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L'En Dehors


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DÉCHETS, DIOXINES, PATRONAT, ÉLU.E.S ...
--> Que faire de nos ordures ?

La France a le triste record de la plus grande production d'énergie nucléaire par habitant.e (53 réacteurs), mais aussi le plus grand nombre d'incinérateurs au km². Malheureusement, nos différents gouvernements ont choisi "le tout incinérateur " comme le "tout nucléaire". L'Histoire se répète, puisque comme avec les neutrons, les populations ne sont pas concertées, ni surtout honnêtement informées quant aux nuisances, aux risques encourus à cause d'un incinérateur de déchets : camions, bruits, odeurs, fumées, dioxines, métaux lourds vagabonds, etc. Certes, jeter n'est plus possible aujourd'hui. L'incinération serait-elle alors un premier pas vers une revalorisation de notre environnement par la disparition des décharges, la suppression de la pollution visuelle des paysages ? Mais l'incinération des ordures produit des rejets polluants, toxiques dans l'atmosphère, ceci malgré les filtres de plus en plus coûteux et soit-disant performants. De plus, les résidus toxiques après incinération sont disséminés sur tout le territoire, utilisés comme remblais sous les routes.

Partout en Bretagne, se multiplient les projets de retraitement des déjections animales. Cette porte de sortie pseudo-écologique pour l'agro-industrie ne vise qu'à maintenir la surproduction actuelle. Il s'agit de créer des marchés en permanence. On trouve la présence de dioxines dans les produits laitiers, le beurre, les aliments contenant des graisses animales (viandes et poissons). En 1998, le Comité de prévention et de précaution du ministère de l'Environnement fit savoir que la dioxine tuerait déjà entre 1800 et 5200 Français-es chaque année par cancer, autant sinon plus que l'amiante ! De la dioxine issue pour une bonne part de l'incinération. Les politicien-ne-s ont-ils alors décidé d'en finir avec ce système ? Au contraire, c'est la fuite en avant ! Y-a-t-il une volonté des gouvernants de presser les industriels, le patronat, à prendre leur responsabilité en réduisant en amont la part des polluants, des matières non recyclables dans les produits qu'il faut acheter ? Non ! Il est clair que dans notre société capitaliste, une entreprise ne peut survivre dans un contexte concurrentiel sans grandir pour pouvoir augmenter sa productivité et ainsi devenir plus compétitive que ses rivales. Elle doit alors trouver plus de débouchés et vendre de plus en plus de produits de plus en plus loin. C'est ce qu'on appelle la croissance. Or la croissance économique nécessite une augmentation de la consommation de matières premières (transport de marchandises, construction de machines...).

Mais nous vivons sur une planète finie dont les ressources ne sont pas inépuisables. La qualité de l'eau en Bretagne par exemple, avec ses nitrates et pesticides, témoigne de façon éclatante des effets désastreux de l'expansion de l'agro-industrie. Pour autant, ce serait une erreur de s'auto-centrer sur son terroir et rêver d'en faire un espace "propre". Partout, les industries s'accroissent et s'appro-prient les ressources (bois, eau, pétrole...) en exploitant toujours plus le travail des humains, jusqu'aux enfants. LE CONDITIONNEMENT DES CHOSES ET CELUI DES HUMAINS Nous vivons dans un monde orchestré par la bourgeoisie et les intérêts financiers où l'idéal de société doit se concrétiser à grands renforts de conditionnements publicitaires par l'achat, l'accumulation de produits plus ou moins superflus dont la durabilité, la réparabilité diminuent. D'où gaspillage, production de déchets, pollutions... La société de consommation nous conditionne pour assurer les marges de profit des possédants afin de préssuriser les possédé.e.s . Les moyens ? Matraquage publicitaire et surconsommation : offrir, dépenser, consommer, acheter, jeter ; matériel ou nourriture : on détruit l'environnement, on tue les animaux et on pille les ressources jusqu’à s'endetter.. Acheter, consommer, jeter tandis qu'à deux pas de chez nous, des gens vivent dehors, souffrent de pauvreté ou/et de solitude. Les inégalités sont toujours bien là : les riches d'un côté, les pauvres de l'autre Le bonheur se résume de plus en plus à l'accumulation et la surconsommation de produits qui nous pousse dans un état régressif , nous ôtant beaucoup de notre autonomie de pensée.

Pour nous le bonheur passe par la convivialité, la solidarité et la lutte pour l'égalité sociale au delà des préjugés étriqués, du pré carré familial, éthnique, par l’émancipation et l'épanouissement physique, psychologique des individus prenant en main le plus possible leur destin par des pratiques culturelles, artistiques, sexuelles, sportives, scientifiques..., autogestionnaires respectueuses des autres et de l'environnement . S'interroger sur notre propre consommation, sur notre économie, sur l'état de la planète n'est pas évitable. Quels produits vont dans le sens d'un bilan écologique et social positif ? Répondent-ils à nos véritables besoins de survie, d'affection, d'estime de soi, de justice sociale, de culture... ? La richesse matérielle généralisée n'est-elle pas un mythe utopique étant donné les limites de la biosphère ? L'économie capitaliste, productiviste et la croissance correspondent-elles à une amélioration du bien-être de l'individu et de son environnement ? LA PLOUTOCRATIE* : LOGIQUE DE PROFIT, LOGIQUE DE MORT Ne nous laissons pas rouler dans la farine, d'autres solutions existent !

