

Je signale aussi La nef des fous

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  Rakshasa
11-06-04
à 16:11

Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

Euh...j'ai fait que poser des questions? C'est peut-être pas à moi que tu demandes d'en dire plus ,Libertad?
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  libertad
11-06-04
à 16:33

Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

Effectivement Rakshasa, je me suis trompé c'est à Nk que je demandais ça : "y'a des retours a la terre dans des fermes squattées avec permaculture (espagne notemment) et ecovilages par chez nous "
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  Nk
11-06-04
à 20:57

Re: Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

Espagne genre le mouvement okupa qui cumulle centres sociaux en ville et quelques petites fermes en permacultures.

genre http://www.cascall.org/canpasqual/

En france les ecovillages qqes uns listés là http://www.rama.1901.org/ev/reseau.html#existants
pis apres faut discuter etc..

Bon niveau ecovillages la recherche sera peut etre un peu trop morale et/ou spirituelle pour certains d'ici mais ca coute rien de se renseigner ;-)

Pour la petite valette sont pas totalement autonomes meme si c'est deja bien, et sinon je connais pas d'autre squatt vraiement autonome (d'ailleur si y'en a que ca brancherait de squatter une ferme au fin fond de nulle part et d'essayer de se monter ca.. :-)
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  libertad
11-06-04
à 21:20

Re: Re: Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

La "nef des fous" ils ont l'air vraiment autonomes...tellement qu'ils ne se préoccupent pas beaucoup de parler de leur expérience, dommage, car ça pourrait donner des idées.

Les éco-villages le problème c'est que c'est un peu l'auberge espagnole, il y a de tout y compris du new age, enfin dites moi si je dis une bétise ?

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  Nk
12-06-04
à 01:23

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

y'a du new age parfois ds certains coins mais bon ca peut etre cool aussi tu penses pas ?
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  Rakshasa
12-06-04
à 07:49

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

J'en connais un de village qui ne donne pas forcément envie d'y vivre. Le problème c'est que c'est tellement cool que l'essentiel des tâches repose sur une poignée d'individus, 5 ou 6. Les autres, une dizaine quand j'y suis allé, avaient pas l'air de foutre grand chose. Le jardin était presqu'à l'abandon et les cahutes faisaient plus penser à des bidonvilles qu'à des hotels***. Il y a aussi les zonards de passage qui trouvent le bon squat pépère entretenu par d'autres. Sans compter les dérives mystiques qui ouvrent des passerelles sur le communautarisme sectaire. Pourtant il y a un potentiel énorme à mon avis à développer sur ce site qui est magnifique, mais... j'ai fuis. Au secours à moi le confort bourgeois!!!
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  Rakshasa
12-06-04
à 07:54

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

Et je ne vous ai pas parlé du manque d'hygiène qui est bon pour renforcer nos défenses naturelles d'après eux, parce que, attention, l'hygiénisme ils en connaissent un bout dans ce village. Au secours!!!
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  Nk
12-06-04
à 11:23

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: liens vers des sites ou projets de ce genre

Dans pas mal de squats - meme squatts politiques hein - t'as pas d'hygiene non plus ou si peu, et personne en meurt, pis le jardin "en abandon" il leur fournissait toute leur bouffe a tes potes ?


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  Rakshasa
12-06-04
à 16:56

Primitivisme quand tu nous tiens...

Non, ils récupéraient aussi de la bouffe sur les marchés. Et ils faisaient pas trop attention à virer ce qui était pourri quand il s'agissait de faire la bouffe alors qu'il y en avait suffisamment. Et bien sûr que personne n'en meurt, mais je me demande ce que devient le plaisir. Maintenant, c'est très subjectif certainement, mais j'ai besoin de choses qui flattent mes sens pour vivre un minimum agréablement. La réflexion qui me revenait régulièrement en tête, c'est que j'avais pas envie de partager la misère mais plutôt envie de partager la richesse. Et le problême dans les squatts, c'est que c'est pas toujours bien organisé pour ce qui est des tâches ménagères. Quand l'un se sert, il y aura bian quelqu'un d'autre pour ranger derrière. Ca me fait souvent penser à un agrégat d'individualistes qui s'en pêtent de la collectivité. Bon, bien sûr, je ne généralise pas, il y en a qui doivent s'en sortir et puis je suis peut-être tombé à chaque fois au mauvais moment, mais j'en ai vu quand même quelques-uns. Ca me rapelle aussi une discussion, au village susdit, sur l'hépatite B. Tout le monde était d'accord pour dire qu'il fallait faire un minimum attention quand à la passation de bouteille et autres, puis dans les instants qui suivirent les bouteilles tournaient... Et puis, quand on attend un bébé, il faut faire gaffe à la toxoplasmose et à la listériose parce que ça pardonne pas. Or, quand il y a des chats qui squattent partout et que la bouffe est limite, c'est juste craignos...Oh! bien sûr pas pour les adultes et encore moins pour les mecs qui ne seront jamais enceinte.
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  Nk
12-06-04
à 18:20

Re: Primitivisme quand tu nous tiens...

