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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Il faut que ça se sache !
Désormais en france comme ailleurs, de plus en plus d'actes de barbaries non médiatisés officiellement, nous montrent une nouvelle fois le véritable visage et la véritable fonction de l'état, qui de tout temps à toujours été un instrument de tyrannie crée par et pour les tyrans quel que soit son masque du moment, mais les individus en lutte réussiront ils à accepter et à éveiller leurs consciences sur le fait que les quelques libertés qui furent définis pour nous, n'ont jamais été rien d'autres qu'une illusion, ayant permis jusqu'à aujourd'hui non seulement le maintien d'une certaine paix sociale indispensable à la stabilité et à l'expansion mondiale économique du capital, à travers le monde, mais ayant surtout permis sa survie lors des grands mouvements sociaux de 1936 et 1968. réussiront ils à s'émanciper et à ne plus s'accrocher désespérément aux fausses valeurs "démocratiques" et aux fausses "libertés" enseignés et inculqués par la république bourgeoise ? auront ils le courage de remettre totalement en question leurs propres éducation scolaire, en y voyant une forme certaine de dressage et d'alienation ?
Je pense qu'auprès de ces personnes en luttes mais non conscientisés sur le rôle de l'état, les anarchistes ont un rôle essentiel, sinon vitale à jouer, afin que les luttes de ces gens sincères, ne soient pas une nouvelle fois récupérés et encadrés par des charlatans issu de partis politiques dont le rôle d'instruments ayant permis l'autorégulation de la colère sociale,et la survie du capitalisme n'est plus à démontré.



Lu sur newsletter du collectif enfants étrangers de nantes :




il faut que ça se sache !

Il y a une dizaine de jours, Manu, un Camerounais de 45 ans , découvrait avec stupeur le reportage d'Envoyé Spécial sur les expulsions. Il souhaitait alors ne jamais subir le même sort, lui qui demeurait sans-papier sur notre territoire depuis 15 ans. Dès le lendemain matin, il était arrêté pour la première fois. Après 48 H de garde à vue, il était conduit au CRA de Rennes.

C'est un agent qui le fit venir en France en 1993 avec un visa d'un an pour jouer au football au FC Créteil. Malheureusement, une blessure au genou l'éloigna rapidement des terrains et son contrat comme son visa ne fut jamais renouvelé. Toute sa famille étant déjà installée en région parisienne, il resta en France et reprit le foot dans d'autres clubs tout en participant à l'encadrement des jeunes.

Sa passion pour le ballon rond le conduit en 2006 en Bretagne, où il rencontre L. , sa compagne actuellement enceinte de 7.5 mois. Cette future paternité le comblait de joie et il pensait sincèrement être rapidement libéré pour assister à la naissance de son enfant. Il était bien crédule et sous-estimait l'efficacité de la machine à expulser qui piétine les droits les plus élémentaires.

Possédant un passeport , il n'aura fallu qu'une semaine à la France pour reconduire au Cameroun ce futur papa dans des conditions dignes du plus répressif des régimes. Humilié, frappé, attaché, trainé par les pieds, ils se mettront à quatre pour contraindre par la force cet homme à rentrer chez lui. Quatre gendarmes du CRA de Rennes capables de se tranformer en de vulgaires geôliers haineux sans état d'âme frappant celui qui disait vouloir résister pacifiquement à l'expulsion en connaissant les conséquences : la prison en attendant la naissance de son enfant.

Il hurlera son désespoir et son envie de rester en France réveillant les autres retenus impuissants devant ce lynchage et sommer de regagner expressément leur chambre en attendant leur tour ! "Ce n'est pas TON pays !" lui martèlera le chef des bourreaux en lui assénant des coups de poing et des coups de pieds dans l'abdomen avant de le traîner jusqu'à la voiture où l'attendait l'escorte pour le conduire à Roissy. Une fois à l'aéroport, il appellera lui même sa compagne pour lui annoncer qu'il ne peut plus lutter, qu'il préfère monter "docilement" dans l'avion que de recevoir une deuxième salve de coups sur des zones déjà endolories. La violence a eu raison de la détermination d'un homme qui avait peur d'être "déporté" (ce sont ses mots laissés sur une messagerie comme une bouteille à la mer).

Nous ne verrez jamais de telles scènes de violence dans Envoyé Spécial mais sachez qu'elles existent et que les images mises en scène que l'on veut bien nous montrer sont toujours bien en dessous de la vérité.

Quel est ce pays qui enferme les bébés, comme le petit M., 15 mois, actuellement au CRA de Rennes avec sa maman (Cf pétition) et qui traite comme un chien galleux un futur papa d'enfant français ? Comment expliquer à cet enfant qui va ouvrir les yeux en France, ce beau pays démocratique, qui à décider à quelques jours de sa naissance, d'expulser son père qui vivait ici depuis 15 ans juste pour un bout de papier ! Honte à notre pays qui donne volontiers des leçons de droits de l'homme à la terre entière et qui aime tant condamner les conditions de détention dans le reste du monde. Comment de tels actes peuvent-ils être commis sur notre territoire en toute impunité en étant cautionner et encourager par un gouvernement qui se plait à nous répéter les objectifs de 26 000 expulsions pour 2008 comme pour satisfaire les derniers électeurs les plus extrêmistes qui le soutiennent encore. Inutile de rappeler que les objectifs de 25000 pour 2007 n'ont pas été atteints malgré tous les efforts de B.Hortefeux, le "porte-flingue", le bon petit soldat droit dans ses bottes à la tête d'un ministère nauséabond.

Manu ne pouvait imaginer en regardant les scènes d'expulsion devant sa télé, qu'une semaine plus tard il serait à son tour la victime de cette politique du chiffre totalement déshumanisée.

Sachez Monsieur Hortefeux que notre détermination à vous empêcher de réaliser vos objectifs est plus que jamais aussi forte que les coups portés par vos gendarmes sur Manu !

Aujourd'hui Manu est de retour dans un pays où personne ne l'attendait plus, les poches vides, le corps brisé et le coeur meurtri de laisser en France une femme enceinte inconsolable.


Ecrit par baccata, à 23:26 dans la rubrique "Actualité".



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