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L'En Dehors


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Mutuelles de sans-tickets...et mutualisation des luttes
--> Face à la répression dans les transports collectifs, créons des mutuelles de sans-tickets
SE DÉPLACER EST UN BESOIN dont personne ne doit être privé. C'est pourquoi, le RATP (Réseau pour l'abolition des transports payants), revendique depuis de nombreuses années la gratuité des transports pour toutes et tous. Les transports doivent cesser d'être le lieu où s'expérimentent toutes les mesures de contrôle et d'encadrement de mouvement des populations, le lieu où seules les multinationales et leur monde marchand ont droit à la parole. Les transports publics doivent permettre à chacun de se déplacer selon ses besoins et ses envies, et la gratuité d'accès aux transports est un préalable indispensable à l'existence d'une certaine égalité face au service public.

La gratuité accordée aux seuls RMIstes, obtenue grâce aux combats acharnés des collectifs de chômeurs et le RATP, ne nous satisfait pas. D'une part, on sait que nombre de précaires ne répondant pas aux critères exacts de la mesure en seront exclus. D'autre part, la gratuité pour tous permet de rompre avec les logiques de tri des personnes en fonction de critères économiques. Il est temps de cesser de prendre des mesures parcellaires, pour développer des transports en commun accessibles à tous et qui soit une alternative écologique aux transports individuels.

Appel à la création de mutuelles de sans-tickets

En 2001, la gauche plurielle votait la Loi de sécurité quotidienne punissant jusqu'à 7500 euros d'amende et six mois d'emprisonnement les sans-tickets qui ont eu le malheur de s'être fait verbaliser plus de dix fois sur une période de douze mois (sans avoir pu régler les amendes). La répression n'a cessé de s'accroître depuis. Face à cette répression, la seule action individuelle ne nous semble pas suffisante pour enrayer ce mécanisme. Construire des outils collectifs de résistance et de lutte peut offrir des perspectives un peu plus concrètes. Des systèmes existent déjà dans d'autres pays - en Suède par exemple. À Paris, depuis plus d'un an, nous nous sommes organisés en mutuelle de fraudeurs, sur un principe de mutualisation des amendes. Nous ne souhaitons pas devenir un « service public de la fraude » qui gérerait les amendes des uns et des autres. Notre idée est de développer des outils d'entraide pour résister aux politiques de transport qui excluent les plus pauvres du service public.
Notre action s'inscrit dans un cadre politique plus large. D'abord, nous pensons que les transports doivent être gratuits. Ensuite, en créant une mutuelle, nous souhaitons nous inscrire dans l'histoire du mouvement ouvrier, fondateur de ces mécanismes de solidarité. « Que se vayan todos! » [qu'ils partent tous, criaient les Argentins en 2001 aux politiciens. Mais, en même temps qu'ils exprimaient leur ras-le-bol, ils s'organisaient en se réappropriant les usines, en autogérant la ligne de bus de leur quartier, etc. Essayons de mettre en place des outils pour lutter à la fois contre la répression toujours plus forte, tout en menant des alternatives de résistance ici et maintenant.

Comment fonctionne notre mutuelle ?

Notre mode de fonctionnement n'est pas forcément l'unique en son genre. À chacun de l'adapter, de se l'approprier. Il nous semble important de discuter tous ensemble du fonctionnement, de ne pas hésiter à soulever d'éventuels problèmes ou à faire part des frustrations. Les décisions sont mieux assumées si elles sont prises ensemble.
Le préalable à notre mutuelle est que chaque membre souhaite participer à la lutte pour les transports gratuits pour toutes et tous.
Chaque mois nous nous réunissons en assemblée. C'est la seule instance qui prend des décisions. Elles sont prises par consensus. La trésorerie est tenue par une personne qui note sur son cahier les entrées (les cotisations pour majorité) et les dépenses (les remboursements d'amende pour majorité). Nous avons fixé le montant de la cotisation à 7 euros par mois. Toutefois, si une personne ne peut pas payer cette somme, elle paye ce qu'elle peut. Mais en fonction de l'équilibre financier, nous pouvons décider d'en augmenter ou d'en diminuer le montant. Nous avons discuté des conflits possibles. Par exemple, quelqu'un pourrait se servir de la mutuelle pour payer les amendes de ses copains! Nous n'avons pas voulu mettre un système bureaucratique lourd pour contrôler la validité des amendes. Le principe est pour nous de rester un « petit groupe » qui se fait confiance. Chaque personne dans la mutuelle cherche au maximum à éviter d'être verbalisée. Avant de régler l'amende, nous voyons comment la contester. Notre mutuelle n'a pas d'existence officielle.

Le RATP et les membres de la mutuelle de sans-tickets Mudest*

*145, rue Amelot, 75011 Paris
http://metro.samizdat.net

gratuit@samizdat.net

Le Monde libertaire #1475 du 26 avril au 2 mai 2007
Ecrit par libertad, à 10:02 dans la rubrique "Projets alternatifs".



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