Mwais c'est sur qu'il y a des trucs limites, mais parfois c'est aussi un choix de pas faire les trucs emmerdants, je pense au olgoah a marseille, y'a pa mal de coins degueu mais bon ils sont d'accord, "ce qui nous emmerde on le fait pas et tant pis" pis si ca convient pas aux gens qu'ils ouvrent un lieu différent ailleur quoi..

Apres faut choisir aussi lutte contre la pauvreté ou lutte contre la richesse (ou un peu des deux?)...

Dans tous les cas c'est clair que c'est pas le reve idéalisé incarné de l'anar de salon de base qui a son taff ses thunes et qui profite bien du capitalisme (expériences avec des cénétistes par exple qui n'avaient rien à envier au bourgois moyen matériellement) mais bon..
Enfin dans des années ca sera pareil la parole et l'attente du grand soir et un peu d'autogestion vécue meme si ca vire au bordel par ce qu'on s'en fout c'est pas un dogme.... bref :)
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  takpi
12-06-04
à 19:41

réponse à Ane o time du 11/06 sur Guyane.

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  Takpi
12-06-04
à 20:54

réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

Pollution au plomb, non, c'est du mercure, mais il y a des pollueurs -chercheurs d'or que là où ya géologiquement de l'or = sur deux bandes de terrain est-ouest , une première ligne pas très loin de la mer :Saint Elie, et une deuxième ligne dans les montagnes entre Maripasoula, Dorlin, Saül et Camopi.
Comme la pollution descend vers la mer, il faut vivre en amont de ces deux zones à or, donc dans le quart sud de la Guyane, où les seuls habitants sont les Wayampi qui sont en 4 villages aux sources du fleuve frontière avec le Brésil : L'Oyapock.
Le premier groupe qui arrive ira directement dans cette partie sud de la Guyane. On explorera tous et toutes , en canoës-pagaies, 2 adultes par canot, ce serait bien d'être 5 ou 6 canots minimum, pour tous /toutes décider en connaissance de cause quel est le plus beau coin où on va s'installer, après visite de la Yaloupi, de la Camopi, de la crique Farouche, du haut Tampoc, de la Wawi, du Marouini et de ses 2 ou 3 affluents. façon aussi de prendre plaisir à se balader pour s'habituer à la vie en forêt, à la pêche, à l'art de monter les campements tous les soirs en avançant dans ces explorations...Pas de chef, décision collective pour l'endroit qu'on jugera idéal pour les 2 ou 3 premiers villages...
Pour le jardinage, on s'inspirera de la technique des indiens du coin, bien étudiée par Françoise Grenand et Claudie Haxaire (un article dans le Journal d'Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquée = JATBA, muséum d'Histoire naturelle,55 rue Cuvier 75005, labo d'ethnobiologie 1977 et le Jatba vol 40 de 1998, 678 pages sur la nature guyanaise, avec pages 181 à 206, chapitre sur l'art de se nourrir des Wayampi, ou encore à la bibal de la fac de botanique tropicale de Montpellier=DEA de Claudie Haxaire.Leur technique = les protéines viennent à 64% des activités en pleine forêt et rivières et les calories viennentà 74% du jardinage itinérant sur brûlis...donc pour alimentation équilibrée, ils vivent de la complémentarité des activités de pêche, chasse, cueillette et jardinage...
En août, il faut choisir l'endroit où installer le ou les premiers jardins. A la saison sèche de septembre -octobre, on ouvre la clairière dans la forêt, on laisse sécher un mois, puis on met le feu = cendres indispensables pour la fertilité, et on plante : manioc, bananiers, maïs, papayes, pommes de terres locales, cacahuètes, riz de montagne, agrumes, mangues ananas, etc...Chaque saison sèche, on ouvre un jardin neuf, mais on continue à récolter 4 ou 5 ans ce qui vient des vieux jardins progressivement abandonnés. technique adaptée aux sols tropicaux et à l'idéal de paresse des Indiens...Lizot m'a raconté ses 23 années chez les Yanomami...

Là bas, on peut être que nous, dans le même coin, sans aucun ennui avec la population locale, puisqu'on sera très loin des premiers voisins et à 300 km de la première route goudronnée, ce qui permet d'être au bout de quelques années des centaines, en pleins de petits villages, tous et toutes dans le même trip révolutionnaire, alors que ça, c'est impossible en Europe. Pas assez de place en Europe pour des expériences de micro-société. De plus, en Europe, les conditions naturelles sont dures, difficile d'y vivre de façon sauvage, en totale autonomie, alors qu'en Guyane, la nature est riche, on peut s'y nourrir, et il n'y a pas d'hiver, c'est baignades en eau chaude toute l'année !
Au début, même pour les débutant(e)s dans ce milieu, rien qu'avec du riz qu'on emmène avec nous, des hameçons et quelques filets de pêche, on vit très bien, on peut voyager ainsi loin et longtemps, prendre tranquillement notre temps pour visiter partout avant de décider où on se fixe. En plus, en Europe, dès qu'on est un peu trop original, on a vite les flics sur le dos, et les assistantes sociales, ou simplement des gens du pays malveillants...qui portent plainte...
J'ai passé pas mal d'années là-bas et je suis prêt, bien-sûr, à aider le premier groupe en partance, à en faire partie...
Plus tard, par petits groupes de 2 ou 3, pas plus pour pas envahir les Indiens, une petite partie de notre groupe sera absent quelques semaines de notre village, pour séjourner à tour de rôle chez nos voisins Indiens pour apprendre ceci ou cela,puis revenir nous transmettre les savoirs acquis au cours de ces "stages". Nos enfants iront aussi s'éclater en partageant de temps en temps les jeux des enfants Indiens, des jeux qui chez eux sont toujours instructifs et tels que dès l'adolescence, un jeune Indien sait tout faire...
Mais avant tout, faut qu'on fasse connaissance ici en Europe, pour constituer la première équipe qui va partir !
Takpi = tsallantin@hotmail.com
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  Rakshasa
12-06-04
à 21:14

