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L'En Dehors


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RAILVOLUTION !
--> (paru dane "le cri" n°22 du groupe libertaire de Saône et Loire
Il paraît que la planète entre en surchauffe. C’est sûrement vrai.
Toujours plus de personnes comprennent qu’il faut d’urgence faire l’inventaire de nos vrais besoins sociaux, classer définitivement le mot « croissance » dans les lexiques du vocabulaire obscène puis tout « remettre à plat », pour parler gentil…
Cela n’empêche bien sûr pas les maîtres du monde de poursuivre pendant ce temps leur adaptation à la situation grâce au néo-dogme du développement durable qui, décliné sur le terrain local de notre vieille terre de Bourgogne, donne par exemple le lancement en fanfare d’une centrale biomasse fonctionnant à la paille pour chauffer le CEA Valduc (pour rappel, temple de l’armement génocidaire français…) ou bien encore je ne sais combien de millions d’euros pour passer l’autoroute de 2 à 3 voies entre Beaune et Dijon… Le Festival des Foutages de Gueule joue toujours à guichet fermé 
La principale cause d’émission des gaz à effets de serre vient des transports, responsables du phénomène pour plus de 25% du fait notamment des délocalisations des productions, des échanges erratiques, mais aussi pour une part majeure de notre sacrosainte bagnole.

Certes, cette dernière est un outil de liberté sans équivalent mais son usage en est devenu déviant par les incitations multiples des lobbies de la route et du pétrole, relayés par nos Etats et collectivités locales, à rendre cet outil incontournable pour aller quérir sa bouffe (faire son plein de caddie), consulter un médecin, déposer les bambins à l’école ou aux zactivités, répondre à une convocation de l’ANPE, dénicher un service public qui aura déserté notre territoire de vie, etc, etc…Ajoutons que la catastrophe écologique se double d’une catastrophe sanitaire car la voiture a assassiné en France et en moyenne 13 personnes et blessé 280 personnes chaque jour de 2006. Sans compter les maladies respiratoires et cardio-vasculaires induites, en milieu urbain notamment.


Mais en milieu rural, comment s’en passer ? Difficile de compter sur les transports collectifs pour se mouvoir.  Certes les Département et Régions maintiennent sous perfusion quelques lignes où circulent des autobus fantômes vides à 95% du fait d’horaires et de cadences inadaptées mais aussi de tarifs dissuasifs pour ceux qui possèdent des bagnoles qu’il faut « amortir », et pour ceux qui n’en ont pas car trop fauchés.

Il existe un moyen de transport d’une grande sobriété énergétique, sûr, confortable, collectif, actuellement en renaissance dans quelques pays d’Europe d’expression allemande pour un transport de proximité : le train. Le gouvernement français s’est évertué depuis les 30 glorieuses à démailler méthodiquement le solide réseau ferroviaire qui avait atteint son apogée à la veille du premier carnage mondiale de 1914. Puis est intervenu la confiscation d’une grande part des faibles moyens de la SNCF au profit du programme TGV seulement pensé pour être un avion terrestre pour les 3P (professionnels pressés et performants). Ensuite est intervenue la disparition progressive des lignes transversales puis des très pratiques trains de nuit. Enfin, aujourd’hui, c’est le démantèlement du frêt qui fait l’actualité…

Quelle politique visionnaire ! Quel triomphe pour les intérêts routiers et pétroliers !

Mais pour combien de temps ? En effet, et fort heureusement, le pétrole va coûter toujours plus et la régionalisation des transports permet a minima de dynamiser un peu l’existant en termes de transports locaux (voir la mise en place récente de trains cadencés toutes les heures entre Dijon et Lyon notamment).

Mais le compte n’y est pas et il ne faudra compter que sur nous pour renverser la vapeur. Déjà bruissent de-ci, de-là, les activités de diverses associations qui se sont créées pour la réouverture de quelques dizaines de kilomètres de lignes en vue de désengorger le trafic routier local, de mettre le transport scolaire en sécurité sur le rail, de combiner le fer et le vélo, de permettre à chacun en général et aux personnes âgés ou handicapées en particulier de disposer d’un transport de qualité. Ces initiatives transparaissent parfois sur la toile. En voici quelques exemples:

      - Oloron / Canfranc :http://creloc.intermodalite.com/;
- 
Laveline devant Bruyère / Gérardmer : http://www.tg2v.org/
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St-Gingolph / Evian : http://www.sauvonsletonkin.com/
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Cannes / Grasse (réouverture déjà effective): http://www.trains-fr.org/ccg/
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Nantes / Châteaubriant : http://www.nantesmetropole.fr/1147253472307/0/fiche___article/
- 
Niort / Fontenay le Comte : http://www.fnaut-paysdelaloire.org/article-6320872.html
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Thouars / Parthenay / Niort : http://www.train-thouet-sevre.fr;
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Bollwiller / Heissenstein / Lautenbach : http://florirail.free.fr/menu%20general.htm
- 
Avignon / Carpentras : http://train-avignon-carpentras.blogspot.com/

 


Les lignes désaffectées sont pléthores. Pléthoriques doivent donc être les initiatives locales qui gagneraient à se fédérer.

En qualité d’animal de Bourgogne méridionale, je me prends alors à rêver de la réouverture de la ligne Mâcon / Paray le Monial via Cluny et Charolles, ligne empruntée par un petit train moderne, multiservice (voyageurs, marchandises, poste, vélo, bar, épicerie avec produits locaux), lieu de rencontre, de repos et de lecture, trait d’union Est-Ouest inexistant dans notre département de Saône et Loire, permettant de desservir un réseau dense de villages, bourgs et petites villes et de relier deux axes ferroviaires majeurs. Cette ligne serait autogérée par les usagers. L’accès du train par les voyageurs serait gratuit pour faire l’économie des billetteries, des contrôles et des effets du vandalisme, mais aussi grâce à un reversement de la CPAM et des mutuelles de santé soulagées d’un grand nombre de dossiers, à un système d’adhésion, à l’activité de transport des marchandises, à bien d’autres choses qui restent à imaginer (par exemple une taxe sur les ronds-points de mauvais goût !).

Ce projet peut a priori sembler iconoclaste mais le « prix du baril » peut le rendre réaliste et de toute façon peu coûteux en comparaison aux divers programmes routiers et autres aménagements racoleurs que nous croisons quotidiennement. Alors sans attendre, travaillons à le faire nôtre.

L’heure de la Vélorution sonne depuis peu. Que vienne celle du Railvolution !

 

Rémy

PS : Si ce projet t’intéresse, dis-le à bajulus@orange.fr
Ecrit par Bartek, à 09:20 dans la rubrique "Ecologie".



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