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Le mythe de la maladie d’Alzheimer
Lu sur Jerpel.fr : « On peut se demander si la sénilité est une conséquence de la sénescence, si elle ne serait pas plutôt un produit artificiel de la société qui rejette les vieillards. […]
On est même fondé à se demander si le vieux concept de démence sénile, résultat prétendu de troubles cérébraux, n’est pas à réviser complètement – et si ces pseudo-démences ne sont pas le résultat de facteurs psychosociologiques, aggravés rapidement par [des environnements] où ces malades sont livrés à eux-mêmes, privés des stimulants psychologiques nécessaires, sevrés de tout intérêt vital et n’ont plus qu’à attendre une fin qu’on s’accorde à souhaiter rapide. Nous irons même jusqu’à prétendre que le tableau clinique des démences séniles est peut-être un artefact, dû le plus souvent à la carence des soins et des efforts de prévention et de réhabilitation. »
Lire la suite ici
Ecrit par libertad, à 11:52 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Rakshasa
28-03-10
à 16:00

La mytho du mythe

"« On peut se demander si la sénilité est une conséquence de la sénescence, si elle ne serait pas plutôt un produit artificiel de la société qui rejette les vieillards. […]"

Le texte ici ne parle que de l'Alzheimer chez les individus dits agés, et fait systématiquement le lien avec la vieillesse. C'est une énorme erreur ! Ayant moi-même un père atteint d'Alzeihmer en forme précoce, a priori apparue chez lui dans la cinquantaine, je suis bien certain qu'il ne s'agit pas de la sénilité comme supposé dans l'article (j'ai eu aussi un grand-père balayé par cette maladie).
Que les causes du développement de la maladie soient issues du contexte social actuel, peut-être bien, mais en attendant, la maladie est bien présente et identifiable. Il ne s'agit pas d'un mythe ! (je trouve ça grave un tel titre, c'est de l'enfumage de gourou macrobiote ou quoi ?)
Aujourd'hui des pistes se dessinent en direction de l'emploi de l'aluminium et de son accumulation dans le corps. Mais ce n'est qu'une piste et rien n'est certain ni prouvé. Ni la piste toxique, ni la génétique. En tout cas, la maladie d'Alzheimer est bien caractérisé par des symptômes particuliers et différents de la sénilité ou d'autres formes de démence. Donc, envisager comme piste le contexte social, le quotidien, c'est tout aussi valable, mais rien n'est prouvé non plus. On peut présager qu'il s'agit peut-être un peu des trois.
Par contre, les traitements aujourd'hui sont à mon avis une belle entourloupe et la prise en charge par un tiers semble plus efficace. Bref, je ne m'étends pas, j'aurai long à en dire, mais décidément il y a quelques textes qui paraissent ces temps-ci sur l'endehors, qui me semblent bien peu rigoureux. Un petit stimulant ? :-) !
Répondre à ce commentaire

  joshuadu34
30-03-10
à 14:05

Re: La mytho du mythe

j'ai plutôt l'impression que le titre n'est, en fait, qu'une maladresse de l'auteur, mais surement aussi un rappel d'une réalité simple : il est plus facile, à une famille, de s'entendre dire "votre père/mère est atteint de la maladie d'Alzheimer" que d'entendre parler de démence sénile. Nous parlons donc bien d'une dérive sémantique, organisée pour ménager la société bien pensante par le milieu médical... peut-être aurait-il été bon de rappeler ça sur l'en dehors... Remis dans ce contexte, l'article n'en est que plus vrai ! Comme vous ne trouverez plus d'aveugles, de sourds, de cul-de-jatte où autres termes jugés non conformistes, non politiquement corrects, classer la démence sénile dans Alzheimer permet de ménager la susceptibilité et d'arrondir les angles... au détriment, il est vrai, de ceux qui connaissent réellement cette maladie !