Re: Re: Primitivisme quand tu nous tiens...

Mais est-ce que les expériences autogestionnaires style écovillage ou squats sont possibles (avec beaucoup de difficultés)aujourd'hui parce c'est les seuls champs d'expérience autorisés par la société capitaliste. Un bout de terre ou un bâtiment c'est encore choppable, mais si on veut, par exemple fabriquer des outils, ça me semble difficile d'occuper un terrain riche en fer. Et pour les composants informatiques c'est encore une autre affaire. Est-ce que en rester à des constructions d'écovillages, ce n'est pas simplement occuper une place que de toute manière la société capitaliste autorise et qui ne la dérange en rien?
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  Yvan Grozny
13-06-04
à 00:07

Re: Re: Re: Primitivisme quand tu nous tiens...

On est toujours dans le système de près ou de loin. Mais de loin, si possible, c'est mieux, non?
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  Yvan Grozny
13-06-04
à 00:57

Ecovillage

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  Takpi
13-06-04
à 01:45

Re: Re: Re: Primitivisme quand tu nous tiens...

Le but, justement, c'est de déranger le système, en incitant à la dissidence de plus en plus de personnes, elles deviennent des "objecteurs de croissance", des rebelles perdus pour le système en tant que gentils consommateurs.
Faire sécession, c'est une façon rusée d'attaquer de biais le système, et non bêtement de façon directe, suicidaire.Au début, pendant qu'on monte notre maquis, faut mieux être discret, s'installer discrètement, pas trop claironner tant qu'on n'a pas vraiment atteint une bonne autonomie et un bon nombre de Résistants !
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  Rakshasa
13-06-04
à 06:08

Re: Re: Re: Re: Primitivisme quand tu nous tiens...

Bien oui, mais depuis le temps qu'il en passe et trépasse des écovillage et des squats, le système il n'a pas l'air trop dérangé.Et quand je me suis retrouvé à la rue, le système m'a gentillement laissé le choix le squat ou le squat. Pour beaucoup, c'est pas une question de volonté délibéré de résistance. C'est après, quand on y est qu'on trouve des justifications à sa condition. Vivre en marge se limite souvent à faire ce que l'on peut, pas ce que l'on veut. Et puis, si c'est si top que ça la vie dans ces micro-sociétés, que l'on m'explique pourquoi bon nombre d'individus qui y participent veulent un changement de société. Seraient-ils des sortes de moines-militants qui désirent le bonheur des autres alors qu'eux mêmes sont au comble du bonheur dans le dépouillement? Penser ça serait en injurier pas mal, je préfère penser qu'ils n'ont pas choisi véritablement, mais plutôt qu'ils y ont été poussé. Par contre, on peut croiser des curés-militants, les squatistes (donc à ne pas confondre avec les squatters), c'est-à-dire ceux qui vivent autrement et qui font l'apologie du squat et ceux qui peuvent faire autrement et qui se payent le luxe de squater parce que c'est un moyen d'être plus anar que l'anar. Grosso modo, des personnes qui ont les moyens et qui disent " Ouah! c'est cool votre misère organisée!". C'est pas la majorité, je sais, mais y'en a, ça me fait faire des bonds et c'est souvent les premiers à donner des leçons d'anarchie. Bon, tout ça, c'est pas pour débiner les squats, c'est pour dire qu'il faut aussi une bonne dose de courage et que ce n'est pas forcémment la panacée contestataire.
Et puis, comme je le disais dans une autre discussion, je ne comprend pas les critiques forcenées, répétées et généralistes sur telle ou telle orga, car aucun anar, organisationnel, individualiste, syndicaliste, autonome, villageois... j'en passe et des meilleurs, n'a fait la preuve que sa stratégie était la meilleur. Enfin moi je dis ça parce qu' attendre le grand soir dans son salon ou dans son jardin...
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  Anonyme
13-06-04
à 12:19

Ad hominem

Moi aussi ça me gonfle bien les m'as-tu vu de l'anarchisme, ceux qui ont la bonne parole : le programme anarchiste. Foutaises ! Si l'anarchisme est d'abord la lutte pour la liberté individuelle alors à bas le programme.

