Sortir Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani de l'étau qui les enserre.
Lu sur
l'Inter : "
Nous n'avons pas eu le temps de rappeler sur le blog le rassemblement mensuel devant l'administration pénitentiaire pour la libération des prisonniers d'Action directe. Et heureusement, il s'est tenu et il est important qu'il se tienne. La banderole devant l'AP, les slogans rappellent inlassablement depuis des années que l'enfermement de ces prisonniers dure. Mais ils témoignent aussi que nous sommes toujours présents auprès d'eux.
Jeudi, la police était en nombre. S'attendaient-ils face aux nouvelles dramatiques
concernant Jean-Marc et Georges que nous soyons nombreux. C'est
possible mais peu de camarades étaient déjà au courant des informations
qui commençaient seulement à circuler.
Les informations entre-temps, nous les avons.
D'abord
l'état de santé de Jean-Marc. Beaucoup de camarades s'inquiétaient Plus
de nouvelles, plus de réponse à leurs courriers, alors que Jean-Marc
répondaient toujours si vite et si régulièrement, plus d'appels. De
fait, l'inquiétude était plus que justifiée.
Son
état de santé s'est incroyablement dégradé. N'oublions pas qu'il a déjà
derrière lui plus de vingt ans de prison et qu'il se retrouve
maintenant dans des conditions de détention dont tout le monde sait
qu'elles sont en France parmi les plus dures, d'autant qu'il n'a même
pas retrouvé les conditions de centrale qui tiennent normalement compte
justement de la longueur de l'emprisonnement. Et n'oublions pas que cet
enfermement est complètement inique et que la situation actuelle ne lui
permet même pas de voir de manière précise et concrète quand cet
enfermement prendra fin.
Georges ensuite. Après une attente sans cesse prolongée, l'avis de la commission lui a été notifié. rappelons-le, après le
rassemblement d'Ensisheim. Comme par hasard.
Sur les cinq prisonniers passés devant cette commission, nous savons pour quatre d'entre eux, dont Georges, le résultat. Tous
ont un avis positif sauf lui.
Juste après le rassemblement, Georges nous adressait une lettre. Comme souvent, claire, sensible et pleine d'humour. Nous
pouvions y lire une véritable force et sérénité.
C'est de la même façon qu'il nous a annoncé l'avis négatif de la commission.
Imaginons,
ce camarade qui a derrière lui 22 années d'emprisonnement, qui a
présenté un dossier de libération conditionnelle solide: emploi,
logement - ce qui demande dans la situation actuelle beaucoup de
détermination - , qui attend depuis plusieurs mois l'avis de cette
commission à laquelle il a dû se soumettre alors même qu'il était
pratiquement arrivé au moment de l'examen de sa demande dans l'ancien
système (qui avait vu la libération de Nathalie, puis de Jean-Marc). On
aurait pu penser et comprendre qu'il "craque". Compte tenu du contenu
de l'avis, qu'il explose. Eh bien non, c'est de nouveau une lettre
circonstanciée où il analyse les différents éléments de l'avis qu'il
nous adresse. Une lettre où ne manquent ni les traits d'humour, ni le
recul nécessaire pour lire un document si flou, si peu étayé.
Nous employons rarement sur le blog un ton personnel. mais face à cet
acharnement de l'Etat, de la justice, de la prison, nous ne pouvons que
dire notre angoisse et la nécessité de nous unir pour sortir Jean-Marc
et Georges de l'étau qui les enserre!
L'avis
de la commission ne lie pas le juge (même s'il "doit en tenir compte").
Ce qui est normal parce qu'il n'aurait plus alors qu'un rôle
d'enregistrement des avis de cette commission. L'audience est déjà
fixée pour Georges. Elle est en avril. Nous espérons que les arguments
que pourra présenter Georges permettra sa libération conditionnelle.
Nous devons nous mobiliser en tous les cas pour cela.
Enfin
soulignons que les prisonniers pour lesquels la commission a rendu un
avis posiitif - c'est le cas pour Régis - se voient eux aussi imposer
des conditions que n'avaient pas eu les militants en semi-liberté avant
l'existence de cette commission. Cela prouve la vbiolence de cette
commission face aux militants.