Quand aux aides hors domicile... il serait temps d'ouvrir les yeux sur la réalité d'un marché, puisque, financièrement, il est excellent pour les maisons de retraite d'accueillir des malades, puisque, dès lors, et classés en EHPAD, la majorité des charges est prise en charge par l'état, laissant la totalité des sommes versées par les malades et leurs familles (plus de 2000 euros par mois) dans les poches des maisons, et souvent sans réelle qualité de vie pour les personnes accueillies... bref, Rakhasa, si tu le peux, garde ton père chez toi !

Et, au passage, après 6 ans en maison de retraite, en tant qu'infirmier, je suis, je pense, assez bien placé pour en parler aussi...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
30-03-10
à 18:24

Re: La mytho du mythe

Tu dois donc savoir que la maladie d'Alzheimer, même si elle est une démence sénile, a ses propres caractéristiques (d'où son appelation particulière), à savoir des micro-lésions vasculaires spécifiques.

Ce n'est donc pas la démence sénile qui est classée dans Alzheimer, mais Alzheimer qui est classée dans démence sénile.

Quant à ménager les familles, oui il le faut, car il ne faut pas oublier que la maladie d'Alzheimer c'est aussi l'entourage qui en souffre. Il est très difficile sur le plan psychologique, de ne plus être reconnu par un proche. Nous existons aussi dans les autres, et quand votre père ou votre mère vous regarde étonné-e, en se demandant "mais c'est qui lui ? Qu'est-ce qu'il me veut ?", c'est tout un pan de votre personalité qui s'efface aussi. En l'occurrence parce que nous sommes fait de rapports aux autres.

Par contre, garder le malade à domicile, chez lui, est assurément un frein à la maladie puisqu'il garde ses repères et ses habitudes. Comme les fonctions d'acquisition des connaissances, d'apprentissage, sont à un stade de la maladie bloquées, modifier l'environnement du malade (en le mettant en structure spécialisée par exemple, voir en déménageant souvent avec dans l'idée "du plus pratique"), c'est accélérer sa perte d'autonomie.

Quant aux médocs, de l'avis d'un proche médecin "autant manger du chocolat). Les médocs aujourd'hui délivrés, apriori servent plus à stoner le malade, et surtout ont un impact très fort sur l'organisme par leurs effets secondaires. Mon père n'en a jamais pris et les médecins s'étonnent de la progression lente de la maladie.

Par contre, ma mère, une femme très très organisée jusqu'au dirigisme à faire pâlir les DRH, a mis en place un système d'aides mémoires apparemment efficace.
Elle a aussi décidé de ne laisser aucun répit à mon père et lui propose (plutôt impose...) sans cesse des activités intellectuelles ou physiques. Elle est intimement convaincue que l'inactivité et l'errance accélèrent la dégénérescence. Elle n'a jamais été pour le droit à la paresse, au contraire, et là, force m'est de constater que sa démarche semble porter ses fruits. On peut comprendre que multiplier les stimulations permet le maintien des fonctions du cerveau.

Et il est certain (j'ai vécu avec une compagne qui bossait en maison de retraite), que ces structures sont pour la plupart en-dessous de tout. Entre la stimulation à coup de "petits chevaux" et l'infantilisation "elle a bien mangé ? il va bien aujourd'hui ?", c'est un véritable cauchemar !

Ma grand-mère aussi a gardé son mari jusqu'au moment où les fonctions motrices ont été lourdement altérées, jusqu'aux chutes qui occasionnent des fractures. Jusqu'à le nourrir aussi.
Là encore, c'est très très difficile pour l'entourage qui voit un être cher se déliter.
D'autant que, à certains stades de la maladie, l'aide extérieure est quasiment impossible ou contre-productive, dans le sens où le malade peut être agressif et violent avec des personnes qu'il ne reconnait pas, jusqu'aux proches qu'il ne reconnait plus.

Bref, c'est un peu plus compliqué que la question sans nuance du placement du malade en structure ou de son maintien à domicile.
Il est certain par contre, que la maison de retraite n'est certainement pas une solution, même pour un individu en bonne santé, de mon avis. Sauf à regarder du côté des lieux de vie auto-organisées et autogérées comme il en a déjà été question sur l'Endehors. Par contre, je suis certain que même cela n'est pas une solution face à Alzheimer.