Personnellement, même si prendre la tengante m'attire beaucoup (voir par exemple "l'éloge de la fuite" de Laborit), les communautés autonomes sont, comme tu le fais remarquer, un pis aller dans un monde fortement opprimé. Mais il faut aussi voir comme tu le soulignes bien l'aspect séduisant et surtout les possibilités pour les individus de se réaliser véritablement. Je ne pense pas venir avec toi, mais je suis très content d'entendre qu'il existe un moyen de sortir de ce monde. Mieux vaut cela que de se retrouver à la rue dans nos villes.

Il faut aussi, je pense, prendre en considération les limites de ton projet : il ne peut concerner qu'une poignée des gens qui ont intérêt à se libérer de la marchandise. Pour les autres il sera nécessaire de lutter ici en occident : ton coin de verdure ne saurait tous les acceuillir. Pour nombre d'entre nous il faudra bien aller se frotter à la flicaille et aux militaires. Non ?

La dialectique des classes sociales va malheureusement encore servir...


Bon plaisir à toi et à tes compagnons de route.
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  Nk
13-06-04
à 12:33

Re: Ad hominem

Merci bcp des infos tapki.

Pour les alternatives au quotidien, bien sur qu'etre le plus autonome du systeme capitaliste c'est pas le grand soir - et d'ailleur qui croit encore au grand soir? - mais c'est deja une maniere de refuser de laisser guider sa vie par autrui en une simple vie de con-sommateur, la reprendre un peu en main.

C'est aussi peut etre un non choix ideologique imposé par mon refus: je prefere attendre (on ne pas attendre) dans mon jardin car je supporte pas les supermarchés et la pollution qu'ins induisent, je préfère attendre (ou pas) en récupérant par ce que je supporte pas la logique de production/consommation et d'exploitation qui y est liée..

Apres que ca mene pas a la revolution anarchiste rien à foutre mais qui sait, les petits ruisseaux peuvent finir par faire des grandes rivieres...
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  Nk
13-06-04
à 14:25

Re: Ad hominem

"Pour les autres il sera nécessaire de lutter ici en occident : ton coin de verdure ne saurait tous les acceuillir. Pour nombre d'entre nous il faudra bien aller se frotter à la flicaille et aux militaires. Non ? "

Peut être malheureusement, mais honnetement je pense pas vu comme l'idéologie capitaliste est en train de se renforcer, la plupart des cerveaux boivent avec plaisir sa culture de masse et les quelques personnes révoltées contre cet ordre des choses se disent que bon beh c'est comme ca et travaillent et consomment paisiblement.
On pourrait penser pour se revolter un jour, mais à priori c'est bien mal barré, pis quand on voit le supermarché qu'est devenu le FSL et autres rencards pseudo alternatifs au grand capital..

Apres que ceux qui veulent lutter luttent dans la verdure ou en dans les villes au fond, y'a juste une différence de démarche "rester dans la merde et tenter de pretendre pas y avoir la tete" ou bien essayer de se barrer pour créer autre chose, meme si certe ca laisse le reste du monde se laisser summerger..
Répondre à ce commentaire

  Nk
13-06-04
à 14:25

Re: Ad hominem

"Pour les autres il sera nécessaire de lutter ici en occident : ton coin de verdure ne saurait tous les acceuillir. Pour nombre d'entre nous il faudra bien aller se frotter à la flicaille et aux militaires. Non ? "

Peut être malheureusement, mais honnetement je pense pas vu comme l'idéologie capitaliste est en train de se renforcer, la plupart des cerveaux boivent avec plaisir sa culture de masse et les quelques personnes révoltées contre cet ordre des choses se disent que bon beh c'est comme ca et travaillent et consomment paisiblement.
On pourrait penser pour se revolter un jour, mais à priori c'est bien mal barré, pis quand on voit le supermarché qu'est devenu le FSL et autres rencards pseudo alternatifs au grand capital..

Apres que ceux qui veulent lutter luttent dans la verdure ou en dans les villes au fond, y'a juste une différence de démarche "rester dans la merde et tenter de pretendre pas y avoir la tete" ou bien essayer de se barrer pour créer autre chose, meme si certe ca laisse le reste du monde se laisser summerger..
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  johan
13-06-04
à 16:01

Morloc'h VS Eloïs

Il y a tout de même quelques bémols à mettre à ce projet.

Tout d'abord il faut des moyens. Un billet d'avion et le reste du voyage ça coûte bonbon et il faut être un peu bobo ou bien en suer pour y arriver, ensuite il y a les outils, à moins de se servir de silex bien sûr. Et il ne faut pas que les moyens financiers il faut les moyens culturels car si un gamin de 6 ans connaît 300 plantes et 500 animaux, je doute qu'on puisse en dire autant d'un occidental d'âge moyen (comme animal je connais les côtes de porc, le steak... et encore je n'en mange pas ;) et comme plante il y a les les boîtes de maïs, les brocolis surgelés (qui viennent du pôle nord) et autres.

