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L'En Dehors


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ILS N’ONT RIEN LACHE !
--> Matière à réflexion
Et ils ne lâcheront plus rien !
Sans vouloir « lire dans le marc de café » ou faire de la prédiction à bon marché, on peut en effet conclure, au vu des évènements et de la situation nationale et internationale qu’on est dans une impasse….

 

La stratégie de luttes sociales adoptées par les organisations syndicales et politiques est totalement obsolète et inefficace et vient une fois encore de le démontrer. C’est une capitulation sur toute la ligne, malgré une soit disante « suspension de l’ action », et la victoire incontestable des libéraux qui sont désormais sûrs qu’ils feront passer toutes leurs mesures.

Pourquoi en sommes nous là et que faire ?

L’AUTISME POLITIQUE ET SYNDICAL

Il n’est pas pensable d’imaginer un seul instant que les organisations syndicales ne pouvaient pas se douter que les actions initiées par elles, grève symbolique et sempiternelles manifestations « de masse », ne serviraient à rien. Pourtant, elles n’ont pas hésité à essayer et à entraîner dans cette aventure sans lendemains des centaines de milliers de salariés, de lycéens et de retraites sur des questions essentielles telles que les conditions de vie et les retraites.

Après avoir organisé la triste fête de la « démonstration de masse », elles laissent les lycéens devant leurs examens, les retraités devant leurs maigres pensions et les salariés devant la perspective d’une durée de vie active insupportable. Et pour couronner le tout, à l’unisson, elles proclament qu’elles sont « particulièrement satisfaites de la mobilisation et de la démonstration ». Mais de qui se moque-t-on ?

L’obstination et l’aveuglement inouïs des militants complète la misère théorique des organisations syndicales et politiques qu’ils cautionnent benoîtement. Ainsi, ces dernières verrouillent aujourd’hui toute possibilité d’avancer vers un changement social.

Les structures politiques et syndicales ont traité et traitent leurs militants exactement comme l’Etat traite le citoyen, en objet utilitaire pour justifier, au nom de ses soit disants intérêts, un système bureaucratique dont ne profitent que quelques uns…. Demandez aux dirigeants de retourner à la base !  Voyez ce que deviennent petit à petit les dirigeants politiques qui disent être à la base !....

Tant que cette situation de bureaucratie politique et syndicale était en adéquation avec une situation sociale et économique « supportable »… progression du pouvoir d’achat, amélioration de la protection sociale, abaissement de l’âge de la retraite, plein emploi,…. le scandale n’était pas criant et les incompétences peu voyantes. Aujourd’hui ce n’est plus le cas… socialement on n’avance plus, on régresse même, et l’avenir est sombre.

L’AUTOROUTE PATRONAL 

Dans ces conditions, le patronat, qu’il soit français ou autre, assoiffé de profits, de réduction de coûts, de déréglementation va encore plus instrumentaliser les salariés qui trouveront, voire quémanderont, un travail pour vivre. Salariés qui n’ont plus le moindre instrument efficace de résistance aux agressions des possesseurs du Capital.

Salariés atomisés, livrés pieds et poings liés à un patronat/actionnariat tout puissant qui n’hésite plus à les considérer, sans crainte aucune, comme soumis à ses intérêts.

Après les chemins escarpés d’une contestation sociale qui savait et pouvait arracher des concessions aux profiteurs des richesses produites, c’est aujourd’hui, par notre capitulation et notre incapacité à concevoir une stratégie cohérente de changement social,… une véritable autoroute que nous offrons aux actionnaires du capital.

A lieu de réfléchir à nos erreurs et à envisager la suite, les leaders politiques préparent des congrès, élaborent de nouvelles structures de partis pour faire quoi ? Mobiliser ? Mais en vu de quoi ? Ne cherchez pas,… ils ne le disent pas, mais en vue tout simplement des prochaines échéances électorales. J’exagère ? On prend le pari pour dans quelques mois.

Certains diront,  en vue d’une unité, d’une mobilisation, d’un rassemblement populaire… mais concrètement ça veut dire quoi ?

Si c’est se mobiliser comme on le fait depuis quelques années, avec à la clé l’échec de la mobilisation,… ça sert à quoi ?

