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grève générale à bobo dioulasso, burkina faso
Depuis le 20 février, des émeutes et de forte manifestations secouent la ville de bobo. Le burkina faso, qui fait partie des pays les plus pauvres au monde, est dirigé par l'un des présidents les plus riches et les plus corrompus d'afrique : Blaise compaoré, le frère d'armes de l'ancien président révolutionnaire thomas sankara, qui a été assassiné il y a de cela 20 ans, mettant fin à un programme de réele indépendance économique.

du feu dans les rues, de la colère dans les coeurs. Stations services pillées, monuments à la gloire des présidents autocrates blaise compaoré et kadafi détruits...
Bobo est devenue une zone de combat entre les grévistes et les autorités.

Suite à l'augmentation générale des prix des produits de première nécessité (huile,savon, sucre, riz, carburant...), l'union des commercants avait décidé d'une grève générale pour demander la baisse des prix. Ce qui devait se passer comme une simple manifestation a tourné en une grève générale à tournure insurrectionelle. les jeunes des quartiers enflamment des pneus par dizaines, les stations services se font proprement piller et vandaliser, la police perd le controle de la rue pour un moment. le couvre-feu a débuté cette nuit. des centaines d'arrestations, des cas de torture déja relatés...

Les militaires à bérets rouges ont pris le relais, kalashnikovs en main. la presse manipule l'opinion en faisant croire à une révolution alors que ce n'est qu'une grève commerciale pour le rabaissement des prix. Cela va servir aux dirigeants pour organiser la répression qui sera féroce. on parle déja de 3 morts (1 commercant, 1 enfant et une éléve) parmis la population, 1 mort chez les gendarmes (mais rumeur ne veut pas dire vérité). la liberté d'information est loin d'être assurée, la radio et la télévision locale sont presque muettes (surtout la télé, que l'on considère comme la voix du gouvernement) prendre des notes et des photos en pleine rue est risqué. On est pas à l'abri de délateurs et autres corrompus.

plus d'infos prochainement.

Salud y anarquia
Ecrit par flippy, à 00:02 dans la rubrique "International".

Commentaires :

  flippy
23-02-08
à 15:29

bon, pour les nouvelles :
aujourdhui tout est redevenu calme à bobo. les commerces réouvrent, et les gens recirculent normalement. mais on sent toujours une tension dans l'air, due certainement au nombre incroyable d'hommes de tenue armés postés en ville. ils se retirent peu à peu. Le premier ministre et ses sbires ont accouru pour constater l'ampleur des dégats et tenter de ramener le calme.

l'état fait croire que la foule a été manipulée par des politiciens invisibles de l'opposition. Alors qu'il n'est rien, c'est plutot l'expression d'un profond ras-le-bol du "burkina d'en bas". Aucune tête n'a engagé les foules, elles se sont spontanément soulevées contre la dégradation de leurs conditions de vie. En effet, depuis 1974 bobo n'avait pas connu de telles scènes d'émeutes. Hommes femmes vieux étaient dans la rue, Aucun quartier n'a été épargné. A force de mépriser la population, le gouvernement finit par récolter ce qu'il a semé depuis l'assassinat de thomas sankara en 87.(c'est un point de vue)

"a hungry man is an angry man" (Bob marley)
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  guid
23-02-08
à 20:34

Re: soutenons les detenus.

A tous les bobolais.

Nous sommes tous sortis massivement pour dire non a la flambée des prix. D'autre ont eté arreter pars les forces de l'odre. nous devons sortit massivement aussi pour les soutenirs qu' on puisse les relacher car nous avon mené tous un seul combat.

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  flippy
25-02-08
à 22:08

niouzes

lundi 25 février, le grand marché a réouvert (signe que c'est moins chaud).
une accalmie toute relative s'est installée à bobo. les militaires et autres chiens de garde du pouvoirs sont toujours postés devant les batiments importants (économiquement ou politiquement) et les points névralgiques de la ville, armés jusqu'aux dents. renforts arrivés des campements militaires des autres villes. les prisons bien remplies comme l'indique notre camarde guid.
silence médiatique aussi impressionant qu'inquiétant. couvre feu toujours en vigueur dans certains quartiers sensibles, bruits de détonations entendus dans la nuit de samedi à dimanche mais aucune information concluante. Aucun chiffre "sérieux" ne circule sur l'ampleur des dégats, le nombre de pertes humaines ou encore le nombre de détenus. tout n'est que rumeur. beaucoup de familles sont sans nouvelles de leur petits qui ont été attrapés durant les rafles ou le couvre-feu, ce qui rajoute de l'essence sur un feu déja bien parti.

un calme tout relatif plane sur bobo, puisque le 28 c'est au tour de ouagadougou de se rebeller, et ce qui se dit, c'est que si les ouagalais se révoltent, les bobolais vont ressortir. Rien que pour les détenus qui, pour la plupart, sont très jeunes.
ce qui est sur, c'est que le ras-le-bol est bien là.
TBC, tenez vous informéEs et informez autour de vous. plus d'infos prochainement.

face à la répression, solidarité internationale !
faites savoir votre mécontement à l'ambassade burkinabée la plus proche de chez vous et informez les gens sur ce qui se passe au Burkina !
Blaise compaoré babié ! (batard en dioula)
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  flippy
01-03-08
à 10:46

Re: niouzes

bon pour les nouvelles du front, hier 28 février 2008, ouagadougou, la capitale, serait entrée en grève générale. Des émeutes auraient éclatées toute la journée. stations services (shell et consort) ainsi que batiment officiels auraient été les cibles privilégiées des émeutiers. Ici à bobo tout est resté calme, contrairement à ce qui s'était dit la veille. les flics étaient nombreux, nerveux et armés, mais pas d'incidents à signaler. je comprend un peu les bobolais de ne pas avoir osé sortir quand on voit le nombre impressionant d'hommes mobilisés dans la ville et les engins de mort qu'ils se trimballent sous le bras. Le ministre de l'économie a déclaré que les prix allaient baisser d'ici 3 mois, ce qui donne largement le temps de trouver une autre excuse bidon ou encore de repousser encore l'échéance ou même essayer de faire oublier le problème... Les taxes douanières pourraient être allégées.enfin tout ca c'est du blablabla, en attendant le peuple souffre et se prépare à une famine due aux mauvaises récoltes de mil, maïs, coton, bref tout.
cet article résume bien la situation à ouaga :
 http://endehors.org/news/burkina-faso-emeutes-sur-le-prix-des-vivres-dans-les-grandes-villes

selon RFI, un mort serait à déplorer à ouagadougou. Un manifestant poignardé par un employé d'une imprimerie qui aurait été attaquée par les grévistes. Les militaires seraient mobilisés sur toutes les grosses artères de la ville.

toujours selon RFI, au Cameroun, la situation semble aussi se dégrader entre le gouvernement et le peuple, de violentes manifestations contre a vie chère et antigouvernementales (le président au pouvoir est contesté) secouent les principales villes du pays. L'armée tire à balles réeles sur la population.
voilà en vrac 2-3 raisons de la colère actuelle :
- la hausse générale des prix des produits de première nécéssité (donc des produits  permettant ta survie) accule les populations, des mouvements de même type ont eu lieu au sénégal, en mauritanie, en guinée et ces jours-ci au cameroun.
- le gouffre social entre l'élite etno-politico-économico-aristocratique se creuse chaque jour. alors que certains ventres peuvent rester vides plusieurs jours, certains ventres se remplissent tous les jours et à plusieurs reprises de produits de luxe. une situation qu'on ne voyait pas sous sankara.
-comme je l'ai dit plus haut, les récoltes de cette années sont effroyablement mauvaises et une grosse famine se prépare. Alors que les médias officiels jouent l'air du "tout va très bien madame la marquise", le peuple se sent pris pour un con (et il est effectivement pris pour un con, à lui de faire savoir qu'il n'est pas con).
- la crise ivoirienne a effectivement entrainé une grosse migration premièrement des burkinabés qui ont fui pour des raisons économiques leur pays. mais aussi des ivoiriens qui échappent à la guerre en venant au burkina...

...pour toutes ces raisons (et j'en ai oublié, y'a 2-3 réalités africaines qui m'échappent encore), les burkinabés comme tous les afrciains de l'ouest ont raison de se révolter et donner un message un plus fort que seulement déposer un cahier de doléances devant la maison du gouverneur (de style colonial).

tenter de comprendre la situation en exposant qu'un seul problème ne va jamais te faire atteindre ton but (surtout en afrique! ;D ).

plus d'infos prochainement
Salud y anarquia
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