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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Grève générale - Bloquons tout !
Par souci d'équité, le président de tous les Français a décidé de mettre fin aux privilèges ; à commencer par les régimesspéciaux de retraite. Ça, c'est la version de la télé, pour les enfants. On sait très bien que l'étape suivante est annoncée : tous devront cotiser 41 ans (puis 42, puis plus encore) pour espérer une retraite digne de ce nom.

On a du mal à ne pas y voir le slogan (sommet de populisme) : « travailler plus pour gagner plus ». C'est une absurdité ; on sait qu'on ne travaillera pas plus longtemps : 57 % des salariés ne sont déjà plus en activité quand ils atteignent l'âge de la retraite (quand bien même ils le seraient, ce serait au détriment des jeunes qui arrivent sur le marché du travail).

Le seul impact de ces réformes est de diminuer considérablement la pension des retraités. On a du mal à accepter ce sacrifice économique quand on voit les patrons qui se goinfrent ostensiblement de stock-options et de parachutes dorés et les avantages fiscaux exorbitants (mesure la plus urgente de notre petit président).

Il suffirait d'un dixième du montant des exonérations de charges patronales pour ramener tous les salariés du privé et du public à 37,5 annuités.

Ensuite, c'est au tour des universités d'être malmenées par la loi Pécresse, retouchée par le cancre de l'Élysée et son escadron de conseillers, et dans laquelle on parle de la liberté et de l'autonomie des universités. Liberté et autonomie : l'utopie rêvée par les anarchistes trouve enfin son « topos » grâce à cette loi. Si on résume le programme induit par la LRU, l'État se désengage financièrement de l'enseignement supérieur et réduit le pouvoir décisionnel des personnels et des étudiants. Les principales conséquences sont clairement identifiées. L'accès aux études sera réservé aux plus aisés. Les facs les moins riches seront condamnées à faire appel aux entreprises privées pour leur financement ; ce qui entraîne que la recherche fondamentale n'aura plus lieu d'être (puisque, par définition, sans application pressentie), que les langues et les sciences humaines seront mises en péril ; probablement financera- t-on la psychologie d’entreprise, le management au détriment de la Sociologie, de la Philosophie (réfléchir, c’est déjà désobéir). Les filières « rentables » seront instrumentalisées par le capital et directement mises au service du profit des actionnaires.

On arrivera, à terme, à un formatage sur mesure des étudiants pour les sponsors. C'est ça la liberté? C'est ça l'autonomie ?!?

Plus c'est gros, plus ça passe. Et les autres motifs de révolte sont nombreux : les rafles d'enfants sans papiers, le fichage ADN, la franchise médicale, le sacrifice du service public, la réforme de la carte judiciaire... même les flics commencent à se plaindre des heures sups pas payées comme attendu !

La grève du 18 octobre fut une belle et grosse vague. De leur côté, les étudiants et personnels des universités ne sont pas dupes non plus : la grève des universités commence à prendre de l'ampleur.

Les médias nous resservent le couplet des « zusagers-pris-en-otage ». D'abord, que l'usager qui conteste le droit de grève commence par avoir l'honnêteté de ne pas profiter des « privilèges » qui ont été obtenus par la grève : qu'il bosse ses 70 heures par semaine et sans congés payés et pour un salaire de misère, comme au 19ème siècle.

Ensuite, la grève est la seule arme sociale qui permette aux salariés de se faire respecter. Encore faut-il l'utiliser massivement.

Bien que cette arme ne soit pas gratuite, des millions de travailleurs sont prêts à descendre dans la rue ; lucides, ils savent que la défaite des uns serait la défaite de tous. Les dirigeants des grandes centrales syndicales jouent encore sur le calendrier et tentent une « ultime négociation ». Est-ce qu'on va les laisser faire ou est-ce qu'on va prendre conscience que si on descend tous dans la rue ils seront bien obligés de suivre ?

La Fédération Anarchiste appelle à la tenue d'Assemblées Générales sur chaque lieu de travail, dans chaque lieu de vie en commun, où chaque action sera discutée et mise en oeuvre sur la base de mandats. L’affranchissement des salariés passe obligatoirement par la non-délégation de pouvoir, de décision, que ce soit dans la grève comme dans la vie quotidienne.

Ensemble, il nous faut faire sauter l’étau de cette domination politique et économique toujours plus écrasante. Seule la lutte paie !



Groupe de rouen de la Fédération anarchiste



farouen(a)no-log,org



Tract du 14 novembre 2007

Ecrit par mecano, à 12:46 dans la rubrique "Social".



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