Polluer et dépolluer sont les deux faces d'un même processus productiviste nécessaire à l'économie capitaliste. La charge financière de la gestion des déchets revient aux usagers. Mais qui génère les déchets, les emballages obéissant à des mécanismes liés à la publicité, à la séduction ? Malgré l'opposition croissante de la population, les "décideurs", élu-e-s locaux, préfets et ministères, tiennent rarement compte des arguments avancés par les opposant-e-s à l'incinération des ordures ménagères : coût croissant et élevé, multiplication des nuisances, dépassement des normes et non-respect des réglementations, investissement lourd au détriment de l'organisation du tri-recyclage. Trop souvent les déchets triés sont stockés, mis en décharge ou partent à l'incinérateur. De même les alternatives (méthanisation, thermolyse...) sont ignorées. Cet écart entre élu-e-s et citoyen-ne-s souligne encore une fois que les électeurs et électrices n'ont plus de prise sur leurs "représentant-e-s", une fois ceux-ci en place. L'incinération de tout ce qui nous devient vite inutile est la planche de salut de ce régime économique et politique pour perdurer jusqu'à l'horreur sociale, sanitaire, écologique. L'incinération, c'est aussi un marché lucratif que convoitent les grands groupes (Saria, Vivendi...), qui s'activent d'ailleurs en lobbies pour orienter les choix politiques. Empêcher ici ou ailleurs la construction des incinérateurs n'est qu'une étape. Ne nous voilons pas les yeux : les industriels, en accord avec nos gouvernements, expédieront les déchets dans les pays pauvres de l'Afrique, de l'ex-URSS... Ça a déjà commencé et c'est inacceptable ! C'est pourquoi, il faut prendre le problème à la source. Pour faire plier les industriels, comme pour une gestion communale des déchets respectueuse de la population, ne comptons ni sur les élu-e-s ou leurs partis politiques, ni sur les différentes instances sensées être compétentes en matière de gestion des déchets : le principal levier pour faire pression est entre nos mains, pour déterminer ses choix c'est à la population d'en débattre. Comme pour l'eau, les cantines scolaires, etc... confiées trop souvent aux appétits du secteur privé, il s'agit de recollectiviser la gestion des déchets. Non pas pour renforcer le pouvoir de quelques hobereaux locaux, mais bien pour organiser ces services au mieux des intérêts de la population, par une gestion collective par les habitant-e-s eux-mêmes et les travailleurs et travailleuses de ces services. Et dans ce domaine, tout ou presque reste à faire.

QUELLES SOLUTIONS ? autogestion et démocratie directe Ensemble, il est urgent de créer un nouveau système politique, social, culturel, mettant les besoins réels de l'être humain et la sauvegarde de la biosphère devant le mythe de la croissance illimitée, la concentration et le contrôle par une minorité des richesses et des ressources naturelles. Changeons nos modes de production pour changer nos modes de consommation et inversement ! Pour que la population se rende maîtresse de la production et organise la distribution dans un sens écologique et social, il est incontournable d'abolir la propriété privée des moyens de production, pilier du capitalisme et de sa logique de profit. Il s'agit alors de socialiser les moyens de production, d'en assurer l'autogestion par les travailleuses et les travailleurs par les voies du fédéralisme à taille humaine et de la démocratie directe avec pour base de l'égalité économique et sociale,il nous sera alors possible de déterminer la production selon les besoins de la population et d'éduquer à la responsabilité écologique et sociale. Il en est de la responsabilité de chacun-e. décroissance Plutôt que de favoriser la croissance pour créer de l’emploi et soi-disant réduire les inégalités sociales, nous estimons qu'il serait préférable de repenser nos modes de vie dans une optique de décroissance : de quoi avons-nous vraiment besoin ? Que produisons-nous ? Comment ? Pour qui ? Il ne s'agit pas de freiner la machine mais bien de l'arrêter et de la faire partir dans une autre direction.

Voici quelques axes pour lesquels la décroissance, associée au partage des richesses, constitue une priorité : - Arrêt de toute production militaire et reconversion des personnels vers des activités civiles socialement utiles et écologiquement acceptables. - Réduire le besoin en pétrole : facturation du coût aux entreprises ou subventionnement des transports collectifs (bus, train, tramway) pour en assurer la gratuité. L'usage de la voiture s'en trouvera limité. Développement du ferroutage. Réduction drastique des déplacements en avion pour circuler sur le territoire français. La nécessité de la vitesse est liée étroitement au système capitaliste, à cause duquel notre temps est confisqué par le travail. - Agriculture biologique et réduction massive de la consommation de viande, ce qui libèrerait un surcroît énorme de denrées végétales. - Opposition à l'incinération, non seulement parce qu'elle génère des rejets polluants, mais parce qu'elle est une porte de sortie apparente trop facile pour les industries génératrices de déchets et un marché bien lucratif... Réduire la production de déchets est indispensable. Manifester est le premier pas nécessaire pour reprendre la parole que nous confisquent technocrates et élu-e-s...

*Ploutocratie : Du grec ploutos : riche, et cratie : pouvoir. Gouvernement où le pouvoir appartient aux riches. Tout pouvoir est toujours plus ou moins ploutocratique (« le pouvoir de l'argent » : plus on a d'argent et plus on a de pouvoir, et vice versa).

Ce texte a été élaboré à l'origine par les groupes et unions locales de la Fédération anarchiste en Bretagne en réaction aux installations d'incinérateurs qui tentent d'être imposés par les industriels et autorités de la région comme c'est le cas je pense dans le gard, dans le nord ...

johan

Ecrit par , à 22:10 dans la rubrique "Ecologie".



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