En admettant que l'on s'adapte bien à cet environnement sans tout bousiller (vu la fragilité de la forêt tropicale) qu'est-ce qui empêchera le reste de partir en billes, qu'est-ce qui empêchera les pôles de fondre, les pluies d'être acides... qui est-ce qui empêchera qu'il y aura une humanité avec deux modes de vie différents les pauvres (esclaves, salariés, crèves misère et crèves de faim) et les opulents qui mangeront bio le produit fait par des petits esclaves du commerce équitable ?

Et qui dit qu'il ne viendront pas vous déloger si les ressources géologiques du paradis s'avèrent utiles à quelque excroissance du capitalisme ?

Enfin je dis ça... sinon c'est sympa l'écotourisme... puis ça fleure bon le paradis perdu avec ses maladies tropicales et puis celles qu'on ramène de son continent aussi pour partager, enfin il paraît qu'il y des plantes qui soignent le cancer là-bas.

Perso je sais pas si je me battrais ici contre les militaires qui nous mettront la pile pendant que vous vous dorerez la pilule, mais par exemple moi qui au hérité de sérieux problèmes de dos suite au maniement trop jeune du marteau piqueur et autres engins à tracer les voies du progrès et surtout de la marchandise et du touriste je n'aurais pas le bonheur de vivre parfois dans un peu d'insouciance quand au reste du monde "développé".

Bon vent à vous quand même, on fera sans vous (ou avec mais faudrait un satellite géostationnaire pour communiquer, mais n'oubliez pas de mettre votre antivirus à jour et de changer régulièrement de version de ouèrde ;)

un autochtone de la zone dévastée
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  Anonyme
13-06-04
à 22:15

Re: Re: Ad hominem

"la plupart des cerveaux boivent avec plaisir sa culture de masse et les quelques personnes révoltées contre cet ordre des choses se disent que bon beh c'est comme ca et travaillent et consomment paisiblement."

J'ai souvent entendu de tels propos et souvent plus appuyés ; du genre "les masses acceptent le système qui nous détruit : ce sont donc nos ennemis". Je ne te prête pas ces propos, néanmoins les prémissent sont souvent les mêmes : je ne peux car les autres ne veulent pas. Foutaises : tu peux !

Malatesta, pour en venir aux références car c'est aussi ce qui me plait beaucoup dans le texte d'ouverture du débat, Malatesta donc, qui est connu et reconnu comme un des "pères" de l'anarchisme proposait un "gradualisme anarchiste". Il voyait la révolution comme un processus. Les situs aussi : ils cherchaient d'ailleurs ce qu'on pourrai appeller des "précurseurs".

Cela tient à une des idées de la dialectique théorisée par le mécène de Marx : selon Engels la rupture dans le cours habituel des choses est brutale en apparence, en réalité est se dévellope graduellement jusqu'à ce qu'elle atteingne la masse critique et qu'un point de non-retour soit franchi. C'est donc par une augmentation du nombre que les chosent se transforment.

Cela veut dire aussi que l'innovent est déja présent bien que la révolution, elle, n'est pas encore là. Il y a donc bien une stratégie à définir et des forces sur lesquelles compter, et d'autres non.

;)
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  libertad
13-06-04
à 22:44

Re: Re: Re: Ad hominem

"La stratégie du changement consiste donc plus à construire des rapports sociaux alternatifs qu’à attaquer de front le système" dixit Patrick Mignard "Violence et changement social"
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  Anonyme
14-06-04
à 18:52

Re: Re: Re: Re: Ad hominem

C'est vrai et faux, à la fois. Tout dépend du moment !

Actuellement, la réaction triomphe et impose sa loi d'une main de fer. Nous n'avons pas les moyens de la repousser. Il nous faut nous défendre. Et en effet, viser à la séparation totale d'avec l'aliénation à travers de nouveaux rapports sociaux est important et vital pour nous coordonner de manière autonome. La stratégie du changement consiste donc plus à construire des rapports sociaux alternatifs qu’à attaquer de front le système.

Et après ? Après viendra le temps de la révolte populaire. Et de sa violence, parce qu'il ne faut pas croire que les puissants d'alors se laisseront dépouiller de leur tribut sans se défendre l'arme au poing.Alors la stratégie du changement consistera donc plus à attaquer de front le système qu'à construire des rapports sociaux alternatifs déja présents.

Après le temps de la défense, viendra celui de l'attaque. Pour le moment, renforçons nos positions.

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  Ane o nime
14-06-04
à 21:25

Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

merci pour toutes ces infos et liens divers.
je vais en parler autour de moi (à ceux qui pourraient etre intéressés, et je crois qu'il y en a). Quant à moi, je ne peux pas m'avancer avant 1 à 2 années, mais je garde cet article et les coordonnées pour dés que je pourrais me libérer.
merci pour ce trés bon projet.
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  Nk
17-06-04
à 11:10

Re: Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

"je ne peux car les autres ne veulent pas. Foutaises : tu peux ! "
carrement carrement, y'en a qui disent "je ne peux car les autres ne veulent pas" et le pensent vraiement?