Si c’est pour faire des actions de démonstration, même de masse, purement spectaculaires et télégéniques,… ça sert à quoi ?

Si c’est pour organiser des manifestations « thérapeutiques », pour exprimer son « ras le bol » et exorciser ses angoisses,… ça sert à quoi ?

Tout cela n’est que des mots destiné à donner l’illusion de la puissance, alimenter l’espoir,… à défaut de trouver une issue.

 Le discours purement incantatoire a pris le pas sur l’action.

Le drame de l’impuissance collective va se transformer, et se transforme déjà, en « sauve qui peut » individualiste, au grand bonheur du patronat qui n’a déjà plus face à lui une force déterminée et cohérente, mais au contraire une multitude de demandeurs d’emploi près à toutes les compromissions, les capitulations, pour assurer leur subsistance. Le contrat de travail va être, par la déréglementation, individualisé… ce qui va faire évidemment chuter les salaires, la protection sociale individualisée… seuls les riches pourront se soigner, les retraites individualisées par la généralisation de la capitalisation, etc…

Face à cela que vont proposer les politiciens et les syndicats, des manifestations ? des pétitions ? une grève de 24 heures ? des candidats pour les prochaines élections ?

 
UN AVENIR INCERTAIN

Le désastre politique et social, pour ne parler que d’eux est à notre porte et certains s’amusent à construire, une fois encore, des structures organisationnelles dont nous avons vu depuis un siècle et demi l’inefficacité, à défiler dans l’indifférence de ceux à qui nous nous adressons et à se pavaner dans des médias qui n’ont pour unique mission que de préserver ce système mortifère.

Ce n’est plus une défaite que nous subissons au moment de chaque luttes, mais une capitulation en règle, qui, devant l’aggravation de la situation économique et sociale va se transformer en déroute voire en panique générale.

Contrairement aux fantasmes des organisations politiques et syndicales, qui voient une « force populaire monter », nous assistons en fait à un véritable délitement de l’action collective, de l’action de « résistance ».

La capitulation en ce mois de mai 2008 ( juin ne va voir que de dérisoires répliques du mouvement ) des « leaders autoproclamés » de la contestation sociale cache en fait une véritable faillite politique – celle d’une stratégie obsolète, totalement inadaptée aux exigences de la période.

La soit disante « suspension » du mouvement de contestation sociale, n’est que le cache misère d’une honteuse débâcle,… Qui peut croire en une renaissance du mouvement actuel avec les dirigeants actuels, sur des bases nouvelles, lors de la rentrée de septembre. ?

Les gestionnaires du système savent désormais à qui ils ont à faire et les marges de manœuvres des « contestataires »,… Ils vont arroser financièrement les plus belliqueux : paysans, pêcheurs, routiers, ambulanciers, taxis,… et passer les autres par « pertes et profits », perdre les autres dans des procédures et propositions dans lesquelles plus personnes ne comprend rien… pour finalement en arriver à leurs fins.

L’aggravation de la situation internationale – émeutes de la faim, déclin du pétrole, dérèglement climatique – purs produits d’une système marchand mortifère, sans aucune opposition, à fortiori alternative, sérieuse, va continuer à nous faire courir le risque d’une régression à l’échelle planétaire.

Les « leaders » politiques et autres vedettes médiatiques de tous poils vont, comme si de rien n’était, manœuvrer, intriguer pour le seul objectif qu’ils peuvent imaginer : préparer les prochaines élections européennes. D’ailleurs les manœuvres, dans tous les camps, ont déjà commencé.

Les luttes sociales seront désormais attelées à cette contrainte. En l’absence de toute remise en question de notre part de cette problématique politicienne et électorale, les gestionnaires et actionnaires du capital, n’ont pas trop de soucis à se faire… Ils viennent une fois encore d’en avoir la preuve.

 
Patrick MIGNARD

Mai 2008

 

Voir aussi :


« ILS NE CEDERONT PLUS RIEN »

 

« LA DERNIERE ILLUSION »

 

« QU’EST CE QUE CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE ? » (1) (2) (3) (4)

Ecrit par PatrickMignard, à 23:03 dans la rubrique "Pour comprendre".



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