Après Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand et Lille, ce mardi 1er décembre la Commission Nationale du Débat Public Nanotechnologies a subi ce que littéralement on nomme "une conduite de Grenoble". Les menaces et les intimidations n'avaient pourtant pas manqué, via la presse locale qui avait détaillé l'imposant dispositif de répression (vigiles privés, policiers en uniforme et en civil, gendarmes par dizaines).
A l'entrée de la salle, le public était fouillé au corps par des
vigiles, avant de devoir signer un engagement – juridiquement nul mais
destiné à impressionner - à respecter "les régles du débat public". Ce
qui n'avait pas été annoncé, mais qui a été constaté de visu dans la
salle, c'est la présence, assis dans le public, de policiers de la
Brigade anti-criminalité (en civil), armés de pistolets à la ceinture.
Le désastre que fut ce débat pour les organisateurs est décrit et
photographié par des témoins (voir
http://www.nanomonde.org/Grenoble-compte-rendu-du-sabotage ), et fera
sans doute l'objet de futurs récits plus détaillés.
C'est évidemment un échec pour les stratégies d'acceptabilité du
gouvernement et de tous les promoteurs des nécrotechnologies, en
particulier pour la CNDP qui a tenté de circonscrire le débat public à
la question de la toxicité des nanoparticules, pour mieux éluder la
contestation du nanomonde totalitaire.
Il serait idiot de déduire que ce succès des opposants – si réjouissant
soit-il – signe l'échec définitif de la campagne de promotion de la
CNDP, ou l'arrêt de la déferlante des nanotechnologies.
Comme nous l'avons fait depuis septembre 2009, nous appelons à
boycotter la propagande de la CNDP et à dénoncer publiquement le
nanomonde partout en France, et en particulier à Caen (8 décembre),
Metz (15/12), Rennes (7 janvier), Lyon (14/01), Marseille (19/01),
Orsay (26/01), Montpellier (9/02), Nantes (16/02) et Paris (23/02).
Nous nous y employons dès maintenant.
Merci de faire circuler,
Pièces et Main d'oeuvre