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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Ces voleurs de jeunes qui en ont ras le sac à dos !
Lu sur Alternative libertaire 93 : "Aujourd'hui j'ai voulu acheter un pack de bière. Et oui, réunion d'AL dans ma ville ce soir, et je me suis dis, pour ajouter en convivialité : un petit pack ! Sur ma route un « leader express », en fait un petit leader price, qui vient juste d'ouvrir, qui est flambant neuf. Il est 16 H, le magasin est désert. Je rentre et après 3 mètres, me voilà interpellé par le vigil « monsieur... Monsieur !!! ».

Non, je n'ai rien fait tombé, je ne suis pas parti la veille sans payer, pourquoi serais-je interpellé ? Mais oui ! Dans ce magasin qui vend des produit pas chers pour les pauvres, je suis entré avec... mon sac à dos ! Ha, je l'avais posé depuis quelques semaines, ce sac à dos. Et puis les années aidant, on ne me demandait plus de le retirer mon sac à dos. Et il est dangereux ce sac-à-dos. Non pas parce qu'il transporte une bombe ou quelque chose comme çà, hein, on n'est pas aux Galeries Lafayette là. Non. Juste parce qu'on pourrait... voler !


J'aurais pu juste confier mon sac au « vigile » qui est sensé surveiller un tas dans un coin, tout en contrôlant la « clientèle ». Mais non. Ras le bol. Il veut pas discuter ? Il m'invite à partir dans le cas où je refuse de le déposer ! Je lui demande, à tout hasard, si les femmes aussi doivent déposer leur sac à main, où si seulement les porteuses et porteurs de sac à dos sont visé-e-s. Il me le confirme en m'indiquant un écriteau géant, pointant au même endroit le fait que le magasin est sous vidéo-surveillance. Souriez, vous êtes fliqué.


Je demande à voir un responsable, ne voulant pas me prendre la tête avec un vigile qui n'a pas choisi « le règlement ». Là le petit patron arrive. Il est pas content, parce que je lui fais perdre du temps... Un dialogue de sourd d'engage, à côté des caisses, devant 3-4 client-e-s prennent le temps d'écouter :


Lui : Monsieur, il faut laisser votre sac, c'est la loi

Moi : Pourquoi, vous pensez que vos clients viennent avant tout pour vous voler ? Et puis montrez moi cette loi...

Lui : Non, heu, ce n'est pas la loi, mais c'est un espace privé ici. Alors il faut poser votre sac. Et hier encore j'ai attrapé une femme avec 150 euros de marchandises, alors vous voyez. Et puis si vous avez votre sac et que 20 jeunes rentrent en posant le leur, ils vont pas trouver çà normal.

Moi : Et pourquoi les jeunes seraient spécialement stigmatisés dans votre établissement ?

Lui : Vous ne voyez pas ! Les gens n'ont pas beaucoup d'argent, alors ils volent, et moi j'ai fait des prêts, je suis endetté sur 5 ans...

Moi : Et je suppose que vous payez vos caissière 2000 euros par mois ?

[...]


Evidemment, on ne peut être dans le dialogue avec un petit patron de super marché qui essaye de vous faire pleurer sur son sort.


Et puis après tout, si je refuse de poser mon sac, n'est-ce pas parce que je suis venu le voler ?


Alors je le dis, il y'en a marre de la stigmatisation des jeunes et des porteuses et porteurs de sacs à dos. On n'est pas des moutons. Ne nous laissons pas imposer des méthodes qui ne servent qu'à contrôler les pauvres, car c'est bien de çà qu'il s'agit : la peur du pauvre qui vient voler de quoi manger. Ne nous habituons pas, ne trouvons pas çà normal. Ce ne l'est pas. Dans ce magasin on est filmé, il y a un vigile à l'entrée et on doit déposer son sac à dos ou son cabas. C'est quoi la prochaine étape ? On passe par la cabine se déshabiller dès fois qu'on ait chourré un paquet de pâtes ? 
Ecrit par libertad, à 09:20 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  panik
09-01-09
à 11:00

salut.
Hélas je ne pense pas que cela soit que les jeunes qui doivent supporter ce genre de faits.
Ayant la quarantaine il m'arrive souvent de me faire apostropher de la sorte lorsque je rentre dans un magasin et plus particulièrement dans ceux qui vendent de la bouffe. Les grandes surfaces sont ultra surveillées, vigiles en tenue, en civil, cameras, antivols...ils ont les moyens et ne demandent pas à déposer les sacs à l'entrée.
Par contre les discounts et moyennes surfaces sont d'une paranoïa énorme, ils ont peur du pauvre c'est évident, ils pensent  qu'une clientèle sans moyens et une clientèle à risque, et que même une surveillance vidéo et la présence de vigiles ne suffit pas à garantir la sécurité dans leurs magasins pourris.
J'ai moi aussi un exemple, arrivé lors des grandes affluences de Noël dans un Champion de moyenne surface.