Quand à l'autonomie face aux outils et composants electroniques, je pense qu'il ne faut pas considerer la technique commme une fin et que dans tous les cas on pourrait se poser la question de la société vers laquelle tendent ces experience, qui d'apres moi n'est pas technicienne.
Donc si on peut accepter d'adopter la technologie dans un but de resistance et pour la comprendre et non pas se laisser dominer par elle (y'a d'ailleur des groupes de hackers/cyberpunks anticivilisation/green anarchists) je pense que la produire nous meme n'est pas le but car ca necessite des complexes industriels et de recherche et donc un tout autre rapport à la terre et aux autres que celui developpé par des techniques qui ne necessitent pas d'outils et qui sont inindustrialisable comme la permaculture.

En effet le temps que des chercheurs permanants d'ecovillage chercheraient a faie leurs composants et que les ouvriers de l'usine a composants de lecovillage (ah ah ah) bossent il faudrait les nourrir et donc abandonner la permaculture ou agri biodynamique qui est quand meme base de pas mal d'ecovillages pour un truc plus "rentable" et on entre assez vite dans la sphère inférnale.

Bien sur c'est un poil exagéré mais...

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  Yvan Grozny
17-06-04
à 12:04

Re: Re: Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

Tous à poil dans la forêt?
OK, mais plutôt dans le Berry qu'en Guyanne...
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  Rakshasa
17-06-04
à 21:41

Re: Re: Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

Nk, ne crains-tu pas un retour au moyen-âge en banissant toute technologie d'un projet de société. Cela, je pense deviendrait infernal pour se nourrir puisque déjà pendant cette période de l'histoire les disettes étaient fréquentes et que depuis la population de la terre a été multipliée ( par combien, je ne sais pas). Et puis, pour ce qui est de la biodynamie, il faut quand même des outils même si ce ne sont pas forcémment des machines complexes. La roue, le rateau, furent aussi des découvertes technologiques en leur temps et nécessitent bien des matiéres premières que l'on ne trouve pas comme ça sur le sol dans une prairie. Et j'ai du mal à imaginer l'ensemble des humains passer leur vie en quête de nourriture et ne s'adonner qu'à cette tâche. Il est vrai que nous produisons mal et tout un tas de saloperies dont nous n'avons pas besoin et encore ce dernier point est discutable. Je pense que l'inutile est nécessaire, je pense notamment aux activités ludiques et récréatives. Au risque de te faire peur, je serais plutôt favorable à la mise en place d'une automatisation totale de la production de bouffe, avec gestion autonome par des robots à énergie solaire par exemple. Ils accompliraient les taches agricoles même avec la technique de permaculture, voir en biodynamie. Bien sûr cela demanderait une période de mise en place des outils-robots et donc un certain labeur, mais il en va de même pour un habitat, il faut le construire avant d'emménager. Je ne pense donc pas que ce soit la technologie qui soit à craindre mais plutôt les conditions et les buts de sa production.
Et très franchement, j'envie aussi peu une vie en cambrousse (que je connais bien) à poil ou pas, à renifler la terre pour y trouver ma pitance, que cette société de consumérisme débile et destructeur.
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  Yvan Grozny
18-06-04
à 14:43

Re: Re: Re: Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

Je ne pense pas que le gâchis productiviste pourrait rester en l'état au sein d'une société à vocation libertaire. La satisfaction illusoire engendrée par la consommation dans le monde capitaliste ne motiverait alors plus les foules, qui auraient des aspirations autrement plus fécondes.
Je ne crois pas qu'on puisse classer les activités récréatives et ludiques parmi l'inutile. Certes, cette notion est toute subjective, mais aucune personne sensée ne saurait nier le caractère indispensable de ces "petits plaisirs".
Par contre, il est clair que de nombreuses activités considérées actuellement comme productive tomberaient alors en désuétude.
Par contre, l'idée de tenter de vivre dès aujourd'hui le plus près possible de nos convictions est constructive. Si cette idée ne se traduit pas par la création d'un nouveau carcan social décrêté "plus juste" (Longo Maï, par exemple, surtout à ses débuts)...
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  Nk
18-06-04
à 14:50

Re: Re: Re: Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

Non pas bannir toute technologie mais revoir la place à lui donner, sinon c'est s'aventurer comme c'est le cas maintenant vers un "brave new world" dirigé par la technocratie et ou finalement c'est les hommes qui s'adaptent aux machines et dont la plupart (des hommes) seraient incapables de faire quoi que ce soit sans l'industrie (alimentation/vetement/logement)..

De la permaculture par les machines ca serait absurde d'apres moi car ca irait a l'encontre de la philosophie derriere la permaculture (Masanobu Fukuoka and co) et surtout car ca demanderait une putain d'industrialisation et de recherche car la perma est par definition in-industrialisable, et des robots qui vont ceuillir des legumes alors que ces legumes poussent tout seuls et de maniere assez désordonnée.. c'est pas gagné !
Quand à fabriquer ces robots (il en faudra des tonnes et des tonnes!) ca va consommer plein de matiere premiere et finalement continuer dans cette connerie de croissance de l'homme qui veut tjs echaper au travail, aussi minime soit il (y'a pas gd chose a faire en permaculture).. et qui finira par là à créer pleins de travaux aliénés, voir a exploiter autrui pour faire ces putains de machines, qui seront périssales etc..

