Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Courant Alternatif 186 - janvier 2009
Le dernier numéro de courant Alternatif est paru. Vous le trouverez   en kiosque, mais quelques articles (Grèce, Education, TGV Basque…)  sont déjà en ligne sur le site de l’OCL. Ci dessous le sommaire, les liens pour les articles en ligne, et  l’éditorial.


Courant Alternatif – n° 186 - Janvier 2009 - 28 pages - 2,50 euros
Mensuel édité par l’Organisation Communiste Libertaire
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article457

Edito : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article459

Big Brother ! (la rubrique du sécuritaire)

Crise
• Une crise chasse l’autre

Social
• Prudhomales : L’échec syndical

Education
• Elémentaire : Darcos Tique ! : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?
article460
• Au delà du Lycée : Sabotage planifié de l’école à l’Université !

Environnement
• TGV Lyon-Turin : La concertation arme de gouvernance !
• TGV Basque : L’impact de l’attentat meurtrier contre un patron :  
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article461

Récension
• « L’insurrection qui vient »

Répression
• Tarnac, suite mais pas fin...

Notre histoire
• F. Bonnaud, prolétaire anarchiste face à la guerre

Sans frontière
• Grèce : Ces jours sont les nôtres : http://oclibertaire.free.fr/
spip.php?article462
• Italie : Du séisme institutionnel à l’éruption populaire ?

Sur le terrain
• Poursuites contre le collectif de soutien aux personnes sans papier  
de Rennes

Livres, revues


Editorial

Début décembre, les urnes de la cogestion sociale ont rendu leur  
verdict : rien de bien neuf dans le paysage syndical hexagonal, si ce  
n’est une désaffection croissante des salariés pour les appareils  
sensés défendre leurs intérêts, marquée par les 25% de participation....

Passé le temps des élections prud’homales, les centrales syndicales  
peuvent maintenant s’accorder sur « une grande mobilisation unitaire  
» le 29 janvier, pour la défense de l’emploi public et privé, la  
protection sociale, les salaires, et les services publics.

Un vaste fourre-tout qui ne mange pas de pain, esquive la question de  
la grève, et qui masque l’absence de stratégie, de propositions et de  
perspectives des bureaucrates. A moins que ce ne soit une fois de  
plus le moyen de désamorcer la multitude de conflits agitant la  
société française sur le terrain du travail et de l’emploi, de  
l’éducation, de l’information, de la justice, de la santé, du  
logement, de l’environnement… ?

Orphelins d’une alternance politicienne indispensable pour canaliser  
des débordements de la base de plus en plus probables, les directions  
syndicales n’en finissent pas de simuler une contestation de la  
politique gouvernementale qu’elles co-gèrent néanmoins, à grands  
renforts de négociations, entrevues, consultations et autres  
tractations.

Jouant la carte du dialogue avec les instances responsables et  
bureaucratiques, le pouvoir ne comprend cependant que l’expression du  
rapport de force, comme vient encore de nous le rappeler le Ministre  
de l’Education nationale en reculant face à la déferlante lycéenne de  
ces dernières semaines. Mais cette fois les lycéens semblent décider  
à ne pas s’en laisser conter, et pourraient bien tirer quelques  
autres de leur torpeur résignée : il n’y a rien à négocier sur les  
marges avec une bande de crapules qui ne renoncera pas à sa politique  
sur le fond : soumettre toujours plus l’ensemble de la société aux  
impératifs du capitalisme.

Pour reculer l’échéance d’une telle prise de conscience, on a  
beaucoup agité ces derniers jours l’épouvantail du syndrome grec. Et  
il y a effectivement de quoi s’inquiéter pour la clique au pouvoir et  
celles qui pourraient y prétendre. Car au-delà du caractère  
spectaculaire et exaltant de l’émeute généralisée, ce qui nous vient  
du sud de l’Europe, c’est bien la rupture du consensus autour de la  
démocratie, de la consommation et des possibles aménagements de  
l’existant.

En Grèce, des pans entiers de la population cessent de croire aux  
promesses des politiciens, et refusent de se laisser bâillonner par  
le joug de la répression. De nouvelles structures collectives de  
lutte émergent, se cherchent, fragiles encore, mais démontrant la  
méfiance du mouvement social à l’égard des syndicats et des partis,  
gestionnaires habituels de la compromission et du renoncement, et  
illustrant le besoin impératif de s’organiser en contre-pouvoirs. Les  
émeutes, que l’on prétendait réservées aux dictatures pauvres et  
exotiques, touchent l’Europe et pourraient bien s’étendre en Islande,  
comme dans d’autres pays où l’on sent monter la contestation sociale,  
en Italie bien sûr, mais aussi ici.

Pour restreindre les risques de contagion, le pouvoir a recours aux  
vieilles recettes que sont l’instrumentalisation de la terreur,  
l’intimidation, et la répression policière.

La baudruche de la menace « ultra-gauche anarcho autonome » a beau  
s’être dégonflée, Julien et Yildune restent enfermés pour une  
supposée intentionnalité de nuire aux intérêts de l’Etat, et Jean-
Marc Rouillan pour assumer de l’avoir fait. Avis aux contestataires  
en tout genre : qu’ils mesurent leurs intentions et surveillent leurs  
propos !

Le coup de Tarnac n’ayant pas eu les effets escomptés, la police  
débusque dans un grand magasin parisien quelques pétards mouillés  
déposés par de soi-disant révolutionnaires afghans. Puis c’est à Cap  
Breton que l’on découvre une bombe « artisanale mais opératoire »...  
Quand « l’ennemi intérieur » ne suffit pas à attiser les peurs, « le  
terrorisme international » prend opportunément le relais, Vigipirate  
est intensifié, et le Ministère de l’Intérieur organise virtuellement  
un scénario d’attaques à la Bombay simultanément en différents points  
du pays.

Maniant carotte et bâton, le gouvernement aligne dans le même temps  
quelques nouveaux milliards, non plus pour les banques ce mois-ci,  
mais pour vendre des bagnoles et relancer la consommation, puisque,  
selon le président, « la crise actuelle aura des conséquences dans  
les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le  
pouvoir d’achat ».

L’équation gouvernementale apparaît finalement assez simple : faire  
croire au plus grand nombre qu’il a encore quelque chose à perdre et  
que l’Etat veille à l’intérêt général, tout en affirmant que  
quiconque s’écarte de cette croyance s’expose aux foudres de la  
répression politique et sociale.

Cela a marché en 2005, le pouvoir parvenant à juguler la révolte des  
banlieues dans les zones de relégation sociale. Mais depuis, les  
clivages de classe se sont encore accentués, ébranlant toujours plus  
le consensus dans la croyance d’une amélioration possible du système  
par des aménagements via les instances institutionnelles, politiques  
ou syndicales.

Ainsi, de la survie individuelle et résignée à l’affirmation  
collective de la rage de vivre, il n’y a parfois qu’un pas,  
imprévisible et plein de surprises. C’est alors, au-delà des  
déclarations de principes et des discours de circonstance, que nous  
verrons plus précisément où sont les tenants de l’ordre, et les  
protagonistes du changement, et qui saura choisir son camp !

OCL Nantes & Saint-Nazaire 26 décembre 2008

Ecrit par libertad, à 17:04 dans la rubrique "Actualité".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom