L'AUTOMNE... DE LA DEMOCRATIE ? Salut O citoyens toujours plein d’amertume,
Otages résignés trahis par l’élection,
Salut mes compagnons on vous promet la Lune,
Mais après le scrutin toujours êtes marrons.
J’évite ce jour là l’urne «républicaine»
Emblème s’il en est d’un pouvoir détourné,
Et c’est en les voyant que j’ai beaucoup de peine,
Voyant ces citoyens se faire embobiner. Oui, dans ces jours de vote, ou le peuple respire,
Ses beaux yeux embrumés je les trouve cernés;
C’est la peine perdue, mais c’est vrai il y a pire,
Qu’une démocratie que l’on a détourné. Ainsi, prêt à voter pour quelques arrivistes,
J’hésite longuement au bord de l’isoloir,
Je me détourne enfin quand j’aperçois le risque,
De voir des charlatans aux rennes du pouvoir. Liberté, élections, traits de la République,
Je dois me justifier au bord de mon refus,
Il n’en reste pas moins que malgré la supplique,
Pratiquer l’abstention est toujours très mal vu. Je voudrais cependant demeurer citoyen,
Faire que l’expression de tous soit prise en compte,
Faire en sorte au bon peuple qu’on donne les moyens,
De dire autre chose que ce qu’on lui raconte. Peut-être l’avenir nous réserve après tout,
Une autre société que celle où l’on patauge,
Pas un monde idéal, mais un monde à nous,
Autre chose de mieux que cette triste bauge. Le mythe électoral nous déclare égaux,
C’est l’inégalité qui pourtant règne en maître,
Qui scandaleusement est masquée par le haut,
Et oblige le bas ainsi à se soumettre. Lamartine /La Belette
à 17:48