Sinon, ça peut choquer, mais je pense qu'il faut rire aussi quand cette maladie provoque des situations absurdes et prendre avec beaucoup de bienveillance, sans ce braquer les excentricités des malades: quand il parle au présentateur télé, quand il se met à insulter tout le monde, quand il répète mot pour mot, à la virgule prêt un constat absurde, et ce depuis des années, trois fois en dix minutes. Il faut essayer de jouer aussi, essayer d'emmener la conversation sur d'autres terrains que celui de la répétition. C'est pour le malade, mais c'est aussi pour soi-même.

Cette maladie pour le moment est inexorable, dans un sens elle est dramatique, mais ne pas dramatiser la situation est une manière de vivre encore de bons instants ensemble et peu importe qui s'en souvient ou pas.

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  joshuadu34
01-04-10
à 18:33

Re: La mytho du mythe

argh ! me voilà de nouveau, à priori, hors sujet !!! Je suis totalement d'accord avec toi, et je ne confond surement pas la démence sénile et la maladie d'Alzheimer ! Que non ! Ce que je dis seulement c'est qu'aujourd'hui, au nom d'une bien pensance généralisée, d'un discours qui se doit d'être politiquement et moralement/chrétino correct, le diagnostique fait transforme quasi systématiquement, afin de ne pas heurter la "sensibilité" des familles, la démence sénile en Alzheimer dans les mots, d'où, d'ailleurs, le petit quiproquo qui s'installe, dès l'instant qu'on connait et différencie totalement les deux maladies...

Et l'effet est multiple !

Premièrement, la démence sénile, véritable fléau qui touche de nombreuses familles, est rabaissée, elle passe d'une maladie à soigner à un secret à cacher, à taire, parce que "démence" donc pas bien... Crétinisme complèt qui permet, au passage, d'éviter de traiter cette pathologie pour ce qu'elle est...

Deuxièmement, l'amalgame entre, justement, démence sénile et Alzheimer s'installe doucement dans les esprits, ce qui rapproche certains symptômes et les attribut, de fait, même si ces symptômes n'existent pas dans ce cas, à Alzheimer...

Troisièmement, l'amalgame cristallise la peur, augmente les chiffres, détourne la réalité, fait penser des choses fausse (mon père a Alzheimer -en fait, une démence sénile mais le médecin, pour ménager, a préféré appeler ça Alzheimer-, j'ai lu que cette maladie pouvait se déclarer jeune, je risque donc de devenir comme mon père... ben non, parce que ton père n'a pas Alzheimer ! Je dis pas ça pour toi, Rakshasa, c'est juste une exemple, hein...), et permet, surtout, aux établissements spécialisés (et, encore une fois, je sais, là, de quoi je cause) de s'en foutre plein les poches ! Non pas qu'il ne faille pas traiter et aider les malades atteints d'Alzheimer, bien au contraire, mais, du coup, la démence sénile se retrouve écartée des soins...

Quatrièmement, les soins humains apportés aux malades atteints d'Alzheimer (cette présence indispensable, et là dessus aussi, tu as totalement raison, elle seule permet réellement de maintenir un vrai contact avec la réalité, d'éviter les syndromes de glissement fréquents dans cette maladie) peuvent se montrer totalement inéficaces dans le cas d'un réel Alzheimer, dès l'instant que ces soins sont apportés à une population groupée (et pas à un individu seul, ce qui devrait être fait mais qui, du fait d'un manque criant de moyens mis en place dans les structures d'accueil, n'est jamais fait), et que, dans la réalité, la majorité de ce groupe n'a pas d'Alzheimer !...

Etc, etc...
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  joshuadu34
01-04-10
à 18:35

Re: La mytho du mythe

en fait, donc, la démence sénile est classée (pas par moi, mais par le diagnostique donné aux familles) comme "un Alzheimer", même si c'est faux ! Et le problème du titre et du billet ici viens, en fait, de là !
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  Rakshasa
06-04-10
à 07:30

Re: La mytho du mythe

On peut lire un article qui met un bémol aux positions du Dr Whitehouse par un autre spécialiste (évideeemmment !! des spéééciaaalistes !! :-) !): ICI

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