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L'En Dehors


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Election, piège à cons.
Lu sur Anarced : "La formule de Jean-Paul Sartre sied parfaitement à l'actualité du Parti Socialiste qui défraie la chronique depuis quelques jours avec la quête de son chef, de sa tête, de son leader charismatique qui devrait relancer le parti vers les étoiles. A Reims, la Cité des Sacres, les prétendants à l'ascension suprême étaient évidemment trop nombreux et chacun de leurs clans étant hermétiquement constitués, rien ne pouvait les départager. Trois d'entre eux parvinrent néanmoins à se distinguer : ils décidèrent alors de se disputer le sacre non à la chaise musicale, à la courte paille ou à plouf-plouf-c'est-toi-l'andouille mais au plus sophistiqué et au mieux considéré de tous ces jeux idiots, à savoir le scrutin électoral en deux tours. Au premier tour, le dernier candidat serait éliminé de la partie. Au second, le premier recevrait le sacre tant convoité.

Le résultat est intéressant dans le sens où il fournit une parfaite illustration du climat de tension, voire de guerre civile, que génère inévitablement un tel système. Dans un premier temps, c'est la constitution et le renforcement de quelques clans. L'urne évacue le débat et installe un esprit de chapelle en dehors duquel plus rien ne saurait être audible. La qualité des propos, la raison, la logique, la réflexion sont bannis pour faire place à la tyrannie du nombre et du comptage. Sous peine de disparaître de la partie, chacun est appelé à rejoindre une paroisse et à porter son discours, celui de son chef. Puis, dans un deuxième temps, c'est la grande bataille finale. Les petits clans rejoignent les gros pour former deux camps ennemis, savamment équilibrés, pour que chacun ait une chance de gagner. On s'affronte, on cherche à déstabiliser l'adversaire par tous les moyens puisque seul le résultat compte, seule la victoire du clan a de l'importance. Rien de mieux donc que le système électoral pour diviser en deux, de façon aussi efficace, une population donnée.

L'heureuse élue, Martine Aubry a obtenu 50,02% des 134 784 suffrages exprimés, soit 42 voix d'avance sur la déchue, Ségolène Royal, qui a aussitôt exigé un nouveau vote jeudi prochain. Voilà donc que s'annonce un troisième tour qui est au scrutin électoral ce que la troisième mi-temps est au rugby ou au football! Les perdants et leurs supporters sifflent copieusement l'arbitre, le scrutin, qui aurait été fraudé et conteste le résultat tant et tant que le match terminé, il continue en dehors du terrain où, désespérément, le camp des vaincus cherche à faire rectifier le score ou rejouer la partie.

Aveuglés par la passion pour leur équipe qui, comme toute passion, n'a rien de rationnel mais ne fait que traduire leur sectarisme, ils veulent rejouer la partie sans s'apercevoir qu'une nouvelle partie conduirait inévitablement au même résultat, à savoir des vainqueurs contestés d'un côté et des mauvais perdants de l'autre, sans s'apercevoir, surtout, qu'il s'agit d'une bataille téléguidée d'en haut, par les grandes figures du parti, dans leur seul intérêt, celui de maintenir leur pouvoir sur leurs sujets, en appliquant l'éternelle maxime de Machiavel: « diviser pour mieux régner ».

Que les dirigeants du parti appliquent ces méthodes éculées contre leurs propres adhérents, voilà qui en dit long sur le fonctionnement interne du Parti Socialiste!

Parce que les élections génèrent et attisent les divisions, l'affirmation de la fraternité, tant revendiquée par les différents pitres en lice, se situe aux antipodes de cette « guerre des clans » et passe par l'abstention, le refus et la dénonciation de ce jeu de dupes. D'ailleurs, bien que ce discours ne puisse être revendiqué par les militants d'un parti électoraliste, il est néanmoins intéressant de noter que 42% d'entre eux ont refusé de participer à cette grande mascarade qu'ils nous imposent pourtant à chaque élection au suffrage universel.

Ecrit par libertad, à 23:08 dans la rubrique "Actualité".



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