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L'En Dehors


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Bastions pirates
--> Une histoire libertaire de la piraterie
« Si, alors qu’ils tentent un abordage,les pirates sont vaincus, les vainqueurs ont le droit de les pendre à la grande vergue sans procès en bonne et due forme. Dans le cas où l’on préfère les déférer au juge du port le plus proche, si ce magistrat décline l’honneur de les juger ou encore retarde leur procès au point de mettre les vainqueurs en danger, ceux-ci sont autorisés à se faire justice eux-mêmes. »
Extrait des Lois et des Règlements actuellement en vigueur contre les pirates, 1720.
Durant "l’Age d’Or" de la piraterie, entre le 17ème et le 18ème siècle, des équipages composés des premiers rebelles prolétariens, des exclus de la civilisation, pillèrent les voies maritimes entre l’Europe et l’Amérique. Ils opéraient depuis des enclaves terrestres, des ports libres, des "utopies pirates" situées sur des îles ou le long des côtes, hors de portée de toute civilisation. Depuis ces mini-anarchies - des "Zones d’Autonomie Temporaire" - ils lançaient des raids si fructueux qu’ils déclenchèrent une crise impériale, en s’attaquant aux échanges Britanniques avec les colonies, et en écrasant le système d’exploitation globale, d’esclavage et de colonialisme qui se développait [1].

Nous pouvons aisément imaginer la vie attractive qu’était celle d’un écumeur des mers, n’ayant de compte à rendre à personne. La société Euro-Américaine des 17ème et 18ème siècles était celle du capitalisme en plein essor, de la guerre, de l’esclavage, de l’enclosure des terres et des déblaiements ; la famine et la misère côtoyaient une richesse inimaginable. L’Eglise dominait tous les aspects de l’existence et les femmes avaient peu de choix hormis l’esclavage marital. Vous pouviez être enrolés de force dans la marine et y endurer des conditions bien pires que celles à bord d’un bateau pirate : "Les conditions pour les marins ordinaires étaient à la foi dures et dangereuses - et la paye était faible. Les punitions distribuées par les officiers incluaient les fers, la flagellation, le passage sous la quille - la victime étant tirée au moyen d’une corde d’un côté à l’autre du bateau. Le passage sous la coque était un châtiment qui s’avérait souvent fatal [2]." Comme l’a très bien fait remarqué le Dr Johnson : "Aucun homme ne sera marin s’il a la possibilité d’aller en prison de lui-même ; car être marin c’est être en prison avec la chance d’être noyé... Un homme en prison a plus d’espace, une meilleure nourriture, et communément, une meilleure compagnie [3]."

En opposition à cela, les pirates créèrent un monde qui leur était propre, où ils avaient "le choix en eux-mêmes" - un monde de solidarité et de fraternité, où ils partageaient les risques et les gains de la vie en mer, prenaient collectivement les décisions et vivaient pour eux-mêmes dans le présent, refusant de servir d’outils aux commerçants pour que ceux-ci puissent accumuler des richesses. D’ailleurs, Lord Vaughan, Gouverneur de la Jamaïque écrivait : "Ces Indes sont si Vastes et Riches, et ce genre de rapine si doux, que c’est l’une des choses les plus dures au Monde que d’en sortir ceux qui en ont fait usage pendant si longtemps [4]."

suite de l'article page : http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=294
Ecrit par Niknewvitch, à 23:27 dans la rubrique "Culture".



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