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Arnaque d'Etat sur la prime exceptionnelle
Un décret de mars 2009 fixe les conditions d'obtention d'une prime exceptionnelle de 500 euros pour certains salariés.

Sur le très officiel site Service public.fr (comment peut-on faire plus officiel) on peut lire:

 

Chômage

 

Prime exceptionnelle de 500 euros pour certains salariés

 

(31/03/2009)

 

Les salariés n’ayant pas acquis suffisamment de droits à l’assurance chômage pour être indemnisés peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’une prime exceptionnelle de 500 euros.

 

Cette prime concerne les salariés perdant involontairement leur emploi entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010, aptes au travail et résidant sur le territoire national, dès lors qu’ils ont travaillé au moins 305 heures au cours des 28 mois qui précèdent la perte de l’emploi. Le délai dans lequel doit être présentée auprès de Pôle emploi la demande de paiement de la prime est fixé à 6 mois à compter du jour où l’intéressé remplit les conditions exigées pour prétendre au bénéfice de la prime. Accordée une seule fois, elle est versée en une fois pour sa totalité par Pôle emploi.

 

C’est ce qu’indique un décret publié au Journal officiel du dimanche 29 mars 2009.

 

Renseignements pris auprès des assedic il y a de toute évidence un "dysfonctionnement chirurgical" entre l'annonce en grande pompe sur le site du ministère du travail (propagande) et les critères de l'assedic (le fouet).

Il se trouve qu'on introduit un critère dont il n'est pas fait mention au sommet de la dictature: il faut avoir été radié. Pour grotesque qu’il est l’argument fouet signifie qu’on doit trouver le moyen d'être radié et qu’on doit après coup se débrouiller pour perdre involontairement un emploi. Mais cette fois il est probable qu'on fera en sorte de ne pas vous radier quand hier on cherchait tous les prétextes pour le faire....  

En vertu de quoi le gouvernement a bénéficié d’un bel effet d’annonce au moment où l’existence de cette prime a été divulguée. On annonçait 250 000 bénéficiaires.

Le traitement « technique », c’est-à-dire la torture, le « nouveau » critère, implique qu’il n’y a eu effectivement que 2000 bénéficiaires. Sur quoi le despote s’est félicité, et il l’a dit tout à fait officiellement, que le chômage avait par conséquent baissé.

S’il y a une œuvre qui traduit assez parfaitement ces pratiques c’est le « Salo » de Pasolini. La propagande, c’est-à-dire la différence entre l’illusion et la pratique, n’a pas pour seule fonction de s’attirer des opinions favorables par la tromperie, l’effet recherché est purement sadique : l’écrasement, le piétinement des foules les plus exposées à cette crise fabriquée de toute pièce par les maîtres de la torture et du fouet. Sarkozy veut jeter ceux qui « ne peuvent pas suivre » selon la confidence qu’il a fait à Yasmina Reza au début de son mandat. Nous savions déjà et cette dernière mesure en atteste qu’il ferait en sorte que beaucoup ne peuvent pas suivre.

 

En droit français des contrats, un dol est une manœuvre d'un cocontractant dans le but de tromper son partenaire et provoquer chez lui une erreur. Le dol est, avec l'erreur et la violence, l'un des trois vices du consentement. Il est sanctionné par la nullité du contrat.

Si un mandat présidentiel s’apparente à un contrat avec le peuple, il y a là une raison supplémentaire de sanctionner le contrat d’une nullité. Plus expéditif à l’égard de Cromwell, Edward Sexby écrivait « tuer n’est pas assassiner ». S’agissant d’un tyran il ne saurait, en effet, plus s’agir d’un contrat car si le droit qui s’applique aux personnes privées, c'est-à-dire aux sujets, un homme public en est exonéré quand il ne trompe plus un contractant mais tout un peuple, le droit n’est plus qu’un accommodement du despotisme et il traite accessoirement, s’agissant du droit privé, de l’organisation sociale et juridique des rapports entre les esclaves en vu de favoriser l’extension des pouvoirs du despote.

C’est pourquoi, toujours, les tyrans ne sont pas jugés, ils sont, rarement, exécutés. Ils s’épargneraient bien cette peine ultime s’ils se contentaient d’être des justiciables de droit commun…
Ecrit par , à 12:46 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  OgRuR
22-09-09
à 16:49

Addendum

Addendum : Quelques jours après que ce texte ait été achevé le gouvernement a changé pour la troisième fois les conditions d’obtention de la prime exceptionnelle. Sur un prospectus promptement publié, disponible dans les Pôles emploi, on peut lire « cette mesure concerne les demandeurs d’emploi ayant travaillé au moins deux mois et ayant perdu leur emploi entre le 1er avril et le 31 mars 2010 ». La fusion entre Pôle emploi et la Française des jeux est consommée sauf que rien n’est laissé au hasard et sûrement pas la manière dont on manipule les miséreux, tirés à hue et à dia comme des bêtes de somme ou promenés comme des pantins burlesques. En droit privé la réunion de trois éléments : une faute, un dommage et un lien de causalité crée dans le chef de celui qui a commis la faute l'obligation d'indemniser…
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