(non je ne crois pas a l'ideal technicien de la cybernetique où un capitalisme parfait produirait la bouffe et tout pour tout le monde qui aurait plus qu'a contempler le truc)

De plus en perma y'a pas enormement de travail, meme si au debut lancer le truc c'est un peu long je te l'accord, par contre ca n'est pas du tout "renifler la terre pour trouver a bouffer"...

Pour le moyen age c'est quand meme le fait deja d'une vision du travail de la terre (la perma par exemple est un concept tres recent chez ns) et surtout de toute une classe qui vivant sur le travail d'autrui.
Si on prend par exemple un shema préhistorique, des historiens ont démontré que les gens passaient pas du tout leur temps à chercher leur bouffe (Vialon..)

Pour un habitat c'est pareil, pourquoi pas redevenir (semi) nomades ou/et vivre dans les ruines de la société actuelle et/puis dans des habitats ecologiques, qui sont fabricables sans industrie?

Quand aux objets inutiles je pense que le ludique peut passer par autre chose que du jetable (les gosses qui s'amusent avec un rien le montrent bien) de plus la multiplication des jeux est généralement considérée comme allant avec une société totalitaire et castratrice et créant par là une forme de liberté eet de joie, stérile et vide mais dont se satisfont les hommes.

Je pense que le principal probleme se trouve a ce que l'homme trouve comme une réponse à son essence dans la logique production/consommation et dans l'economie (meme marxiste) et dans le progrès.
En fait en voulant elliminer le(s) dieu(x) d'antan il n'en a que recrée d'autres que sont le progres la technique et compagnie...

Pour finir sur une citation de l'ami ellul:
"Ce n'est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique"

Bref..
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  Nk
18-06-04
à 14:52

Re: Re: Re: Re: Re: réponse à Ane o Time du 11/06 sur Guyane et communauté anar

ah j'ai tappé en mme temps que Yvan, chuis d'accord :)
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  Rakshasa
18-06-04
à 16:26

La terre est sévère, la machine plus câline...

Pour ce qui est des robots, ça existe depuis plus de 10 ans maintenant, notamment des cueilleurs ( Magali, Citrus). En imaginant qu'ils ne soient pas aux mains d'un capitalisme, comme les machines en Espagne en 1936 (oui, encore...), je ne vois pas où est la domination. Quant à l'aliénation, je doute qu'il n'y ai pas un certain nombre d'humains, dont je fais partie d'ailleurs, qui iraient volontiers cultiver la terre mais à qui la robotique offrirait la possibilité de se dégager de cette tâche quand bon leur semblerait. C'est le cas de la machine à laver qui a, quoiqu'on en dise, libéré, surtout les femmes, de la tâche de lessive fastidieuse et éreintante. Alors, évidemment la société capitaliste n'a pas trouvé mieux que d'utiliser ce temps pour exploiter encore les femmes, mais ce problême est indépendant de l'invention de la machine à laver et de la charge transférée sur elle. Et la masse de travail dont nous allège les machines n'est pas transférée dans la production et l'entretien de ces machines, tâche moins ardue, surtout si elle est répartie, que les travaux des champs. Pour avoir été moi-même ouvrier agricole pendant quelques années, je peux te dire que j'aspire à autre chose qu'une vie courbée ("à renifler"), de damné de la terre. Quand tu rentres du champs (pas du lopin de terre), tu es exténué, la tête vide, et le reste de ton temps se résume à manger et dormir, et te laver quand le sommeil ne te prend pas avant. Cette terre dont nous sommes dépendants il faut effectivement en prendre grand soin et tout mettre en oeuvre pour le faire, mais je pense qu'il faut tout tenter aussi pour ne plus s'y aliéner (donc ne pas trop l'aimer). A ce jour, je ne sais pas s'il est possible de fabriquer des machines en ne polluant pas, peut-être à base de résine de chanvre en remplacement du plastique par exemple (ça se fait déjà pour des tableaux de bord de bagnolles), et par une gestion de la production dans un but non-consumériste. Pour finir, je vous cite quelques pistes intéressantes où il est question d'automation et de technologie: le n°1 de la revue IS (Internationale Situationniste), le "manifeste contre le travail" du groupe Krisis (sur www.krisis.org) et "Spanish Cockpit" de Borkenau (excellent journal sur l'espagne de 36 et des réalisations autogestionnaires). Si vous avez des sources et des lectures techniques ou critiques sur le sujet n'hésitez pas à me les transmettre.
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  Nk
18-06-04
à 20:01

Re: La terre est sévère, la machine plus câline...

Ces bots peuvent bosser dans un champ cultivé mais je les vois pas bosser en permaculture, mais alors pas du tout..

Enfin on pourrait tout a fait imaginer une société avec de l'agriculture et avec des bots hein, mais vu que c'est de l'imagination je trouve plus fun et moins aliénant une société basée sur de la permaculture..
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  Rakshasa
18-06-04
à 20:47

Re: Re: La terre est sévère, la machine plus câline...

