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LES « BESOINS SEXUELS » : UN MYTHE AU MASCULIN
Lu sur Claude Guillon : "L’idée d’un « besoin sexuel », principalement reconnu aux hommes, n’est pas tout à fait dépourvue de fondement biologique. En réalité, tout être humain - de tous les genres, donc - éprouve ce que nous appellerons des « besoins excréteurs ». Il doit vider, ou vidanger, à intervalles plus ou moins réguliers sa vessie (hommes & femmes), ses intestins (hommes & femmes), son appareil génital (hommes & femmes). On pourrait associer à ces besoins le mécanisme des règles, qui élimine mensuellement chez la femme des tissus inutiles.
Lire la suite ici
Ecrit par libertad, à 21:30 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  libertad
31-10-11
à 22:34

Quelle drôle d'idée que celle d'un besoin sexuel masculin, principalement reconnu aux hommes. Si cette idée fut sans aucun doute dominante aux XIX ème siècle à l'époque où les maisons closes et la prostitution réglementée, servaient de défouloir, d'égout séminal, qui au XXIeme siècle prétend encore à cette prédominance masculine du besoin sexuel ? Hormis le courant bien minoritaire du féminisme radical qui le réinterprète, pour justifier son raisonnement quant à la prostitution.
C'est passer sous silence le fait que le besoin sexuel et sa satisfaction sont enjeux de pouvoir. Que la rétention de la sexualité peut-être un pouvoir, un moyen d'organiser la rareté d'une fonction, pourtant aussi "naturelle" que celle d'uriner. Si la question du pouvoir n'y intervenait pas, pour quelle raison le besoin sexuel masculin n'est-il pas la contrepartie du besoin sexuel féminin ?
Claude Guillon estime qu'il n'y a nul honte ou danger à éjaculer par la masturbation pour les hommes et pour les femmes, ce en quoi on ne peut qu'être d'accord. Mais quid de la fréquence de cette pratique pour les deux sexes et l'éjaculation féminine sort aujourd'hui d'une longue période de tabou, combien de femmes sont aujourd'hui capables d'éjaculer ?
Claude Guillon part d'un postulat selon lequel les hommes qui ont un besoin sexuel, peuvent le satisfaire par la masturbation. C'est confondre plusieurs choses : le besoin sexuel n'est pas seulement la nécessité d'évacuer le liquide séminal, dont d'ailleurs de nombreuses femmes ignorent pour elles l'existence, mais un besoin de relation sociale, de rapport à l'autre.
Si la masturbation est probablement la voie royale de l'apprentissage de la jouissance ( à ne pas confondre avec l'éjaculation ), elle ne remplace pas la relation sexuelle qui est une tentative de jouissance et d'échange à deux.
La masturbation peut conduire à la jouissance, elle ne peut conduire à l'échange.
A propos de la prostitution au XIX ème, Guillon semble en avoir une conception assez...bourgeoise. Si l'hystérie n'était répandue que chez les femmes de la bourgeoisie, c'est qu'une lutte s'engageait entre les femmes de la bourgeoisie et les femmes des classes populaires quant au contrôle de la sexualité masculine, c'est tout le sens du combat prohibitionniste du contrôle de la prostitution et de l'invention de la sexualité masculine irrépressible qu'il faudrait réprimer, encore faudrait-il qu'elle existe !
Avec la rupture des équilibres sexuels des sociétés paysannes qui naquit à l'occasion de l'industrialisation, les rapports sexuels traditionnels furent bouleversés.
De grande villes virent affluer des quantités d'hommes célibataires, les bordels dit "d'abattage" se mirent à fleurir, l'offre sexuelle féminine n'étant plus capable d'équilibrer la demande masculine. Mais d'autres secteurs industriels, principalement féminins virent fleurir une prostitution sauvage des ouvrières, désireuses de compléter leur fins de mois et de trouver une solution à leur paupérisation. Cette offre féminine, certes tarifée fut une véritable danger pour les femmes de la bourgeoisie qui y trouvèrent une concurrence déloyale. L'idéologie de ces femmes de la bourgeoisie était en effet d'organiser la rareté de l'offre sexuelle pour en augmenter le prix ( le mariage étant une forme socialement organisée de prostitution ). Les femmes ouvrières cassaient le marché de l'offre et de la demande. Il fallait les ramener dans le droit chemin, faire disparaître les insoumises.
Guillon nous dit que l'érection est éphémère, qu'elle n'est pas liée au désir mais au "besoin excréteur". IL tire sans doute cet argument du fait qu'une fois l'éjaculation faite, le pénis se ramollit.
C'est faire fi d'une fantasme féminin fort répandu du pénis dur uniquement par désir du corps exposé ( même sans stimulation ) mais également des pratiques de rétention du sperme.
L'argument selon lequel les besoins sexuels des hommes et des femmes ne pourraient pas être équivalents car reproduisant la domination masculine reste un postulat qui n'est pas démontré.
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