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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Les raisons de la colère
HÉ OUI, LES MÉDIAS SONT AGITÉS par une fièvre obsidionale. Le leader minimo fait tonner ses canons sur les « nantis » qui bénéficient des régimes spéciaux de retraite.

Conséquence? Les servants des batteries, c’est-à-dire: journalistes aux ordres, économistes stipendiés, politologues à deux balles, sociologues de salon, etc., se précipitent la bave aux lèvres pour enfourner leurs obus saturés de mensonges dans les tubes cathodiques.

Les prions répandus à doses massives dans l’atmosphère visent à empoisonner les esprits sous des apparences de fausses vérités. Les sondages témoigneraient de l’acceptation de la « réforme » par le plus gros du corps social de ce pays; mieux, les dits sondés (par intubation?) appelleraient de leurs voeux ladite « réforme ».

Pauvre mot, devenu orwellien, en ce qu’il sert de masque à l’anthrax de la régression sociale. Là est la magie des chimistes mandatés par les exploiteurs de tout acabit, puisqu’ils ont assez bien réussi la manipulation consistant à dissimuler leur poison sous ce parfum de synthèse qu’ils appellent « équité ».

Tous ces abjects personnages savent parfaitement que la soumission des esprits s’obtient d’abord par leur corruption.

Cet objectif partiellement atteint, les mêmes spéculent sur une résistance moindre des exploités.

Tout leur art consiste ensuite à isoler un maillon fort – c’est-à-dire les salariés couverts par les régimes spéciaux -, puis à les transformer en maillon faible, en les livrant à la vindicte du plus grand nombre, c’est-à-dire leurs frères de classe du privé… et du public, lesquels, sous les offensives de Balladur en 1993 et Fillon en 2003 ont vu leurs droits à la retraite sacrément mutilés.

Ne nous y trompons pas, l’attaque des saigneurs est dirigée contre tous ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre suent le burnous au profit des patrons ou de l’État-patron. Leur argumentation principale se fonde sur un postulat financier saturé de catastrophisme, à savoir qu’à moyen terme le déficit des caisses de retraite sera tel qu’il s’avérera impossible d’assurer le niveau des pensions (ou pire même, leur versement !) qui prévaut actuellement.

L’onction de l’expertise est nécessaire pour faire gober des chiffres partiels, tendancieux, voire parfaitement spéculatifs, donc particulièrement manipulateurs.

Prenez soin de ne pas trop vous charger l’estomac car l’écoeurant spectacle qui nous est imposé vous pousserait aussitôt à vomir…


Dans ces mêmes colonnes, nous aurons prochainement l’occasion de revenir visiter la maison des chiffres d’une manière autrement plus rigoureuse que ne le font les commis du capital, car nous jugeons indispensable de décortiquer la boite à outils de nos ennemis en vue de la détruire.

En vérité, l’objectif du Medef et de sa cohorte bigarrée de domestiques, est de baisser le niveau des retraites de tous les salariés en rendant impossible l’atteinte de leur taux plein.

De facto, Parisot et son majordome teigneux (mais pas taiseux) veulent amener la durée des cotisations à quarante cinq annuités ou peu s’en faut. Les autoproclamés « briseurs de tabous » se gardent bien de toucher à la vache sacrée des cotisations patronales et de proposer leur augmentation, lesquelles pourraient être relevées largement, vu la captation de plus en plus importante de la valeur ajoutée produite par les travailleurs au profit précisément du capital. Mais nous les comprenons, puisque sous la peau truffée de parasites de la vache en question, se dissimule un taureau furieux arc-bouté sur la spoliation du plus grand nombre. Quoi qu’il en soit, chaque année se sont plusieurs centaines de milliers de travailleurs qui partent à la retraite, (volontairement ou pas), avec une moyenne de trente sept années de cotisation (trente trois dans la fonction publique).

On ne saurait mieux dire la grossièreté du stratagème des zélotes de l’égalité, et la médiocrité de leurs assertions, mais la toxicité des purges qu’ils veulent nous contraindre à avaler se fiche éperdument de ces « détails ».

Pourtant, nombreux sont ceux qui veulent tenir l’entonnoir. Tous les porcs qui bâfrent les eaux grasses servies par leurs maîtres disent que cette casse…– euh pardon cette « réforme » – doit se faire en douceur, avec « pédagogie », ou comme le dit Hollande « sans précipitation ». Incontestablement les travailleurs ont tout lieu de craindre la glose des uns et les effets de manche des baronnies et coteries syndicales. Le numéro un d’une centrale dit: « Si le gouvernement procédait par le fait accompli, il risquerait d’y avoir du sport et pas seulement sur les terrains de rugby. » Un autre, tout en paluchant sa batterie de stylos prêts-à-signer, indique qu’il « reconnaît la nécessité d’une réforme, mais qu’elle doit se faire dans le dialogue et la concertation ».

Bref, pour une poignée de cerises, par exemple le relèvement des pensions les plus basses ou d’autres mesures cosmétiques, ces lutteurs d’opérette sont prêts à légitimer leurs futures reculades.

Nous sommes au temps des vendanges, mais cela n’est pas une raison pour que nous finissions broyés dans le pressoir des propriétaires de châteaux.

Oui, acides sont les raisons de la colère, aussi crachons dans leur sale vin de messe, et refusons à jamais d’être des pénitents soumis au jeûne.

Sami Chemin

Le Monde libertaire # 1486 du 20 au 26 septembre 2007
Ecrit par libertad, à 21:09 dans la rubrique "Actualité".



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