Je rentre dans le lieu, et me dirige direct vers les alcools, je regarde les prix sans choisir quoi que ce soit, j'ai un sac à dos,  je suis fringué normal, jean, perf, baskets.
un vigile non reconnaissable, me dit:
- excusez monsieur, je vois bien que vous n'êtes pas comme ces gens du voyage là-bas (je regarde: des gitans bien sur), mais il est interdit de rentrer dans le magasin avec un sac à dos, je vous demanderais d'ouvrir votre sac à votre passage en caisse.Merci.
Et il se casse.
Acte de racisme flagrant!
J'ai pris ma bouteille, je suis passé en caisse, j'ai pas ouvert mon sac, la caissière ne me l'a pas demandé, cela aurait été le cas j'aurais refusé n'ayant rien chaparder et vogue la galère si il y avait eu échange d'avis sur le sujet.
La stigmatisation est générale, la crainte de la reprise individuelle est permanente et la paranoïa est largement alimentée par les médias, voler dans un magasin est devenue très difficile de nos jours et même les petites épiceries s'y mettent.
Ils semblerait de toutes façons qu'une partie de la population dans le besoin et sans revenus corrects de subsistances ai compris ce phénomène d'ultra flicage du client pauvre, quand on voit le nombre de personnes qui préfèrent faire les poubelles des magasins plutôt que de prendre le risque de voler à l'intérieur. Il ne faut pas oublier les exemples de personnes punis par la clémente justice de notre pays suite à des vols de nourriture dans des grandes surfaces.
Nous sommes en guerre contre cette société de consommation, elle tremble devant le nombre d'affamés, de sdf, de travailleurs pauvres, et de miséreux, elle produit la précarité, mais a une trouille bleue des résultats de sa politique.
Bientôt des hommes armés devant les grandes surfaces ferons leur apparition, et il faudra montrer sa carte bleue car elle fera office de laissez passé.


Répondre à ce commentaire

  El-Bilob
11-01-09
à 12:53

Re:

Je rejoins le commentaire précédant et le complète de quelques réflexions plus larges. Les vigiles après d'autres voient leur "pouvoir" sur le "pauv-con" (synonyme de personne ordinaire, exclue des yachts et autres Fouqet's en Sarkozye) de client enfler jusqu'à la démesure la plus atterrante. Typique de l'époque : les riches tuent la planète et nous tuent tous en direct, pour le fric bien sûr (détruire le monde et l'humanité pour pouvoir parader sur des yachts couverts de montres et de bagues de luxe en se disant maître du monde, lamentable destin de l'espèce...) ; les flics embarquent qui ils veulent pour des raisons de plus en plus futiles (tu traverses la rue quand le petit bonhomme du feu est rouge, en garde à vue, c'est arrivé - voir un Canard enchaîné il y a quelques semaines) ; le Roi de France établit sa dictature sans fard ni masque...

La provocation autoritaire ostentatoire nous matraque au quotidien et nous abasourdit. Nous sommes en période d'impunité des riches et des petits bras armés en tous genres. Ces vigiles de magasins en sont un (minable) symptôme parmi d'autres. Celle de l'époque la plus médiocre qu'il soit envisageable et cette parade/domination continuelle de l'avidite crade, de l'exposition nue de richesses démesurées dans les poches d'une minorité, et de l'autoritarisme-capricieux et complètement débile du petit chef.

Le phénomène est général et les jeunes en sont des victimes parmi d'autres : l'ensemble de la population est concernée.

Dans le Canard enchaîné de cette semaine (de mercredi 7/1/2009), page 4, dans l'article "Une affaire à la noix", on peut lire qu'un homme de 50 ans a acheté des noix de cajou, il oublie de peser le sachet et commence à en manger dans le magasin. Arrivé à la caisse il signale son erreur, la caissière ne dit rien, il paye le sachet de noix (délesté des noix mangées) 88 centimes, passe la caisse et se fait alpaguer par les vigiles qui l'accusent de vol et l'amènent dans leur local. Le crime : il a payé 88 centimes de noix d'un sachet qui à l'origine en comptait pour plus (la différence étant dans les noix avalées dans le magasin). Il faudrait lui couper la main !

En attedant, il a beau signaler que c'est de l'étourderie (il ne s'agit que de 88 centimes), rien à faire, lettre-type attestant du vol et compagnie, l'homme n'est plus jugé sur un acte mais sur une intention que la force décrète comme seule vérité possible.

Le magasin en cause, Auchan à Périgueux, a dû porter plainte car le monsieur "en cause" recevra ensuite la visite à domicile de gendarmes lui disant que suite à cette affaire, ils doivent lui prélever... l'ADN !!! Le 25 février il passera au tribunal pour avoir "subtilisé" 88 centimes par mégarde.

Kafka, Orwell, 4e dimension ? À vous de choisir.

Pour élargir, je dirai que la droite dure actuelle aux commandes, que je considère comme de l'extrême-droite, pratique la gouvernance "par l'impossible" (et donc aussi les flics etc.) On lit les infos, et tous les jours, on se dit que "ils ne peuvent pas faire ça", que "sinon ça veut dire que le fascisme s'installe en France", une petite voix nous dit dans la tête qu'on doit exagérer, mais les faits nous le prouvent : une forme de fascisme revient. Ce trouble nous paralyse face à une réalité quasi irréelle (mais réelle quand même). Je n'aurai jamais imaginé à 20 ans (j'en ai aujourd'hui 38) vivre le retour d'une forme de totalitarisme en France.

D'ailleurs l'anéantissement des libertés publiques sert d'outil préventif aux riches qui dominent la société avec une candeur comme jamais : le jour où disons "le peuple" assimilera la réalité et commencera à se rebiffer, eux seront prêts.

À tirer. Pour de bon, avec de vraies balles.

Et là, ça sera le vrai fascisme, mode Pinochet, Pétain, Mussolini and Co, étape suivant du fascisme de transition actuel (mais la ransition dans le mauvais sens).
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