Ces robots savent distinguer ce qu'ils ramassent parce qu'on y a intégré des caméras et des programmes de reconnaissance des fruits et de l'environnement. Donc ils n'ont pas forcemment besoin d'un champs cultivé. Et c'est moins du domaine de l'imaginaire que de l'"économiquement correct". Il coûtent chers parce qu'ils sont de la technologie que certains ne veulent pas mettre entre toutes les mains, et surtout ils mettraient au chômage pas mal d'esclaves-salariés que l'on ne pourrait plus occuper à la cueillette et qui risqueraient de devenir génants à force d'inactivité.
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  Tauma
18-06-04
à 23:05

Salutoulmonde

Ben salu et bravo pour cette discussion passionnante. Le projet de Takpi est bien cool même s'il paraît peu réalisable (ce n'est que mon avis). En tout cas, belle utopie qui consiste à délaisser le système pour le renverser. Il est clair qu'une évolution est nécessaire autant pour l'homme oppressé que la nature occuppée. L'être humain s'est construit un monde hors de la nature aux dépends de celle-ci. Le progrès technologique et scientifique a pour finalité de recréer une nature artificielle centrée sur l'homme en réduisant les besoins primaires (comme trouver à manger) et en développant des besoins artificiels. L'homme est un animal et sa tendance à vouloir surpasser ce statut le conduit dans le mur ( à moins que comme dans les meilleurs Asimov l'homme ait vocation à composer les lois de l'univers, mais il me semble qu'il y a quand-même une limite ). Alors plutot que de vouloir conquérir la nature qui nous a mis au monde en outrepassant les contraintes qu'elles nous impose, pourquoi ne pas admettre sa nécessité et reconstruire une vie sociale fondée sur l'adaptation à ces contraintes. Utiliser des robots pour faire n'importe quel travail va pour moi dans une logique d'asservissement de la nature à la technologie. Si ça te broute pas de ramasser tes patates, tant pis, mais je pense qu'il peut exister un plaisir dans le fait de réaliser des tâches qui te sont nécessaires et plus encore que c'est ce plaisir qui peut constituer le bonheur dans une vie parce que quand on a tout à portée de main c'est pas le super bonheur. Perso je suis étudiant, j'ai le temps que je veux et toute les facilités pour avoir ske je veux mais le bonheur pour moi se trouve dans ce qui se construit et pas dans ce qui est acquis.

Sinon, cet été (moi d'aôut) y a pa des gens qui veulent commencer (ou continuer) à construire un truc communautaire dans le sud, j'ai bien envie de voir ce que ça donne en vrai....
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  Rakshasa
19-06-04
à 03:42

Re: Salutoulmonde

Alors j'ai juste une question des plus techniques. A combien évaluez-vous la surface nécessaire de terrain, cultivé en permaculture par exemple, pour nourrir un humain pendant un an?
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  YvanGrozny
19-06-04
à 12:00

Re: Re: Salutoulmonde

Pour la beu, 1 m2 suffit largement, avec des lampes HPS et MH. Parce qu'on ne fait pas que manger dans la vie! Pour la bouffe, par contre?
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  Nk
19-06-04
à 13:50

Re: Salutoulmonde

Pour le rendement, Fukuoka dit avoir au bout de peu de temps reussit a avoir le meme que ses voisins qui font du productiviste (!!) Donc pour nourrir quelqun je sais pas combien ca fait, j'ai pas encore trouvé de gens qui géreaient a 100% leur bouffe, enfin en jardin potagé alterné on peut gérer sur 9M² (d'apres un texte de mecs qui le fond - certe c'est petit :) donc en perma je pense que c'est variable en fonction de ce qu'on met, la terre etc mais qu'un Ha c'est bon (en prenant en compte une variété qu'on aura pas en potager: fruitiers etc, par contre il faut du temps)

Pour les machines je pense que ca reste dans une logique de dev technicien et d'un point de vue ecologique c'est un putain de gaspillage quand on voit ce qu'il faut pour faire 1 ordinateur entre la base de ressources et l'ordinateur fini le gachis et tout, je pense que vu le nombre de machines qu'il faudrait pour l'humanité ca gaspillerait a fond, et maintenir des usines etc
Ca serait - d'apres moi - non aller au maintient des equilibres naturel ou l'homme participe a une certaine harmonie sur laquelle il veille, mais (re)partir vers un systeme productiviste, meme si celui ci serait différent de ce qu'on connait maintenant..

Pour cet été, t'es d'où Tauma?
Moi je sais pas encore si je suis dispo en aout, mais dans tous les cas je suis sur le sud (là montpellier, l'année prochaine vers tlse) et ça me botterait bien de faire un bon gros etat des lieux (ecovilages etc) et de greffer sur un projet existant cet été/l'année prochaine (je pense faire fac a distance pour liberer du temps) ou en créer un autre (squatter une ferme et faire de la perma avec recherche d'autonomie dans tous les domaines et reapropriation(s) techn[ique(s)|ologique(s)] etc)


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